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| Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu | |
| | Auteur | Message |
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alexiel Jedi
Nombre de messages : 101 Age : 43 Localisation : lyon Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 7:59 | |
| Deux hommes et un poisson.
Auteur : Apple
Feed : laura_duwelz@hotmail.com
Disclaimer : Evidement les personnages ne m’appartiennent pas… (à compléter avec les formules d’usage)
Notes : J’expose pour la première fois ma prose aux critiques, j’attends donc de vous des critiques (enfin pas trop si possible…) et j’espère que ça vous amusera autant de la lire que moi ça m’a amusée de l’écrire.
L’histoire commence à l’arrivée de Lex à Smallville. Il n’a pas heurté Clark en voiture, ils se connaissent cependant. Lex est associé avec Lana dans le cadre du talon.
J’ai emprunté au délicieux film « tout pour plaire » un dialogue, ceux qui ont vu reconnaîtront sans problème, les autres, je leur conseille ardemment le film !
Une journée comme tant d’autres.
Dans une petite ville (presque) normale, une journée (presque) normale est sur le point de commencer. Dans une chambre visiblement en état de siège, une jeune fille tente vainement de retrouver une paire de chaussettes afin de compenser le quart d’heure de retard qu’elle accumule depuis le réveil. Pas plus que la chaussette cinq minutes avant, la cafetière ne donne des signes d’amitié et Chloé, parce qu’il s’agit d’elle, grommelle un bonjour assez peu sincère à son père. Elle s’attendait presque à ce que la poignée de la porte d’entrée lui reste dans la main quand elle put enfin quitter le domicile familial en trombe. La blondinette se précipita à l’école malgré le sort qui semblait avoir une dent contre elle.
Le trajet qui devait la mener à l’école fut assez épique. C’était visiblement ce matin là que tous les cow-boys sur le retour avaient choisi pour ressortir leur tracteur des années 30 et parader dans la ville.
Vous aurez compris que c’est une Chloé passablement énervée et en retard qui arriva sur le parking (rempli) du lycée et dût chercher 10 minutes une place. Elle courut avec une ardeur que ses profs de gym n’avaient jamais devinée jusqu’à son cours de math. La porte découvrit la mine austère de son professeur qui lui confirma muettement mais en louchant superbement sur sa montre son quart d’heure de retard. Il la laissa cependant s’asseoir devinant dans ses yeux qu’elle avait déjà eu sa dose d’emm… ce matin.
Chloé allait souhaiter que la journée se passe mieux quand un bruit bizarre se fit entendre.
-Psssssstttt
Elle crut d’abord s’être trompée et ouvrit son sac à la recherche de son bic fétiche.
-Psssssttttttttt
Ça recommençait. Et personne ne semblait avoir rien remarqué. Elle entendait des voix… Elle scrutait la salle d’un oeil averti quand elle sentit une main s’abattre sur son épaule. En temps normal, son caractère combatif aurait pris le dessus et elle aurait vertement réclamé des explications mais le fait est qu’elle avait laissé une partie de son cerveau sur son oreiller… La seule réaction dont elle fut capable fut un hurlement transcendant. Bien entendu, elle fut le point de mire de ses camarades jusqu’à ce que le professeur reprenne l’attention générale :
-Si mademoiselle Sullivan a fini son spectacle, nous pouvons continuer les exercices.
Chloé fut ravie d’avoir ouvert son sac, ça lui permit de cacher sa figure cramoisie. A nouveau, le « Psssstttttt » retentit accompagné d’un intense secouage d’épaule.
Elle se retourna enfin pour entrer en contact visuel avec son « amie » Lana. Celle-ci s’agitait comme un prunier en désignant avec de gros yeux la tête de Chloé. Ou peut être quelque chose au-dessus d’elle. S’attendant à voir un éléphant voler au-dessus d’elle ou au moins un extra terrestre scotché à la porte, la blonde tourna son cou dans tous les sens. Pas de chance, rien ne semblait anormal dans la pièce. Chloé ferma alors les yeux un instant, respira et offrit un sourire épanoui à l’excitée de derrière.
-Lana, chérie, tu te calmes, tu prends tes gouttes et tu m’expliques posément je te prie.
La ravissante idiote ouvrit des yeux de poisson et resta bouche bée.
-Mais… je n’ai pas de gouttes…
-Lana, qu’est ce que tu veux me dire.
Au bout d’un moment, vous comprenez, on saisit quel discourt adopter.
-Tes cheveux !
-Ben quoi mes cheveux ?
Chloé s’attendait presque à les trouver oranges, vu la panique dans les yeux de Lana.
-Attends.
En bonne fashion victime, Lana retourna son mini sac et vida sur sa table trois gloss, deux mascara, trois parfums dont un masculin dieu sait pourquoi, des pompons de majorette, une revue,… On aurait dit le sac de Mary Poppins, c’est bien simple, il n’y avait pas assez de place sur le bureau pour tout poser… Enfin Alice au pays des merveille, pardon Lana donna triomphalement à Chloé un petit miroir.
-Lana, mon cœur, je serais ravie d’observer mon doux minois dans ce si joli miroir mais nous sommes en cours… Cours dont j’ai déjà raté une bonne partie et que j’aimerais assez comprendre.
-Ah non, ce serait de la, de la, de la… (elle fouille à nouveau dans son sac, en sort le magasine, l’ouvre avec vigueur et débite avec certitude) non-assistance à quelqu’un en danger !
-Ecoute, maintenant ça suffit, je n’ai pas que ça à faire, où est le problème ?
La brune, se rappelant qu’elle ne valait pas pour des prunes, eut un sursaut d’orgueil et face à cette remarque acide répliqua :
-Bravo, eh ben, je ne te dirais plus quand tu as oublié de te coiffer convenablement, moi qui étais prête à te passer mon peigne préféré que je laisse jamais personne utiliser, même les filles pom-pom girls qui sont super jalouses.
Chloé qui ne savait pas si elle était plus stupéfaite par l’aplomb de sa fade copine ou de l’information on ne peut capitale que celle-ci lui avait fait parvenir, se retourna et tenta de se concentrer sur le cours.
Quelques heures plus tard, c’était enfin la délivrance, elle sortit de l’école pestant contre le cours de gym où elle s’était retrouvée coincée sur les barres asymétriques, les pieds et les mains accrochées, les fesses, elles, dans le vide. Elle mit 15 minutes à chercher la voiture qu’elle avait placée à la va-vite le matin et dont elle avait oublié l’emplacement. Quand elle put enfin se placer sur le siège conducteur, elle laissa tomber sa tête sur le volant qui hurla, la faisant sursauter.
-Qui est l’imbécile qui a mit le klaxon dans le volant ?
Pendant qu’elle jetait cette question à l’infini cosmique, on frappa à sa fenêtre. Et pas avec douceur, bien sur. La bibliothécaire de l’établissement se dressait devant elle. Le monde entier s’était-il ligué pour pourrir sa journée.
-Chloé, je sais que je vous l’ai déjà dis mais… il faudrait que vous rameniez ce livre sur le tissage malgache, vous comprenez, si tout le monde… et si personne… et c’est toujours moi… et la beauté du livre…
Après vingt minutes de discours à sens unique, la pétillante journaliste jura de ramener le livre le lendemain pour couper court aux divagations de la mégère.
Le seul remède qu’elle imagina fut un café fumant. Elle arriva au Talon dans un sale état et se précipita sur le comptoir pour obtenir le précieux breuvage.
Comme par hasard, elle dut attendre au moins… 1000 heures. Alors qu’elle patientait plus ou moins sereinement, son téléphone sonna. Sa cousine Lois, une bulle d’oxygène dans son atmosphère vicié.
-Tu ne peux pas imaginer ma journ…
-« … »
-Mais…
-« … »
-Ça t’ennuierait de me laisser finir une phrase ?
-« … »
-Oui, je sais que Lex Luthor doit être à Smallville, il doit d’ailleurs être une sacrée catastrophe pour que papa l’exile dans ce trou perdu.
-« … »
-Pour qui tu me prends, bien sur que je vais essayer d’obtenir une interview mais je vois d’ici le gosse de riche acariâtre caché au fin fond de son vieux château, pathétique. Non vraiment, s’il le faut, je me jetterais à ses pieds pour le faire parler mais je doute… Merde
Chloé qui venait enfin d’accéder à la serveuse pour faire sa commande pratiquait activement le lancer de pièces. Elle se pencha pour les récupérer et écrasa les pieds d’un jeune homme trèèèèèssss bien habillé et trèèèèèèèsssss chauve derrière elle.
-Bon, je te laisse, ma vie est foutue, tout va mal, je vais me jeter sous un pont.
Elle raccrocha et rencontra le regard outré de l’homme, celui-ci enclencha la conversation :
-Vous pourriez vous excuser.
-Oh ça va, tout ce qui arrive sur cette terre n’est pas de ma faute, faudrait plutôt demander à Clark. (Elle marmonna la seconde partie de la phrase.)
-Mais enfin, depuis quand n’avez-vous pas…
-Baisé ? 1945 pour fêter les accords de Yalta !
Elle sortit avec son café en catastrophe alors que Lex, lui, regardait autour de lui assez peu sur de ce qui s’était passé mais impressionné par celle à qui il attribua le nom de code de « dragon ». | |
| | | alexiel Jedi
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| Sujet: Re: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 8:02 | |
| Pour se chapitre, je me réfère en partie au livre « Constance » de Patricia Clapp Le cri sauvage de la taupe
Le lendemain, en se levant, Chloé sut immédiatement que ce jour se passerait sous de « bons »augures. Et, de fait, elle qui dormait sur le dos sentit quelque chose appuyé sur son ventre. Quelque chose d’assez lourd, même. Elle ouvrit un premier oeil pour tâter du terrain. C’est assez… déconcertée qu’elle trouva Lana assise sur son estomac.
Elle n’eu pas le temps de demander à la jeune illuminée la raison de sa présence dans sa chambre et qui plus est sur son appareil intestinal, les réponses arrivèrent d’elles même.
-Ah ah (cris de victoire) Je le savais.
-Mais…
-Hier, j’avais cru voir des boutons noirs sur ton nez. Mais, comme tu n’étais pas de très bonne humeur… Je me suis dis « Lana, si ce n’est pas toi, qui aidera cette pauvre Chloé ? »
-Je le…
-Non, c’est vrai, sans un bon gommage, tu ne trouveras jamais un gentil garçon…
-Enfin…
-Alors, n’écoutant que mon bon cœur, je me suis levée ce matin très tôt, j’ai pris mes patins à roulettes jusque chez toi et j’ai demandé à ton papa de me laisser monter. Je lui ai dis que je te faisais une surprise. C’est une super surprise, non ?
-…
Chloé pouvait enfin en placer une et remarqua que ça commençait à être une habitude de lui couper la parole. Mais elle était tellement atterrée que les mots étaient coincés quelque part entre son cerveau et sa bouche.
-Attads, ne bouge pas… Voilà. C’est une crème géniale. Elle fait masque et nettoyant. C’est Neurogéna, c’est nouveau tu vas A-DO-RER !
Plus blonde et plus furibonde que jamais, Chloé ne pouvait pas le croire. Qu’avait elle fait au bon dieu pour être réveillée un samedi à (petit regard rapide sur la pendule) 7h00… 7h00… (ça arrive au cerveau… QUOI 7H00 ?!?!) par une esthéticienne de pacotille aux produits certainement périmés et aux habitudes peu catholiques. Chloé se frotta les yeux pour s’assurer qu’elle était bien éveillée, ce qui ne manqua pas de soulever des cris auprès de son amie.
-Mais enfin fait attention le masque doit rester 15 minu…
Dieu merci, Chloé s’était appliquée aux cours de self-défense et put balancer l’égérie Neutrogena au sol, prenant ainsi l’avantage. A bien y réfléchir, même sans une attention assidue aux cours elle aurait pu.
-Je ne sais pas dans quel monde rempli de petits poneys tu vis, mais dans le monde réel, on agresse pas les gens à coup de Neutro truc avant le petit déjeuner.
-Mais, je… je ne comprends pas. Hier tu refuses ma brosse, aujourd’hui tu me repousses encore. Je finis par croire que nous n’avons jamais été amies… Lana lançait un regard de biche assez proche de celui de la mère de Bambi aux portes de la mort. Pas le moins du monde apitoyée par ce regard vu et revu, Chloé mit à la porte une jeune fille sans doute dépourvue de toute cervelle mais qui le cachait bien sous une couche de font de teint.
Après une bonne douche ayant pour but de remettre son cerveau entre ses deux oreilles, Chloé se dirigea nonchalamment vers la ferme des Kent. Ils se levaient avec les poules, ils seraient donc déjà sur le pied de guerre et, vu qu’elle n’était pas entièrement en possession de ses facultés mentales, une discussion avec Clark pourrait être suivie aisément.
Elle trouva rapidement son ami dans le jardin occupé à tondre la pelouse. Celui-ci la vit arriver avec un intérêt non dissimulé. Si Lana (baaaaavvvveeeeeee) restait son rêve de toujours, sa maman, craignant comme toutes les mamans que son fils chéri finisse seul (ou pire homosexuel ou curé) lui avait expliqué que parfois, il faut abandonner son rêve pour une réalité concrète. Elle avait bien épousé Jonathan y a pas de raisons qu’elle soit la seule à s’être faite avoir…
Bref, junior avait compris le message et suivi les conseils de maman Martha, elle était quand même bien cette Chloé ! Et puis elle savait plein de choses. Pourtant, et cette fois ci c’était son pôpa qui lui avait expliqué comment tirer une fille dans ses filets, il était sur le point de lui apprendre quelque chose de neuf.
-Chloé, dis, tu connais le cri sauvage de la taupe ?(Variante : cri sauvage de la moule)
Air interloqué de la jeune fille, mais après tout, on est à Smallville…
-Heu, non.
-Viens ici et approche ton oreille de l’herbe
Légèrement perplexe et consciente du ridicule de la situation, elle s’accroupit comme son camarade.
-Tu n’es pas assez près, approches toi encore.
Clark s’étendit dans l’herbe et attendit qu’elle en fasse autant pour l’attirer à lui.
Là, pour Chloé, la situation passa de légèrement perturbante à franchement surréaliste.
-Tu entends ?
Chloé secoua la tête en signe de négation, incrédule.
-Ferme les yeux, tu les entendras mieux.
N’en étant plus à ça près, la journaliste fit ce qu’on lui demandait. Elle s’attendait à ce que Clark fasse un bruit lourdingue sensé être le cri de la taupe et que ses parents sortent hilares de la cabane de jardin mais rien ne pouvait la préparer à ce qui arriva.
Deux lèvres maladroites avaient pris possessions des siennes. Elle voulut se débattre mais des bras posés en travers d’elle l’empêchèrent de faire un mouvement. Heureusement, visiblement satisfait le fermier se recula et lui permit de sauter sur ses pieds plus que promptement. Vite, le jeune homme se redressa voyant les espoirs de sa mère réduits à néant. Pourtant il y croyait encore, ce qui lui fit dire avec un regard de psychopathe dépravé qui ne la rassura pas :
-Alors, ce cri sauvage de la taupe t’a t’il semblé… agréable ?
Où avait-il bien pu apprendre un truc aussi effrayant ? Se gardant bien de le renvoyer à ses pénates trop sèchement, Chloé se contenta d’un :
-C’est un cri étrange… et sauvage, sans aucun doute. Il ne serait pas raisonnable de songer à l’entendre trop souvent, n’est ce pas ?
Décidément, Clark trouva cette réserve très correcte et n’attendu que le départ (précipité) de son amie (et future femme) pour dire à ses parents de commander les faire-part. | |
| | | alexiel Jedi
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| Sujet: Re: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 8:03 | |
| Touche pas à ma ville
Lex bascula dans son siège. Il était dans son antre, à savoir la bibliothèque. Un alcool fin dans une main, un magazine viril dans l’autre et le feu crépitant en toile de fond, notre ami milliardaire profitait de petits plaisirs quotidiens.
Il s’arracha à la contemplation de l’âtre pour songer à ces dernières semaines. Depuis qu’il avait émigré à trouville, au fin fond de perduland, il n’avait eu que peu d’occasions de s’amuser. Son seul objectif, hormis celui de satisfaire l’autorité familiale, avait été de gagner la sympathie des peu nombreux habitants de la campagne environnante.
Ça le faisait rire amèrement de devoir se plier en quatre pour obtenir un jugement favorable de personnes qu’il aurait volontiers traitées de bouseux à Metropolis. Enfin bon, grâce à Dieu fait homme, c’est à dire son père, il se retrouvait à offrir des sourires à chacun, à (presque) respecter les limitations de vitesses et même à investir dans un gouffre financier avec la princesse des environs.
C’était cette dernière action qui avait certainement eu l’impact le plus positif. Les villageois y voyaient une volonté de maintenir leur ville en vie (si tenté qu’elle le soit un peu, mais ça, Lex ne se serait jamais permis de leur dire) et aussi le sourire rendu à leur Cosette régionale. Non, vraiment Lex n’avait pas pu faire un meilleur choix. En plus, c’était au Talon qu’il avait fait la connaissance du plus joli dragon que la terre ait porté.
Un sourire éclaircit le visage du jeune homme alors qu’il s’enfonçait plus profondément dans les coussins. Depuis leur rencontre volcanique, il n’avait plus eu l’occasion de lui parler. Il avait tout juste vu dans l’après midi Lana lui courir après en hurlant « Mais Chloé, c’est pour ton bien ! ». Il n’avait aucune idée du problème mais ce qui était sur c’est que son dragon était sur le point de lancer des flammes.
Et puis, non mais, Il était Lex Luthor, sex-symbol de son état ! Il n’allait pas se jeter sur cette… cette… cette adorable blondinette, il devait bien le reconnaître. C’était à elle de le remarquer ! Il en était à ce point de ces douces réflexions quand on frappa à la porte.
-Oui, oui…deux minutes, entrez.
Dans sa tentative maladive de séduction, il avait proposé au proviseur du Lycée de faire visiter une partie de ses installations aux élèves mais aussi d’accorder à leur journaliste en herbe une rapide entrevue.
Il se dépêcha de planquer sous le fauteuil sa revue et attrapa sur la table (toujours prêt au cas où) un livre hautement philosophique. Il avait une image à préserver, que diable.
Dans sa voiture, Chloé n’en revenait pas, elle qui s’attendait à devoir remuer ciel et terre pour obtenir un rendez-vous, pardon un entretien, avec le discret Lex Luthor se trouverait parachutée d’ici 10 minutes dans son bureau sans avoir eu le temps de faire des recherches préliminaires. Son proviseur avait débarqué à la torche une demi-heure plus tôt lui précisant qu’elle devait se trouver au manoir dans les plus brefs délais.
L’instinct de Chloé lui soufflait que le directeur était ravi de lui avoir obtenu de rencontrer le milliardaire, pour une fois, il ne tremblerait plus en recevant le journal que les météorites aient encore frappé. C’est en médisant sur les esprits obtus, l’administration, la loi de la langue de bois et d’autres joies quotidiennes que Chloé se gara et se présenta à l’imposante porte.
Pas un instant déstabilisée, elle frappa à la grande (voire énorme) porte et attendit qu’un homme endimanché vienne lui demander, à grand renfort d’accent snob, la raison de sa présence. La journaliste suivit l’homme à travers un dédale de couloirs jusqu’à ce qu’il frappa sur une porte en bois. Un « Oui, oui…deux minutes, entrez » étouffé leur parvint, ainsi que le murmure d’un mouvement précipité.
Enfin, elle fut introduite dans la pièce.
Lex s’apprêtait à déployer des trésors de courtoisie pour se vendre au plus haut prix quand il réalisa stupéfait que la journaliste n’était autre que son dragon préféré. Il lui fallut un quart de seconde pour se remettre (note personnelle : penser à remercier Lionel pour son entraînement). C’est très habilement qu’il repris le contrôle de la situation.
-De vacances.
-Je vous demande pardon ? Chloé ne voyait pas du tout où cet hurluberlu voulait en venir.
-« Depuis quand n’avez vous pas pris de vacances », c’est ce que je voulais dire au café quand vous avez cru que…
-Ooohhhh… C’est toute l’inspiration que trouve Chloé pour répondre à ce moment là. Elle se rappelait effectivement s’être un tout petit peu emporté face à… Chauve, pas mal, joli costume, oui ça lui ressemblait un peu.
La situation était limite gênante et la discussion au point mort alors Lex remit l’entretient sur les rails.
-Lex Lutor, dit-il en lui tendant la main.
-Chloé Sullivan, je ne mange aucun bipède avant le petit déjeuner. Alors, comment trouvez-vous notre très petite ville ?
-S’agit-il déjà de l’entretient ou d’une question de courtoisie voulut savoir Lex, préparant une réponse en conséquence.
-Si ça peut vous rassurer, je dépose mon bic.
Lex voyait enfin l’occasion d’être un peu honnête, amusant que ce soit face à une journaliste…
-Pour être vrai, je dirais que les rumeurs étaient vraies, en dehors de Metropolis, la vie dure 100 fois plus longtemps et je ne fais pas référence qu’au bon air et au lait de vache. Je ne sais pas qui est l’imbécile qui a supposé que le bonheur était dans le pré mais je crois qu’il n’a jamais mis les pieds a Smallville, ou devrais je dire Ploucville.
Lex ne doutait pas de trouver un assentiment chez sa compagne, ne l’avait-il pas entendu dire au téléphone quelques jours plus tôt qu’il avait été « exilé dans ce trou perdu » ???
Chloé pour sa part ne voyait pas les choses exactement comme ça…
Biensur elle avait souvent critiqué la petitesse des lieux et tout ce qu’elle voulait c’était retourner en ville mais entendre ces reproches dans la bouche d’un étranger c’était autre chose.
Alors que le rouge lui montait aux joues, Lex inconscient des réactions qu’il suscitait, continuait tranquillement.
-Honnêtement, y a t’il seulement un endroit où on puisse passer une bonne soirée ou un magasin qui ne soit pas d’alimentation générale ? Quand je pense qu’on m’a refilé l’usine à merde… C’est moi ou ça sent dans toute la ville, j’ai l’impression que cette odeur ne me quitte pas. Et cette flanelle… Un industriel sans scrupule a t il fait un prix de groupe pour toute la ville sur une échéance de trente ans ?
-Entre nous, si je portais une chemise plus ou moins rose, je me passerais de faire des commentaires sur les goûts vestimentaires des autres.
Un voile sombre avait recouvert les yeux de notre héroïne et ceux ci laissaient maintenant entrevoir la hargne qui l’animait. Elle continua de plus belle.
-Et puis, si cette usine ne correspond pas à votre standing de… bourge asocial, rien ne vous empêche de dire à votre père que vous n’en voulez pas. Vous retournerez jouer en ville avec vos petites voitures et vos poules de luxe.
Chloé avait profité de sa tirade pour rassembler ses affaires et se lever, Lex avait fait pareil.
Indéniablement, sa réaction l’avait étonné mais il ne voyait là qu’une nouvelle occasion de voir son dragon en action. Il leva son sourcil d’une façon que Chloé trouva extrêmement agaçante.
-Cela vous intéresserait-il de savoir que je gagne mon salaire comme tout le monde si pas plus durement. De plus, je n’ai fais qu’énoncer des réalités à moins que vous puissiez par exemple me montrer un endroit où nous pourrions poursuivre plus agréablement cet… entretient.
-Imbécile, arrogant petit…
Il posa un doigt sur sa bouche tout en douceur et dit dans un murmure qui rendit le propos encore plus suffisant :
-Quel dommage, qu’une si jolie fille soit un tel dragon. Je plains votre petit copain.
-Je n’ai pas de petit copain.
-Ça ne m’étonne pas. Si vous voulez bien m’excuser, il faut que je retourne m’occuper de mon fumier.
Chloé refoula l’envie qu’elle avait de lui écraser ses pieds dans ses chaussures hors de prix et quitta la pièce.
Elle regretta d’avoir fait de cette conversation une conversation privée, sa droiture lui dictait de ne pas la retranscrire sur papier. D’un autre coté, elle eut un sourire machiavélique en pensant à la tête que ferait son directeur en voyant les nouvelles péripéties des météorites dans la prochaine édition. | |
| | | alexiel Jedi
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| Sujet: Re: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 8:08 | |
| Une discussion amicale autour d’un café.
Cinq minutes avant de mettre son journal sous presse, Chloé ne savait toujours pas si elle devait parler des commentaires désobligeants de Lex.
D’une part, il n’aurait que la monnaie de sa pièce et les gens des entourages méritaient de savoir quel visage se dissimulait derrière son sourire fielleux.
D’autre part, pourtant, quel grand journal la prendrait au sérieux si on venait à savoir qu’elle avait édité un « reportage » dont elle avait sous-entendu qu’il serait confidentiel. A bien y réfléchir, elle perdait plus à diffuser l’interview, surtout qu’elle pouvait toujours retourner le voir et obtenir cette fois des réponses à des questions précises qui pourraient intéresser les journaux les plus importants du pays. Elle avait sous la main un Lex Luthor prêt à collaborer, elle n’allait pas laisser filer son passeport pour le Planet… Peu importe si ça l’obligeait à revoir ce joli cœur.
Elle décida de garder dans un dossier de sa tête, à droite de ses questions sur la bizarrerie de Clark, les commentaires de Lex. Qui sait, un jour ça pourrait avoir de la valeur…
La une de cette semaine serait pour des crapauds qui avaient enflé jusqu’à devenir des vaches sous l’influence de météorites.
Sur ces entrefaits, Chloé arriva au Talon pour obtenir sa dose de caféine journalière ainsi qu’un peu de Neutrogéna. En effet au désespoir de notre blonde amie, Lana refusait de lui servir sa boisson fétiche si elle ne s’enduisait pas préalablement de crème anti-boutons… Lassée par ce jeu, Chloé se soumettait maintenant assez calmement. Enfin, surtout parce que la maîtresse des lieux lui fournissait le café gratuitement, en échange.
Elle s’assit dans un coin et vit rapidement Lana trottiner vers elle le café dans une main, la crème dans l’autre.
-Tu ne trouves pas que ta peau est plus douce maintenant ?
-Si tu le dis…
-Non, parce que moi, la mienne…
-Honnêtement, m’en fout. Je trouve surtout que ça gratte horriblement.
Lana regarda son amie appliquer le produit et marmonna dans ses dents :
-En tout cas, ça t’a pas rendue plus aimable.
-Je te demande pardon ?
-J’ai dis que… il faudrait nettoyer la table… Oooohhh regarde Lex.
En effet, le jeune homme venait de faire son apparition.
Il s’arrêta au niveau des deux filles. Lana se sentit obligée de faire les présentations.
-Chloé, voici Lex, Lex c’est…
-Chloé Sullivan, nous nous sommes déjà rencontrés.
Prenant la main de Chloé, il la baisa comme une archiduchesse, moyennant quoi elle se sentit surtout archi ridicule.
Sans se douter un instant de la pente glissante qu’elle empruntait, Lana demanda des éclaircissements.
-Peut importe, mlle Sullivan et moi-même nous sommes entretenus par deux fois des conférences d’après guerre, de mode et d’autres sujets plaisants. Je dois dire que les positions de ton amie m’ont faites grande impression…
Chloé offrit un regard enflammé à Lex qui, pour couper court aux questions que Lana ne manquerait pas de poser, lui demanda de lui trouver un café.
Il avait donc un instant la voie libre.
-Dois-je m’attendre à lire dans le journal un rapport précautionneux de mes dires de l’autre soir ?
Il semblait évident de par son assurance et son détachement que ce n’était là qu’une question de routine à ses yeux et qu’il était certain d’obtenir une réponse négative. Chloé ne saurait que des années plus tard qu’il avait vraiment paniqué à l’idée qu’elle diffuse ces commentaires désobligeants.
En réalité, cette question si platement posée énerva au plus haut point notre amie qui regretta amèrement cette conscience qui lui interdisait de délivrer les paroles du milliardaire. Une brillante idée lui apparut alors.
-Qu’en pensez-vous ?
-Je pense que l’ambition est un jeu dangereux…
-Je dirais moi que soit vous mangez soit vous êtes mangés.
-Vous allez donc diffuser notre discussion ?
Elle ne l’avait pas vu venir mais il se trouvait maintenant à quelques centimètres de son nez.
Dieu sait pourquoi elle eut envie tout à coup de lui donner un petit bisou sur le nez, juste pour voir. Elle se retint et se contenta de se lever promptement.
-Je ne vois aucune raison valable de garder pour nous notre discussion, après tout, comme vous l’avez dit, vous ne faites qu’énoncer des vérités.
Si sa conscience l’empêchait de diffuser l’article, elle ne lui interdisait pas de faire marcher ce malotru.
Elle quitta le Talon assez fière d’elle et un grand sourire sur les lèvres, ce qui ne lui était plus arrivé depuis longtemps. Elle ne mit pas longtemps à être rattrapée par son compagnon.
-Je suppose que c’est de bonne guerre…
-Ecoutez, vous ne me ferez pas changer d’avis, alors…
-Permettez-moi quand même de vous raccompagner.
-C’est inutile, ma voiture est à deux pas
-J’insiste, songez aux dangers qui vous guettent, des conducteurs de tracteurs imprudents, Lana et son pot de crème, et j’ai entendu que la ville avait son lot de détraqués…
-J’ai vécu à Métropolis, alors…
-Je sais.
-Comment l’avez-vous appris ?
-J’ai demandé à Lana.
Chloé tourna vers Lex un regard surpris
-Vous avez demandé à Lana d’où je venais ?
-Devais-je vous le demander, vous ne sembliez pas réellement prête à répondre à mes questions lors de notre dernière rencontre, vous m’auriez envoyé au diable.
-Je suis presque désolée, je ne sais pas pourquoi, je suis assez… sur les nerfs ces derniers temps, comme si tout le monde faisait en sorte que je devienne folle.
-Sur les nerfs ou pas, vos manières ont quelque chose de charmant, lors de nos précédentes rencontres, vos yeux lançaient de magnifiques éclairs alors qu’aujourd’hui ils sont profonds et…
Chloé étaient assez agacée par cet homme qui tirait à son avantage chacun de ces propos, elle ramena la discussion sur le droit chemin.
-Nous parlions de mon attitude désagréable et non de mes yeux.
-Vous parliez de votre attitude, moi je préfère parler de vos yeux. J’en ai rarement vu de si beaux.
-Au revoir Monsieur Luthor, voici ma voiture.
-Quel dommage que les trajets soient si courts à Smallville.
-Vous avez entièrement raison, si cette ville avait la taille de Metropolis, nos rencontres seraient moins fréquentes.
Lex regarda partir ce petit bout de femme, un fin rictus aux lèvres, c’était là toute la tendresse qu’il s’autorisait. Il oublia même un instant qu’elle pouvait lui infliger un sacré coup grâce à son article pour ne se souvenir que de l’énergie qu’elle lui transmettait. | |
| | | alexiel Jedi
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| Sujet: Re: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 8:09 | |
| Une leçon de pêche :
Voici deux jours que son journal avait paru et Chloé n’avait pas reçu de nouvelles du stoïcien du coin. Elle ne savait même pas s’il avait pu constater qu’elle avait avec grandeur et discernement oublié dans un tiroir leur tragique rencontre pour évoquer le sort injuste fait aux grenouilles des environs.
Pour le moment, elle partageait un moment familial avec son père. Alors que la soirée aurait pu se passer comme tant d’autres dans le divan à déprécier un programme télé, il avait mis les pieds dans le plat en abordant avec Chloé le sujet « Clark ».
En effet, il avait bien remarqué, que le jeune homme se trouvait assez régulièrement dans le périmètre. Pour être honnête, il faut préciser que depuis son attaque surprise quelque temps auparavant, Clark suivait Chloé comme son ombre, se trouvant devant sa porte le matin et tournant furieusement avec son pic-up autour de la maison le soir.
Le point de désaccord entre le père et la fille ne venait pas du fait que Gave ait pu voir un problème dans ce comportement mais bien au contraire, qu’il encourageait le jeune homme de son mieux…
Il avait été subtil au début, mais lorsque les invitations à dîner pour le soupirant, et celles pour la pêche qu’il avait fait promettre à sa fille de lui envoyer, les pancartes « soyez heureux » placardées sur le frigo, les allusions plus ou moins fines sur la délicatesse des monogrammes « CC »,… Quand tout ces efforts (conjugués bien entendu à ceux de Martha) furent jugés vains, il décida d’une discussion entre quatre yeux avec sa fille.
-Chloé, tu sais, je m’inquiète pour toi…
La jeune fille écarquilla les yeux, ne voyant pas tout à fait où son père voulait en venir
-Je ne suis pas sure de te suivre, je vais très bien.
Gabe resservit sa fille avant d’enchaîner (il la resservit parce que c’était son plat préféré et qu’elle aurait plus de scrupules à lui envoyer son assiette à la tête si elle était remplie)
-J’ai bien remarqué que tu es plus disons… agressive ces derniers temps. Et peut…
-Attends, tu veux dire quoi par agressive ? Elle avait des yeux lançant des fléchettes.
-Ce n’est rien, non oublie, ce n’était pas ce dont je voulais te parler. Il avait adopté ce retour stratégique, en espérant que la tornade Chloé ne ferait que frôler ses cotes.
-Non, attends, tu as raison, je vois très bien que je m’énerve sans cesse pour le moment et je ne comprends pas pourquoi. C’est vrai, à un moment tout va bien et juste après…
Elle ne put pas voir l’air très content de lui qu’arborait alors son père, il avait trouvé le moyen de mettre sur le tapis LE sujet brûlant.
-Tu dois être horriblement stressée pour le moment, tu ne penses pas que si tu avais quelqu’un pour te soutenir, quelqu’un de fort, de gentil, d’affectueux, de…
-Arrête, on dirait que tu parles d’un chien et tu sais bien qu’ils me font une trouille bleue.
-Je voulais plutôt parler d’un jeune homme grand, brun, avec de drôles de goûts vestimentaires mais enfin, soit, je suis sure qu’il serait parfait pour toi.
-Papa, non, s’il te plait pas…
Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’on sonna à la porte, elle jeta un regard mi-suspicieux mi-assassin à son père qui arborait un sourire trop énorme que pour être catholique.
-Chloé, si tu allais voir qui c’est.
-Si c’est ce que je pense, tu ne me conduiras pas à l’église, je te jure.
Cette réplique fit perdre tout son sourire au (presque) heureux père.
Comme vous et Chloé l’avez certainement deviner, Clark se tenait devant sa porte avec un gâteau fumant dans les mains.
Elle posa un sourire mi-figue mi-raisin sur son visage avant de demander à son invité ma raison de sa présence.
-Je, je suis venu te… voir parce que… tu sais bien la, oui, la dernière fois que nous nous sommes vu, enfin, je veux dire…
Il lui offrit un sourire désolé et précipita ses yeux sur un bout de papier avant de reprendre avec assurance :
-Tu m’avait proposé de m’expliquer comment ordonner ses idées pour faire un bon article. Et comme tu le vois, j’en ai assez besoin.
Cette dernière réflexion ne se trouvait pas sur le pense-bête que sa maman lui avait rédigé. C’est cette entreprise personnelle qui dicta à Chloé de ne pas lui refermer la porte sur le nez, comme elle l’avait prévu.
Lorsqu’ils apparurent dans le hall le papa comblé s’empara avec empressement du gâteau avant de les précipiter dans le salon avec un énergique « je débarrasse la table, Chloé, tiens compagnie à notre invité s’il te plait ».
Chloé était au moins aussi mal à l’aise que Clark et changeait de siège toutes les trois secondes. Elle se serait bien passée de ce jeu de chaise musicale mais son prétendant la suivait avec visiblement la ferme intention de réitérer l’expérience des taupes. Mais, en grand connaisseur de la gente féminine, il savait que l’astuce ne fonctionnerait pas éternellement. Quoique, avec Lana peut-être…
Ce n’était pas le moment de penser à ce genre de chose, il avait une proie à prendre dans ses filets. Il tentait donc une autre initiative paternelle, l’attaque dite du crabe. Il fallait s’approcher suffisamment de la victime par de petits déhanchements latéraux discrets sur le divan jusqu’à acculer la dite victime contre l’accoudoir. Ensuite, deux possibilités s’offraient. Soit dans la plus pure tradition crabienne, on pinçait les fesses (mais d’après Jonathan, les risques que l’approche ne soit pas comprise étaient importants). Soit on adoptait le discourt direct qui revenait à ceci : « Ecoute poupée, je sais pourquoi tu t’approches de moi depuis tout à l’heure, je sais que t’en meurs d’envie alors embrasse moi et je te ferais voir le Kilimanjaro ».
C’était sûrement un plan du tonnerre sauf que la victime n’était pas consentante et bougeait plus vite que le prédateur.
Chloé regrettait amèrement d’avoir ouvert sa porte et surtout maudissait son père qui devait être planqué derrière la porte à la recherche d’infos intéressantes. C’est avec un soulagement énorme qu’elle entendit à nouveau un bruit à la porte d’entrée. Elle s’y précipita avant que son père ne puisse le faire.
Elle louait déjà son visiteur tardif avant de se retrouver face à… Lex.
Lui ne comprenait plus grand chose, son étrange créature avait la fâcheuse tendance à apparaître là où il l’attendait le moins. Il venait juste déposer un dossier à son directeur d’usine et il tombait sur son dragon plus pétardant que jamais.
-Sullivan, comme Sullivan, bien sur, je n’avais pas fait le lien.
Il était sorti de sa stupeur mais ses paroles n’avaient malheureusement pas encore trop de sens. Il saisit quand même le sourire narquois de son démon et fut particulièrement étonné de l’entendre lui dire :
-Monsieur Luthor, comme c’est gentil à vous de nous rendre visite, mais entrez donc, ne restez pas dehors.
Elle était véritablement prête à tout pour ne plus rester seule avec son pseudo amoureux transi.
-Bien…
-Monsieur Luthor, que faites-vous ici si tard, ce dossier aurait pu attendre demain, je suis sur.
Gabe s’était précipité pour fiche dehors l’importun, juste le temps de raccrocher au nez de Martha Kent à qui il faisait part des derniers développements. Son patron saisit le reproche mais argumenta, il voulait comprendre ce qui se passait dans cette maison.
-J’ai fait comme je pensais être le mieux, comme ça vous aurez…
IL ne termina pas sa phrase trop saisi par l’apparition d’un adolescent en chemise à carreaux qui déboulait du salon en rasant les murs et se déplaçant latéralement comme l’aurait fait un crustacé. Décidément il était tombé dans une maison de fous.
Il tourna son regard désabusé vers Chloé qui semblait l’implorer de ne rien dire. Elle réitéra sa proposition de rester avec une légère insistance.
-Mais enfin, Lex, je peux vous appeler Lex, vous avez fait tout ce chemin, il ne serait pas sage de repartir tout de suite, rester donc pour un café.
-Chloé, n’ennuie pas Monsieur Luthor comme ça, il doit encore avoir tant de travail, c’était bien gentil à vous d’apporter ce dossier mais AAAAHHHH
Gabe s’étira en baillant et ouvrit la porte pour laisser sortir son patron. Celui ci n’en avait que faire, son dragon venait de lui proposer de rester, peu importe ses raisons, c’était toujours mieux que rien, il laissa donc son manteau à son employé avant de prendre la direction du salon.
Navré de voir tous ses efforts réduits à néant, Gabe suivit la charmante troupe et se laissa choir dans un fauteuil.
Si la situation avait déjà été gênante pour Chloé, ce n’était rien comparé au calvaire qu’elle vivait maintenant. Elle se trouvait dans un fauteuil a coté de son père, les deux jeunes gens ayant pris possession de l’autre. La discussion n’avait été que silence durant quelques minutes jusqu’à ce que son père se décida à assumer son rôle d’hôte et évoqua avec Clark cette partie de pêche prévue. Chloé rougissait de son impolitesse vis à vis de Lex , déjà qu’il l’avait presque mis dehors, voilà qu’il lançait un sujet dans le quel le milliardaire devait être un parfait novice. Pourtant, la conversation qui suivit prouva que, vraiment, Lex pouvait discourir et s’accommoder de tous les sujets.
Deux petites minutes déjà et Gabe laissait la passion monter en lui.
-Et on les voit, tous ces petits poissons, ils sont là à nous narguer…
Lex s’adossa plus confortablement avant d’énoncer avec un air docte que d’après lui, la patience était une vertu à ne pas négliger pour un sport aussi complet que la pêche.
-Vous oubliez que si le matériel ne convient pas, jamais le poisson ne mordra.
Clark avait lui aussi potassé la pêche comme son commentaire l’a prouvé. Il continua :
-Rester assis n’est certainement pas suffisant pour rapporter le dîner.
-Bien entendu, mais je suis convaincu qu’à force de patience le poisson s’approche assez pour se prendre de lui-même.
Lex envoya à Chloé un regard pénétrant alors qu’il finissait sa phrase.
Clark surprit ce regard et reprit de plus belle :
-Si comme nous l’a dit Gabe, si vraiment les poissons pullulent, le tout est de décider d’en prendre un. Et là, qu’importe le moyen, filet, hameçon, main, tout est bon, non ?
-Je suis entièrement d’accord, défendit Gabe, je pourrais te montrer des amis qui attrapent des anguilles à la main.
Lex, ne se démontait pas :
-Je vois bien là des pêcheurs qui n’ont aucun souci de choisir le genre de poisson qu’ils attrapent. Le pêcheur délicat attendra.
Une nouvelle fois il fondit son regard sur une Chloé qui ne savait plus où se mettre mais ne voulait pas faire d’esclandre devant son père ou Clark, la situation aurait tourné au burlesque.
Clark, lui se sentait parfaitement à son aise dans cette conversation, comme s’il avait été touché par la magie des mots.
-Le pêcheur délicat aura l’air très fin quand un pêcheur plus pressé aura attrapé son poisson sous son nez.
-C’est en effet un risque à courir, admis Lex. Mais cela sous-entendrait que les deux voudraient le même poisson…
-Cela semble t’il impossible ? Clark était boosté par sa maman et ne céderait du terrain à aucun prix. Il offrit donc à son adversaire un regard de défi.
Le jeune milliardaire lui offrit son plus beau sourire. Ils étaient en pleine parade lorsqu’ils furent interrompus par un Gabe complètement dépassé.
-Mais enfin, quelle importance de pêcher un poisson ou un autre. Puisque je vous dis que ce lac en est rempli. Il faut en prendre, un point c’est tout, et un maximum si possible !
Les deux prétendants, ou en tout cas s’étaient ils tous les deux comportés comme ça ce soir, se levèrent comme un seul homme et prirent le chemin de la porte.
Chloé se dépêcha de dire au revoir pour monter dans sa chambre. Elle put voir par la fenêtre les deux hommes partir. Elle aurait juré avoir aperçu Lex essayer de faire un croche pied à son concurrent mais ce qui est sur c’est que ce fut Clark qui fit rugir son moteur histoire de montrer qui était l’homme. En bonne femme moderne Chloé rectifia directement sans sa tête l’homme en « homme des cavernes ».
Lorsque son père ouvrit la porte de sa chambre quelques minutes plus tard pour lui souhaiter une bonne nui, elle dormait déjà, exténuée par sa journée. | |
| | | alexiel Jedi
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| Sujet: Re: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 8:11 | |
| Quand les produits pour la peau attaquent.
Depuis cette fameuse soirée qui avait tourné à la parade masculine, Chloé pouvait difficilement faire deux pas dans la rue sans tomber sur l’un de ses soupirants.
Ils avaient cependant des techniques d’approche très différentes. Clark avait opté pour la méthode dite « sensue canine » ; il s’agissait de coupler l’aspect collant du premier terme avec le coté très serviable du second. Il en résultait qu’il suivait son amie comme son ombre se proposant à chaque instant pour ouvrir une porte, porter un cahier, prendre ses notes, la secourir à l’approche d’un mutant. Ah, non c’est vrai, ça, je me trompe c’est son comportement normal.
Lex pour sa part affichait un regard détaché et se contentait lorsqu’il croisait la journaliste d’un sourire énigmatique et d’un « Mlle Sullivan » qui semblait cacher milles et une folies.
Leur comportement à chacun était si troublant que Chloé ne savait plus trop que penser. Elle avait bien eu à une époque le coup de foudre pour le jeune fermier mais depuis quelques temps il semblait bien que la lumière ne brillait plus à tous les étages… On peut même dire que Clark semblait se distinguer par sa loufoquerie et son manque de jugeote.
Lex, quant à lui avait réussi à attiser de la curiosité chez la jeune fille et elle songeait fermement à l’attacher à une chaise pour, d’une part apprendre la raison de ses mimiques, d’autres part pour les lui décoller !
Pour couronner le tout, Gabe et sa compagne en crime continuaient à la harceler. Le comble fut atteint le jour où ils essayèrent de la convaincre d’aller à un pique-nique romantique avec l’amoureux fou. Ils avaient tout chequé, les poneys (dont Chloé avait horreur mais enfin), les pétales de rose, la couverture aux tons pastel, les mets délicats (c’est à dire fromage de la ferme Kent, gâteau de la ferme Kent, pain de la f… non de la boulangerie),…
Enfin, rien qui ne soit fait pour Chloé.
Ce jour là, en vue d’éviter d’être constamment harcelée, Chloé pris une grande décision. Qu’est ce que ça lui coûterait d’entamer une « relation » avec Clark ? Il la suivait déjà tout le temps, ça ne pouvait pas être pire. Ça rendrait son père heureux et comme le jeune homme lui avait expliqué en long et en large ses visions sur le sex qui allait en corrélation avec le mariage, elle aurait la paix avec cette question là.
C’est donc pour retrouver un semblant de paix et aussi un peu parce que Lex n’avait rien tenté de probant, que Chloé accepta que Clark l’embrasse du bout des lèvres à la suite d’une soirée cinéma.
Le calcul de Chloé s’avéra très bon puisque depuis sa fameuse mise en couple avec le héros local, son père la regardait avec des yeux embués mais semblait prêt à la suivre sur la lune. Clark qui avait conscience d’avoir accompli son devoir envers sa famille en trouvant compagne digne et affriolante avait un peu relâché ses efforts et Chloé se targuait de pouvoir lui fausser compagnie une ou deux fois par jour.
C’est d’ailleurs en jetant des regards suspicieux sur son entourage et par-dessus son épaule que Chloé entra dans le Talon cet après midi là.
Elle repéra un coin sombre, l’endroit parfait où son amoureux transi ne penserait pas aller la chercher. C’est vrai pour une accro au café appréciant le calme, il était plutôt extravagant de se réfugier dans un tel endroit… Elle eut une moue désabusée et perdit son regard dans le journal qu’elle avait pris soin d’emporter. De longues minutes plus tard, elle fut sortie de ses pensées par Lana qui lui apportait son café et son pot de Neutrogéna. Elle n’adressa pour ainsi dire pas la parole à Chloé, ce qui surprit celle-ci mais loin de s’en plaindre, elle ne posa pas de question à sa brune amie. Ces tribulations mentales la menèrent à reconstituer tout ce qui s’était passé depuis qu’une très impliquée Lana avait mis le pot de crème dans ses mains.
Depuis lors, Lana semblait avoir pris beaucoup d’autorité et d’indépendance, elle avait quant à elle écopé d’un petit ami.
-Si j’étais vous je reposerais ça tout de suite sur la table.
Chloé se retourna pour dévisager l’importun. Elle ne fut pas vraiment surprise de se retrouver face à Lex. Elle se demanda depuis combien de temps il se trouvait là, elle était d’ailleurs sur le point de lui poser la question lorsqu’une autre lui parut plus immédiate.
-Pourquoi dites-vous ça ? Et d’abord de quoi je me mêle ?
-Je connais ce produit, je peux vous dire qu’il sort directement des laboratoires de Luthorcorp. Sa vente a été interdite pour cause de désordres divers sur l’organisme.
Chloé offrit un regard éberlué sur son voisin. Comment était-ce possible ? Comment Lana avait-elle obtenu ce produit et quels étaient donc ces soi-disant effets secondaires ?
Alors que toutes ces questions lui brûlaient les lèvres, Lex se déplaça pour venir s’assoire à coté d’elle.
-Si vous regardez ici, dit-il en s’emparant du pot, vous verrez que cette crème utilise des plantes ayant été exposées aux météorites.
-Elles me poursuivent jusque dans mes crèmes pour la peau, vous croyez que ça peut-être soigné ?
-Non, Chloé, lui dit-il en souriant, je crois que vous êtes irrécupérable.
-Vous avez, je crois, parlé d’effets secondaires ? Chloé voyait déjà son prochain article lui tomber dessus.
-C’est exact, les tests ont révélé que les utilisateurs avaient tendance à faire preuve d’agressivité.
-Oh, très intéressant, marmonna Chloé ravie de comprendre pourquoi elle avait eu des réactions « hostiles » ces derniers temps. Elle avait depuis peu réduit les doses à l’insu de Lana, il fallait reconnaître qu’elle se sentait moins irascible ces derniers temps. Un éclair sembla lui passer dans les yeux et elle s’exclama
-Mais il faut prévenir Lana, elle en prend aussi.
Lex lança un adorable sourire avant de continuer.
-Ne croyez-vous pas qu’elle soit mieux comme ça ? N’avez vous pas remarqué que depuis quelques temps elle a tendance à abandonner son rôle de princesse pour botter le derrière des autres ? Vous verrez, je ne serais pas étonné de la retrouver en Xena la guerrière !
En effet, alors qu’ils tournaient les yeux vers la serveuse, elle réprimandait sévèrement un client qui rentrait les semelles pleines de boues.
Ils échangèrent un sourire complice avant de se concentrer sur les boissons qui se trouvaient devant eux.
Peu de temps après, la grande journaliste de Smallville releva sa tête et montra ses yeux pétillants à Lex. Celui ci ne la regardait toujours pas, n’ayant pas quitté sa tasse des yeux, il répondit pourtant instantanément :
-Non.
-Mais enfin, vous ne savez pas ce que je vais dire.
-Si, bien sur, vous allez me demander d’écrire un article sur le sujet.
-Oui, bien peut-être, et alors, de toute façon, vous vous rappelez que vous me devez toujours une interview ?
-Ecoutez-moi bien, demoiselle, je sais que je vous suis redevable de ne pas avoir diffusé cette discussion mais, vous réalisez que si des personnes mal intentionnées réalisent qu’elles peuvent influencer le comportement à partir de mélange, les conséquences pourraient être graves.
Chloé ne savait pas quoi répondre, bien sur il avait raison mais il n’était pas né celui qui ferait manquer à Chloé Sullivan deux scoop coup sur coup.
Lex sembla déchiffrer ses pensées puisque moins de trente secondes plus tard, il proposait de réitérer l’interview si elle oubliait cette histoire dite « attaque des pots de crème de jour ».
De fil en aiguille, leur sujets de discussion devint plus intime, leur « amie »commune Lana, les relations en général, les liens filiaux,…
Au fur et à mesure des heures, bien inconsciemment, ils se rapprochaient physiquement. Alors sur la même banquette qu’elle, Lex entra dans un sujet qui lui semblait important.
-Vous ne pouvez pas sortir avec Clark Kent.
Chloé émit un drôle de son avant de répondre avec humeur :
-Et pourquoi donc ? Il est gentil… et fort… et affectueux…
-On croirait que vous parlez d’un chien, pas d’un petit ami.
Cette remarque eut le don de faire sourire sa compagne qui se rappelait avoir répondu exactement la même chose à son père. Elle contre attaqua avec une ardeur peu commune :
-Et vous, vos copines, elles n’appartiendraient pas à la famille de vipères peut-être ?
-Vous sentez-vous une âme de serpent, Chloé ? Répondit Lex avec une voix suage qui aurait fait rire la blondinette dans une autre occasion.
Elle répondit pourtant avec sérénité :
-Pourquoi, je ne suis pas une de vos barbies, je crois ?
-Ça vous tenterait ?
Chloé émit un soupir de frustration et ajouta :
-Je ne vous suis pas, vous n’avez rien fait pour vous rapprocher de moi et maintenant vous… Qu’espérez-vous exactement ?
-Je croyais avoir été clair sur mes intentions envers vous lors de cette fameuse discussion chez vous… Et quant à ce que j’espère, accordez-moi un rendez-vous et je vous montrerais que je suis bien plus gentil et fort et affectueux que votre ami.
Le regard pénétrant de Lex à cet instant eu tôt fait de convaincre Chloé si ça n’était déjà fait.
-Bien oui, je suppose que… Bien entendu…
-A samedi alors ?15h00, je passerai vous chercher. Il se rapprocha de son oreille pour ajouter :
-Vous avez quelque chose contre le bateau ?
Il s’enfuit alors avec un « Mlle Sullivan » d’adieu plein de promesses.
Chloé, grâce à sa rapidité d’esprit ne mit pas longtemps à se souvenir qu’il y’avait aucun endroit au Kansas pour pratiquer la voile mais elle se trouvait alors seule au milieu de la rue avec une question sans réponse : « Qu’est ce qu’on pouvait faire avec un bateau sans eau, à moins qu’il se soit fait construire un lac… ». | |
| | | alexiel Jedi
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| Sujet: Re: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 8:12 | |
| Un rendez-vous comme tant d’autres
Chloé s’était surprise à attendre impatiemment ce rendez-vous du samedi. Elle se voyait déjà voguant les cheveux au vent sur un magnifique voilier et Lex, après avoir laissé la barre au capitaine la prenant dans ses bras et…
C’est toujours à ce moment précis qu’elle se redressait tout à coup et se reprochait mentalement d’attendre quelque chose de cet être excentrique(il s’était probablement fait construire une mer au beau milieu des USA), sur de lui et… Bon dieu qu’il était sexy, autrement plus que Clark qui était d’ailleurs occupé à lui faire de grands signes depuis son tracteur.
Oui, parce que, bien sur il avait fallu expliquer au féru de flanelle qu’elle allait passer l’après-midi avec un homme visiblement intéressé par elle. Elle lui avait donc résumé la situation de cette façon : « Non Clark, je ne peux pas t’accompagner au salon de la charrue samedi après-midi, je prends des cours de voile ». A son grand soulagement son explication avait suffit. Elle aurait si bien pu lui dire qu’elle apprenait à skier en plein été qu’il l’aurait vraisemblablement cru.
On était samedi matin et une journaliste énergique faisait ce qu’elle n’avait jamais imaginé faire : Elle courrait d’un coté à l’autre de la maison pour être la plus parfaite possible pour Lex. Il était 8h30, elle avait déjà coupé ses ongles, lavés ses cheveux et prit un bain. Elle devait encore se coiffer, se maquiller, trouver le parfum et la tenue adéquate,…
Un instant, elle s’arrêta et eut un moment de panique, elle agissait comme l’aurait fait une Lana sous stéroïdes. Chloé fit donc ce qui était le plus rationnel, elle se fit couler un café et alla se poser devant les dessins animés.
Vers 14h00, nettement plus sereine parce qu’elle avait, entre temps put terminer la nouvelle édition de la torche, se remit au travail, évitant cette fois de céder à la panique. 45 minutes plus tard elle était fin prête pour monter la voile, larguer les amarres ou, plus modestement manœuvrer une barque. Elle se croyait en phase avec toute sorte d’après midi.
En approchant sa voiture de la maison Sullivan, Lex raffolait déjà de la surprise qu’il allait faire à son invitée. Il gara la voiture et s’approcha de la porte un sourire inquiétant sur les lèvres. Il n’eut pas besoin de sonner que déjà la porte s’ouvrait d’elle-même. L’attendait-elle ?
Pas du tout, il se trouva nez à nez avec un visage paternel plus que surpris.
-Lex, je veux dire Monsieur Luthor, que faites-vous ici, il y a un problème à l’usine ?
Ça n’est pas bon ça, pensa Lex, Chloé n’avait prévenu son père de leur petite sortie.
-Non, rassurez-vous, je suis passé prendre Chloé, nous passons l’après midi sur mon bateau.
Gabe émit un regard très soupçonneux.
-Un bateau ? Mais où…
Il fut violemment interrompu par sa tornade de fille qui franchit la porte sans crainte de bousculer l’homme qui lui avait donné la vie.
-Papa, passe une bonne après midi, on se voit ce soir. Lex, on y va ?
Si Chloé comptait s’en sortir comme ça, ce n’était certainement pas l’avis de son père.
-Jeune fille, peux-tu m’expliquer pourquoi tu n’es pas au salon du frigo ou je sais pas quoi ? Clark comptait sur toi pour l’aider à choisir, tu le sais.
Heureusement que Chloé ne vit pas le regard incrédule de Lex, elle aurait éclaté de rire. Elle répondit avec un flegme que seul des années de mensonges peuvent apporter.
-J’ai pensé que ce serait bien pour Clark de se retrouver un peu seul avec ses parents, tu sais bien qu’ils ne se parlent pas beaucoup et ça leur permettra peut-être de créer un lien.
Le milliardaire local n’eut que le temps de se faire la réflexion que la famille de fermiers avait déjà l’instinct très grégaire qu’il se retrouva attiré à sa voiture sans espoir de salut.
Une fois le calme revenu dans l’habitacle, Chloé se permit de demander où ils se rendaient.
Lex ne répondit rien et lui lança un regard énigmatique. Cela eut bien entendu le don de faire enrager sa voisine mais au lieu de tempêter, elle se doutait bien que ça n’aurait aucune conséquence, elle se mua dans un silence sans fin.
Décidément, ils avaient trouvé la meilleure façon de commencer ce rendez-vous, et cela selon l’avis de chacun.
Chloé se réveilla de sa torpeur quand elle vit s’ouvrir devant elle les grilles du manoir. Ça semblait évident que cette après-midi ne verrait apparaître aucun voilier.
-Lex, dites-moi, vous n’avez pas prévu une romantique après-midi à somnoler dans une barque qui prend l’eau ?
-Sachez que, chez les Luthor, rien ne prend l’eau. Mais non, au risque de vous décevoir ce n’est pas ce que j’ai prévu. Pourtant, si maintenant vous me dites que vous êtes partante pour les nappes en couverture, les assiettes renversées et les insectes je suis sure qu’on peut s’arranger un moment tout rose.
La jeune fille ne savait pas si elle devait se sentir titillée par le cynisme évident dont il venait de faire part ou si elle devait apprécier qu’il ait visiblement ciblé ce qu’elle n’aurait pas aimé du tout.
La discussion ne put pas vraiment reprendre parce qu’ils étaient arrivés et Lex fit sortir Chloé et mit ses mains sur ses yeux. Tandis que la jeune fille bougonnait quelques remarques visant à signaler qu’au vingtième siècle les femmes avaient acquis leur indépendance et ne voulaient plus être sous la coupe des hommes, il approcha sa bouche de cette mini oreille pour susurrer :
-Mon cher dragon, taisez-vous un instant.
-Je ne vous permets pas…
-Très bien, alors ouvrez les yeux.
Il avait réussit à mener Chloé au lieu qu’il lui avait destiné.
-C’est une blague ?
Chloé n’avait pas l’air franchement ravie devant sa surprise. Ils se trouvaient derrière la maison face à de grandes bâches qui surplombait…quelque chose.
-Non mais, vraiment, vous pouvez me dire ce qu’on fait là ?
Lex se déplaçait pour tirer des bâches et laissa apparaître un petit bateau à voile loin de sa première jeunesse.
-Vous savez, repris Chloé, quand nous avons parlé de bateau je ne m’attendais pas du tout à ça.
-Pourtant, ne peut-on passer une meilleure après-midi, au soleil à réhabiliter ce si beau bâtiment.
Il fit face au regard incrédule de Chloé qui marmonna un « A quoi donc je m’attendais… »
Une heure plus tard Chloé se trouva à apprécier ce moment plus qu’elle ne l’avait anticipé. Bien sur, elle grattait la vieille peinture d’un bateau mais elle le faisait à coté d’un type canon qui avait, qui plus est, laissé tomber la chemise pour arborer un T-shirt trop sexy.
Aucun d’eux ne parlait vraiment, ils se tenaient dans un silence réconfortant et douillet avant que l’un ou l’autre ne lance une exclamation et qu’un sujet soit dûment accepté par les deux partis. Et alors, sans prévenir, sans en convenir, ils se taisaient un moment pour profiter de l’instant. Ils ponctuaient ces moments de regards furtifs lancés l’un vers l’autre. Et, quand ils étaient surpris, ce qui arrivait souvent, ils rigolaient doucement.
Une complicité naquit certainement de cette quiétude puisque Lex se permit de dire ceci :
-C’est le bateau sur le quel ma mère m’emmenait quand j’étais petit. Elle savait tout faire, monter les voiles, barrer. Je me rappelle que je me sentais toujours en sécurité quand j’étais dessus avec elle.
Chloé arrêta son mouvement et se tourna vers Lex, touchée par cet aveu et le fait qu’il ait choisi de partager ce moment avec elle. Il continuait de parler, comme s’il avait besoin de dire tout ça depuis tellement longtemps.
-Elle m’avait promis de m’apprendre à le manœuvrer. Et puis, elle est tombée malade et plus personne ne s’est souvenu ou, n’a voulu, de ce bateau. Il y a quelques mois, j’ai été le chercher dans le port dans le quel il pourrissait.
Il senti alors une petite main s’emparer de la sienne et son regard fut capturé par celui de Chloé. D’un sourire, il la remercia de son soutien. Il regarda leurs mains et poursuivit en fixant son regard :
-Quand il sera aussi beau qu’avant vous viendrez avec moi le mettre à l’eau ?
-Bien sur. Je serai ravie de partager ça avec vous, surtout que je n’ai jamais vu la côte.
-Donc, en fait, vous profitez de mon bateau pour dépasser les frontières de cet état ?
Leur moment tendre était dépassé et se voyait remplacé par un air plus léger, enclin aux petites piques qu’ils s’offraient avec joie.
-Vous avez tout compris et, surtout, je n’attends que de vous voir me donner quelques cours de pêche, j’ai cru comprendre que vous étiez assez calé.
-Que voulez-vous dire, mademoiselle Sullivan, pensez-vous que ma technique puisse porter ces fruits ?
En disant ces mots, Lex avait réduit à néant l’espace les séparant.
-Comment savoir si le poisson a bien mordu à l’hameçon ? Peut-être est-il temps de sortir la canne de l’eau ?
Lex posa ses lèvres sur celles de Chloé et chacun se laissa porter par ce tendre baiser. | |
| | | alexiel Jedi
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| Sujet: Re: Deux hommes et un poisson de Apple/SV/PG/ChLex/7chap+épilogu Lun 8 Jan - 8:13 | |
| Epilogue
Après ce doux moment, chacun reprit son activité. Lex se trouvait plus près de Chloé qu’avant, c’était presque le seul signe de leur rapprochement si ce n’est leurs regards s’accrochant et les sourires discrets qui les animaient tous les deux.
Ils réitérèrent plusieurs fois l’expérience avec chaque fois plus d’entrain.
Puis, vint le temps de rentrer. Les deux furent d’accord pour mettre Gabe au courrant immédiatement. Chloé n’avait aucune envie de mentir à son père, surtout sur quelque chose qui la rendait heureuse et Lex se voyait mal regarder son subordonné dans les yeux chaque jour en omettant la vérité et surtout sans hurler : « Votre fille est merveilleuse, vous le savez ? ».
Dire que le trajet du retour se fit dans le calme et la bonne humeur serait sans doute travestir la réalité. Ils étaient plongés dans leurs projections. Lex se préparant à recevoir un coup de poing (dans le pire des cas) ou l’obligation d’épouser Chloé (dans le meilleur des cas).
Chloé, pour sa part, avait disparu des radars pour foncer vers le pays du « Et si ». Et si Gabe n’aimait pas Lex, si Lex ne tenait pas plus que ça à elle, et si elle faisait du mal à Clark et si…
Ce qui ramena la jeune fille à son siège fut la main de Lex sur son genou. Elle le regarda de profil alors qu’il conduisait, et en un instant, tous ses doutes disparurent. Elle avait trouvé quelqu’un pour la défier, qui la rendrait heureuse et qui lui rendrait l’amour qu’elle lui offrirait. Quelle chance qu’ils se soient rencontrés !
Elle se rappela leur première rencontre, un petit rire lui échappa.
-Quoi, s’enquit son compagnon.
-J’ai été affreuse la première foi que je t’ai vu.
-Bêtises, tu étais divine. A tel point que je n’ai rien su te répondre. Sinon, tu peux me croire, je t’aurais botté les fesses, jeune fille.
-Je voudrais bien voir ça, déjà à l’époque, tu reconnaissais ma supériorité en joute verbale.
-J’imagine que je dois prendre ça pour un challenge.
-Tu peux, oui.
Lex jeta un regard vers elle pour apercevoir un sourire malicieux. Il arrêta la voiture et approcha son visage de celui de Chloé jusqu’à ce que son souffle la touche et lui murmura alors qu’elle fermait les yeux :
-Et bien, je crois que ce sera pour une autre foi, ta porte est là.
Chloé rouvrit ses yeux en sursaut sous les rires nourris de Lex.
Elle se promit de le faire souffrir plus tard. En ruminant sa vengeance, elle parcourut avec Lex les quelques mètres qui la séparaient de la maison.
Elle regarda une dernière fois Lex avant d’ouvrir la porte, son air décidé et doux la persuada d’entrer. Ils se dirigèrent, mains soudées vers le salon où ils virent Gabe discuter avec Clark.
La situation était complexe. Chloé mit directement tout le monde à l’aise.
-Papa, Clark, il faut qu’on vous parle de quelque chose.
-Quelque chose dont je me doute depuis assez longtemps, répondit Gabe d’un air résigné.
Clark interrompit le silence qui suivit par un enchaînement dont il avait le secret.
-Chloé, regarde, j’ai pris pour toi la documentation sur les charrues. Il y en a une très bien, peut-être qu’un jour, dans notre ferme…
-Ecoute, Clark, c’est super, mais je n’aurais pas de ferme avec toi. Chloé se demandait comment il était possible qu’il ait même supposé que cela puisse être un avenir qu’elle envisagerait.
-Oh, répondit seulement l’amoureux éconduit. Je suppose que ça veut dire qu’on ne se mariera pas ?
« HEIN ???? » Hurlèrent simultanément les esprits de Lex et Chloé, comment avait-il ne serait-ce que put envisager ça.
Les regards éberlués n’étant pas vraiment une réponse, Gabe dut remplir le silence maladroit.
-Non, Clark, vous ne vous marierez pas. Rentre chez toi et dis à ta mère que je l’appellerai.
-Oui, bien sur, acquiesça Clark, je laisse quand même les papiers histoire que si un jour tous les deux vous vouliez une ferme… Je vous recommande la machine de la page 22…
Le père de Chloé rougit sous l’apparente stupidité de celui qu’il lui avait destiné. C’était peut-être pas le meilleur plan après tout.
Quand ils ne furent plus que trois, Gabe fit savoir qu’il n’était pas complètement ravi.
Chloé se fit un plaisir de lui rappeler que c’était lui-même qui désirait qu’elle se trouve un petit ami.
-Un petit ami, bien sur, petit, répeta le papa en mimant des guillemets.
Consciente de sa mauvaise foi mais la main de Lex dans la sienne lui donnant confiance, Chloé tenta d’argumenter :
-Mais enfin papa, c’est toi qui l’as désigné, grand, problèmes vestimentaires…
Lex se retint de faire une remarque ce qui ne fut pas le cas de Gabe.
-Tu savais très bien de qui je parlais et d’abord, crut-il bon de préciser au bord de l’apoplexie, j’avais dis avec des cheveux bruns, dites-nous tout, Lex où donc avez-vous caché les votre ?
Un instant le calme revint et comme s’ils réalisaient tous au même moment le ridicule de la situation, les trois protagonistes éclatèrent de rire.
Dire que tout fut simple par la suite serait utopique et gravement malade. Chloé n’abandonna pas son mauvais caractère, Lex ne se laissa pas marcher sur les pieds et Gabe n’avait pas prévu de les laisser partir à Las Végas la semaine suivante. Mais à force de compromis, d’imagination et d’affection, des années plus tard Lex , Chloé et Gabe emmenait trois jeunes enfants découvrir les plaisirs de la pêche en famille.
Et Clark, me direz-vous ? Il vécut toute sa vie dans la ferme de ses parents pour le malheur de sa mère qui essaya pourtant de le refourguer à toutes les filles du voisinage. Elle mourut à un age honorable. Ce jour là, Clark revit son amour de jeunesse, Lana qui avait été tour à tour mannequin, hôtesse de l’air, hôtesse d’accueil, vendeuse et cherchait maintenant une retraite au vert. Ils se marièrent et eurent une belle charrue et plein de petits pots de Neutrogéna.
FIN | |
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