La vérité m'attire par Pretender/SV/PG/CHLEX/song fic

La Vérité M’Attire





Auteur : Pretender

GENRE : song fic, future fic, Chlex

NOTE DE L’AUTEUR : Je devrais vraiment bosser sur « thriller » mais voilà, chui tombée par hasard sur le premier cd de julie zenatti et me suis souvenue que la 4 était ma préférée, donc je l’ai réécoutée, et j’ai trouvé qu’elle allait bien à Chloé, dc ça a donné une courte fic sans vraiment d’intrigue et qui sert pas à grand-chose, mais qu’est-ce que vous voulez ? Ct juste histoire de caser la chanson et de donner une ch’tite théorie perso concernant l’évolution des personnages et un peu ce qui aurait pu se passer après le dernier épisode de la s3. J’espère qu’au moins ça vous passera le temps !





Elle avait le choix. Dans un sens, cela aurait dû être rassurant, mais étrangement, ça ne l’était pas. Parce que ce choix, il n’était pas particulièrement facile à faire. Elle pouvait soit mourir tout de suite, soit courir et mourir dans quelques minutes. A quoi bon s’épuiser quand elle savait qu’elle n’avait pas sa chance ? Pourtant ce fichu instinct de survie lui souffla qu’elle devait quand même essayer, que quitte à faire d’y rester, autant que ça soit en essayant de sauver sa peau. Et alors qu’elle était déjà exténuée et savait pertinemment qu’elle ne tiendrait pas plus de vingt mètres, elle sentit ses jambes l’entraîner malgré elle pour échapper au danger dans lequel elle avait plongé la tête la première.

Elle aurait probablement pu s’en prendre à cette curiosité désormais célèbre dans toute la ville pour la situation dans laquelle elle se trouvait, mais ça avait valu le coup, et Chloé Sullivan n’avait pas pour habitude de regretter quelque chose qui lui apportait de la douleur si en retour elle avait droit à ce qui comptait le plus dans sa vie : la vérité.

Et la vérité, brute, nue, mortelle, elle l’avait obtenue. Presque sans le vouloir. Tout en elle lui avait hurlé de ne pas le faire, de ne pas suivre un homme qu’elle savait aussi puissant que dangereux. Mais elle avait été si intriguée qu’elle avait été forcée de le faire. Aussi se retrouvait-elle, à peine quelques minutes après avoir pris quasi-inconsciemment cette décision qui allait lui coûter la vie, en train de courir comme jamais elle n’avait couru pour fuir cet ennemi qu’elle avait déjà affronté par le passé.



C’est juste ailleurs

Une envie de partir

Contre ma volonté

Une confusion dans mon désir

C’est juste une arme

Pointée dans mon dos

Qui me pousse à chercher

Un sens à tous ces numéros



Elle aurait pu se voiler la face, mais elle n’y pouvait rien, c’était contre sa nature. Et sa nature l’avait menée si loin, jusqu’à atteindre son rêve, qu’elle avait appris à ne pas la combattre. Désormais célèbre reporter au Daily Planet, Chloé Sullivan était connue pour avoir résolu des affaires dont personne ne pensait un jour connaître les détails. Et pour ne jamais avoir eu peur de les publier. C’était elle, la seule à avoir osé témoigner contre Lionel Luthor sept ans plus tôt. C’était elle, la seule à avoir crié sur les toits que contrairement à ce qu’on avait laissé entendre, le fils du criminel milliardaire avait eu à lutter contre sa conscience pour laisser enfermer son père mourrant. C’était elle encore qui avait écrit cet article qui avait failli la faire tuer, relatant les moindres détails du procès. Et ça n’avait été que la première histoire, qui avait fait suite à tant d’autres événements de ce genre que Chloé était aujourd’hui celle qu’on citait en exemple lorsqu’on parlait de journalisme d’investigation.

Tout ça par amour de la vérité.



La vérité m’attire

C’est comme d’être amoureux

On n’a rien à dire

Tout se lit dans les yeux

La vérité m’attend

Nous avons rendez-vous

J’ai le sentiment

Qu’elle me prendra tout



Pourtant elle avait failli renoncer. Un soir d’été, quelques semaines avant ses dix-huit ans, elle avait craqué. Elle avait fondu en larmes et annoncé devant un chauve ébahi qu’elle laissait tomber, que la vérité lui avait trop pris pour qu’elle continue à la rechercher ainsi. Elle lui avait enlevé sa vie, son père, ses amis. Tout ce qui comptait pour elle avait disparu dans les méandres de ses enquêtes. Gabe avait perdu la vie, ses amis avaient cessé de lui faire confiance après qu’elle ait conclu un pacte avec le Diable, et elle était obligée à vivre cachée de peur de se retrouver dans la ligne de mire d’un des tueurs de l’Ennemi.

Et alors qu’elle n’y croyait plus, alors qu’elle pensait avoir tout perdu, il lui avait répondu qu’elle l’avait toujours, lui. Et qu’il serait toujours là pour elle. Quelque chose à quoi elle aurait probablement rit d’ordinaire, mais qu’à cet instant, elle avait désespérément eu besoin d’entendre.

Et puis elle s’était abandonné, avait cédé à la seule vérité qu’elle avait toujours refusée. Elle avait fini par s’avouer, en même temps qu’à lui, qu’elle était amoureuse. Et même s’il ne l’avait pas exprimé par des mots, elle avait lu la réponse dans ses yeux. Cela lui avait suffit.



C’est juste un soir

L’impression d’y croire

Une envie d’autre chose

D’un sens à toutes mes ecchymoses

Qui peut savoir

Le laisser l’avoir

Et dessiner des yeux

Sur mes paupières à demi closes



Sept ans plus tard, ils étaient toujours ensemble. Sept ans plus tard, elle savait avec certitude que ce soir-là, elle avait eu raison d’y croire. Mais sept ans plus tard, elle savait également qu’elle n’allait plus profiter bien longtemps de cette vie de rêve qu’elle s’était forgée. Cette vie que tant de monde lui enviait, cette vie dont voulaient la plupart des gens.

En tout cas ceux qui n’avaient pas conscience du nombre de fois où elle se retrouvait dans des situations similaires à celle-ci, à courir pour survivre, à s’échapper. Pour rien au monde elle n’aurait échangé tout ça contre la sécurité d’un monde plus normal, d’un monde où on ne craignait pas de se faire abattre par un de ses opposants qui n’aurait pas apprécié ses insinuations dans son dernier article. Elle aimait ça et c’était ce qu’elle faisait le mieux.

Lex lui répétait souvent qu’elle avait un don pour ouvrir les yeux du monde sur cette fameuse vérité, qui comptait tant également pour lui qu’il avait rompu tous les liens qu’il avait autrefois avec son seul véritable ami parce qu’il ne supportait plus ses mensonges et ses secrets.



La vérité m’attire

C’est comme d’être amoureux

Ça peut mal finir

On le sait tous les deux

La vérité m’attend

Au détour d’un mystère

Et si tu me mens

C’est que je te perds



Elle courait toujours. Contre toute attente, elle avait trouvé la force de sortir de la ruelle alors que ses pieds ne la portaient que difficilement après les heures qu’elle avait passé sur la piste de danse. Lex avait une réunion tard ce soir là, et elle avait décidé de se rendre dans son club préféré, où elle pouvait à la fois boire, rire, s’amuser, danser, et récolter les dernières informations qui l’attendaient, aussi bien sur les bas-fonds de Métropolis que sur la haute société bourgeoise.

Quelle n’avait pas été sa surprise de voir Lionel Luthor faire une rapide apparition à l’entrée pour s’éclipser aussitôt !

Il aurait dû être mort depuis des années.

Elle avait même assisté à l’exécution.

Elle avait senti qu’elle n’aurait pas dû s’en mêler, mais elle savait aussi qu’elle était obligée de le suivre si elle voulait savoir ce qu’il faisait là. Elle avait d’abord pensé que son imagination lui jouait des tours, mais alors qu’elle lui emboîtait le pas, elle avait entendu la même voix froide et calculée qui hantait toujours ses nuits de temps en temps, celle qui l’avait tant traumatisée par le passé que pour la rassurer, Lex devait encore la serrer fort contre lui les quelques fois où elle se la remémorait.

Alors elle avait su.



Qui veut ma place doit briser la glace

J’ai caché sous le siège

Des mensonges et des fantaisies



Une fois de plus, la vérité s’était imposée à elle.

Et elle avait déterré le mensonge de Lionel. Elle avait su qu’il était en vie, et que s’il était là aujourd’hui, c’était probablement pour une raison précise.

A la sortie du club, elle l’avait vu se diriger vers une ruelle sombre. Elle s’était dissimulée à l’angle du croisement et avait attendu. Pas très longtemps.



La vérité m’attire



Un homme avait rejoint le père de son amant, et ils avaient commencé à parler à voix suffisamment basse pour qu’elle soit obligée de se rapprocher.

Elle savait ce qu’elle risquait, mais ça ne l’avait pas empêchée d’insister, jusqu’à ce qu’elle entende les quelques mots qu’elle avait redoutés depuis qu’elle l’avait revu.

Accident mortel.

Il voulait tuer Lex et reprendre LuthorCorp.

Elle avait réussi à retenir son exclamation d’horreur et avait tourné les talons… sauf que quelqu’un passait à cet instant. Un ivrogne. Il s’était mis à chanter à tue-tête, attirant l’attention des deux hommes. Elle leur avait jeté un coup d’œil, et même à cette distance, dans le noir, elle avait vu l’éclair surpris et enragé qui avait traversé le regard de son cauchemar. Il l’avait reconnue.

C’était là qu’elle avait commencé à courir.



La vérité m’attire

C’est comme d’être amoureux

Je me fous du pire

Je ferai de mon mieux



Consciemment, elle prit un chemin opposé à celui de leur appartement. Il y avait de grandes chances pour que Lionel soit au courant qu’elle était avec Lex. Après tout, il ne se passait jamais un mois complet sans qu’on les voie à la une. Mais si jamais il l’ignorait, elle ne voulait surtout pas qu’il s’en doute, Lex était déjà suffisamment en danger comme ça, inutile qu’elle ajoute la menace qu’elle deviendrait pour lui si jamais Lionel comprenait qu’il pouvait l’utiliser contre son fils.

Elle entendit des éclats de voix derrière elle sans parvenir à distinguer les mots, et elle accéléra son allure. Elle se retourna brièvement pour voir à quelle distance étaient les deux hommes, et fonça dans quelque chose. Elle serait probablement tombée en arrière sans les deux bras qui la retinrent. Elle leva les yeux et ne put dissimuler sa stupéfaction. Lex lui adressa un sourire rassurant. Elle tenta d’articuler, de lui dire pourquoi elle courrait ainsi, de le prévenir, de lui demander ce qu’il faisait ici, mais elle en fut incapable. Le souffle lui manquait trop. Aussi chercha-t-elle son regard, tentant de lui communiquer tout ce qu’elle n’arrivait pas à prononcer. Et elle sut.



Et même si elle m’attend

Avec un goût amer

J’ai le sentiment

D’être sincère



Il était au courant. Elle ignorait comment, mais il savait tout pour son père. Qu’il était vivant. Qu’il était ici. Et soudain, elle se sentit en sécurité. Comme elle l’était toujours quand elle était avec lui. Jetant un coup d’œil autour d’elle, elle remarqua quelques uns de leurs gardes du corps. Lionel et son acolyte n’avaient pas leur chance. Il n’y eut même pas de lutte avant qu’on les embarque. Le procès serait sans doute révisé. Elle sourit à Lex tout en songeant qu’elle devrait le cuisiner sur les événements de ce soir.

Mais pour le moment, elle voulait juste profiter.

Cette fois, la vérité avait bien failli provoquer sa chute.

Son sourire s’élargit à cette pensée.

Comme si cela allait la calmer !



D’être sincère



FIN



NOTE DE L’AUTEUR : Vala vala ! Alors ?