Toute la vérité de Pretender/SV/PG13/CHLEX/pls parties

Toute la vérité.



AUTEUR : Pretender

DISCLAIMER : s’ils étaient à moi, je serais en train d’écrire un scénario au lieu d’une fic.

RESUME : Je réfléchissais (qui a dit ‘pour une fois’ ? lol) et j’ai décidé que puisque les météorites vertes changent les gens physiquement, les rouges doivent les changer psychologiquement. Alors… qu’est-ce qui se passe quand Chloé est infectée et qu’à chaque fois qu’elle pose une question, les gens ne peuvent pas s’empêcher de lui dire la vérité ? Je vais vous dire ce qui se passe : du Chlex !

NOTE DE L’AUTEUR : ok, puisqu’il y en a tant qui l’ont demandée, la voilà, la suite de ‘les gens que j’ai aimés.’ Ce qui veut dire que Lex est déjà amoureux de Chloé et se l’est avoué à lui-même, mais ne veut pas faire quoi que ce soit (si vous voulez savoir pourquoi, je vous suggère de lire le premier) et que Lana est au courant.



_Et il a juste… dit oui ?

Chloé acquiesça. Elle avait pensé que c’était incroyable, et apparemment c’était ce que Clark pensait aussi. Lana arriva, amenant à Chloé son café.

_De quoi vous parliez ?

_Tu savais que Lex avait décidé d’accorder une autre interview à Chloé ?

Lana sembla soudain mal à l’aise et évita de les regarder dans les yeux.

_Lana ?

Elle se contenta de hausser les épaules, tentant de paraître désinvolte.

_C’est super. Je veux dire… ça fera un bon article pour la Torche, non ?

_Lana, on habite ensemble… tu ne me cacherais rien, n’est-ce pas ?

_Bien sûr que non. Alors, quand est-ce que tu l’interviewes ?

_D’ici une heure. On était juste en train de parler, je lui ai dit qu’après la façon dont s’est terminée notre première interview, il m’en devait bien une autre. Je plaisantais, mais il a demandé quand je pouvais le faire et tout ce que je sais, c’est que quelques secondes plus tard on était en train d’arranger un rendez-vous au manoir.

Chloé termina son café, regarda sa montre et se leva.

_Il faut que j’y aille. A plus.

Elle partit, les laissant seuls. Ils restèrent silencieux un moment avant que Clark ne pose finalement la question qu’il voulait poser depuis le moment où Lana avait entendu parler de l’interview.

_Lana, tout va bien ?

_Oui. Pourquoi cette question ?

_Je me demandais, c’est tout. Tu ne trouves pas ça étrange que Lex ait dit oui juste comme ça ? Je veux dire… il déteste les reporters et ce n’est pas comme s’il était obligé de le faire.

Lana haussa les épaules et repartit travailler.



_Monsieur Luthor.

Il haussa un sourcil.

_Vous ne m’avez pas appelé comme ça depuis notre dernière interview.

_Je n’aime pas être trop familière avec les gens que je suis sur le point d’interviewer.

_Pourquoi ça ? Peur que cela voile votre jugement ?

_Plutôt peur qu’ils pensent que je suis amicale. Ca serait mauvais pour ma réputation. Alors, on peut commencer ?

Lex hocha la tête et la regarda alors qu’elle sortait de son sac un stylo et un bloc-notes. Il savait qu’il n’aurait pas du dire oui. Il était un Luthor et les Luthor détestaient tout ce qui avait un rapport avec les journaux. Mais il avait deux raisons pour avoir dit oui : premièrement il se sentait coupable de ce qui lui était arrivé la dernière fois et il voulait faire quelque chose pour elle et deuxièmement… deuxièmement, cela signifiait qu’il pouvait passer du temps seul avec elle, et même s’il avait décidé de ne rien faire concernant ses sentiments envers elle, c’était toujours un plaisir de parler avec elle. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, il aimait ça quand elle était en mode reporter. Cela signifiait que cette étincelle dans ses yeux serait présente, de même que l’expression sérieuse et irritée quand il décidait qu’il n’avait pas envie de répondre à l’une de ses questions… et il devait bien admettre que c’était devenu une habitude chez elle que de poser des questions auxquelles il n’avait pas envie de répondre. C’était ce qui faisait d’elle une excellente journaliste.

_Alors, Monsieur Luthor, y a-t-il des projets pour rouvrir le niveau -3 ?

Il sourit à moitié. Il aurait du se douter que ça serait sa première question.

_Pas à ma connaissance.

Elle attendit qu’il précise, mais quand il resta muet, elle écrivit quelque chose dans son bloc-notes et continua.

_Pouvez-vous me dire quelque chose à propos de l’accord que vous voulez conclure avec EntNash ?

Cachant aisément sa surprise au fait qu’elle soit au courant, il répondit :

_Comment puis-je vous dire quelque chose à propos d’un accord qui n’existe pas, pas plus qu’il ne va exister ?

Chloé sourit. Elle savait qu’il allait dire quelque chose comme ça.

_Le niez-vous à cause de votre père ? Pensez-vous qu’il pourrait vouloir vous voler ce marché ?

_Comme je l’ai dit, LexCorp n’a rien à voir avec EntNash, et cela ne va pas changer.

_Est-ce pour ça qu’une de vos équipes enquête sur eux pendant que nous parlons ?

Lex resta stupéfait un moment. Comment savait-elle ? Ce n’était pas comme si c’était un sujet public… en fait, c’était l’un des sujets les plus secrets de son entreprise ! Il acquiesça.

_Très bien, Mademoiselle Sullivan, je dois admettre que je suis impressionné, mais c’est le seul commentaire que je ferai là-dessus, vous devrez…

Lex ne finit jamais sa phrase : la porte s’ouvrit soudainement et un homme à l’air vraiment furieux entra, la secrétaire de Lex lui courant après en hurlant qu’il ne fallait pas déranger Monsieur Luthor. Lex et Chloé se levèrent d’un même mouvement, essayant de comprendre ce qui se passait. L’homme semblait complètement fou, et Chloé savait qu’essayer de le raisonner serait une perte de temps.

_Je peux vous aider ?

Chloé était abasourdie que Lex ait réussi à garder sa voix calme. Il s’approcha de Chloé, voulant être plus près d’elle, juste au cas où. Quand l’homme ne répondit pas, Lex décida d’essayer autre chose.

_Quel est votre nom ? Et que voulez-vous ?

_Votre mort.

Il était trop concentré sur Lex pour remarquer que la secrétaire était sortie de la pièce pour aller prévenir la sécurité. Chloé fit un pas dans sa direction et il la frappa, si fort qu’elle heurta le mur, tomba au sol et ne réussit pas à se relever. Elle sentit une douleur intense à la tête et songea distraitement que la prochaine fois qu’elle voudrait interviewer Lex, ils le feraient au bureau de la Torche, ou au Talon, ou chez elle, n’importe où sauf au manoir. Elle en avait ras-le-bol d’être attaquée à chaque fois qu’elle venait ici. Elle entendit Lex appeler son nom et essaya de lui dire qu’elle allait bien, mais sa bouche refusait de fonctionner. Elle vit l’homme attaquer Lex et Lex essayer de se défendre, mais la force de l’homme était inhumaine et il ne pu rien faire. Soudain, deux gardes arrivèrent, la distraction fut suffisante pour que Lex échappe à la poigne de l’homme et il courut vers elle, mais l’agresseur courut plus vite et arriva à elle en premier. Il la remit sur ses pieds et la serra fort, son dos contre lui, sa main droite autour de son cou. Lex s’arrêta aussitôt.

_Dis leur de lâcher les flingues, Luthor, ou je la tue.

Sachant qu’il le pensait, mais sachant également qu’il la tuerait de toute façon, Lex hésita. Il se souvint soudain de ce qu’il avait pensé quelques jours plus tôt au Talon… si elle mourrait, il ne savait pas ce qu’il ferait. Il ne pouvait pas supporter une autre perte, surtout pas elle. Chloé laissa échapper un son étranglé en sentant les ongles s’enfoncer plus fort dans sa gorge et se demanda si sa force avait quelque chose à voir avec les météorites, mais elle ne fut bientôt plus capable de penser clairement et la douleur dans sa tête s’intensifia alors que son corps commençait à manquer d’oxygène. Elle entendit un coup de feu, tomba au sol alors que l’homme relâchait sa prise, réalisa qu’il était mort et lutta pour reprendre son souffle. Elle vit le visage de Lex et son expression inquiète et tenta de sourire, mais cela accentua la souffrance dans sa tête et elle renonça.

_Chloé !

Elle savait qu’il était en train d’essayer de l’empêcher de sombrer dans l’inconscience, mais elle le maudit pour avoir crié alors que tout ce qu’elle avait envie de faire était laisser l’obscurité la clamer. Elle jeta un coup d’œil à l’homme mort à côté d’elle. Ses yeux étaient toujours ouverts, et elle se demanda brièvement si l’étincelle rouge qu’elle aperçut dans ses pupilles pendant moins d’une seconde était réelle ou si c’était juste son imagination. Puis tout devint noir.



A suivre…



*



NOTE DE L’AUTEUR : ok, voilà le chapitre suivant. Rien ne se passe vraiment. J’espère que vous l’aimerez quand même.



La première chose dont elle prit conscience fut le bruit de la machine à côté d’elle. La deuxième fut le fait qu’une main tenait la sienne. Elle essaya d’ouvrir les yeux mais la lumière qui lui parvint fut trop forte et elle les referma rapidement, priant pour que sa migraine disparaisse. La personne qui lui tenait la main la relâcha quand elle réalisa qu’elle était réveillée et elle poussa un grognement de protestation à la perte de contact. Elle ne savait pas de qui il s’agissait, encore qu’elle se doutait que ça devait être Clark, ou peut-être son père, mais la main chaude était réconfortante dans la sienne et elle aurait voulu qu’elle reste plus longtemps.

_Comment vous vous sentez ?

_Comme si un 38 tonnes m’avait percutée.

Elle entendit un léger rire. Elle réalisa alors à qui appartenait la voix et cela suffit pour qu’elle ouvre complètement les yeux.

_Lex ?

_C’était mon nom aux dernières nouvelles.

Elle secoua la tête pour essayer de s’éclaircir les idées, et grimaça quand cela entraîna une nausée.

_Qu’est-ce que tu fais là ?

Remarquant le tutoiement, il pensa ‘ravi de te voir aussi.’ Mais, à sa grande surprise, ces mots ne furent pas ceux qui franchirent ses lèvres.

_Je voulais voir comment tu allais.

Elle regarda son environnement pour la première fois et un soupir s’échappa de ses lèvres.

_Je t’en prie, dis-moi que je ne suis pas dans une chambre d’hôpital…

_Si.

_Génial. Je suis morte et en Enfer.

_J’ose espérer que ce n’est pas ce que tu penses de ma présence à tes côtés.

_Ce n’est pas de ça que je parlais, mais maintenant que tu le dis…

Elle sourit pour lui montrer qu’elle était juste en train de plaisanter et il sourit à son tour. Sourit vraiment, ce qui la surprit.

_Et voilà la Chloé Sullivan que nous connaissons et aimons tous.

Oups… il n’avait pas eu l’intention de finir cette phrase. Il attendit pour voir sa réaction, mais elle se contenta d’acquiescer. Après tout, c’était une expression, il n’y avait pas de raison pour qu’elle l’interprète, vrai ? Vrai.

_Depuis combien de temps…

_Trois jours.

_Quoi ?!

_Tu étais gravement blessée. Les docteurs ne savaient pas si tu t’en sortirais.

_Ouais… tu ne te tireras pas de cette interview si facilement. Attends une minute… comment savais-tu que j’allais me réveiller aujourd’hui ?

_Je ne le savais pas, admit-il.

Abasourdie, elle étudia son visage dans une tentative pour lire ses pensées, mais il était aussi calme et inexpressif que d’habitude.

_Alors qu’est-ce que tu fais ici ?

_Je te l’ai déjà dit.

_Ce n’est pas ce que je voulais dire.

_Oh. Je… je suis en quelque sorte… resté ici.

_Pendant trois jours ?

_En fait, deux jours, vu que le premier jour j’étais dans ma chambre et que les docteurs ne voulaient pas me laisser me lever. J’ai été blessé aussi.

Son ton était curieux quand elle demanda :

_Pourquoi es-tu resté, Lex ? Tu n’as pas des affaires à mener ?

_Mes affaires sont moins importantes que toi à mes yeux.

Ses yeux s’écarquillèrent à cette déclaration. Il avait l’air de regretter l’avoir dit, comme s’il n’avait pas eu l’intention de le dire à voix haute et qu’il se demandait pourquoi il l’avait fait. Elle ne pensait pas que Lex Luthor soit le genre de personne à dire quelque chose qu’il ne voulait pas dire, et il avait toujours montré tellement de self-contrôle qu’elle décida qu’elle avait mal interprété l’étincelle dans ses yeux.

_Jolie réplique, Luthor.

Il résista difficilement à l’envie de lui dire que ce n’était pas qu’une réplique, qu’il le pensait. Il n’avait jamais eu aucun problème pour contrôler ses mots auparavant, même quand il s’agissait d’elle, alors pourquoi ne pouvait-il garder sa bouche fermée aujourd’hui ? Il décida que c’était de la faute de son inquiétude pour elle. Il avait eu si peur quand les docteurs leur avaient dit qu’ils ne pouvaient rien faire… il était juste content qu’elle se soit réveillée quand elle l’avait fait. Quelques heures plus tôt, et elle l’aurait surpris en train de pleurer.

_Je vais appeler les docteurs, ils vont vouloir te faire des tests, et je vais prévenir ton père que tu es réveillée. Ravi que tu te sentes mieux.

Il se leva et se dirigea vers la porte, mais alors qu’il était sur le point de sortir elle appela son nom et il se retourna pour la regarder.

_Merci.

Ce fut tout ce qu’elle dit.

Il acquiesça et quitta la pièce.



_Je vais bien, papa. Ou j’irai bien dès que tu décideras de me laisser respirer.

Gabe la lâcha et eut un sourire d’excuse.

_Désolé ma puce… je suis juste…

_Je sais.

Ils se sourirent et Chloé était sur le point de prendre la parole quand ils entendirent un coup à la porte. Clark entra sans attendre de réponse, se dirigea directement vers son lit et la prit dans ses bras. Elle rit.

_Pourquoi est-ce que tout le monde agit comme si je n’avais pas besoin d’oxygène ?

Clark rit et la relâcha, s’écartant pour la regarder. Elle acquiesça en guise de réponse à sa question muette sur comment elle se sentait et il sourit.

_Ca te dirait de m’expliquer pourquoi chaque fois que tu veux interviewer Lex ça finit avec toi coincée dans un lit d’hôpital ?

_Si je le savais… Alors, Kent, est-ce que quelque chose d’intéressant est arrivé pendant que j’étais là ?

_Ouaip. Moi et Lana on sort ensemble.

Chloé leva les yeux au ciel et le taquina:

_J’ai dit ‘intéressant’, Clark.

Clark sembla soudain très mal à l’aise.

_Chlo’, ça… est-ce que ça te dérange ?

Chloé haussa les épaules.

_Si c’était le cas, ça changerait quelque chose ?

_Non.

‘Qu’est-ce que… ?’ Il ne voulait pas dire ça. Il voulait lui dire qu’il ne voulait pas la faire souffrir, lui dire qu’il voulait qu’elle soit heureuse pour lui… lui dire n’importe quoi sauf la vérité ! Bien sûr, le fait qu’il ne voulait pas la blesser était vrai aussi, mais… il aimait Lana et il n’allait pas casser avec elle à cause de Chloé.

_Dans ce cas, pourquoi tu demandes ?

_Lana m’a demandé de le faire.

D’accord, il y avait officiellement un gros problème avec sa bouche : il ne semblait plus capable de la contrôler et il disait des choses qu’il pensait mais ne voulait pas dire… ça pouvait être dangereux. Il décida de partir avant de dire quoi que ce soit d’encore plus stupide et fit une sortie rapide après avoir marmonné quelque chose à propos de corvées à la ferme. Chloé sourit et regarda son père.

_C’était quoi ça ?

_C’était Clark Kent essayant d’être honnête.

_Je suppose que je n’ai pas l’habitude. Alors, pourquoi tu n’étais pas là quand je me suis réveillée ?

Il n’y avait pas de reproche dans sa voix, seulement de la curiosité, et Gabe sourit.

_Monsieur Luthor m’a dit que je pouvais prendre tout le temps que je voulais, mais je ne me sentais pas le courage d’attendre ici, ne sachant pas si tu allais te réveiller ou pas. J’ai… tu m’as fait peur Chloé. Tu n’as aucune idée de ce que j’ai traversé ces trois derniers jours. Quand ils ont appelé et qu’ils m’ont dit ce qui s’était passé… Seigneur, ne me fais plus jamais ça.

Elle sourit faiblement.

_Je ferai de mon mieux. Est-ce que c’est vrai que Lex est resté là tout le temps ?

_Il a fallu que je le sorte de ta chambre de force pour lui faire manger quelque chose. Je ne savais pas que vous étiez si proches.

_Nous ne le sommes pas.

Gabe haussa un sourcil. L’expression sur le visage de Lex quand les docteurs leur avaient dit que Chloé pouvait ne jamais se réveiller disait le contraire… il faudrait qu’il en parle avec sa fille. Il connaissait son patron, il savait qu’il ne montrait que rarement quelque émotion que ce soit, et il l’avait vu au pire de sa forme pendant ces deux jours. Ses pensées furent interrompues par l’ouverture de la porte et il sourit à Pete avant de se lever, de déposer un baiser sur le front de sa fille et de lui dire qu’il passerait la chercher le jour suivant. Pete lui adressa un hochement de tête et s’assit où il avait été.

_Hey, Chlo’ ! T’as déjà pensé à louer une chambre en permanence ici ?

_Je commence à sérieusement considérer cette option. J’ai entendu dire que Clark et Lana sont ensemble ?

_Ouais. Et ne me dis pas que c’est la première chose qu’il t’a dite… Seigneur, des fois, il peut être…

_Amoureux, Pete. Il est amoureux. Pas quelque chose que je peux lui reprocher.

_Mais ça fait mal quand même, pas vrai ?

_Pas autant que je le pensais. Je suppose que c’est une bonne chose.

Pete hocha la tête et décida alors de changer de sujet.

_Tu sais que Luthor est resté ici tout le temps ? Je suis venu te rendre visite quelques fois, et il était toujours là. La plupart du temps il te parlait, parfois il te tenait simplement la main.

_Je sais. Il était là quand je me suis réveillée. Et… est-ce que tu viens juste de parler de Lex sans l’insulter ?

Pete rit.

_Tu n’es pas fière de moi ?

_Plus effrayée que fière : n’est-ce pas l’un des signes de l’Apocalypse décrits dans la Bible ?

_Je crois que ça vient juste après Chloé Sullivan surmontant son béguin pour Clark Kent.

Chloé lui donna une tape sur le bras mais ne put cacher son sourire. En trois jours, beaucoup de choses avaient changé : Pete avait l’air de bien s’entendre avec Lex, Clark et Lana étaient ensemble, elle avait découvert qu’elle n’était plus amoureuse de Clark… mais avait-ce jamais été de l’amour ? L’amour ne disparaissait pas juste comme ça… cela n’avait pas d’importance de toute façon. Ce qui importait, c’était qu’elle était heureuse pour eux et que ça ne faisait pas mal.

_Alors, ils savent qui est le type qui nous a attaqués ?

_Son nom était Jeremiah Tomson, mais c’est tout ce que je sais. Je pense que Luthor en sait pus que ça, mais il ne nous a rien dit. Pourquoi est-ce que cela ne me surprend pas ? En tout cas, si tu veux savoir, tu vas devoir lui demander.

Chloé se contenta d’acquiescer, réfléchissant à comment elle pourrait faire en sorte que Lex lui dise quelque chose qu’il voulait de toute évidence garder pour lui.



À suivre…



*



NOTE DE L’AUTEUR : wahou, ça a été rapide, vous trouvez pas ? Les feeds me font travailler plus vite *légère allusion* J Ouais, ben vous y habituez pas, parce que feeds ou pas, je pense pas que ça va être comme ça pr chaque nv chapitre. Je veux dire… la vie réelle se met dans le chemin quelquefois. Plus de Chlex dans celui-ci, mais je ne suis pas vraiment sûre que ça soit une bonne chose… et vous allez probablement tous me haïr en voyant où je l’ai arrêté ! devil.gif



Chloé fit la moue quand Lana lui demanda pour la dixième fois en autant de minutes comment elle se sentait.

_Merci de t’inquiéter, Lana. Mais je vais bien.

Lana acquiesça et lui servit un autre café. Elle avait l’air d’en avoir besoin. Son visage était plus pâle que d’ordinaire, à l’exception de cernes noires sous ses yeux. Elle avait été relâchée de l’hôpital le jour précédent et était déjà revenue au lycée, contre l’avis des médecins, bien sûr.

_Tu crois que Lex va venir aujourd’hui ?

_Je ne sais pas. Pourquoi ?

_J’ai quelques questions pour lui.

_Apparemment, tu vas avoir l’occasion de les poser.

Chloé suivit le regard de son amie pour voir les portes du Talon s’ouvrir et le milliardaire entrer. Il sembla chercher quelque chose pendant quelques secondes, puis il la repéra, sourit et parla avec une serveuse, faisant un signe en direction de sa table. Il arriva vers elle, accorda un léger signe de tête à Lana et s’assit à côté de Chloé.

_Comment tu te sens ?

_Comme si qui que ce soit me demande ça encore une fois je vais l’étrangler.

Lex laissa échapper un petit rire alors qu’elle buvait une gorgée du café qu’elle n’avait même pas remarqué Lana lui servir. Elle n’arrivait pas à concentrer son attention sur quoi que ce soit aujourd’hui. Clark passa la porte et Lana leur sourit avant de partir pour aller parler avec lui.

_Et toi, Lex ? Comment tu te sens ?

_Coupable.

La réplique avait franchi ses lèvres avant qu’il ait même le temps d’y penser. Chloé eut un sourire en coin.

_Il n’y a pas de quoi te sentir coupable, mais si une autre interview peut soulager ta conscience…

Il eut à son tour un sourire en coin et remercia la serveuse qui venait de lui apporter son café.

_Bizarrement je ne pense pas que ça serait une bonne idée. Elles n’ont pas l’air d’être bonnes pour ta santé.

_Mouais… une interview avec l’héritier Luthor vaut bien ça.

Etait-ce la seule chose qu’elle voyait en lui ? Un milliardaire digne de faire la une ? Non, il ne le pensait pas… mais tout de même, maintenant que cette pensée lui avait traversé l’esprit, il serait difficile de l’en faire sortir. Sa question dut se refléter sur son visage : elle prit sa main dans la sienne et sourit presque timidement quand il la regarda.

_Ce n’est pas ce que je voulais dire. Alors… ça te dirait de me dire qui était le type qui a essayé de te tuer… et moi au passage ?

_Jeremiah Tomson.

Il parvint à retenir un soupir déçu quand elle retira sa main.

_Merci, je le savais déjà.

A son regard curieux, elle ajouta :

_Pete.

Il acquiesça mais ne dit rien d’autre, alors elle demanda :

_Tu le connaissais ?

_Non. Mais lui me connaissait.

_Ouais, je m’en doutais. Qu’est-ce qu’il voulait ?

‘Officieusement ?’ se demanda-t-il. Mais ce n’est pas ce qu’il dit et il s’en maudit silencieusement. Juste parce qu’il l’aimait, ça ne voulait pas dire qu’il pouvait se permettre d’oublier qu’elle était journaliste.

_Il travaillait pour EntNash. Apparemment l’accord que je leur ai proposé ne leur convenait pas, ils ont décidé de se débarrasser de moi pour pouvoir travailler avec mon père… sans que je me mette en travers de leur chemin.

_Attends. Stop, rembobine, re-play. Deux questions : un, n’est-ce pas un peu extrême ? Deux… il y a quelque jours tu ne voulais pas admettre que LexCorp avait offert un accord à EntNash. Tu es drogué ?

_Eh bien... c’est un peu extrême, oui, mais… disons que je ne leur ai pas vraiment laissé le choix.

_Qu’est-ce que tu as fait ?

_Je leur ai fait du chantage.

_D’accord, rembobine encore une fois… tu QUOI ? Non, oublie que je viens de dire ça. Je ne suis pas surprise que tu leur aies fait du chantage, je suis surprise… non : je suis stupéfaite, que tu l’aies admis, et devant moi ! Comme je l’ai dit… tu es drogué ?

Il se contenta de secouer la tête. Il n’avait aucune idée de ce qui se passait, tout ce qu’il savait c’était qu’il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ça du tout. S’il était vrai qu’il avait fait du chantage à EntNash pour les convaincre de conclure l’accord – une tâche facile considérant les activités illégales de cette entreprise – il n’avait pas eu l’intention de le dire à qui que ce soit, bien sûr. Alors pourquoi l’avait-il dit… à une reporter, pas moins !

_Ok, tu n’es pas drogué et je sais que tu n’es pas ivre parce que tu ne sens pas l’alcool. Alors qu’est-ce qui ne va pas ?

_Je n’en ai aucune idée. Tout ce que je sais, c’est qu’apparemment je ne peux pas te mentir.

D’accord, ça n’était pas exactement sorti comme il l’avait voulu, mais à cet instant, plus rien ne pouvait le surprendre. Chloé eut d’abord l’air confuse et choquée, mais elle récupéra vite.

_Quoi !? Ne me comprends pas mal, j’adore l’idée, mais je dois bien avouer que c’est plutôt…

_Étrange ? proposa-t-il.

_Oui, admit-elle.

Pas du genre à ne pas saisir une telle occasion, Chloé décida qu’elle voulait savoir s’il était juste en train de la taquiner – ce dont elle doutait étant donné qu’il semblait aussi déconcerté qu’elle – ou s’il lui disait la vérité.

_Très bien, alors, que sais-tu d’EntNash ?

Lex vit immédiatement ce qu’elle était en train de faire et eut un sourire en coin, mais il eu beau essayer, il ne put retenir les mots qui coulèrent de sa bouche.

_Ils ont des liens avec la mafia, mais ça n’avait jamais été prouvé… jusqu’à il y a quelques semaines, où une de mes équipes m’a fourni des photos plutôt explicites de Michael Loring, le directeur. Comme EntNash a toujours travaillé avec mon père, je me suis dit que je pourrais l’utiliser contre lui et contre EntNash. J’ai décidé de leur faire du chantage pour qu’ils fassent des marchés avec moi au lieu de lui.

_Et ça lui ferait perdre l’un de ses alliés les plus puissants.

_Exactement.

_Pourquoi n’es-tu pas allé à la police ou quelque chose comme ça… tu sais, essayer de les détruire légalement ?

Il ne devrait vraiment pas répondre à cette question. ‘Je ne le ferai pas, je ne le ferai pas, je ne le ferai pas… je le ferai.’

_Les affaires ne sont pas toujours à propos de la loi. Encore moins quand il s’agit de mon père. Je veux qu’il disparaisse de la scène. Tous les moyens sont bons.

‘Je l’ai fait.’

Maintenant, elle avait officiellement les jetons. Pas à cause de ce que Lex lui avait dit – elle n’aimait pas ça, mais elle savait que parfois des méthodes peu orthodoxes étaient le meilleur moyen d’agir. Combien de fois était-elle entrée par effraction dans une maison ou quelque chose d’aussi grave, ou pire, pour une histoire ? – mais à cause du fait qu’il lui avait dit. Lex Luthor avait toujours été une personne réservée, elle le savait de Clark et de sa propre expérience avec le milliardaire, et s’il était non seulement inhabituel pour lui de se confier à qui que ce soit, c’était aussi quelque chose qui ne lui ressemblait pas. Elle se demanda brièvement si c’était digne du mur des bizarreries. Après tout, ils vivaient à Smallville. Tout était possible. Toujours sous le choc, elle secoua la tête.

_D’accord, je n’aurais jamais cru dire ça un jour, mais je crois qu’il y a certaines choses que je ne veux pas savoir.

Lex eut un sourire en coin.

_Ce n’était pas une remarque très journalistique, Mademoiselle Sullivan.

Son sourire en coin disparut vite quand il s’aperçut qu’elle n’avait pas sourit en retour et ne le regardait même pas. Sa lèvre inférieure tremblait légèrement – sous l’effet de la colère ou de la peine, il n’aurait su le dire – quand elle répondit.

_Vous avez raison, Monsieur Luthor. C’est parce que c’était une remarque amicale. Il y a de toute évidence quelque chose qui ne va pas chez vous et je voulais vous aider. Malgré ce que vous pensez peut-être, tout n’est pas à propos d’une bonne histoire pour moi.

Sur ce elle partit, dépassant Clark qui lui demandait où elle allait, trop vite pour qu’il ait le temps ne serait-ce que de penser à la rattraper. Il n’avait dit ça qu’en plaisantant, mais elle l’avait de toute évidence mal pris. Elle avait eu l’air d’avoir été vraiment blessée par sa plaisanterie, et la blesser était bien la dernière chose qu’il avait voulu faire. Il se demandait pourquoi elle l’avait si mal pris. Ce n’était pas comme s’ils n’avaient jamais plaisanté auparavant et d’ordinaire elle se défendait quand il lui lançait ce genre de remarques. Alors pourquoi… ? C’est à ce moment qu’il comprit. A Smallville, elle n’avait jamais rien été d’autre que la reporter, l’éditrice de la Torche, la jolie petite blonde qui poursuivait des histoires à propos de mutants des météorites… et même si lui il savait qu’elle était plus que ça, la plupart des habitants de Smallville ne le savaient pas. Le fait qu’elle ait voulu être amicale avec lui et qu’il ait réagit comme n’importe qui l’aurait fait – lui faisant remarquer le manque de professionnalisme dans son intérêt – avait probablement été aussi blessant que d’être laissée au bal par Clark des mois plus tôt. Se maudissant pour sa stupidité, Lex se leva et quitta le Talon à son tour, laissant son café désormais tiède sur la table avec quelques billets. Une fois dans sa voiture, il hésita, considérant ses options. Il pouvait rentrer chez lui comme si rien ne s’était passé, ce qui ne ferait probablement pas de merveilles pour sa conscience, ou il pouvait aller trouver Chloé et s’excuser… mauvaise idée. Si la conclusion à laquelle il était arrivé plus tôt était la bonne, cela signifiait qu’il ne pouvait rien lui cacher, et il y avait définitivement certaines choses qu’il ne voulait pas qu’elle sache. Oui, mais d’un autre côté, il ne supportait pas l’idée qu’elle se sente mal… et qu’elle se sente mal à cause de lui en plus. Se secouant pour se tirer de son conflit intérieur, il haussa les épaules, essayant de se convaincre que cela n’avait pas d’importance. Elle s’était toujours moquée de ce que les gens pensaient d’elle. Ils étaient tout juste amis, alors ce qu’il lui disait ne devait pas vraiment la toucher. C’était à Chloé Sullivan qu’il pensait… elle s’en remettrait, ne le faisait-elle pas toujours ? ‘Et si ça ne marche pas cette fois ?’ Lex soupira. Qu’était-il censé faire maintenant ?



À suivre…



*



NOTE DE l’AUTEUR : j’essaie de faire évoluer leur relation doucement tout en gardant la fic intéressante ET en faisant avancer l’intrigue, et croyez-moi, faire ces trois choses à la fois n’est pas tout à fait facile, alors dîtes-moi ce que vous en pensez, histoire que je sache s’il y a quoi que ce soit à changer, SVP ! biggrin.gif



_Chérie, qu’est-ce qui ne va pas ?

Un sourire fatigué se dessina sur ses lèvres. Pourquoi son père pouvait-il toujours dire quand quelque chose la dérangeait ? Elle secoua la tête.

_Rien.

Gabe fronça les sourcils. Il connaissait ce sourire. C’était celui qu’elle portait quand elle voulait parler de quelque chose mais ne savait pas si c’était une bonne idée, celui derrière lequel elle tentait de cacher tous ses doutes.

_Menteuse.

_Mais une bonne menteuse.

_Seulement avec les autres, ma puce.

_Je sais. C’est juste… que je n’ai pas envie d’en parler pour le moment. D’accord ?

Gabe acquiesça, mais le mot ‘non’ s’échappa de ses lèvres. Surprise, Chloé haussa un sourcil.

_Quoi ?

_J’ai dit ‘non’, chérie. Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ‘non’, mais j’ai dit ‘non’. Je veux dire… je voulais dire ‘oui’ et j’ai dit ‘non’. Qu’est-ce que…

_Papa ! l’interrompit-elle.

_Oui ?

_Ferme-la une minute, s’il te plaît.

Choqué que sa fille lui parle ainsi, il se contenta d’acquiescer et l’observa alors que des émotions variées se peignaient sur son visage. Il savait qu’elle était en mode reporter : elle mordillait doucement sa lèvre inférieure, une petite grimace lui donnait l’air plus vieille qu’elle ne l’était en réalité et ses doigts bougeaient légèrement en un signe d’impatience, dévoilant son irritation au fait qu’elle savait qu’elle savait ce qu’elle voulait savoir mais ne pouvait pas mettre le doigt dessus. A cette pensée, Gabe sourit. Pas étonnant que sa fille puisse faire des discours qui n’avait un sens que pour elle.

Chloé réfléchissait, sachant qu’elle oubliait quelque chose. D’abord Lex, ensuite son père… disant des choses qu’ils ne voulaient pas dire… il manquait quelque chose là-dedans. Soudain, cela lui revint. Clark. Lui disant que le fait qu’elle ne veuille pas que lui et Lana sortent ensemble n’aurait rien changé, puis admettant que c’était Lana qui avait voulu qu’il le lui demande. Cela commençait à prendre forme. Avait-on jeté un sort de vérité sur toute la population de Smallville ? Etait-elle infectée elle aussi ? Elle ne le pensait pas puisqu’elle avait été capable de mentir à son père quelques minutes plus tôt quand il lui avait demandé ce qui n’allait pas, mais elle voulait s’en assurer.

_Papa, demande moi quelque chose.

_Quoi ?

_Demande moi quelque chose… n’importe quoi… quelque chose à propos de quoi tu sais que je ne veux pas te dire la vérité.

Connaissant sa fille trop bien pour se permettre de la contredire quand elle tentait de comprendre quelque chose, il y réfléchit pendant une seconde, puis une idée lui vint à l’esprit.

_Est-ce que tu étais vraiment au bureau de la Torche le mois dernier quand je t’ai parlé sur ton portable ?

Chloé sourit. Elle était en train d’enquêter sur une histoire, cachée derrière un arbre, écoutant une conversation entre deux de ses profs, quand son téléphone avait sonné.

_Oui, j’y étais.

D’accord. Donc elle n’était pas infectée par cette chose, quoi que ce soit, qui semblait avoir infecté tout le monde. Il fallait qu’elle vérifie sa théorie… que pouvait-elle demander à son père qu’il ne voudrait pas qu’elle sache… difficile… il lui mentait rarement, et quand il le faisait, ce n’était que pour la protéger, elle le savait. Elle était en train d’y penser quand la sonnette de la porte d’entrée retentit et son père se leva pour aller voir de qui il s’agissait, sachant qu’elle était trop plongée dans ses pensées pour même penser à aller à la porte.

_Chloé.

A l’appel de son nom, elle leva les yeux pour trouver Lex devant elle. Elle soupira. Que voulait-il ? Comme si ce qu’il avait dit plus tôt n’était pas suffisant… quoi ? Voulait-il remuer un peu plus le couteau dans la plaie ? Sentant la tension dans la pièce, Gabe décida de les laisser seuls. Si le regard de sa fille était une bonne indication, cela voulait dire que quoi que ce soit qui la dérangeait devait avoir un rapport avec le jeune milliardaire, et il les laisserait résoudre le problème tout seuls. Quand ils furent seuls, Lex commença :

_Ecoute, Chloé, je…

_Ne dis rien. Tu avais raison. Tout ce que j’ai jamais fait a été de te harceler jusqu’à ce que tu m’accordes une interview et…

_Ce n’est pas vrai et tu le sais. Tu es l’une des quelques personnes dans cette ville qui me traitent comme un être humain, pas comme le fils du Diable, pas comme quelqu’un qu’ils peuvent appeler quand ils ont besoin de quelque chose, et j’apprécie ça. Et puis, si je ne voulais vraiment pas que tu m’interviewes, tu penses que j’aurais dit oui ? Ce que j’ai dit tout à l’heure était injuste et je suis venu m’excuser.

_Wow.

C’était tout ce qu’elle pouvait dire pour le moment. Lex Luthor s’excusant… ce n’était pas quelque chose qu’on voyait tous les jours ! Devant son manque de réponse articulée, Lex laissa un petit sourire apparaître sur ses lèvres.

_Est-ce que je viens juste de rendre Chloé Sullivan muette ?

_N’es-tu pas venu pour t’excuser ?

_Ca et d’autres choses. Et merde ! J’ai recommencé.

Chloé sembla confuse quelques secondes avant de réaliser de quoi il parlait.

_A dire des choses que tu ne veux pas dire ?

_Oui.

_Et bien tu n’es pas le seul. Apparemment mon père et Clark sont infectés aussi. Ils m’ont tous les deux dit la vérité à propos de choses qu’ils ne voulaient pas que je sache.

_Et… est-ce que ça t’est arrivé ?

_Non. Pourquoi ?

_Tu as dit qu’ils étaient infectés aussi, mais… si cela arrive avec tout ceux à qui tu parles, peut-être…

_Peut-être que c’est moi qui suis infectée par quelque chose, finit-elle.

Il acquiesça. Elle n’y avait pas pensé, mais il avait raison. Il était simplement plus facile d’imaginer qu’une personne provoque ça plutôt que toute la population infectée par Dieu sait quoi. Chloé sourit.

_Je suppose que je devrais essayer de m’en assurer…

Une expression de panique passa sur ses traits mais il la cacha si vite qu’elle ne pu être sûre qu’elle avait jamais été là, sans parler d’être sûre que cela avait réellement été de la panique.

_Oh non… tu n’essaieras pas sur moi.

_Pourquoi pas ?

_Parce qu’il y a certaines choses que je ne veux pas que tu saches.

Il réalisa à cet instant ce qu’il venait de dire. Ca commençait à devenir un vrai problème. Si chaque fois qu’elle posait une question il lui disait la vérité… elle était intelligente, elle saurait bientôt quelles questions elle ne devait pas poser, et elle les poserait. Pensant qu’il parlait des affaires, elle sourit.

_Oui, je m’en doute. Quelle occasion… trop belle pour la manquer.

_Chloé… prévint-il.

Elle eut un sourire en coin.

_C’est parti. Dis-moi ce que tu sais sur Tomson.

Une partie de lui était soulagée qu’elle ait d’abord pensé aux affaires et qu’elle ne lui demande rien concernant ses sentiments pour elle… mais pourquoi l’aurait-elle fait ? Ce n’était pas comme si elle avait pu savoir qu’il avait quelque chose à cacher à ce propos. Personne ne savait… à part Lana, et il était toujours stupéfait qu’elle s’en soit rendue compte si facilement. Quand il ne répondit pas, elle fronça les sourcils.

_Hey ! N’es-tu pas censé me dire la vérité ?

_Si, en effet.

_Alors pourquoi ne le fais-tu pas ?

_Je crois que ça marche seulement si tu poses une question.

_Oh. Alors…

_Chloé, ne fais pas ça.

_Allez… ça ne peut pas être si grave !

_Tu n’as pas idée.

Il jeta alors un coup d’œil à sa montre.

_Désolé Chloé, il faut que j’y aille.

Quand il n’en dit pas plus, elle demanda :

_Tu es en train d’essayer de m’éviter ?

_Oui. Oh Seigneur… ne… ne le prends pas mal, mais…

Elle tenta de sourire pour lui dire que ça allait, mais cela ne fonctionna pas vraiment et la douleur dans ses yeux était toujours aussi claire que du cristal.

_Chloé… tu ne comprends pas. Je…

Elle ne le laissa pas finir, et son ton était amer quand elle prit la parole :

_Bien sûr que non. Je suis reporter. Je vis pour la vérité. Les choses seraient tellement plus simples si les gens étaient honnêtes les uns envers les autres… mais ils ne le sont pas, et quand je découvre que j’ai le pouvoir de faire en sorte qu’ils le soient, je découvre aussi que ça les fait fuir.

Il ne savait pas quoi dire. Il était vrai qu’il avait peur. Peur de lui dire qu’il l’aimait, peur qu’elle finisse blessée si jamais il y avait quelque chose entre eux. Comment était-il supposé lui dire ça, la réconforter, sans en dire trop ? Il était toujours en train de lutter pour trouver les mots quand ils entendirent un bruit à la porte et ils se retournèrent pour voir entrer Lana.

_Désolée, j’interromps quelque chose ?

Lex poussa un soupir. Il savait que Chloé se sentait mal, et il savait qu’il pouvait faire en sorte qu’elle se sente mieux, mais il était hors de question qu’il prenne le risque de la mettre en danger, émotionnellement ou physiquement.

_Non. J’allais partir de toute façon.

Incapable de comprendre le regard triste et plein de regret qui apparut sur son visage, Chloé fixa Lex, stupéfaite, alors qu’il se penchait vers elle et lui murmurait à l’oreille pour qu’elle soit la seule à entendre, le ton de sa voix sonnant plus sincère qu’elle n’aurait cru que le ton d’un Luthor puisse sonner :

_Je suis désolé, Chloé.

Il partit là-dessus.



À suivre…

NOTE DE L’AUTEUR : court chapitre, je sais, et bien trop de Lana, je sais ça aussi. Croyez moi, je n’aime pas avoir à lui donner tant de répliques, mais j’ai besoin d’elle vu qu’elle est la seule à connaître les sentiments de Lex pour Chloé. Avec un peu de chance j’ai réussi à la rendre supportable et vous ne me haïrez pas trop. biggrin.gif De toute façon, je suis l’auteur, je fais ce que je veux ! cheeky-smiley-022.gif



_Qu’est-ce qui s’est passé ?

_Je n’en sais rien, répondit honnêtement Chloé.

_Qu’est-ce qu’il faisait là ?

_Sans importance. Il a légèrement flippé quand on a découvert qu’il ne pouvait pas s’empêcher de me dire la vérité et…

_Quoi ?

Lana ne le croirait pas sans preuve, elle le savait. Elle ne l’aurait pas cru non plus. Quelle question pourrait-elle poser à Lana à laquelle Lana ne voudrait pas répondre en temps normal ? Une idée lui vint à l’esprit et un sourire en coin à rivaliser avec ceux de Lex apparut sur ses lèvres.

_Lana, est-ce que tu as quelque chose à cacher ?

_Bien sûr que oui.

Ses yeux s’agrandirent alors qu’elle réalisait la situation. Elle avait toujours dit à Chloé qu’elle n’avait rien à cacher, qu’elle disait toujours la vérité parce qu’elle pensait que ça rendait les choses plus faciles… qu’est-ce qui se passait ? Elle remarqua le sourire de Chloé et tenta vainement de cacher son rougissement en plaçant une main devant son visage. La reporter laissa échapper un rire, combattant l’envie de lui faire avouer ce qu’elle ne voulait pas que les gens sachent.

_Tu me crois maintenant ?

_Oui. Pas étonnant que Lex ait flippé.

_Je sais. Il ne veut pas qu’une journaliste sache comment il mène ses affaires.

Elle l’avait dit avec un petit sourire qui ne parvint pas vraiment à cacher sa peine au fait que Lex ne lui faisait pas confiance parce qu’elle était journaliste. Comme Clark… une minute ! Quand avait-elle commencé à comparer Lex et Clark ? Bien sûr, ils étaient tous les deux attirants, chacun à sa manière, mais c’était à peu près tout ce qu’ils avaient en commun autre que leur amitié. Lex était plus intelligent, plus sexy, têtu – quand avait-elle commencé à considérer ça comme une qualité ? – plus énigmatique. Soudain, son esprit fit un arrêt sur image. Avait-elle pensé plus sexy ? Eh bien… il l’était. Chloé retint de justesse un grognement. ‘Oh Seigneur… ça ne peut pas arriver… Je n’ai pas le béguin pour Lex Luthor !’

_Ce n’est pas ce que je voulais dire.

La remarque de Lana la tira de ses pensées. Lana regretta avoir prononcé les mots dès qu’ils sortirent de sa bouche. Bon, en fait, elle regretta avoir prononcé les mots dès qu’elle vit l’étincelle dans les yeux de Chloé et qu’elle comprit qu’elle était maintenant en mode reporter complet.

_Qu’est-ce que tu veux dire ?

_Je veux dire qu’il a des choses à te cacher, mais cela n’a aucun rapport avec le business.

Quand elle vit Chloé ouvrir la bouche, elle leva une main pour l’empêcher de dire quoi que ce soit.

_S’il te plaît, Chloé, ne me demande pas. Je… Je n’aurais rien du dire. Tu ne peux pas l’apprendre de moi.

Chloé soupira.

_Très bien, je ne demanderai pas. Mais… est-ce que tu te rends compte de ce que ça signifie ? Je pourrais savoir tout ce que je veux savoir, tout ce que j’ai toujours voulu savoir… comme… je ne sais pas… Seigneur, il y a tellement de choses… ma mère manque-t-elle toujours à mon père ? Quel est le secret de Clark ? Pourquoi suis-je un aimant à mutants ?

Lana rit à cette remarque et se demanda pourquoi elle ne ressentait pas le besoin de répondre à ces questions. Chloé lut l’interrogation dans ses yeux et haussa les épaules.

_Ce ne sont que des questions rhétoriques, je ne les pose pas vraiment. Je suppose que c’est pour ça.

_Qu’est-ce que tu vas faire ?

Chloé soupira de nouveau. Elle ne pouvait rien faire. Les gens n’aimaient déjà pas ça quand elle posait des questions, si elle utilisait son nouveau – qu’était-ce ? Pouvoir, don ? Peu importe – si elle l’utilisait, ils ne lui feraient plus jamais confiance. Elle ne voulait pas prendre ce risque. Elle ne pouvait pas mettre en danger ses relations juste à cause de ses instincts journalistiques.

_Rien.

Un regard surpris apparut dans les yeux de Lana.

_Pourquoi ? Je veux dire… n’est-ce pas le rêve de tout reporter ?

_Si, bien sûr, mais… je ne peux pas. Si je commence à poser des questions, si j’apprends la vérité sur tout, les gens me fuiront.

_Tu veux dire que toi, Chloé Sullivan, tu vas arrêter de poser des questions ? Quand suis-je entrée dans la quatrième dimension ?

Chloé haussa les épaules. Ca allait être dur d’aller contre sa nature, mais elle n’avait vraiment pas le choix.

_Je ne veux pas que ce qui s’est passé avec Lex arrive avec qui que ce soit d’autre.

Lana se mit à se mordiller la lèvre inférieure, se demandant si elle devait poser la question qu’elle avait à l’esprit. Chloé remarqua son hésitation et, avant de pouvoir s’en empêcher, elle demanda :

_A quoi tu penses ?

Ca allait être encore plus difficile que ce qu’elle avait d’abord pensé !

_Je me demandais si je devais te demander ce que tu vas faire à propos de Lex.

_Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a à propos de lui ?

_Il faut que tu l’interviewes.

_Techniquement, je n’ai pas à le faire. La Torche se porte bien, je n’en ai pas besoin.

_Je ne parlais pas de la Torche. Oh Seigneur… ne demande pas, s’il te plaît. Mais je t’assure : tu dois l’interroger. Il a besoin que tu saches, même s’il ne veut pas l’admettre. Je ne veux pas être celle qui te le dira. Tu dois l’apprendre de lui.

Chloé ouvrit la bouche pour demander à son amie de quoi elle parlait, mais la referma rapidement, se rappelant qu’elle avait décidé de ne pas poser de questions. Que pouvait-elle faire… elle voulait savoir, mais cela valait-il le coup de tout risquer ? Cela valait-il le coup de risquer sa en-quelque-sorte-amitié avec lui ? Chloé secoua la tête. Quoi qu’elle ait avec Lex, elle ne voulait pas que cela s’achève et elle savait que cela serait le cas si elle faisait ce qu’il prendrait comme une trahison en le forçant à lui dire la vérité à propos du sujet, quel qu’il soit, dont parlait Lana.

_Je ne peux pas.

Lana eut une grimace à cette réponse. Elle aimait bien Lex, elle aimait bien Chloé, et ils étaient parfaits l’un pour l’autre, elle le savait. Lex avait peur que Chloé soit blessée, et Chloé… elle supposait qu’elle avait peur de perdre l’amitié de Lex, ou quelque chose comme ça. Elle ne savait même pas quels étaient les sentiments de Chloé pour Lex, mais elle était certaine qu’il y avait plus que ce que tout le monde voyait. Elle les avait suffisamment vus ensemble pour remarquer la façon dont le visage de Chloé s’éclairait dès qu’ils se lançaient dans une discussion. Elle savait que maintenant que Lex s’était décidé, il ne reviendrait pas sur sa décision. Personne ne pourrait le convaincre, à l’exception de Chloé. Le problème était que Chloé était tout aussi têtue que Lex. Alors que pouvait-elle dire pour la convaincre de lui parler ? Chloé bougea, avec l’intention évidente de quitter la pièce, mais Lana eut soudain une idée. L’une des quelques faiblesses de Chloé était sa curiosité, même si c’était également l’une de ses forces. Tout ce qu’elle avait à faire était de piquer cette curiosité, et Chloé s’occuperait du reste. Alors que Chloé passait la porte, elle la rappela.

_Interroge le à propos de la femme dont on parlait l’autre jour au Talon.



À suivre…



*



NOTE DE L’AUTEUR : le plus court de tous, je pense… mais je promets que je vais me dépêcher pour le prochain… encore plus sachant les menaces que je vais probablement recevoir quand vous verrez où j’ai arrêté celui-ci ! tongue.gif lol



Chloé poussa un soupir. Elle attendait là depuis dix minutes, se demandant quoi faire. Alors qu’elle garait sa voiture, elle était persuadée de faire la bonne chose, mais le manoir Luthor devant elle était plutôt impressionnant et la vue avait fait s’envoler sa confiance. La déclaration de Lana l’avait intriguée et elle avait décidé qu’elle voulait savoir ce qu’il y avait à savoir, même si cela signifiait risquer son amitié avec le milliardaire. Elle avait refusé d’admettre avoir eu un sentiment qu’elle avait rapidement reconnu comme étant de la jalousie à la mention de l’autre femme, ne voulant pas avoir à s’attarder sur le fait qu’elle l’avait bel et bien ressenti. Une question se répétait encore et encore dans sa tête : pourquoi Lana pensait-elle qu’elle avait besoin de savoir ? Cette question réclamait une réponse, et il était hors de question qu’elle trouve le repos avant de l’avoir obtenue. Sa décision enfin prise, elle acquiesça pour elle-même et sortit de sa voiture.



_Monsieur Luthor, il y a une Mademoiselle Sullivan pour vous.

‘Merde !’ Lex ne répondit pas. Que faisait-elle là ? Pouvait-il prendre le risque de la voir ? Il remarqua que son assistante l’observait, attendant ses ordres. Soupirant, il acquiesça.

_Merci Mary. Faîtes la entrer, s’il vous plaît.

Elle acquiesça brièvement et quitta la pièce. Quelques minutes plus tard, Chloé entra et il se leva pour l’accueillir, lui offrant un léger sourire.

_Chloé. A quoi dois-je le plaisir de ta visite ?

Sa voix montrant beaucoup plus de confiance en soi qu’elle n’en ressentait, elle répondit :

_J’ai quelques questions à te poser.

_Chloé, je t’ai dit…

_Je sais ce que tu m’as dit. Mais Lana a été plutôt convaincante.

‘Lana ? Il va falloir que je réévalue l’accord du Talon.’ Lex eut une grimace. Si elle avait parlé à Lana, cela signifiait qu’elle savait ce qu’il ne voulait pas qu’elle sache. Mais dans ce cas que faisait-elle là ? Non, elle ne savait probablement pas. Sinon elle ne serait pas venue. D’accord, peut-être serait-elle venue, mais elle ne serait probablement pas aussi calme qu’elle l’était maintenant. Il devait s’en assurer.

_Que t’a dit Lana ?

Chloé haussa les épaules.

_Juste assez pour que je sois curieuse, mais pas assez pour que je n’ai pas besoin de venir ici pour chercher des réponses.

Bon, c’était cryptique, mais vrai. Au regard interrogateur de Lex, elle décida de préciser, mais de ne pas poser de questions… pas encore.

_Elle m’a dit de t’interroger à propos de la femme dont nous parlions il y a quelques semaines. Tu te rappelles ?

_Oui.

Il ne dit rien d’autre et Chloé hésita une fois de plus avant de décider de plonger la tête la première.

_Lana avait-elle raison quand elle a dit que tu es amoureux de quelqu’un ?

_Oui. Mais Chloé, s’il te plaît, ne…

_Je ne comprends pas… je veux dire… est-ce que l’amour n’est pas quelque chose de merveilleux ? Ne devrais-tu pas être heureux avec elle au lieu de malheureux seul ?

_Si.

_Alors pourquoi les choses ne sont-elles pas ainsi ?

_Parce qu’elle ne sait pas que je l’aime.

Chloé lui lança un regard incrédule.

_Quoi ? Tu es en train de me dire que Lex-Tombeur-Luthor est amoureux mais a trop peur pour faire quoi que ce soit ?

_Oui.

Elle secoua la tête, incapable de le croire. Lex pouvait avoir toutes les femmes qu’il voulait et il le savait. Alors de quoi pouvait-il bien avoir peur ? D’un rejet ? Certainement pas, c’était simplement trop peu Lex. Mais quoi d’autre ? Elle se souvint soudain de quelque chose qu’il lui avait dit une fois : « J’ai perdu beaucoup de personnes dans ma vie, Mademoiselle Sullivan, et aucune douleur ne peut être comparée à celle de perdre quelqu’un que vous aimez. » Elle murmura :

_Tu as peur de la perdre…

Quand il n’y eut pas de réponse, elle reformula :

_As-tu peur de la perdre ?

_Oui.

Chloé sentit son cœur se serrer à ces mots. Qui était cette femme qui signifiait tant pour Lex qu’il était prêt à la laisser vivre sa vie sans être consciente de la profondeur de ses sentiments pour elle pour la protéger ? Chloé soupira. Elle espérait être un jour ce genre de femme. Quelqu’un qu’un homme aimerait tellement qu’il serait prêt à sacrifier son bonheur pour elle… même si elle savait que cela la ferait se sentir horriblement mal ! Si elle avait été totalement honnête avec elle-même, Chloé aurait admis qu’elle voulait être précisément la femme dont parlait Lex, pas seulement ce genre de femme. Elle n’était pas prête à l’admettre. Oui, elle avait découvert et admis avoir le béguin pour Lex, mais elle refusait d’accepter le fait que c’était peut-être plus qu’un simple béguin. C’était plus qu’elle ne pouvait en supporter à cet instant.

_Ne crois-tu pas que ça devrait être à elle de faire ce choix ?

_Non. Si jamais quelque chose lui arrivait, je ne pourrais jamais me le pardonner.

Il se détourna, évitant son regard. Il ne pouvait pas la regarder là, tout de suite. Il savait quelle serait sa prochaine question… c’était celle qu’il redoutait depuis qu’ils avaient découvert son pouvoir. Il se prépara pour ce qui allait arriver. ‘Je t’en prie, Chloé, ne demande pas…’ pensa-t-il. Mais il ne dit rien. Il savait qu’elle était là pour obtenir des réponses, elle ne partirait pas tant qu’elle ne les aurait pas. Pas besoin de lui dire une fois de plus qu’il y avait certaines choses qu’il ne voulait pas qu’elle sache. Elle le savait. C’était juste qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Elle ne le ferait pas. Lex frissonna alors que les mots qu’il avait attendus et redoutés sortaient de sa bouche.

_Qui est-ce ?



À suivre…

NOTE DE L’AUTEUR : je vous avais dit que je me dépêcherais ! biggrin.gif et voilà : une raison de plus de détester Clark (comme si on n’en avait pas assez !) et une raison d’attendre le prochain chapitre. J’espère que Lex n’est pas trop décalé dans ce chap, mais je n’en suis pas vraiment sûre… en tout cas, lisez et appréciez (j’espère)



Lex frissonna alors que les mots qu’il avait attendus et redoutés sortaient de sa bouche.

_Qui est-ce ?

Il ferma les yeux. Il avait réussi à le cacher pendant des mois, il pouvait tenir un peu plus longtemps… ‘Je ne suis pas obligé de répondre. Quoi que ce soit qui l’ait infectée, cela ne fonctionnera pas cette fois. Ca ne peut pas être si puissant que ça. Je ne suis pas obligé de répondre.’ Il avait presque réussi à s’en convaincre quand le mot franchit ses lèvres.

_Toi.

Ca y était… le point de non-retour. Il ne pouvait rien faire désormais. Elle savait. Il rouvrit les yeux pour la regarder. Elle était apparemment trop choquée pour réagir.

La première réaction de Chloé fut de cligner des yeux, une, deux fois. Sa deuxième réaction en fut une inattendue : elle éclata de rire.

Mi-étonné, mi-blessé, Lex la regarda alors qu’elle se laissait tomber dans un fauteuil, incapable de tenir debout quand son rire secouait tant son corps.

Chloé ne savait pas ce qui l’avait infectée, mais elle savait que ça s’était évaporé. Lex avait pu plaisanter, lui mentir, ce qui signifiait que son ‘pouvoir’ ne marchait plus.

Qu’y avait-il de si drôle dans ce qu’il venait de lui dire ? Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte qu’elle ne l’avait pas pris au sérieux, qu’elle croyait qu’il plaisantait.

Quand elle fut finalement calmée, Chloé leva le regard sur Lex, ses yeux toujours pétillants d’humour. Toutefois, l’étincelle disparut rapidement et fut remplacée par de la confusion quand il s’agenouilla devant elle de façon à ce que cela soit désormais lui qui doive lever le regard et prit sa main dans les siennes.

Lex avala difficilement sa salive. Qu’était-il en train de faire ? Ces mois à cacher ses sentiments ne signifiaient-ils donc rien ? Ne se rappelait-il pas pourquoi il avait décidé de ne pas agir ? Qu’était-il sur le point de faire ? Et, plus important, pouvait-il le faire ? Il prit une grande inspiration et commença à parler :

_Je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça. A vrai dire, je ne voulais pas que tu l’apprennes du tout, mais… je t’aime Chloé. Tellement que ça fait mal. Je n’ai jamais rien ressenti qui ne serait-ce qu’approche ce que je ressens pour toi, et j’en ai peur. J’ai peur parce qu’à chaque fois que je te vois j’ai l’impression que rien ne peut mal aller, j’ai peur parce que tu me manques quand tu n’es pas là. J’ai peur parce que je dépends tellement de toi. Et plus que tout, j’ai peur parce que je sais que je serais perdu sans toi. Tu n’as aucune idée de ce que tu représentes pour moi… même moi je ne le savais pas jusqu’à il y a quelques jours. Je savais que je t’aimais, mais quand on a appris que tu pourrais ne jamais te réveiller… Seigneur, c’était comme si le monde entier s’écroulait. Je n’ai pleuré que quelques fois dans me vie. A l’enterrement de mon frère, à l’enterrement de ma mère, et quand tu étais à l’hôpital. J’avais l’impression que si tu mourrais, je ne pourrais plus jamais être moi. Combien de fois ai-je failli te le dire… j’ai perdu le compte. Et à chaque fois il n’y avait qu’une chose qui me retenait : la certitude que si jamais tu l’apprenais, tu serais blessée. Comme toutes les autres personnes que j’ai aimées. Et je ne peux pas supporter l’idée que tu sois blessée.

Il s’arrêta. Il avait dit tout ce qu’il avait à dire, c’était à elle de parler. Il essaya de ne pas laisser ses émotions – peur, espoir, amour, nervosité – apparaître sur son visage alors qu’il attendait qu’elle dise quelque chose, n’importe quoi. Un léger sourire naquît sur ses lèvres à son silence.

_Je crois bien que c’est la deuxième fois que je te rends muette, Chloé, la taquina-t-il.

Elle sursauta légèrement à ces mots et sembla sortir de sa transe. Elle regarda leurs mains enlacées, puis reporta son regard sur son visage, lisant la sincérité dans ses yeux d’un bleu profond.

_Wow. Je… je ne sais pas quoi dire, Lex.

_Personne ne te demande de dire quoi que ce soit.

Ils restèrent silencieux quelques secondes avant que Chloé ne reprenne la parole.

_Je… je ne savais pas.

_Tu n’étais pas censée savoir.

Chloé acquiesça et retomba dans le silence. Lex soupira.

_Ecoute Chloé, je sais que tu ne t’attendais pas à ça, et je ne te demande rien. Si ce n’est… je veux que tu me promettes une chose.

Elle lui fit signe de continuer, n’ayant pas confiance en ses cordes vocales.

_Promets-moi que quoi qu’il arrive, nous serons toujours amis.

Ses lèvres se retroussèrent pour former un sourire timide.

_Est-ce qu’amis ça te suffira ?

_Non. Mais je préfèrerais t’avoir en tant qu’amie que ne pas t’avoir dans ma vie du tout.

Elle avait toujours pensé que ce genre de répliques étaient banales, mais maintenant… maintenant, elle comprenait qu’elles pouvaient être romantiques quand elles étaient prononcées par la bonne personne. La bonne personne ? Ses pensées furent interrompues par Lex. Il posa un doigt sur son menton, la forçant à lever la tête pour le regarder.

_Je ne te forcerai pas à faire quoi que ce soit, Chloé, je te le jure. Je t’aime tant que les mots ne suffisent pas.

Chloé sourit et, prenant une grande inspiration, se lança.

_Alors pourquoi tu n’essaies pas les actes ?

Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu’elle avait vraiment dit ça à voix haute, que ce n’était pas simplement son imagination. Quand ce fait fit finalement son chemin jusqu’à son esprit, il sourit, d’un vrai sourire qui montrait son bonheur. Il se leva et lui offrit sa main. Elle la prit et se leva à son tour, souriant également. L’une de ses mains s’enroula autour de sa taille, la serrant plus près de son corps, alors que l’autre se glissait dans ses cheveux. Ses bras entourèrent son cou, l’attirant pour rencontrer ses lèvres… avant qu’un toussotement les interrompe et qu’ils s’éloignent l’un de l’autre d’un bond. Lex fut le premier à se remettre.

_Clark ! Qu’est-ce que tu fais là ?

_Est-ce que ça ne devrait pas être à moi de poser cette question ? demanda-t-il, faisant allusion à la position dans laquelle il les avait trouvés.

Lex eut un sourire en coin, sachant parfaitement de quoi il parlait mais décidant de jouer avec ses nerfs juste un peu.

_Eh bien… je vis ici.

_Ouais. Chloé a failli tomber et tu l’as rattrapée.

Ne sachant comment réagir, Chloé se contenta de sourire. Toutefois, son hésitation ne dura qu’une seconde avant qu’elle ne réponde.

_En fait, on était sur le point de s’embrasser, et tu nous as interrompus plutôt brutalement. Ca te dérangerait de sortir et de revenir dans… disons un an ou deux ?

Le sourire en coin de Lex se transforma en un vrai sourire à ses mots. Elle admettait devant Clark qu’ils allaient s’embrasser, ce qui voulait dire qu’elle n’avait pas simplement été prise par l’ambiance du moment, qu’elle était consciente de ce qu’elle faisait, et plus important qu’elle n’était plus amoureuse du garçon de ferme. Clark ri.

_A vrai dire, ça me dérangerait. Tu me manquerais trop. Mais je suppose que je peux sortir et te voir demain au lycée.

_Merci, répondit Chloé.

Alors qu’il sortait, Clark ajouta en plaisantant :

_Ne faîtes rien que je ne ferais pas.

_Ca nous laisse jouer aux cartes en nous regardant dans le blanc des yeux.

Lex laissa échapper un léger rire à la réponse de Chloé et Clark fit la moue, avant de quitter enfin la pièce. Chloé se tourna vers Lex, qui lui offrit un sourire tendre.

_Alors, on en était où ?



A suivre…



*



NOTE DE L’AUTEUR : je vous ai manqué ? Je suppose que non, parce que je sais que *personne* n’attendait le baiser… blinkkiss.gif Joyeux Noël à tous.



Il ne répondit pas, il était trop occupé à essayer de comprendre ce qui venait de se passer. Chloé Sullivan venait juste de demander à Clark Kent de sortir pour pouvoir revenir à son baiser avec Lex Luthor. ‘Je serais moins surpris si on m’annonçait que mon père est un ange descendu sur terre pour faire le bien.’ Il baissa les yeux vers Chloé qui semblait se demander à quoi il pensait et il sourit. Ne sachant pas quoi dire, il décida qu’elle avait raison : les actes parlaient parfois plus fort que les mots. Il se pencha vers elle et son sourire s’élargit quand elle ferma les yeux.

Leurs lèvres se rencontrèrent enfin, et Chloé se rappela instantanément ce qu’elle avait pensé quelques minutes plus tôt : la bonne personne… Il n’y avait plus de doutes là-dessus – s’il y en avait jamais eu : la sensation était assez incroyable pour qu’elle, Miss Réaliste, se mette soudain à croire que les contes de fées étaient peut-être plus que de la fiction. Le baiser était doux, trop doux : elle voulait plus, elle voulait savoir ce que ça faisait de réellement embrasser l’homme pour lequel, elle s’en rendait désormais compte, elle avait craqué depuis bien plus longtemps qu’elle ne l’avait d’abord cru.

Elle taquina sa lèvre inférieure de sa langue, lui demandant silencieusement l’autorisation d’entrer, et poussa un grognement de satisfaction quand sa bouche s’ouvrit instantanément, permettant à leurs langues de danser ensemble. Seigneur, c’était ce qu’on devait ressentir au paradis, elle en était sûre. Ses mains remontèrent le long de son torse, se liant derrière son cou, son pouce dessinant de doux cercles à la base de son crâne chauve. Il laissa échapper un gémissement à cette sensation et ses mains se posèrent sur ses hanches, l’attirant plus près de son corps.

Quand le besoin d’oxygène devint un sérieux problème, ils s’écartèrent, respirant tous les deux difficilement. Il laissa reposer son front contre le sien, n’arrivant pas à croire qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Le murmure s’échappa de ses lèvres avant qu’il n’ait le temps de se rappeler qu’il le lui avait déjà dit. Ca semblait simplement plus réel dit à voix haute.

_Je t’aime, Chloé.

_Oui, j’avais cru comprendre.

Il y avait quelque chose de plus derrière son sarcasme, il l’entendait dans sa voix, le sentait dans la manière dont son corps se tendit presque imperceptiblement contre le sien. Fronçant les sourcils, il ouvrit les yeux pour la voir lui offrir un sourire gêné.

_Qu’est-ce qui ne va pas ?

_Rien.

_Chloé…

Elle avait oublié à quel point il était difficile de mentir à Lex Luthor. Elle supposait que c’était encore plus difficile quand il était aussi attentionné qu’il l’était en ce moment, et quand on pouvait lire une inquiétude sincère dans ses yeux. Quand il l’avait embrassée, elle avait été persuadée que c’était la bonne chose à faire, elle savait tout simplement que c’était ce qu’elle voulait toujours ressentir, mais maintenant… et bien maintenant, la réalité frappait, fort. C’était juste un baiser, aussi époustouflant qu’il ait été, et on ne tombait pas amoureux de quelqu’un juste à cause d’un baiser. Bien sûr, elle n’avait jamais rien ressenti de tel, mais elle n’avait jamais aimé non plus, comment pouvait-elle dire qu’elle l’aimait si elle n’avait rien à quoi comparer ses sentiments pour lui ? Elle secoua la tête.

_Je… c’est juste que je ne peux pas… tu sais, je…

S’apercevant que si elle continuait comme ça elle allait se mettre à bafouiller, elle s’arrêta, prit une grande inspiration et recommença.

_Je ne sais pas ce que je ressens, Lex. Je ne peux pas te le dire. Pas maintenant. Je ne sais pas si j’en serai capable un jour.

Il acquiesça. Il n’avait même pas pensé qu’elle répondrait à son baiser comme elle l’avait fait, il ne pouvait pas lui demander de l’aimer juste comme ça. Il savait que l’amour n’était pas un sentiment qu’on pouvait contrôler. Il avait essayé. Si ça avait été possible, il aurait cessé de le ressentir, juste pour s’assurer qu’il ne serait plus jamais blessé. Interprétant mal son silence, elle soupira.

_Ecoute, ça ne veut pas dire que je ne le ressens pas, juste que je ne sais pas si c’est ce que je ressens. Je… J’ai besoin…

_De temps.

_Oui.

_Je respecte ça.

S’il continuait à lui parler comme ça, la comprenant et lui disant exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre, avec une douceur dans sa voix qu’elle n’y avait jamais entendue auparavant, elle allait fondre. Le sourire qu’elle lui offrit cette fois n’avait rien à voir avec celui qu’elle avait eu quand il lui avait demandé ce qui n’allait pas : c’était maintenant un sourire mégawatt spécial Chloé Sullivan, et il ne put s’empêcher de sourire à son tour, avant que ses lèvres ne soient occupées par autre chose : la bouche de Chloé sur la sienne. Il fut d’abord surpris, mais il ne perdit pas de temps à réfléchir quand tout ce que son corps voulait faire était lui répondre avec autant de passion qu’elle en mettait dans son baiser.

Quand elle s’écarta, ce fut à son tour à lui de sourire.

_En quel honneur ?

_Pour ce que tu viens de dire, pour m’aimer, pour essayer de me protéger, pour tout. Merci, Lex.

_De rien.

Elle acquiesça et s’éloigna de lui.

_Tu sais, j’ai dit que je ne voulais pas utiliser ce don parce que je ne veux pas mettre en danger mes relations avec les gens, mais... je suppose que ça ne peut pas faire de mal de l’utiliser avec des gens dont je n’ai rien à faire…

Lisant facilement ses pensées, il secoua la tête.

_Hors de question, Chloé.

_Je ne te demande pas de permission.

_Ecoute, je sais que ton obstination fait partie de toi et je l’aime aussi, mais juste pour cette fois, est-ce qu’on pourrait oublier ce que tu veux ?

_Nan.

_C’est dangereux.

_Oui… et quand m’as-tu vue renoncer à cause d’un danger ?

_Jamais, admit-il. Mais ça ne veut pas dire que je doive être d’accord avec toi là-dessus.

_Hey ! N’es-tu pas censé être d’accord avec moi sur tout ?

_Non. Je suis censé être celui qui est raisonnable quand tu as des idées aussi dingues que celle-là.

Elle rit.

_Allez ! Ne me dis pas que tu n’y as jamais pensé. Il a tellement de choses à cacher. Ne veux-tu pas découvrir quels sont les secrets de ton père ?

_Si. Mais pas si ça te met en danger de quelque manière que ce soit.

Elle haussa les épaules.

_J’irai de toute façon, soit tu viens avec moi, soit j’y vais seule.

Il soupira puis hocha la tête. Dans quoi s’embarquait-elle ?



A suivre…

NOTE DE L’AUTEUR : vraiment désolée pour le retard mais j’étais en vacances et… pas d’Internet. Je ne sais pas comment j’ai fait pour survivre, mais je l’ai fait, et voilà la conversation Lex/Lionel/Chloé que vous attendez tous… encore que j’ai comme l’impression que vous allez attendre le prochain chapitre avec encore plus d’impatience…



En voyant son fils entrer dans la pièce sans attendre d’autorisation, Lionel Luthor comprit immédiatement qu’il se passait quelque chose. Il raccrocha le téléphone sans se donner la peine de dire à l’homme à l’autre bout du fil qu’il le rappellerait plus tard et regarda la jeune femme blonde qui suivait Lex et qui s’assit sur l’une des deux chaises.

Lex secoua la tête en s’asseyant à côté d’elle. Ils étaient venus à Métropolis et à l’immeuble LuthorCorp pour qu’elle puisse poser des questions à son père, mais si elle continuait à étaler autant d’assurance, elle sortirait avant d’avoir même le temps de penser à ouvrir la bouche.

_Monsieur Luthor.

_Mademoiselle Sullivan.

_Devrais-je être surprise par le fait que vous connaissez mon nom ?

_Votre petite cascade chez mon fils n’est pas passée inaperçue.

_J’aurais du m’en douter. Mais ça n’a pas d’importance maintenant. Je suis ici pour vous poser quelques questions, Monsieur Luthor, et vous allez y répondre. Et avant que vous n’essayiez quoi que ce soit contre moi, sachez que cette conversation est enregistrée pendant que nous parlons et qu’un de mes amis écoute. Si quoi que ce soit devait m’arriver… et bien, il saurait où chercher des réponses. Maintenant que ce détail est éclairci, pouvons-nous commencer ?

Lex combattit l’envie de secouer la tête une fois de plus. Du bluff… si elle pensait que Lionle Luthor marcherait là-dedans, elle était bonne pour une surprise. Stupéfait, il vit les lèvres de son père se retrousser pour former un sourire en coin. Qu’est-ce que… ? Il se souvint alors que son père n’était pas au courant pour le don de Chloé. D’accord… peut-être était-ce lui qui était bon pour une surprise finalement.

_Qu’est-ce qui vous fait penser que je tenterais quoi que ce soit contre une lycéenne reporter ?

Chloé fronça les sourcils. Le fait qu’il connaisse son nom ne l’avait pas réellement étonnée, mais comment savait-il qui elle était et ce qu’elle faisait ? Elle sourit. Quel meilleur moyen pour trouver que de demander ?

_Comment savez-vous qui je suis ?

_J’ai enquêté sur vous.

Décidant de ne pas lui laisser assez de temps pour se demander pourquoi il lui disait la vérité, elle demanda immédiatement :

_Pourquoi ?

_C’est la deuxième fois que vous êtes blessée au manoir, je voulais en savoir plus sur vous et savoir pourquoi vous étiez là-bas. Je ne sais rien des amis de Lex à part en ce qui concerne le fils Kent, j’étais curieux.

_Savez-vous qui nous a attaqués ?

_Oui.

_Le connaissiez-vous ?

_Oui.

_Comment ?

_C’était l’un des volontaires qui travaillaient pour moi au niveau -3.

_Comme rat de laboratoire ?

_Oui, en gros.

Lionel se rendit soudain compte de ce qui se passait et il tendit la main vers son téléphone pour appeler la sécurité, mais Lex secoua la tête et prit le téléphone, le plaçant trop loin de lui pour qu’il puisse l’attraper. Il étudia alors le visage de son père, se demandant ce qui le dérangeait. Il y avait quelque chose d’inhabituel. Maintenant, si seulement il pouvait mettre le doigt dessus… il fut tiré de ses pensées par la voix de Chloé.

_Le niveau -3 est-il toujours en activité ?

_Oui, mais sous un autre nom, et ailleurs.

C’est à cet instant que Lex comprit ce qui n’allait pas au niveau des expressions faciales de son père… ou de son manque d’expressions. Il n’y avait absolument rien. Pas de surprise au fait qu’il disait la vérité à chaque fois qu’on lui posait une question. Bien sûr, il avait l’habitude du masque de son père – il portait le même la plupart du temps – mais il le connaissait suffisamment pour savoir que même lui, il n’aurait pas été capable de cacher ses sentiments au fait qu’il répondait honnêtement aux questions d’une journaliste.

_Tu sais.

Sachant qu’il était inutile de nier étant donné que s’il mentait Lex lui ferait poser la question par la reporter et qu’il devrait dire la vérité, Lionel se contenta d’acquiescer et eut un sourire en coin en remarquant que la fille Sullivan semblait perdue.

_Quoi ? Qu’est-ce qu’il sait ?

_Ce qui t’arrive.

_Les capacités physiques de Jeremiah Tomson avaient été augmentées par les météorites rouges, mais il y avait quelques effets secondaires. Comme celui-ci. Je suppose qu’il vous l’a transmis quand il vous a attaquée, Mademoiselle Sullivan.

_Dans ce cas pourquoi est-ce que je n’ai pas sa force et ses autres capacités physiques ?

Lionel haussa les épaules.

_Je l’ignore. Les météores sont toujours un mystère pour nos scientifiques, ils ne savent pas comment ils fonctionnent. C’est pour ça que nous avons besoin de rats de laboratoire comme lui.

_Est-ce vous qui l’avez envoyé pour tuer Lex ?

_Non. C’était vraiment EntNash. Mais j’étais au courant.

_Pourquoi ne pas avoir essayé de les arrêter ?

_Principalement parce que je ne savais pas qu’ils engageraient Tomson. Je pensais qu’ils enverraient juste un tueur, pas un mutant.

_Et en quoi est-ce mieux ?

_Si un simple assassin pouvait tuer mon fils, il n’aurait pas atteint l’âge de cinq ans, Mademoiselle Sullivan.

Stupéfait, Lex haussa un sourcil.

_Est-ce un signe de confiance en moi que je viens d’entendre dans tes mots, Papa ?

Lionel ne répondit pas. Chloé décida de laisser tomber ce sujet et de revenir à ses capacités.

_Savez-vous combien de temps cela va durer ?

_Non. Je sais que les effets ne sont que temporaires, mais combien de temps… Je n’en ai aucune idée. Cela pourrait être quelques heures aussi bien que quelques décennies.

_Génial.

_Quoi, Mademoiselle Sullivan, n’êtes-vous pas enthousiaste à l’idée d’apprendre la vérité sur tout ce que vous avez toujours voulu savoir ?

_Pas vraiment.

Il y eut un silence de quelques secondes, avant que Chloé ne prenne de nouveau la parole, ayant finalement pris une décision concernant la bataille interne qu’elle menait.

_Lex, je voudrais rester seule avec ton père quelques minutes.

Lex la fixa comme si une deuxième tête venait de lui pousser sur les épaules.

_Aucune chance.

_S’il te plaît. Il ne se passera rien. Tu ne crois pas qu’il tenterait quoi que ce soit pendant que la conversation est enregistrée, n’est-ce pas ?

Lex eut un sourire en coin.

_Comme s’il allait se faire avoir par ce genre de bluff...

_Qui parle de bluff ?

Son visage était si sérieux que soudain, pour la première fois, il se demanda si cette histoire d’un ami enregistrant la conversation était réelle ou non.

_J’ai un sérieux problème à imaginer Clark ou Lana faisant ce genre de choses.

_Je connais d’autres personnes qu’eux.

Pas vraiment convaincu, mais réalisant qu’elle trouverait un moyen de parler seule avec son père de toute façon, il laissa s’échapper un soupir résigné et quitta la pièce. Chloé sourit et reporta son attention sur Lionel.

_Bon... maintenant, nous allons pouvoir vraiment parler.



A suivre…



*



NOTE DE L’AUTEUR: la conversation MB/Chloé... j’espère que j’ai réussi à expliquer pourquoi Lex a accepté de quitter la pièce si facilement, j’espère que le fait que Lionel laisse Chloé l’interviewer est logique, j’espère que Chloé ne voulant pas que Lex entende la conversation est compréhensible… pour faire bref, j’espère que vous allez aimer !



Lex sortit de la pièce et commença à faire les cent pas dans le couloir, mais il se rendit compte de ce qu’il était en train de faire et il cessa aussitôt. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il aurait dû être à l’intérieur, s’assurant que personne ne se faisait tuer ! Oui, mais s’il était resté, son père aurait compris ce que Chloé signifiait pour lui. Il ne pouvait pas la protéger sans la mettre encore plus en danger, il n’avait plus rien d’autre à faire qu’attendre… et il avait horreur de ça.

Lionel eut un sourire en coin. Cette fille avait l’air de ne pas avoir peur de lui, il lui accordait ça.

_Et puis-je demander quelle question est tellement sensible que vous ne vouliez pas que mon fils entende ma réponse ?

Elle lui offrit un léger sourire. Elle était surprise qu’il ait accepté de la laisser entrer dans son bureau en étant au courant de son pouvoir, mais elle n’allait pas s’en plaindre. Peu de gens comprenaient Lionel Luthor, et elle n’était pas l’un d’eux. Elle n’était pas sûre que lui-même sache pourquoi il faisait certaines choses. Décidant de ne pas tourner autour du pot, elle demanda :

_Pourquoi avez-vous dit “principalement” quand j’ai demandé pourquoi vous n’aviez pas essayé d’empêcher EntNash de faire tuer Lex ?

_Parce que ce que je vous ai dit n’était pas la seule raison.

D’accord, techniquement, il avait répondu à sa question, mais ce n’était pas la réponse qu’elle voulait. Elle devait apprendre à être plus précise.

_Permettez-moi de reformuler : quelles étaient les autres raisons ?

_C’était un test.

Ses yeux s’écarquillèrent. L’homme assis en face d’elle était prêt à mettre en danger la vie de son fils juste pour… un test ? Quel genre de monstre était-il ? Il lui apparut soudain qu’il ne lui avait pas dit ce qu’elle avait pensé qu’il lui dirait.

_N’était-ce pas parce que vous vouliez sa mort également ?

_Seigneur non !

Elle n’aurait jamais pensé entendre le mot ‘Seigneur’ franchir ces lèvres ! Mais ça n’avait pas d’importance : elle avait appris que Lionel Luthor ne voulait pas la mort de son fils, c’était un grand pas en avant. Elle avait demandé à Lex de sortir parce qu’elle voulait pouvoir parler de lui sans qu’il entende la conversation. Elle se doutait qu’au fond de lui il avait envie de l’affection de son père, même s’il ne l’admettait pas, et ne se l’était probablement pas avoué à lui-même, et elle ne voulait pas qu’il entende si jamais son père disait qu’il voulait le tuer. Inspirant un grand coup, elle se décida à poser la question qui l’avait convaincue que Lex devait sortir.

_Aimez-vous votre fils, Monsieur Luthor ?

_Oui. Il ne le croirait probablement pas, mais je l’aime.

_Dans ce cas, pourquoi lui faîtes-vous croire que ce n’est pas le cas ?

_Les émotions sont une faiblesse. Je ne veux pas que lui ou qui que ce soit sache que je m’inquiète pour lui parce qu’on pourrait l’utiliser contre moi.

_Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi me laissez-vous rester ici en sachant que vous ne pouvez pas me mentir ? Pourquoi m’avez-vous même laissée entrer ?

Lionel eut un sourire en coin. Il avait entendu parler de Chloé Sullivan – d’accord, il avait enquêté sur elle – et il n’avait pas cru ceux qui lui avaient dit qu’elle semblait avoir un don pour poser toutes les bonnes – ou mauvaises, cela dépendait du point de vue – questions, mais apparemment il avait eu tort : elle savait vraiment quoi demander, et, peut-être plus important, quand le demander.

_Au début je ne savais pas que vous aviez hérité de ce pouvoir. Je pensais que c’en était un autre, ou peut-être aucun. Quand j’ai compris… et bien, j’avais entendu parler des résultats des expériences menées sur Tomson, mais je n’avais pas eu la chance de les constater, c’était une bonne opportunité.

_C’est tout ? Je veux dire... vous prenez le risque de devoir répondre aux questions d’une reporter juste pour voir les effets d’une de vos expériences ?

_Ca et… je suis votre travail depuis quelques semaines maintenant. Je voulais vous voir.

_Pourquoi ?

_Votre théorie concernant les météorites est plutôt intéressante. Je voulais en parler avec vous.

Chloé resta muette… ou presque.

_C’est très flatteur, Monsieur Luthor, mais qu’est-ce qui vous fait penser que je serais d’accord pour en parler avec vous ?

_Je peux être convaincant quand je le veux.

_Quoi, vous vouliez me menacer ?

_Pas si je n’avais pas à le faire.

_Pensez-vous vraiment que je pourrais vous en dire plus que ce que vous savez déjà ?

_Non. Mais ça valait le coup d’essayer. Maintenant, avez-vous d’autres questions à poser ?

D’accord, c’était officiel : elle était en train de rêver. Lionel Luthor venait juste de lui demander s’il y avait quelque chose qu’elle voulait savoir… à propos de tout…

_A peu près un millier.

Lionel eut un sourire en coin.

_J’ai peur que cela ne soit pas possible étant donné mon emploi du temps chargé. Mademoiselle Sullivan, cette conversation a été plutôt révélatrice, mais je pense que nous allons devoir y mettre un terme maintenant.

_Et si je ne veux pas partir ?

_Dans ce cas, j’appellerai vraiment la sécurité cette fois. J’en ai le droit, vu que votre présence ici pourrait être considérée comme une intrusion.

Elle hésita quelques secondes, mais même s’il y avait un million de choses qu’elle aurait voulu savoir sur LuthorCorp, elle avait appris le plus important, et elle ne voulait pas prendre le risque de devoir appeler son père pour la faire sortir de prison. Elle se leva.

_Oh, et Mademoiselle Sullivan, s’il vous plaît, dîtes bonjour à Mike pour moi.

Aussi stupéfaite qu’elle soit, elle parvint à garder un visage calme. Comment… ? Elle se contenta d’acquiescer et se dirigea vers la porte sans dire un mot de plus et sans lui offrir sa main à serrer. Au moment où elle allait ouvrir la porte et sortir, elle entendit Lionel la rappeler. Elle s’arrêta mais ne se retourna pas.

_Quelle est votre relation avec mon fils ?

_Ca, ce ne sont pas vos affaires.

Elle sortit là-dessus et ferma la porte. Les lèvres de Lionel se retroussèrent pour former un sourire et il prit son téléphone.



A suivre…

NOTE DE L’AUTEUR : Comment tu fais pour répondre à une série de questions et en amener une douzaine de nouvelles ?

Ben… me faîtes pas de mal, parce que j’ai recommencé !



_Quoi ?! Tu veux dire que tu ne l’as pas empêchée d’y aller ?

_Eh bien, si tu n’avais pas remarqué, Chloé n’est pas tout à fait le genre de personne qui aime qu’on lui donne des ordres…

_Merci, je le savais… mais quand même…

_Clark, c’était hier, il ne s’est rien passé de grave, réagir maintenant n’aura pas d’autre effet que de la mettre en colère.

_Je suppose que tu as raison.

Lex retint un soupir soulagé quand Clark laissa enfin tomber le sujet. Ils étaient au Talon, et quand il avait dit à Clark que lui et Chloé étaient allés voir son père la veille, le cri du garçon de ferme avait été suffisamment fort pour alerter toute la population de Smallville. Clark sembla soudain mal à l’aise, comme s’il avait quelque chose à demander mais qu’il ne savait pas comment le demander. Lex se contenta de le fixer, attendant qu’il parvienne à prendre une décision. Quand le regard de son ami finit par lui taper sur les nerfs, Clark demanda :

_Alors… vous sortez ensemble maintenant ?

Lex haussa les épaules, tentant de paraître indifférent.

_Je n’en sais rien. C’est à Chloé de faire ce choix.

_Ravie de savoir que je peux choisir.

Ils se retournèrent pour voir Chloé leur sourire. Elle s’assit à côté de Lex, ce qu’il prit pour un bon signe.

_Alors, Clark, est-ce que Lex t’as parlé de ce don que je semble avoir ?

_Oui, il m’en a parlé. Et…

_Ne t’en fais pas, je vais essayer de ne pas poser de questions… enfin… pas trop en tout cas. Ca devrait disparaître… mais je ne sais pas quand. Je n’arrive pas à croire qu’ils aient mené ce genre d’expériences sans savoir ce que ça pouvait faire ou combien de temps ça durerait. Ils…

Bien qu’il adore l’entendre partir dans ses discours décousus, il y avait quelque chose que Lex voulait savoir maintenant.

_Est-ce que tu as vu le gamin Mike ?

Chloé fit les gros yeux.

_Pour ton information, le ‘gamin Mike’ a trente ans. Et oui, je l’ai vu.

_Alors, qu’est-ce que tu as appris ?

_Ton père est allé le voir il y a à peu près un mois et lui a posé des questions sur moi. Le seul problème, c’est que…

Elle n’eut pas l’occasion de finir sa phrase, merci à l’intervention de Clark :

_Attendez une seconde… qui est Mike ?

Chloé montra Clark d’un signe de la main qui signifiait clairement ‘c’est de ça que je parle’ avant de répondre :

_Un ami. C’est lui qui enregistrait la conversation… C’est un génie de l’informatique que j’ai rencontré l’année dernière en travaillant sur une histoire pour la Torche. Comme je le disais, le seul problème, c’est que très peu de gens savent que je le connais… en fait, seulement moi, lui, et sa sœur. Et maintenant, vous deux.

_Et Lionel…

_Ouaip.

Clark semblait perdu.

_Mais… comment il l’a su ?

Chloé regarda Lex, le laissant répondre.

_Ce qui importe, ce n’est pas ‘comment’ il a su, mais ‘pourquoi’. Et ‘quand’.

Chloé hocha la tête. Pour elle, pas besoin d’en dire plus, elle savait qu’il pensait la même chose qu’elle. Mais Clark avait l’air d’avoir besoin d’un peu plus d’informations. Apparemment, Lex le remarqua aussi et décida de continuer.

_Mon père nous a dit qu’il voulait en savoir plus sur Chloé à cause de ses deux interviews avec moi qui ont mal tourné. Ce qui cloche, c’est que si c’était le cas, il n’aurait pas pu avoir rencontré ce gamin Mike il y a un mois puisque la deuxième interview n’a eu lieu qu’il y a quelques jours…

Lex eut un sourire en coin quand il remarqua Chloé le fusiller du regard après la façon dont il avait appelé Mike. Il l’avait fait intentionnellement, pour obtenir cette réaction précise. Quand elle vit son air suffisant, elle sourit, mi-amusée, mi-agacée. Seulement quelques jours depuis qu’ils avaient vraiment commencé à parler, et il savait déjà comment la faire réagir. Elle ne savait pas encore si elle trouvait ça agréable ou énervant. Son sourire disparut alors qu’elle se souvenait de sa conversation avec Mike.

_Hey, ça a marché ?

_Ouaip! Quelle que soit la menace qu’il pourrait te faire, tu es en sécurité. Voilà la cassette.

_Tu as fait une copie ?

_Je voulais en faire une, et puis je me suis dit que ça ne te plairait peut-être pas, vu qu’il y a quelques trucs que même toi tu n’aurais pas du entendre, et qui pourraient être utilisés par les mauvaises personnes.

_Alors, c’est le seul exemplaire…

_Oui.

_J’ai un autre service à te demander.

_Dis voir.

_J’aimerais que tu n’en parles à personne.

_Pourquoi tu crois que je n’ai pas fait de double ?

_Merci Mike, t’es le meilleur.

_Je sais.

_Si ton ego s’élargit encore, il sera bientôt de la taille du Kansas. Alors, tu peux me dire comment Lionel Luthor te connaît ?

_Il est venu ici pour poser des questions sur toi.

_Comment a-t-il su qu’on était amis ?

_Aucune idée.

_Qu’est-ce qu’il t’a demandé ?

_Ce qui m’a le plus surpris, c’est quand il m’a demandé si j’avais une photo de toi.

_Quoi ?! Qu’est-ce que tu lui as dit ?

_Qu’il devrait regarder dans les livres d’étudiants de Smallville High.

_Pourquoi tu ne m’as pas dit qu’il était venu te voir ?

_Je ne pensais pas que c’était important. Désolé.

_Pas de mal. C’était quand ?

_Il y a environ un mois… peut-être un mois et demi. Tu te sens bien ? T’as l’air pâle…

_Oui… oui, ça va.

Ses pensées furent une fois de plus interrompues par Clark.

_Attends ! Tu es en train de me dire que ton père enquête sur Chloé depuis… longtemps ?

Lex acquiesça.

_Et ça nous mène au ‘pourquoi’.



À suivre…



*



A/N: « En fait, toute cette conversation nous a donné un intéressant petit aperçu dans la logique de Lionel Luthor. »

« Oui, c’est exactement ce que je me disais ! Ce n’est pas souvent qu’on peut jeter un coup d’œil dans le psychisme du MB, alors c’était vraiment intriguant. »

Vous voyez ce qui se passe quand vous faîtes ce genre de commentaires ? Ok, ces feeds m’ont donné une idée… probablement l’idée la plus folle, la plus stupide que j’aie jamais eue, mais une fois que je l’ai eue… et bien je ne pouvais plus me la sortir de la tête tant qu’elle n’était pas écrite, donc le voilà… le POV de Lionel. Et arrêtez de rire, c’est de votre faute ! biggrin.gif



D’un mouvement sec du menton, je dis à ma secrétaire qu’elle peut sortir. Elle obéit rapidement, m’arrachant un sourire en coin. Je sais que les gens me craignent, et j’adore ça. C’est une sensation… puissante, de savoir que d’un seul regard je peux faire peur à n’importe qui… ou à presque n’importe qui. Je ne me rappelle pas que ça ait un jour fonctionné avec Lex… ou avec ça mère maintenant que j’y pense. Et là, je peux déjà vous entendre ‘pour qui il se prend, à penser à elle comme si elle avait eu de l’importance dans sa vie ?’ Et bien, apprêtez-vous à faire une crise cardiaque d’ici quelques secondes : je l’aimais. C’est toujours le cas, en fait. Je suppose que je devrais vous laisser le temps de vous remettre. Ca va ? Pas que j’en ai quelque chose à faire.

Oui, je la trompais. Je ne vois pas en quoi ça a quoi que ce soit à voir avec ce que je suis en train de dire. Le fait que je puisse ressentir de l’amour ne signifie pas que je ne suis pas Lionel Luthor. Oui, j’ai des sentiments. Vous pensiez que je n’étais pas humain ? Attendez : pas la peine de répondre à ça.

La vérité, c’est que j’ai aimé deux personnes dans ma vie : Lillian et Lex.

Et si jamais vous racontez à qui que ce soit que je viens de dire ça, je vous tuerai. Enfin… je vous ferai tuer. Ce n’est pas le genre de boulot que je fais moi-même. Mauvais pour les relations publiques.

Pour le moment, si quelqu’un me voyait, il se dirait probablement que ce n’est pas moi : un vrai sourire apparaît sur mes lèvres alors que je repense à la conversation téléphonique d’il y a quelques minutes.

A propos d’une certaine Chloé Sullivan.

Je suis sûr que vous la connaissez. Jolie, petite blonde, lycéenne, yeux verts, dis ce qu’elle pense (beaucoup trop), reporter, éditrice de la Torche, toujours en train de poser des questions… ça vous dit quelque chose ?

Oui, c’est bien ce que je pensais.

J’ai découvert son existence il y a environ deux mois. Enfin, pas exactement, je la connaissais avant, je savais qu’elle était la fille de Gabe Sullivan, mais c’était à peu près tout. Et puis j’ai lu la Torche. Je ne me souviens même pas comment j’ai eu ce journal entre les mains, toujours est-il qu’il a attiré mon attention. Bien sûr, cette fille a du talent, et son écriture est excellente, mais ce n’est pas ce qui a soulevé mon intérêt. Ce qui a soulevé mon intérêt, c’est sa théorie. Plutôt intéressante, je dois dire. Et pour une fois j’avais trouvé quelqu’un qui n’accusait pas LuthorCorp pour tous les événements bizarres qui se passent à Smallville. Non seulement il était agréable de savoir que quelques personnes – d’accord : une personne – se servait suffisamment de son cerveau pour essayer de chercher des réponses au lieu de suivre l’opinion de tout le monde, mais en plus elle pouvait être utile. Avec toutes les recherches que j’ai faîtes sur les météores, je ne pensais pas vraiment qu’elle pourrait m’apprendre quelque chose que je ne savais pas, mais on ne sait jamais quand quelque chose ou quelqu’un peut nous surprendre. A quel point la vie serait-elle ennuyeuse sans ça ? Toujours est-il que j’ai commencé à enquêter sur elle, et je dois avouer que j’ai apprécié ce que j’ai appris.

J’ai trouvé une photo d’elle, merci à l’idée de Mike – et ne me demandez pas comment j’ai su pour lui. Je veux dire… je suis Lionel Luthor, cette réponse ne devrait-elle pas suffire ?

Mais ce n’était pas assez, je voulais savoir de quoi elle avait l’air dans sa vie de tous les jours. Un voyage à Smallville n’est plus si long que ça, grâce à la technologie moderne et aux millions de dollars des Luthor. Je l’ai espionnée. Juste quelques minutes, devant son école. Elle parlait avec deux de ses amis, l’un d’entre eux que j’ai pu identifier comme étant Clark Kent et l’autre que je ne connaissais pas, encore qu’il me semble me souvenir qu’il ressemblait un peu à ce Ross qui m’a vendu sa ferme il y a quelques années. Je suis certain que vous avez entendu cette histoire aussi, n’est-ce pas ? N’importe quoi pour vous faire croire que je suis le grand méchant loup… ce que je suis, je n’essaie pas de le nier, j’en suis plutôt fier en fait. Mais revenons à Mademoiselle Sullivan.

Elle a ri à quelque chose que Kent avait dit, et quand elle s’est arrêtée pour reprendre son souffle, un sourire jouait toujours sur ses lèvres.

Quel choc quand j’ai vu ce sourire. Seigneur, ma femme avait le même. Le genre de sourire qui pouvait éclairer son visage, atteindre ses yeux, et me faire rire même si je ne savais pas pourquoi, le genre de sourire qui pouvait réchauffer une pièce et faire battre mon cœur – oui, j’ai un cœur, désolé de vous décevoir – plus vite avant de le faire fondre complètement.

Bien que je le nierai jusqu’à ma mort, et probablement après ça.

Alors, qu’est-ce que je fais quand je vois une jeune femme intelligente, belle, caractérielle, qui me rappelle la femme disparue que j’ai aimée plus que la vie ?

Je couche avec elle ?

Faux.

Bien sûr, elle ne serait pas la première mineure que j’aurais prise, et probablement pas la dernière non plus, mais j’ai autre chose en tête pour elle.

Je peux avoir n’importe quelle femme, qu’elle soit consentante ou non – quoi ? Je suis toujours un bâtard impitoyable, le Diable, l’homme d’affaires froid, essayez de ne pas oublier ça juste à cause de toute ce que je viens de dire. Ne laissez pas le fait que j’ai bel et bien des sentiments faire en sorte que vous m’appréciez, je vous poignarderais dans le dos. – alors même si je dois admettre que je me suis demandé comme elle serait dans mon lit, les autres devront faire l’affaire, je ne prendrai pas Chloé.

Pas quand elle peut devenir tellement. Pas quand je sais que Lex a remarqué son sourire aussi…



À suivre…

NOTE DE L’AUTEUR: pas vraiment sûre de ce chapitre… honnêtement, je ne l’aime pas, c’est pour ça que j’ai été si longue, je voulais faire autre chose, mais… vous savez à quel point les muses peuvent être chiantes ! La mienne a décidé de ne pas me laisser écrire autre chose que ça… j’espère que ça mènera à quelque chose de vraiment bien, sinon elle aura des ennuis !



_Bordel, qu’est-ce que ça veut dire ?

Clark entra dans le bureau de la Torche pour voir une Chloé apparemment furieuse en train de lire une lettre.

_Qu’est-ce que c’est ?

Elle ne répondit pas, elle était trop occupée à essayer de décider si elle avait vraiment lu ce qu’elle avait lu.

_Je le crois pas ! Ce… ce… ce NAZI qui nous sert de principal ne va pas s’en tirer comme ça ! Non mais pour qui il se prend, à oublier qu’il m’a promis que je pourrais faire tourner le journal jusqu’à ma dernière année ici ? Et quels problèmes ? Il n’y a pas de problèmes, à part le fait que je ne peux rien écrire d’intéressant parce que n’importe quel sujet autre que l’équipe de football et les majorettes ne convient pas à ce fils de pute !

_Chloé !

Elle sembla soudain se rendre compte qu’elle n’était plus seule dans la pièce et elle se tu, levant le regard sur Clark qui restait planté là, attendant qu’elle lui explique ce qui se passait. Ne sachant quoi dire, elle lui tendit le papier qu’elle avait à la main et il le lut rapidement, ses yeux s’agrandissant un peu plus à chaque mot.

Mademoiselle Sullivan, malgré notre précédent accord et étant donné les nombreux problèmes rencontrés par le journal du lycée, j’ai le regret de vous informer que La Torche sera fermée la semaine prochaine et ne rouvrira pas avant un minimum de deux ans.

_Chloé, je… je suis désolé.

_Ca va, Clark, arrête de t’excuser comme si tout ce qui ne va pas était de ta faute ! C’est gonflant. Et pousse-toi de mon chemin, je vais aller dire à ce sale con ce que je pense de lui.

_Chloé, tu ne peux pas !

_C’est ce qu’on va voir ! Il ne peut pas me prendre mon bébé et s’attendre à ce que je ferme ma gueule !

_Chloé, attends !

Trop tard, elle avait déjà quitté la pièce. Clark soupira. Si leur principal avait décidé que la Torche n’existerait plus, et si Chloé ne pouvait pas le convaincre de changer d’avis, elle serait dévastée, il le savait. Pour le moment, elle était en colère – d’accord, pas en colère, plutôt enragée – mais dès que la colère s’évanouirait, le désespoir prendrait sa place. Il fallait qu’il fasse quelque chose pour elle, mais quoi ?



_Mademoiselle Sullivan, je me disais que vous viendriez me voir. Asseyez-vous, je vous en prie.

_Merci, je vais rester debout. Je suppose que vous savez pourquoi je suis là.

_Cela aurait-il quelque chose à voir avec ma décision concernant l’avenir de la Torche ?

_Ou absence d’avenir, si vous voulez être précis.

Le principal acquiesça. Il devait admettre qu’elle marquait un point. Il se leva, ne voulant pas rester dans une position qui criait nettement infériorité quand il savait qu’il aurait besoin de tous les trucs possibles pour gagner cette bataille. Il connaissait suffisamment bien Chloé Sullivan pour savoir qu’elle n’allait pas lâcher le morceau… à moins qu’il ne joue bien ses cartes.

_Je ne comprends pas… je veux dire… je croyais que vous aimiez ce que j’avais fait de la Torche… vous m’avez même dit que vous aimiez que vos étudiants soient ouverts d’esprit.

_Oui. Mais pas à ce point-là. Voyons… des théories sur les météorites, jamais de preuves, des mutants… pensez-vous réellement que ce soit le genre de choses sur lesquelles un journal lycéen devrait publier des articles ?

_Je… la population de Smallville a besoin de savoir ce qui se passe. Si je suis la seule à pouvoir l’en informer, je le ferai.

_Non, vous ne le ferez pas. Plus maintenant.

Chloé fronça les sourcils. Malgré ce qu’elle avait dit sous le coup de la colère quelques minutes plus tôt, le principal Reynolds l’avait toujours laissée faire quasiment tout ce qu’elle voulait de ce journal, il ne s’était jamais mis en travers de son chemin, alors pourquoi commencer maintenant ? Bon… un seul moyen de le savoir… ce n’était pas comme si elle avait quoi que ce soit à perdre de toute façon !

_Pourquoi maintenant ?

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais elle se sentit soudain malade, comme si elle allait vomir, et ses mains se serrèrent sur son estomac alors qu’elle tentait de retenir une vague de nausée. Son cœur se mit à battre plus vite et un grognement de douleur franchit ses lèvres avant qu’elle puisse l’en empêcher. Sa tête lui faisait mal à hurler.

_Mademoiselle Sullivan ? Tout va bien ?

C’est là que, aussi vite qu’ils étaient apparus, les symptômes disparurent, juste comme ça. Elle secoua la tête, tentant de s’éclaircir les idées.

_Oui, je vais bien. Alors, pourquoi maintenant ?

Le principal Reynolds se demanda pourquoi il avait failli lui dire la vérité la première fois qu’elle avait posé la question. Il ne voulait pas qu’elle le sache, alors pourquoi presque lui dire ? De toute façon, ça n’avait pas d’importance. Il haussa les épaules.

_Pas de raison particulière.

Les yeux de Chloé s’agrandirent de surprise. Elle n’avait pas besoin de son don pour savoir qu’il mentait, cela se voyait à la façon dont sa respiration s’était légèrement accélérée, à la façon dont son corps s’était tendu. Mais pourquoi ne lui avait-il pas dit la vérité ? Elle laissa échapper un grognement.

_Je peux pas le croire ! Je vais tuer Lionel Luthor ! Quand il fait quelque chose de ce genre, il pourrait au moins s’assurer que ça marche assez longtemps pour que j’obtienne les réponses que je veux !

L’homme devant elle sembla confus.

_De quoi parlez-vous ? Vous êtes sûre que vous vous sentez bien ?

_Pas vraiment.

_Dois-je appeler un médecin ? Vous aviez l’air vraiment malade il y a seulement quelques instants…

_Non ! Non, tout va bien.

_Vous en êtes sûre ?

Elle se contenta de hocher la tête et décida de vérifier si sa théorie était juste.

_Est-ce que vous fermez vraiment la Torche à cause de “problèmes”, comme vous le dîtes dans votre adorable lettre ?

_Oui.

Mensonge.

_Fais chier ! Il fallait que ça disparaisse maintenant !



À suivre...



*



NOTE DE L’AUTEUR : D’accord, je vais être obligée d’admettre que peut-être, juste pour cette fois, ma muse avait raison et que j’avais tort, parce que le dernier chapitre a mené à ça et, eh bien… lisez et voyez ! J



_Clark ? Je peux faire quelque chose pour toi ?

_Euh… en fait, pas pour moi.

Lex haussa un sourcil et fit signe à Clark de s’assoire, mais il resta debout. Lex se leva également et se servit à boire.

_Je t’écoute.

_C’est Chloé.

_Elle va bien, oui ?

_Oui, oui. Ne t’en fais pas. C’est juste… le principal Reynolds a décidé de fermer la Torche.

Lex lui lança un regard incrédule.

_Et c’est ce que tu appelles bien aller ?

_Physiquement, elle va bien… encore que je ne suis pas sûr de l’état du principal à cet instant précis !

Lex eut un sourire en coin à cette remarque. Il connaissait le principal aussi bien qu’il connaissait Chloé, et il devait bien admettre qu’il aurait donné beaucoup pour les voir se battre ! Ca, c’était une rencontre intéressante !

_Alors, pourquoi tu es venu ?

_Je ne pense pas que Chloé va pouvoir le convaincre de ne pas le faire. Et tu sais ce que ce journal signifie pour elle. Je me suis dit que peut-être…

_Que je pourrais aller lui parler.

_Oui.

_Clark, je ne sais pas si tu l’avais remarqué, mais je ne fais pas tout à fait partie de la liste de ses personnes préférées. Est-ce que les mots ‘viré d’Excelsior et carrière ruinée à cause de moi’ te disent quelque chose ?

_Je sais, Lex. C’est juste que… je pensais que tu voudrais l’aider. Tu as l’air de l’apprécier et…

_Aimer, corrigea-t-il.

_Quoi ?

_Je l’aime, Clark. Maintenant qu’elle le sait, ce n’est plus la peine de le nier.

Clark était si choqué qu’il lui fallu quelques secondes pour se remettre. Lex attendit patiemment sa réaction, prenant une gorgée de son whisky de douze ans d’âge une fois de temps en temps. Enfin, Clark secoua la tête.

_Je ne savais pas que c’était si sérieux. Tu veux dire l’amour… comme dans ‘pour toujours’, le genre d’amour que je ressens pour Lana ?

‘Non, parce que ton soit disant amour pour Lana n’est rien de plus qu’un béguin pour la fille la plus populaire de ton lycée. Je parle du vrai amour, là, Clark.’ Bon… il ne pouvait pas vraiment dire ça. Il se contenta d’acquiescer.

_Et qu’est… qu’est-ce qu’elle ressent pour toi ?

_Je n’en sais rien. Je ne pense pas qu’elle le sache non plus.

Clark avait l’air incapable de décider s’il devait être heureux de ce nouveau développement. Lex soupira.

_Ecoute, Clark, je n’ai pas l’intention de lui faire du mal.

_Je sais. Je vais bien… je suis juste… surpris, je suppose. Toujours est-il que… tu penses que tu pourras parler à Reynolds pour elle ?

_J’essaierai. Mais ça pourrait aggraver la situation.



Chloé était dans sa chambre, en train de travailler sur son ordinateur, quand elle entendit son père appeler son nom.

_Quoi ?

_Au moins, descend et mange quelque chose !

Elle ne répondit pas. Une phrase avait capté son attention. Elle la relut, pleine d’espoir, puis laissa échapper un soupir déçu. Un autre cul de sac. Elle entendit un coup timide frappé à sa porte et dit à Lana d’entrer. L’autre fille lui offrit un léger sourire et lui tendit une tasse de café. Chloé eut un sourire fatigué.

_Aahhhhh… ma meilleure amie.

_Merci.

_Je parlais de la tasse, plaisanta-t-elle.

Lana sourit.

_Je me suis dit que tu pourrais en avoir besoin. Chloé, tu ne crois pas que tu devrais au moins essayer de te reposer ? Tu n’as pas dormi depuis hier matin. Tu es là depuis que tu es rentrée du lycée. Si tu n’as encore rien trouvé, tu ne trouveras pas.

_Merci pour ton soutien, mais il doit y avoir quelque chose !

Elle avait passé les douze dernières heures à tenter de trouver quoi que ce soit dans la constitution qui disait qu’on ne pouvait pas fermer un journal de lycée juste comme ça, en vain. Elle était épuisée, déprimée, et pas d’humeur à écouter le discours ‘ce n’est pas sain, il faut manger et dormir’ de Lana. Elles entendirent la voix de son père venant de l’étage inférieur.

_Chloé, descend tout de suite !

Surprise par la dureté des mots, Chloé haussa un sourcil. La voix était juste assez forte pour être entendue, mais pas assez pour être prise pour de la colère, elle décida donc de ne pas bouger.

_Je suis occupée, Papa !

Elles entendirent une deuxième voix mais ne purent la reconnaître et avant qu’elles n’aient le temps d’en parler, un coup fut frappé à la porte.

_Entrez.

Elle haussa une nouvelle fois les sourcils en voyant Lex entrer. Lana avait à peu près la même expression, entre étonnement et curiosité. Elle quitta la pièce après avoir adressé un signe de la main à Lex et un sourire à Chloé.

_Lex… si tu peux trouver un endroit où t’assoire, fais comme chez toi.

Etait-ce de la nervosité qu’il avait aperçu dans ses yeux avant qu’elle ne baisse le regard ? Lex eut un sourire en coin.

_Comment tu vas ?

_Bien, merci. Maintenant, pas que je veuille te mettre dehors ou quoi que ce soit, mais qu’est-ce que tu fais ici ?

_Clark m’a dit pour la Torche.

_Oui, eh bien… Clark n’a jamais été capable de garder un secret, à part les siens.

_Je n’étais pas au courant que c’était un secret.

_Ca n’en est pas un. J’ai juste… il t’a demandé d’essayer de faire quelque chose, n’est-ce pas ?

_Oui. Et j’ai du mal à comprendre en quoi c’est un problème.

_Si je voulais que tu m’aides, tu ne crois pas que je serais venue et t’aurais demandé moi-même ?

_Pourquoi ne l’as-tu pas fait ?

‘Parce que je ne veux pas que tu aies l’impression que je t’utilise.’ Au lieu de le dire, elle haussa simplement les épaules.

_Sans importance. Quoi que je dise, tu feras ce que tu as envie de faire. Oh, je t’ai dit que les effets des météorites ont disparu ?

_Non, tu ne me l’avais pas dit. Mais j’en suis ravi. Chloé Sullivan qui refuse de poser des questions n’est pas Chloé Sullivan.

Elle eut un léger sourire et tenta en vain de retenir un bâillement. Un doux sourire apparut sur les lèvres de Lex.

_Tu n’as pas dormi depuis que tu l’as appris, n’est-ce pas ?

Elle secoua la tête et se laissa aller contre ses oreillers, tentant d’apaiser la tension dans ses épaules et dans son cou.

_Ferme les yeux.

_Non, je… je ne veux pas dormir. Il faut que je trouve…

_Ferme les yeux, Chloé.

Elle le regarda dans les yeux, lisant la détermination dans les siens. Elle poussa un profond soupir et ferma les yeux. Quand elle sentit une main douce sur son front, elle rouvrit les yeux et le regarda, confuse. Il lui offrit juste un sourire, la rassurant. Elle hocha la tête en signe d’accord et laissa ses paupières s’abaisser de nouveau. Il approcha ses doigts d’elle et, l’effleurant à peine, les laissa courir le long de son visage dans une caresse tendre et apaisante. Quand il entendit sa respiration devenir égale et plus facile, il éteignit son ordinateur portable et le posa sur le bureau. Puis il revint vers elle et s’assit à ses côtés. D’une voix endormie, elle demanda :

_Tu ne vas rien essayer, hein ?

Il sourit et la regarda alors qu’elle laissait le sommeil la gagner.

Derrière la porte entrouverte, Gabe observait la scène avec étonnement. Il n’avait jamais vu tant de tendresse dans les yeux de son patron. Et il avait essayé de convaincre Chloé de dormir pendant presque trois heures. Gabe sourit et s’éloigna, faisant attention à ne pas faire un bruit.



À suivre…

NOTE DE L’AUTEUR : court chapitre, encore. Mais je ne vois pas comment j’aurais pu le faire plus long sans qu’il soit trop long et je ne voulais pas commencer la scène Lionel/Lex à la fin de celle-ci, parce qu’elle va probablement être longue, alors faîtes avec ! biggrin.gif



_Bien bien bien… Lex Luthor dans mon bureau. Je ne pensais pas revoir ça un jour.

_Si vous avez l’intention de commencer avec les hostilités, je peux partir sur le champ, et vous ne saurez jamais pourquoi je suis venu.

Le principal Reynolds acquiesça.

_Asseyez-vous, je vous en prie.

_Merci, je vais rester debout.

Le principal retint un sourire quand il entendit de la bouche de Luthor exactement les mêmes mots, exactement sur le même ton, qu’il avait entendus de Sullivan la veille. Il avait vu plus d’étudiants qu’il ne pouvait en compter depuis qu’il était devenu principal, mais il y avait une chose dont il était sûr : il y en avait deux dont il se souviendrait jusqu’à son dernier jour, Chloé Sullivan et Lex Luthor. Lex Luthor principalement pour ses années rebelles, mais aussi parce que… tout simplement parce qu’on n’oubliait pas facilement Lex Luthor ! Et Chloé Sullivan parce qu’elle lui rappelait sa fille et pour sa vivacité.

_Alors, à quoi dois-je le déplaisir de cette visite ?

Lex avait décidé d’être aimable, mais si Reynolds gardait ce genre d’attitude, il ne savait pas combien de temps il se tiendrait à cette décision.

_Je viens de quitter la maison des Sullivan.

Reynolds acquiesça mais resta silencieux, alors Lex continua:

_Chloé Sullivan ne viendra probablement pas en cours aujourd’hui, elle a quelques heures de sommeil à rattraper.

Quand il n’y eut aucune réaction de la part de l’autre homme, Lex haussa un sourcil.

_Quoi, pas le moindre sentiment de culpabilité ? Je suis déçu. Je ne pensais pas que vous étiez le genre d’homme à faire du mal à ses étudiants juste pour s’amuser. Evidemment, vous êtes parfois dur avec eux, mais j’ai appris – peut-être trop tard – que c’était pour leur bien… je ne comprends simplement pas en quoi enlever son ‘bébé’, comme elle l’appelle, à Chloé peut-être bon pour elle.

_Et je ne comprends pas en quoi ça a quoi que ce soit à voir avec vous.

Lex haussa les épaules.

_Chloé est une amie.

_Vous avez des amis, Luthor ?

_Peu, admit-il. C’est pourquoi quand l’un d’eux a un problème, j’essaie d’aider.

_Et par aider, vous entendez me menacer pour me faire rouvrir la Torche ?

_Je pense que vous me confondez avec mon père.

A ces paroles, il remarqua une légère grimace sur le visage de l’homme en face de lui et il eut un hochement de tête en comprenant.

_Mon père. J’aurais du m’en douter. Quand lui avez-vous parlé ?

_Pourquoi ne le lui demandez-vous pas ?

Lex poussa un soupir d’exaspération.

_Ecoutez Monsieur Reynolds, je sais que vous ne m’aimez pas, mais je pense que vous méprisez mon père. Alors… que pensez-vous d’un pacte avec le fils de Satan pour détruire Satan ?

Reynolds retint un nouveau sourire à cette question. S’il était vrai qu’il avait un jour haï Lex Luthor, il savait que le faiseur d’ennuis qu’il était alors avait été remplacé par quelqu’un d’autre, un homme responsable, quelqu’un qu’il ne connaissait pas si bien que ça, mais quelqu’un en qui il savait qu’il pouvait avoir confiance lorsqu’il s’agissait de ses amis. Mouais… pas besoin de lui dire ça. Il acquiesça brièvement, lui faisant signe de continuer. Lex répéta :

_Quand lui avez-vous parlé ?

_Avant-hier. Autour de 7 heures du soir.

Lex parvint à cacher l’exclamation surprise qui voulait s’échapper de sa gorge. Cela signifiait seulement quelques minutes après que lui et Chloé aient quitté son bureau.

_Que vous a-t-il dit ?

Reynolds sembla hésiter quelques secondes, mais il se décida enfin à répondre.

_Qu’il voulait que je ferme la Torche, que si je ne le faisais pas je me retrouverais dans la même situation que quand vous aviez quatorze ans, qu’il reprendrait tout ce qu’il avait donné à l’école.

Lex fronça les sourcils et réfléchit un moment. C’était une menace plutôt importante, étant donné que quasiment tout dans cette école avait été donné par LuthorCorp. Il ne comprenait pas quelles étaient les motivations de son père pour avoir fait ça… en fait, il ne comprenait déjà pas quelles étaient les motivations de son père pour avoir enquêté sur Chloé. Il devait trouver, ou elle aurait probablement des problèmes.

_Si je vous dis que je vais m’occuper de lui, rouvrirez-vous la Torche ?

_Lex, vous avez toujours été en compétition avec votre père. Je le sais, tout le monde le sait. Qu’est-ce qui vous fait penser que cette fois, vous allez gagner ?

Il savait que les mots étaient durs, mais le fils de Lionel devait comprendre qu’il n’avait pas plus de chances de gagner aujourd’hui qu’il n’en avait eues depuis la mort de sa mère. Il vit un sourire en coin se former sur le visage de Lex et se demanda, et c’était loin d’être la première fois depuis qu’il le connaissait, ce qu’il pensait exactement.

_Disons que cette fois, j’ai l’intention de me jeter complètement dans la bataille.

Reynolds haussa les sourcils à cette réponse, se demandant… soudain il sourit, surprenant Lex.

_Amie, en effet.

_Qu’est-ce que vous voulez dire ?

_Je vous connais depuis longtemps, Luthor. Quand était la dernière fois que vous avez défié votre père pour quelqu’un d’autre que vous-même ?

Lex haussa un sourcil. Fouillant dans sa mémoire, il fut incapable de trouver la réponse. Quand Reynolds vit l’étincelle de réalisation apparaître dans ses yeux, il sourit une fois de plus.

_Bonne chance, Lex.



A suivre…



*



NOTE DE L’AUTEUR : Pas de scène Chlex dans cette partie, mais une conversation Lex/Lionel qui, je l’espère, compense ! Merci à ceux qui lisent toujours ça. Oh, et s’il vous plaît, rappelez-vous que je suis française – attendez ! Ne vous enfuyez pas, je ne pars pas dans le discours du l’anglais-n’est-pas-ma-langue-maternelle ! lol – ce qui veut dire que je n’ai rien vu après le dernier épisode de la saison 2. sad.gif Tout ce que je sais de la saison 3, c’est ce que j’en ai lu. Gardez à l’esprit que je n’utilise pas les événements de cette saison dans cette fic. Oubliez tout ce que vous avez appris (à propos du passé de Lionel par exemple) après l’Exode, parce que je ne suis pas censée en savoir quoi que ce soit !



Lionel Luthor attendait son fils, un sourire en coin fermement placé sur ses lèvres. Comme il s’y était attendu, il avait reçu un appel de Lex quelques heures plus tôt, lui disant qu’il fallait qu’il lui parle et lui demandant de venir à Smallville. Il avait pensé qu’il appellerait plus tôt, mais il se doutait que Lex n’avait appris que la Torche fermait que récemment. Lionel sourit presque en observant son environnement. Le bureau de Lex. Il était fier de dire que c’était lui qui avait enseigné cette tactique à son fils : combattre sur un terrain familier. Il fut tiré de ses pensées par le bruit de la porte s’ouvrant mais il ne prit pas la peine de se tourner pour y faire face. Lex devrait venir à lui.

Lex eut un sourire en coin en remarquant que son père n’avait pas bougé d’où il était, l’un des fauteuils des invités. Il lui tournait le dos, mais il pouvait presque voir le demi-sourire sur les lèvres de Lionel. Celui qu’il avait vu de trop nombreuses fois, celui qui disait ‘je gagne.’ Celui qu’il avait l’intention d’effacer aujourd’hui.

_Papa. Ravi que tu aies pu venir.

_Ca semblait important.

_Ca l’est.

Lex se dirigea vers son bureau pour faire face à son père et s’assit dans son fauteuil. Ils restèrent silencieux un moment, Lionel attendant que son fils parle et Lex essayant de déchiffrer les expressions de son père. Il faillit éclater de rire à cette pensée. Il n’en avait jamais été capable, il n’allait pas commencer maintenant et il le savait. Il se leva, se servit un verre sans en offrir à son père et retourna à son fauteuil. Lionel jeta un coup d’œil à l’horloge sur le mur puis reporta son regard sur Lex.

_Vas-tu me dire pourquoi je suis ici ?

_Sûrement parce que tu es venu.

_Très drôle, Lex. Pourquoi voulais-tu que je vienne ?

_N’en as-tu pas la plus petite idée ?

_Affaires ou plaisir ?

Lex haussa les sourcils et demanda, sa voix emplie de sarcasme :

_Plaisir ? Avec toi ?

Lionel autorisa un demi-sourire à se dessiner sur ses lèvres.

_Très bien. Donc, les affaires. N’es-tu pas satisfait de l’accord japonais ?

Lex secoua la tête et décida qu’il n’allait nulle part comme ça. Il fallait qu’il soit plus direct.

_Pourquoi as-tu fait fermer la Torche, papa ?

Là, ça, c’était direct.

Lionel simula un regard surpris et injecta autant de réalisation qu’il le pu dans sa voix étant donné qu’il savait depuis le début que c’était ce dont Lex voulait parler.

_Ah… c’est donc à propos de Mademoiselle Sullivan… définitivement plaisir, alors, et non affaires.

Avec sagesse, Lex décida d’ignorer cette remarque.

_La seule raison que je puisse imaginer pour que tu fasses une telle chose est que tu te sentais menacé par la Torche. C’est juste que je ne vois pas en quoi un journal de lycée aurait pu te faire le moindre mal.

L’instant présent était un bon moment pour commencer ce qu’il avait en tête. Lionel eut un sourire en coin… oh… il allait s’amuser.

_Crois-tu que Mademoiselle Sullivan t’as raconté tout ce qui a été dit pendant que nous étions seuls dans mon bureau ?

_Je sais qu’elle l’a fait.

_En es-tu sûr, Lex ?

Lex ne répondit pas. Il ne voyait pas où son père voulait en venir et il n’aimait pas ça. Il rejoua rapidement la scène dans son esprit, se repassant tout ce qu’elle lui avait dit quand elle était sortie du bureau de son père.

_Alors, comment ça s’est passé ?

_Je suis en vie.

_Oui, j’avais remarqué. Mais qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Elle lui répéta ce que son père avait dit à propos d’EntNash et de Tomson.

_C’est tout ?

_Il y a autre chose, mais tu ne me croirais pas de toute façon.

_Essaie toujours.

Elle sourit et se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un léger baiser au coin de ses lèvres. Il la fixa, la surprise clairement lisible dans ses yeux. Avant qu’il n’ait le temps de l’interroger sur ses actes, elle prononça doucement :

_Merci, Lex. De m’avoir amenée ici. Je sais que tu ne voulais pas que je vienne et ça signifie beaucoup pour moi que tu m’aies aidée alors que tu n’aimais pas ça.

Il savait qu’elle était en train de changer de sujet et qu’elle évitait volontairement de parler de ce que Lionel lui avait dit et il faillit le lui faire remarquer, mais à ce moment il la vit rougir légèrement à ce qu’elle venait de dire et, réalisant à quel point c’était inhabituel pour elle, il changea d’avis et se contenta de sourire.

_De rien.

Ramené au présent par le ricanement de son père, Lex ne parvint que de justesse à cacher son froncement de sourcils.

_Et bien, je suppose que j’avais raison, n’est-ce pas Lex. Elle ne t’a pas tout dit… bon… cela veut simplement dire qu’elle n’était qu’une autre femme te voulant pour ce que tu pouvais lui offrir. Tu devrais y être habitué à présent.

Lex compta silencieusement jusqu’à dix en cinq langues différentes et but une gorgée de sa boisson. C’était tout ce qu’il pouvait faire pour ne pas étrangler son père sur le champ. En y pensant, ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée. Après tout, il connaissait bien quelques endroits où il pourrait cacher le cadavre.

Ce qui le dérangeait était le fait qu’il n’avait aucune idée de ce qu’était ce que Chloé ne pensait pas qu’il croirait. Et pourquoi ne lui dirait-elle pas… il n’était pas possible qu’elle ait quelque chose à lui cacher, n’est-ce pas ? Seigneur, il détestait ne pas savoir, il détestait les doutes. Il avait des problèmes de confiance à résoudre, il en était conscient, et il avait espéré que Chloé serait celle qui pourrait l’y aider, mais maintenant… après ce que son père lui avait dit, après ce que Chloé lui avait dit… Chloé ! Lex se maudit pour sa stupidité et pour avoir douté d’elle ne serait-ce qu’une seconde. Si ce qu’elle ne voulait pas qu’il sache avait vraiment été quelque chose de si grave, elle ne lui en aurait pas parlé. Il savait que quand c’était important, elle pouvait être une bonne menteuse, presque aussi convaincante que lui, elle était douée pour prétendre. Alors elle aurait pu s’en sortir en lui disant qu’il n’y avait rien de plus, au lieu de lui dire qu’il y avait quelque chose, mais qu’elle ne pensait pas qu’il la croirait.

Lionel observait son fils et le félicita intérieurement pour l’absence d’émotions sur son visage. Il ne montrait absolument rien de ce qu’il pensait, alors même que Lionel savait qu’à l’intérieur, il bouillonnait de confusion et de rage. Pour qui cela n’aurait-il pas été le cas après ce qu’il venait de dire ? Il se leva.

_Bon, si ça ne te dérange pas, je pense que je vais rentrer à Métropolis maintenant.

Son père avait presque atteint la porte quand Lex prit la parole.

_Ca me dérange.

Lionel se retourna pour le regarder.

_Y a-t-il quelque chose d’autre dont tu voulais parler, mon fils ?

Lex avait vraiment horreur de ça quand Lionel essayait de jouer le père attentionné. Ca l’agaçait. De même que le ton condescendant qu’il venait d’employer.

_Pas quelque chose d’autre. C’est juste que je ne pense pas que cette discussion soit terminée. Dis-moi pourquoi tu as ordonné au principal Reynolds de fermer la Torche.

_Pas tant que tu ne m’auras pas dit pourquoi ça t’intéresse.

Lex haussa les épaules.

_Chloé est une amie, aussi étranger que ce concept te soit.

Un vrai sourire se forma soudain sur les lèvres de Lionel et les yeux de Lex s’agrandirent un peu moins d’une seconde avant que son masque ne se remette en place. ‘Ca y est, la fin du monde. Bon… c’était bien tant que ça a duré.’

_J’ai déjà entendu ça quelque part.

Lex fronça les sourcils.

_Je n’ai jamais rien dit de ce genre.

_Moi si.

Lex était certain d’avoir mal entendu.

_Quoi ?

Pas vraiment articulé, mais c’était tout ce qu’il pouvait dire pour le moment. Lionel hocha la tête.

_A mon père. A propos de ta mère.

_De quoi parles-tu ?

_Aucune importance. Ce qui en a, c’est que je veux que tu me dises la vérité, Lex. Si tu ne le fais qu’une fois dans ta vie, il faut que ça soit maintenant.

Lex tressaillit légèrement au ton sérieux de son père. Ca ne sonnait pas comme une menace, ce n’était pas une dispute, pas plus qu’un commentaire arrogant, ça ne semblait pas sarcastique… alors qu’était-ce ? Une vraie conversation ? On pouvait entendre une certaine réserve dans sa voix quand il demanda suspicieusement :

_Quelle est la question ?

_Aimes-tu Chloé Sullivan ?



À suivre...

NOTE DE L’AUTEUR: je devrais être en train de dormir, mais nnnnoooonnnn, cette stupide muse hammer_head.gif devait trouver ça et ne m’a pas laissé le repos tant que je n’ai pas eu accepté de l’écrire… alors, si vous aimez ce chapitre, remerciez la, sinon, blâmez la. Et si vous êtes content de la mise à jour rapide… et bien, ne me remerciez pas MOI, parce que je serais plus que ravie d’être dans mon lit là tout de suite maintenant au lieu d’envoyer ça ! lol. Oh, et svp, essayez de ne pas faire attention aux erreurs de grammaire, parce qu’il est 4 heures du mat et je ne crois pas être capable de penser clairement, même dans ma propre langue ! lol.gif



_Aimes-tu Chloé Sullivan ?

Il y avait tant de manières de répondre à cette question… il pouvait dire la vérité, il pouvait mentir, il pouvait répondre par une question, il pouvait utiliser le sarcasme, il pouvait refuser de répondre… cela aurait probablement aidé s’il avait su pourquoi son père lui demandait ça…

_J’attends, Lex.

Il sortit de ses pensées et observa son père avant de choisir la quatrième solution qu’il avait trouvée.

_Je croyais que l’amour ne faisait pas partie du vocabulaire des Luthor.

Lionel hocha la tête.

_Ca ne devrait pas.

Et voilà. Quatre mots. Quatre mots simples. Quatre mots déboussolants. Il avait toujours été stupéfait par la capacité qu’avait son père à ne répondre à une question que pour en apporter plus en seulement quelques mots. C’était un art qu’il tentait de perfectionner depuis des années. Que voulait-il dire ? Etait-ce un avertissement, une menace, un fait, un regret ? Lex était fatigué des énigmes. Et, pour une fois, il décida de demander à son père exactement ce qu’il avait envie de lui demander.

_Qu’est-ce que tu veux dire ?

Si Lionel fut surpris par la réaction de son fils, il ne le montra pas. ‘Quel choc’ pensa Lex, narquois.

_Les Luthor ne sont pas autorisés à aimer. L’amour est une émotion, et les émotions nous rendent faibles. Mais certaines choses ne peuvent tout simplement pas être empêchées. Le seul fait que je t’ordonne de faire – ou, plus exactement, de ne pas faire – quelque chose ne signifie pas que tu peux obéir.

_Depuis quand ?

_Depuis que nous parlons de Chloé Sullivan.

Si Lex n’avait pas été perdu avant, il le serait certainement maintenant.

_Pourquoi est-ce différent cette fois ?

_Peut-être répondrai-je à ta question quand tu auras répondu à la mienne. L’aimes-tu ?

Lex haussa les épaules.

_Est-ce important ?

_Ca l’est.

_Pourquoi ?

Lionel laissa s’échapper un soupir exaspéré. Enfin… un sourire aussi exaspéré que Lionel Luthor autoriserait à franchir ses lèvres.

_Peux-tu cesser de me combattre ? Je ne suis pas là en tant que ton ennemi… juste cette fois. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je ne suis pas vraiment la personne la plus patiente du monde, je te le demande encore une fois… la dernière fois, Lex. Tu peux me dire la vérité, tu peux me mentir si tu le veux, mais quoi que tu décides, choisis prudemment. Es-tu amoureux de Chloé Sullivan ?

Il n’avait aucune idée de quelle était la réponse que son père attendait. Tout ce qu’il savait, c’était que s’il lui disait la vérité, Chloé serait en danger… encore plus qu’elle ne l’était déjà. Et il ne pouvait permettre que cela arrive… n’est-ce pas ? D’un autre côté, son père semblait sincère quand il disait qu’il n’était pas là en tant qu’ennemi… Lex faillit lever les yeux au ciel à cette pensée. C’était devenu le passe-temps préféré de son père que d’avoir l’air sincère quand il ne l’était pas, il n’y avait aucun moyen de savoir s’il l’était vraiment ou pas. Comment était-il censé se tirer de ce genre de situation ? Soudain il se décida. Chloé méritait la seule chose qu’il pouvait lui offrir autre que son amour : la vérité. Mais c’était plus que ça. C’était la vérité avouée à son père. Lex inspira un grand coup.

_Oui. Je l’aime.

Lionel eut un sourire en coin à cette réponse. Il savait que Lex lui avait dit la vérité. A vrai dire, il s’était douté que les sentiments de son fils pour Chloé étaient aussi profonds qu’ils pouvaient l’être la première fois qu’il les avait vus ensemble, et la sincérité nettement visible dans les yeux de Lex quand il avait prononcé les mots directement devant lui était la seule preuve dont il avait besoin.

_Que ferais-tu pour elle, Lex ? Jusqu’où irais-tu ? Mourrais-tu pour elle ?

Maintenant qu’il lui avait dit la vérité à propos de la chose la plus importante de sa vie, autant continuer.

_Oui.

_Tuerais-tu pour elle ?

Lex eut un demi-sourire.

_Es-tu certain de vouloir connaître la réponse ?

Quand Lionel se contenta d’acquiescer, Lex ne put s’empêcher de hausser un sourcil. Ce n’était pas normal pour son père de rester muet. Mais il avait vu beaucoup de choses qui n’étaient pas normale pour son père ces vingt dernières minutes.

_Oui.

Lionel hocha la tête une fois de plus et fit mine de partir, mais Lex le rappela.

_J’aimerais comprendre.

_Il n’y a rien à comprendre. Tu l’aimes. Qui suis-je pour m’interposer sur le chemin du véritable amour ?

Lex laissa s’échapper un rire dénué d’humour à cette remarque.

_Tu es Lionel Luthor. Tu peux t’interposer sur le chemin de tout ce que tu veux. Particulièrement si ce tout a quelque chose à voir avec moi. Et de toute façon, quand l’amour t’a-t-il arrêté ?

_Quand as-tu aimé, Lex ? répliqua Lionel.

Lex fut incapable d’articuler un instant, mais il se reprit suffisamment vite pour éviter un commentaire de la part de son père.

_J’aimais Julian. J’aimais Maman.

_Je sais. Peux-tu me donner ne serait-ce qu’un exemple, un moment où je t’ai empêché de passer du temps avec eux, de les aimer ?

Lex était bien obligé d’admettre qu’il avait raison : son père n’avait jamais rien fait contre ses relations avec sa mère et son frère. Il l’avait beaucoup fait souffrir tout au long de son enfance, pendant ses années d’adolescence, et même maintenant, mais il n’avait jamais… il cessa de penser à eux à cet instant.

_Et pour Pamela ? Je l’aimais.

_Oui. Mais je devais l’éloigner de toi. Elle était ta faiblesse.

Plus les secondes s’écoulaient, plus Lex était confus. S’il ne l’avait pas connu mieux que ça, il aurait dit que le ton de son père ressemblait… au ton qu’on utilise d’ordinaire pour s’excuser. Soudain son esprit fit une halte alors qu’il repensait à ce que Lionel venait de dire, puis repartit à plein régime. Et, oubliant avec qui il parlait et quels étaient les risques pour montrer quelque émotion que ce soit, il fut incapable de retenir la stupéfaction complète qui transparaissait dans sa voix alors qu’il demandait :

_Attends une seconde ! Tu ne penses pas que Chloé est une faiblesse ?

_Je pense qu’elle peut devenir ta plus grande force.



À suivre...



*



NOTE DE L’AUTEUR : Pourquoi est-ce que je sais quelle partie va être votre préférée dans ce chapitre ? J

« Il avait toujours été stupéfait par la capacité qu’avait son père à ne répondre à une question que pour en apporter plus en seulement quelques mots »

Oui, je t’entends, Lex, je connais quelqu’un comme ça. *regard insistant en direction de moultipass* Héhé. Désolée, j’ai pas pu résister.

Je ne vois pas du tout de quoi tu parles ! biggrin.gif



_Chlo, le principal Reynolds te demande.

Chloé haussa un sourcil.

_Qu’est-ce qu’il veut ?

Clark haussa les épaules.

_J’en sais rien. Il m’a juste dit de te dire d’aller le voir dès que possible.

Chloé fronça les sourcils, incapable de penser clairement quand son esprit était toujours en manque de sommeil. Elle n’avait dormi que quelques heures, et c’était loin d’être suffisant après deux jours de travail et de recherches. Elle s’était réveillée à midi et avait décidé qu’elle irait au lycée cette après-midi. Elle se dirigea vers le bureau du principal, frappa à la porte et entra après en avoir reçu l’ordre.

_Ah, Mademoiselle Sullivan. Asseyez-vous.

Elle obéit, se demandant ce qu’elle faisait là.

_Si vous étiez quelqu’un d’autre, je vous aurais demandé de venir me voir pour vous faire la morale concernant votre relation avec Lex Luthor, mais vous n’êtes pas quelqu’un d’autre. Je voulais juste vous dire que le problème de la Torche a été réglé.

Elle n’avait besoin de rien d’autre. Elle se leva sans prendre la peine de le remercier et quitta la pièce après avoir marmonné un « je vais le tuer » qui fit sourire Reynolds.



_Luthor ! Où es-tu ?

Lex sourit à demi en entendant la voix de Chloé dans le couloir. Elle avait l’air plutôt en colère. Il ne répondit pas, sachant qu’elle le trouverait bien assez tôt. Il avait tout juste eu le temps de formuler cette pensée dans son esprit quand la porte de son bureau s’ouvrit d’un coup.

_Chloé. Ravi de te voir. Comment vas-tu ?

Elle eut un doux sourire… bien trop doux.

_Lex, ça te dérangerait de me dire ce qui s’est passé aujourd’hui pour que Reynolds rouvre la Torche ?

_Je lui ai dit qu’il le pouvait.

_Comme si c’était une bonne explication. Je t’avais dit…

_Je sais ce que tu m’avais dit, Chloé. Je voulais t’aider.

_Je ne voulais pas que tu m’aides.

_Et je ne comprends toujours pas pourquoi.

_Deux raison : d’abord je ne voulais pas que tu aies l’impression que je t’utilisais…

_Absurde. Tu ne m’as rien demandé.

Elle ignora son interruption et continua :

_Ensuite je voulais le faire moi-même.

Lex sourit.

_Reynolds ne t’a pas dit ?

_Ne m’a pas dit quoi ?

_Pourquoi il l’avait fait.

_Je ne lui ai pas vraiment donné l’occasion de dire quoi que ce soit.

_Tu n’aurais pas pu l’amener à rouvrir le journal.

_Qu’est-ce que tu en sais ? Je peux toujours…

Il se leva et se dirigea vers elle, l’interrompant une fois de plus.

_C’était mon père, Chloé.

Elle fut stupéfaite pendant une seconde mais se remit rapidement.

_Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

_C’est mon père qui lui a fait fermer la Torche.

_Mais… pourquoi ? Je veux dire… je ne comprends pas. Ce journal n’est pas une menace pour lui.

Lex acquiesça.

_Ce n’était pas pour le journal. C’était pour toi.

Chloé fronça les sourcils.

_Tu vas penser que je me répète, mais qu’est-ce que tu veux dire ?

Lex soupira. Comment pouvait-il expliquer ça? Il y avait réfléchi depuis que son père était parti quelques heures plus tôt, et il était parvenu à une conclusion, mais il n’était pas sûr d’avoir vraiment compris pourquoi son père avait fait ça. Il tendit la main pour lui caresser doucement la joue, souriant quand elle pencha légèrement la tête sur le côté, et replaça une mèche de cheveux derrière son oreille.

_Je pense qu’il a compris ce que je ressentais pour toi quand on était à Métropolis. Il voulait juste savoir si c’était réel ou si c’était comme pour toutes les autres femmes dans ma vie.

_Je… pourquoi ?

Il haussa les épaules.

_Je n’ai jamais réellement compris mon père. Tout ce que je sais, c’est que toute cette histoire de fermer la Torche n’était qu’un test. Il voulait voir si je lui tiendrais tête là-dessus. Si tu signifiais assez pour moi pour que j’aille jusqu’à le défier pour toi.

Chloé le regarda dans les yeux, à la recherche de ce qu’il ne lui disait pas, mais elle ne put rien trouver. Il était sincère. Une vague de compréhension la submergea… le fait que la Torche ait été rouverte ne pouvait signifier qu’une chose…

_Tu l’as fait.

Mi-affirmation, mi-question, son murmure le fit sourire et il eut un simple hochement de tête.

_Je l’ai fait.

Incapable de lui dire à quel point elle lui en était reconnaissante, encore plus en sachant à quel point il était toujours dur pour lui de faire face à son père, elle hésita une milliseconde avant de lever la tête et de rencontrer ses lèvres avec les siennes. D’abord léger, le baiser s’intensifia rapidement. Lex changea leur position et la poussa en arrière jusqu’à ce qu’elle soit assise sur son bureau. Elle poussa un gémissement en sentant l’une de ses mains se glisser sous son t-shirt et tracer de doux motifs dans son dos alors que l’autre reposait sur sa hanche, la serrant aussi près de lui qu’il était physiquement possible de le faire. Perdue dans l’instant, elle défit les deux premiers boutons de sa chemise avant de sentir une main sur son poignet.

_Chloé, arrête.

Déconcertée, elle leva le regard pour rencontrer le sien. C’est alors qu’elle comprit ce qu’il était en train de faire. Ses yeux avaient pris une nuance plus foncée que d’ordinaire et il avait l’air de lutter fort pour ne pas lui arracher ses vêtements. Une certaine fierté la remplit alors qu’elle se rendait compte qu’il perdrait le contrôle si elle poussait les choses ne serait-ce qu’à peine plus loin. Elle eut un sourire en coin.

_Et si je ne veux pas arrêter ?

Pas persuadé de l’avoir bien entendue, Lex haussa un sourcil.

_Dans ce cas ne compte pas sur moi pour être raisonnable cette fois.

Chloé sourit et l’attira vers elle pour un autre baiser avant de demander :

_Promis ?



À suivre...

NOTE DE L’AUTEUR : Je ne voyais pas vraiment l’intérêt d’écrire un autre chapitre avant l’épilogue, alors voilà : la fin de ma fic. cwm14.gif

« J’arrive pas à croire que tu nous fasse le coup du X sur le bureau et que tu passes direct au scénario ‘couper à la scène suivante où ils sont en train de fumer’ »

hehe.gif

Nan, vous aurez même pas cette scène là !cheeky-smiley-022.gif

Merci à tous ceux qui ont lu et à ceux qui ont envoyé des feeds.



Quand Pete entra au Talon, la première chose qu’il remarqua fut Clark en train de regarder – vous ne devinerez jamais – Lana. La deuxième chose fut Lex Luthor parlant avec Chloé. Il s’arrêta et hésita une seconde. Il avait envie de voir son amie, mais d’un autre côté, il y avait un Luthor à sa table. Pete haussa les épaules. Certes, il n’aimait pas ce type, mais même lui était bien obligé d’admettre que l’expression ‘tel père, tel fils’ ne pouvait pas vraiment s’appliquer dans ce cas. Acquiesçant pour lui-même, il se dirigea vers leur table. Ce n’est que quand il se fut approché qu’il remarqua quelques détails différents de la situation habituelle : d’abord, Luthor souriait – souriait vraiment, pas un sourire en coin, pas un sourire suffisant. Ensuite, ils étaient trop près l’un de l’autre. Et le bras de Luthor était posé sur le fauteuil derrière Chloé et elle s’appuyait contre lui, le laissant jouer distraitement avec une mèche de ses cheveux pendant qu’il parlait. Il y avait aussi quelque chose d’autre qui semblait étrange, mis il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il se déplaça légèrement pour pouvoir voir le visage de Chloé et fronça les sourcils quand il comprit ce que c’était. Chloé regardait Luthor de la même façon qu’elle avait autrefois de regarder Clark, mais encore plus… intense. Ce n’était pas bon. Pas bon du tout.

Chloé tournait le dos à la porte, si bien qu’elle ne pouvait pas voir qui entrait dans le café, mais quand elle entendit la sonnette de la porte retentir, elle su que ça devait être lui. Elle sentit un regard insistant sur sa nuque et rencontra les yeux de Lex. Il répondit à sa question muette d’un simple hochement de tête et elle soupira. Il lui offrit un sourire de réconfort.

_Chloé… si tu ne veux pas le faire aujourd’hui, dis-le. Ca peut attendre.

Elle secoua la tête. Il était temps de faire face à la situation, elle le savait aussi bien que lui.

_Ca fait un mois, Lex. Clark et Lana sont au courant, mon père est au courant. Il va être assez furieux comme ça qu’on ait attendu tout ce temps pour lui dire, pas la peine d’en rajouter.

Lex acquiesça et leva le regard pour voir Pete qui s’approchait d’eux. Contrairement à ce qu’il avait pensé, l’ami de Chloé ne semblait pas en colère… plutôt déconcerté. Il savait que Pete avait vu ce qu’il y avait à voir : son sourire, son bras, tous ces petits indices de ce qui se passait entre lui et Chloé, tout ce qu’ils avaient décidé d’arrêter de cacher. Pete arriva enfin à leur table et eut l’air de vouloir dire quelque chose. Il ouvrit la bouche pour parler, mais changea d’avis et la referma. Lex lui accorda un hochement de tête et Chloé le regarda nerveusement.

_Salut.

_Salut. Est… est-ce que je peux te parler une seconde, s’il te plaît ?

Lex saisit l’allusion et se leva, laissant ses doigts s’attarder légèrement sur le bras de Chloé, sachant qu’elle aurait besoin du contact physique, avant d’aller au comptoir. Pete s’assit en face d’elle et un silence inconfortable les entoura avant qu’ils ne commencent en même temps :

_Alors…

Ils sourirent.

_Toi d’abord.

Pete acquiesça.

_D’accord… je suis loin d’être aussi bon que toi avec les mots et loin d’être aussi bon que Luthor pour éviter les sujets embarrassant, alors… tu peux me dire ce qui se passe ?

_Lex et moi... euh... on est en quelque sorte… ensemble.

Pete soupira et s’appuya contre le dossier de sa chaise.

_C’est la réponse que je redoutais. Depuis quand ?

_Eh bien… tu te souviens quand je suis arrivée en retard un matin et que tu as remarqué que je portais les mêmes fringues que la veille ?

Les yeux de Pete s’écarquillèrent.

_C’était il y a un mois.

Chloé ne répondit pas. Elle savait que c’était mal de cacher quelque chose de ce genre à l’un de ses meilleurs amis pendant si longtemps, mais elle n’avait pas réussi à le lui dire. Ce n’était pas vraiment le genre de choses qu’elle pouvait balancer juste comme ça. Comment aurait-elle pu faire ça en connaissant la célèbre haine que Pete portait à tout ce qui avait un rapport avec les Luthor ? ‘Oui, Pete, ravie pour ton 18 en maths. Oh, au fait, tu sais, ce type riche que tu déteste… c’est quoi son nom déjà ? L quelque chose… non, pas Lionel Luthor, son fils… oui, Lex, c’est ça. Oui, lui… eh bien je me le tape. Alors, comment t’as fait pour avoir 18 ?’ Ouais, ça serait bien passé !

_Pourquoi tu ne m’as rien dit, Chloé ?

_Tu veux dire à part le fait que je n’étais pas sûre que tu n’irais pas directement au manoir pour le découper en morceaux ?

Malgré la tristesse qu’il ressentait au fait qu’elle ne lui en ai pas parlé, il fut obligé de rire à cette remarque.

_Pas tort.

Il désigna Clark et Lana d’un geste de la main.

_Ils sont au courant ?

Chloé acquiesça.

_Lana vit avec moi, c’était difficile de le lui cacher et... elle ne pouvait pas mentir à Clark.

_Mais toi, tu pouvais me mentir.

Il y avait un soupçon de blessure dans sa voix qu’elle ne comprenait que trop bien.

_Techniquement, je ne t’ai pas menti. J’ai juste… oublié de mentionner quelques détails de ma vie sexuelle.

Elle but une gorgée de café et grimaça en remarquant qu’il avait refroidi. L’absence de réaction de la part de Pete commençait à l’inquiéter. Elle le regarda dans les yeux et poussa un soupir de soulagement en remarquant que les siens ne contenaient pas de colère. Il semblait déçu qu’ils ne lui en aient pas parlé plus tôt, mais pas furieux. Il soupira.

_Est-ce que tu l’aimes ?

Elle ne put s’empêcher de sourire à sa question. Elle savait qu’il la lui poserait à un moment ou à un autre. Et elle savait quelle réponse le satisferait. C’était la seule qu’elle pouvait lui donner. La vérité.

_Oui.

Un léger sourire se dessina sur le visage de Pete.

_Alors qu’est-ce que tu veux que je dise… si ce n’est ‘merci de m’en avoir enfin parlé’.

Elle remarqua la façon dont il avait insisté sur le ‘enfin’ et laissa échapper un petit rire au ton amusé de sa voix. Il n’était pas en colère contre elle, et elle lui en serait éternellement reconnaissante. Il se leva.

_Bon… je suppose que tu veux lui parler, alors je vais vous laisser et aller voir Lana et Clark. Même si ça ne me pose presque pas de problèmes, je ne suis pas encore prêt à avoir une conversation décente avec lui pendant que vous vous tripotez.

Elle éclata de rire et le regarda s’éloigner de sa table, se diriger vers Lex et lui parler une seconde avant d’aller voir leurs deux amis.

Lex eut un sourire en coin en voyant Pete s’approcher de lui. Il savait ce qui allait suivre. Sans s’arrêter près de lui, le jeune homme ne prononça que quatre mots :

_Blesse-la, tu meurs.

Lex se contenta d’acquiescer et rejoignit Chloé, s’asseyant à côté d’elle et la laissant se blottir contre lui.

_Comment ça s’est passé ?

_Il m’a juste posé une question.

_Quelle question ?

_Il m’a demandé si je t’aimais.

Lex sentit son estomac tomber dans ses genoux puis remonter dans sa gorge alors qu’il attendait qu’elle précise. Quand elle resta silencieuse, il avala difficilement sa salive et lui demanda, détestant la vulnérabilité qu’il entendait dans sa propre voix :

_Et qu’est-ce... qu’est-ce que tu lui as dit ?

_Il ne t’a pas tué, si ?

Lex la fixa. Elle allait le dire. Elle devait le dire. Il avait besoin de l’entendre le dire. Sachant exactement ce qu’il était en train de penser, Chloé lui offrit un doux sourire.

_Je t’aime, Lex.



FIN

J'avais déjà lu cette histoire il y a quelques temps mais je l'aime toujours autant. Bravo