Breathe Easy - de Pretender/SV/PG/CHLEX/SONG-FIC

Breathe easy



Auteur : Pretender

DISCLAIMER : tout le monde sait que les persos sont à quelqu’un d’autre. La chanson est à blue

DEDICACE SPECIALE A : Nath. Au fait, t’as trouvé A chi mi Dice ? Parce que juste au cas où tu l’aurais pas trouvée, je te signale que c’est celle-là en italien… dsl de pas te l’avoir dit plus tôt, j’ai juste… oublié ? oups…

SAISON : hm… ça pourrait se situer quand ce truc ? Peu importe, de toute façon, Smallville me gonfle de plus en plus avec le temps à l’écran de KK qui augmente, Pete qui s’en va, le Lex-argh-ana qui se développe trop à mon goût, Clark encore plus con qu’avant (comme quoi on peut toujours faire pire !) et Chloé et Lex qu’on voit pas assez (forcément, ça piquerait des scènes à leur précieuse Lana. Bon, j’arrête là, c pas censé être que du blabla là-dedans ! lol)

GENRE : songfic, Chlex (enfin… en quelque sorte. Vous verrez bien… c’est un peu spécial, et ça peut surprendre, surtout venant de moi, mais gardez à l’esprit que c’est dédicacé à l’autre tarée et donc censé lui faire plaisir, et vu qu’elle a des idées de couples un peu tordues…) + Chloé/autre (qui ? Suspens ! vi, c un perso qu’on connaît et nan, c’est pas Clark… *frisson d’horreur*) futurefic

NOTE DE L’AUTEUR : Nath, je sais que tu vas me poser la question : « ça finit bien ? » (un point au santini ?) eh ben disons… oui et non. Just read and see. Thanks to blue for improving your english !J tpretender@caramail.com



*



C’était lui qui aurait dû se trouver là-bas, à son bras, la faisant évoluer gracieusement sur la piste de danse. C’était lui qui aurait dû replacer d’un geste tendre la mèche rebelle qui s’était échappée de son chignon. C’était lui qui aurait dû entendre les mots doux qu’elle murmurait à son oreille. C’était lui qui aurait dû sentir sa peau satinée sous ses doigts en la rapprochant de son corps d’une main passée dans son dos. C’était lui qui aurait dû la raccompagner à leur table, épuisé après des heures de danse avec elle. C’était lui qui aurait dû aller lui chercher une flûte de champagne. C’était lui qui aurait dû la faire rougir d’un compliment. C’était lui qui aurait dû caresser sa cuisse sous la table. Et plus que tout, c’était lui qui aurait dû la faire sourire ainsi.



Cruel to the eye, I see the way he makes you smile

Cruel pour les yeux, je vois la façon dont il te fait sourire

Cruel to the eye, watching him hold what used to be mine

Cruel pour les yeux, le regarder serrer ce qui était à moi

Why did I lie? Why did I walk away to find...

Pourquoi ai-je menti? Pourquoi me suis-je éloigné pour m’apercevoir...

Oh why, oh why...

Oh pourquoi, oh pourquoi...



Non. Trois lettres, un mot. Qu’il avait prononcé. Qui avait gâché sa vie. Quand elle lui avait demandé s’il l’aimait, il avait fait la chose la plus idiote qu’il aurait pu faire : il lui avait menti. Qu’elle l’ait cru ou non n’avait que peu d’importance, elle l’aurait quitté de toute façon, soit pour le mensonge, soit pour l’absence de sentiments. C’était quatre ans plus tôt – quatre ans, trois mois, deux semaines, trois jours et quelques heures pour être exact – et il ne s’était toujours pas remis de la rupture, alors que c’était lui qui l’avait provoquée, consciemment et volontairement. Il ne se souvenait même plus pourquoi. Par peur ? Sans doute. Par stupidité ? Sûrement. Parce qu’il ne voyait aucune explication rationnelle pour son comportement de l’époque.

Peut-être qu’il avait simplement voulu se convaincre qu’il n’avait pas besoin d’elle. Là où cela avait bloqué, c’était qu’il avait besoin d’elle, encore aujourd’hui. La revoir ce soir lui en avait fait prendre conscience. Bien sûr, il le savait déjà, mais la façon dont elle semblait s’être épanouie lui rappelait cruellement qu’il aurait pu être à ses côtés pour la voir devenir la superbe femme qu’elle était destinée à être, et il avait du mal à supporter cette vision. Sa respiration se fit plus laborieuse quand il réalisa soudainement, après avoir repoussé et plus ou moins réussi à ignorer ce fait pendant des années, qu’elle ne serait plus jamais sienne, que si elle lui avait brièvement appartenu, il s’était bien assuré, fou qu’il était, que cela ne soit plus jamais le cas.



I can’t breathe easy

Je ne peux pas respirer facilement

Can’t sleep at night, till you’re by my side

Je ne peux pas dormir la nuit, tant que tu n’es pas à mes côtés

No I can’t breathe easy

Non je ne peux pas respirer facilement

I can’t dream yet another dream without you lying next to me

Je ne peux pas rêver encore un autre rêve sans toi allongée près de moi

There’s no air

Il n’y a pas d’air



Il lui arrivait de temps en temps – d’accord : toutes les nuits, à quatre heures du matin, l’heure à laquelle elle se levait toujours pour aller chercher un verre d’eau – de se réveiller en sursaut et de tendre la main vers la place qu’elle aurait dû occuper. Parfois il trouvait un autre corps au lieu de celui qu’il aurait tant voulu toucher, et sa conquête d’une nuit était priée d’une voix sèche et menaçante de quitter cette chambre dans laquelle elle n’avait aucun droit. Quand il était seul, il attendait quelques secondes de la voir revenir, puis la réalité le frappait de plein fouet et il ne se rendormait pas avant quelques heures. Rêves et cauchemars avaient cessé maintenant qu’il n’avait plus aucun espoir puisqu’elle n’était plus là pour éclairer ses journées, plus aucune peur puisqu’il n’avait plus à s’inquiéter pour elle. Et si en public il parvenait, non sans peine, à dissimuler derrière ce masque d’indifférence que tout le monde s’attendait désormais à le voir porter le vide qu’il ressentait en lui, l’espace privé de son appartement le surprenait parfois les larmes aux yeux, refusant de les laisser couler, et cherchant un souffle difficile.



Cursed me inside, for every word that caused you to cry

Je me maudis intérieurement, pour chaque mot qui t’a faite pleurer

Cursed me inside, I won’t forget no I won’t baby

Je me maudis intérieurement, je n’oublierai pas, non je n’oublierai pas bébé

I don’t know why I left the one I was looking to find

Je ne sais pas pourquoi j’ai quitté celle que je cherchais à trouver

Oh why, oh why...

Oh pourquoi, oh pourquoi…



Il savait qu’il avait toujours envie d’elle dans sa vie. Il savait qu’il s’en voudrait à jamais de ce qu’il lui avait fait. Il savait qu’il n’oublierait jamais ce qui avait existé entre eux, ce qu’il avait détruit de cette minuscule syllabe. La seule chose qu’il ignorait, c’était pourquoi il l’avait quittée. Les raisons si essentielles des années plus tôt lui semblaient ce soir si futiles qu’il les avait même effacées de son esprit. Et soudain, alors qu’il avait réussi à le réfréner pendant tout ce temps, il ressentit le besoin irrépressible de s’expliquer, de s’excuser, de la supplier de comprendre et de revenir.

Avant d’avoir le temps de changer d’avis, il laissa ses pieds le mener vers la table qu’elle occupait avec son fiancé en compagnie de six autres invités de cette réception organisée en l’honneur de l’ouverture d’un nouvel orphelinat à Gotham City. En arrivant vers eux, il fut de nouveau frappé par la façon dont elle semblait littéralement rayonner, comme si la vie ne lui avait jamais fait de coup dur… ou comme si elle était parvenue à les oublier et à avancer, alors que lui-même en était incapable.

Il tapa légèrement sur l’épaule de l’homme et tous deux levèrent les yeux vers lui. Aussitôt, un regard surpris s’afficha sur les deux visages. Il fut rapidement remplacé par de l’agacement chez l’homme, par de la froideur chez Chloé. Il aurait encore préféré l’inverse. Cette froideur, c’était lui qui la lui avait apprise, et il savait par expérience à quel point il était difficile, voire impossible, de la dépasser pour atteindre les émotions toujours profondément enfouies de la personne à qui on s’adressait. Il eut un léger mouvement du menton en direction de la jeune femme.

_Je peux te l’emprunter ?

Les deux amants se consultèrent du regard, elle poussa un soupir, puis finit par acquiescer. Alors il hocha la tête à son tour. Lex lui offrit une main qu’elle saisit à contrecœur et la guida vers la piste.



I can’t breathe easy

Je ne peux pas respirer facilement

Can’t sleep at night, till you’re by my side

Je ne peux pas dormir la nuit, tant que tu n’es pas à mes côtés

No I can’t breathe easy

Non je ne peux pas respirer facilement

I can’t dream yet another dream without you lying next to me

Je ne peux pas rêver encore un autre rêve sans toi allongée près de moi

There’s no air

Il n’y a pas d’air



_Si j’avais su que tu serais là ce soir, je ne serais pas venue. Venu faire ta campagne, je suppose. Qu’est-ce que tu veux ?

_Tant d’hostilité… seulement te parler.

_Je n’ai rien à te dire.

_Alors je ferai la conversation seul.

D’un signe, elle l’encouragea à continuer, visiblement impatiente d’en finir avec cette discussion et de revenir à sa table.

_Je t’aimais, Chloé.

Elle haussa les épaules comme si elle s’était attendue à cette déclaration. A bien y réfléchir, c’était probablement le cas. Elle avait toujours su déchiffrer ses émotions sur son visage. Sans même fournir le moindre effort, elle était la seule personne capable de voir au-delà de l’acier de ses yeux. En revanche, même elle ne devait pas s’attendre à ce qu’il dit ensuite. Décidant qu’il devrait faire mieux s’il voulait avoir une chance, il ajouta en effet d’une voix plus basse :

_En fait, je n’ai jamais cessé de t’aimer.



No I can’t breathe easy

Non je ne peux pas respirer facilement

I can’t dream yet another dream without you lying next to me

Je ne peux pas rêver encore un autre rêve sans toi allongée près de moi

There’s no air

Il n’y a pas d’air



Elle leva un visage plein d’espoir vers lui et demanda d’une voix émue :

_Vraiment ?

Il eut un sourire et hocha la tête.

_Vraiment.

Son expression se transforma aussitôt en un sourire cruel et elle lui lança un regard qui aurait gelé le Sahara.

_Alors tu vas souffrir autant que j’ai souffert.

Elle se détourna et le laissa planté là seul.



Out of my mind

Je ne suis plus dans ma tête

Nothing makes sense anymore

Plus rien n’a de sens

I want you back in my life

Je veux que tu reviennes dans ma vie

That’s all I’m breathing for

C’est tout ce pour quoi je respire



D’abord incapable de faire quoi que ce soit, il songea à la rattraper, à lui demander comment elle pouvait dire ça alors qu’il sentait qu’elle l’aimait toujours, à lui faire remarquer à quel point la rancune de sa remarque ne correspondait pas à la jeune femme pleine de joie de vivre qu’il avait connue, mais une soudaine révélation l’en empêcha : c’était lui qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui, c’était de sa faute à lui si elle était devenue si cynique et blasée. Il comprit à cet instant qu’il lui avait fait trop de mal pour espérer la récupérer un jour.



Oh why...

Oh pourquoi...

Tell me why... Oh won’t you tell me why...

Dis moi pourquoi... oh ne me diras-tu pas pourquoi...

I can’t dream yet another dream without you lying next to me

Je ne peux pas rêver encore un autre rêve sans toi allongée près de moi

There’s no air

Il n’y a pas d’air

No no no no no

Non non non non non



Une main enserrait son cou, l’empêchait de respirer convenablement et c’est avec un sourire amer qu’il la vit se pencher vers Lucas pour lui déposer un baiser passionné sur les lèvres auquel il répondit aussitôt, posant les mains sur ses hanches et l’attirant sur ses genoux sans se soucier des autres invités qui leur lançaient des regards réprobateurs pour certains, amusés pour d’autres. Il savait qu’elle avait fait ça dans le seul but de lui faire aussi mal qu’il lui avait fait mal des années plus tôt, et elle avait parfaitement réussi : non seulement ce qui lui restait de cœur se transforma en pierre à ce moment précis, mais en plus le poignard qui s’y était enfoncé y resterait planté à jamais.

Quand ils se séparèrent, son frère resta une seconde immobile, puis elle lui murmura quelque chose à l’oreille avant de retourner s’assoire à sa place. Alors il se tourna vers lui pour lui jeter un regard à mi chemin entre victorieux et compatissant.



Can’t sleep at night, till you’re by my side

Je ne peux pas dormir la nuit, tant que tu n’es pas à mes côtés

Yeah I can’t breathe easy

Oui je ne peux pas respirer facilement

I can’t dream yet another dream without you lying next to me

Je ne peux pas rêver encore un autre rêve sans toi allongée près de moi



Leur idylle avait commencé peu de temps après la plus grosse erreur de sa vie. Lucas était à la recherche de viande fraîche, Chloé de réconfort, les choses avaient progressé naturellement jusqu’à ce qu’à la surprise de tous, une romance sincère émerge d’un couple improbable et d’apparence mal assorti.

La main se resserra encore un peu plus quand il réalisa que son frère était réellement amoureux de Chloé, qu’il n’était pas seulement en train de jouer avec elle ou d’essayer de le blesser, et qu’il finit par admettre que jusqu’à la fin de sa vie, ses nuits se passeraient sans rêves, et avec un réveil immuable à quatre heures.



There’s no air

Il n’y a pas d’air

There’s no air

Il n’y a pas d’air



Il desserra en vain le nœud de sa cravate.



*



FIN



*



NOTE DE L’AUTEUR : J’avais eu plusieurs idées pour cette fic, la première était Clark regardant Chloé et Lex, mais vous trouvez vraiment que ce genre de chanson correspond au farmboy ? La deuxième était Lucas regardant Chloé et Lex, mais je sais pas, ça me plaisait pas trop, et pis j’en connais qui m’auraient assassinée avec tortures si Lucas avait eu une peine de cœur (pov ‘ti chéri… pourtant ça leur aurait fait un prétexte pour le consoler !) La troisième, c’était Lex regardant Chloé et Pete, mais j’ai beau adorer Pete, vraiment, je le vois mal avec Chloé. J’ai choisi la quatrième… alors, vous en pensez quoi ?