Sea, Lex and sun de Gaz-Elle/SV/PG13/CHLEX/one shot

Auteur : Isis

E-mail : isis111@voila.fr

Disclaimer : Par pitié prenez-tout, absolument tout et surtout n’oubliez rien ! Tiens Miles, prend Lana, l’est à toi ! Et toi Gough, prend Clunk, c’est le tiens ! (Je dis même pas que je garde Lex et Chloé parce que ceux de la 4ème saison, non merci je leur laisse !)

Challenge : Challenge de Winnie : un one shot sur le thème « Mais je voulais simplement te passer de la crème solaire ! »

Note : Ouh la, c’était juste ! lol Quelques minutes de plus et j’étais bonne pour le rattrapage… ! (oui quand j’ai postée cette fic il était 23h51… lol) J’ai écrit cette fic un petit peu au dernier moment et j’ai essayé de bien la relire pour éviter les fautes, mais soyez indulgent(e)s s’il vous plaît, c’est ce qu’on pourrait appeler une « fic express » ! lol

Note 2 : A propos de la fic en elle-même, vu que c’est plus un petit délire qu’autre chose y a pas de saison précise à connaître. Faut juste connaître Loïs, et (ah oui ! important) se souvenir d’un petit passage dans l’épisode « Prisonnier de ses rêves » (3.04), le lac qui apparaît au tout début de l’épisode et dans lequel se baignent Clark et Lana. Bah voilà, faut s’en rappeler un petit peu mais c’est juste histoire de situer le cadre… (et puis si vous vous en souvenez pas, imaginez le lac de Dawson ça fera très bien l’affaire !lol)

Note 3 : Vraiment désolée pour le jeu de mot pourri du titre, mais il s’est imposé à moi et il a pas voulu que je me creuse la tête pour en trouver un autre ! ( En plus, c’est même pas « sea » mais « lake » normalement… J’ai honte… lol)

Note 4 : Je savais pas quoi mettre en présentation alors j’ai tout plagié Lala ! lol, mea culpa Lala…



Bonne lecture !







Sea, Lex and Sun









« Cet après-midi, les températures resteront bien au-dessus des normales saisonnières, et pourraient même atteindre la barre des quarante cinq degrés. Il est fortement conseillé de rester chez soi, en prenant soin de fermer volets et fenêtre. Et n’oubliez pas de vous hydrater régulièrement. »



Un lourd silence accueillit la nouvelle. Les regards consternés fixaient le petit écran sans ciller, et la présentatrice souriante de la météo disparut pour laisser place à la publicité d’une lessive capable d’enlever plus de 99 taches.



_ Un nouveau record à battre… murmura une voix dans le petit groupe.



_ Oh mais c’est déjà fait, répliqua Lana avec enthousiasme. Tu prends un demi litre d’eau, tu ajoutes un citron, un bol de Minidou (à la pèche, c’est meilleur pour la peau), une cuillère de sel et tu obtiens une lessive capable d’enlever plus de 146 taches ! Tu te rends comptes ? Et sans décolorer le rose !



_ Heu… dis-moi, tu as compté les tâches toi-même où est-ce que tu as engagé quelqu’un pour le faire à ta place ?



Lana se contenta de lancer un regard menaçant à son interlocutrice, avant de replonger dans l’univers ô combien passionnant de la publicité.



_ Quarante-cinq degrés… continua quelqu’un sans tenir compte de son l’intervention. C’est pire que tout ce qu’a connu Smallville depuis…



_ Depuis l’été qui a suivi la pluie de météorites. C’était en 1989, intervint brusquement une voix dans le fond de la salle.



Tous les regards se tournèrent alors vers la silhouette négligemment adossée contre le mur. Une chemise entrouverte, un pantalon léger et des chaussures qui auraient presque pu passer pour des chaussures bon marché, le tout d’un blanc immaculé. Un sourire amusé aux lèvres, Lex Luthor balaya d’un regard le petit comité. Son ami de longue date, le grand et mystérieux Clark Kent, était assis à l’extrémité du canapé dans une position quasi-militaire : les jambes serrées, le dos bien droit et les mains posées en évidence sur les genoux. Tout à l’opposé se trouvait Lana Lang, presque en équilibre sur sa fesse droite pour s’éloigner au maximum de ce voisin un peu trop entreprenant. En face se tenait Pete Ross, le meilleur ami de Clark, avachi sans plus de cérémonie sur une caisse en bois. Et enfin, assise en tailleur sur un matelas d’époque, Loïs Lane tentait d’immobiliser le ventilateur pour profiter un maximum du peu de fraîcheur qu’il renvoyait.



Tous les quatre étaient en nage. Des gouttes de sueurs perlaient au niveau de leurs tempes, et leur front – comme la plus grande partie de leur visage - était humide. Pete était même allé jusqu’à enlever son tee-shirt, mais Clark n’avait pas osé déboutonné plus de deux boutons sur sa chemise. En réalité, pour donner le change, l’alien s’humidifiait régulièrement le visage avec un brumisateur qu’il conservait à portée de main, et avait même opté pour une simple chemise – sans tee-shirt blanc en dessous. Alors il ne pouvait décemment pas se permettre de l’ouvrir entièrement, même en période de grande chaleur.



Le regard amusé de Lex s’attarda un instant sur le reste de la pièce, comme s’il était à la recherche de quelqu’un, puis se posa de nouveau sur Clark.



_ Alors Clark, tu fais une petite réunion entre amis ?



_ On a tous décidé de se réunir dans ma grange, répondit ce-dernier en souriant. On dirait bien que c’est le dernier endroit du Kansas où la chaleur est à peu près supportable. Qu’est-ce qui t’amènes Lex ?



_ Je n’ai pas le droit de rendre visite à un ami ?



En entendant ces mots, Pete eut un regard mauvais à l’encontre de Lex – qu’il s’empressa de dissimuler lorsque le milliardaire le regarda à son tour.



_ Et bien… tu as été plutôt occupé ces derniers temps, et je ne t’ai pas vu beaucoup. Alors j’avoue que ta visite me surprend.



_ Mais si vous voulez vous joindre à nous, vous êtes le bienvenue monsieur Luthor, intervint Loïs d’une voix trop douce. Prenez donc une caisse et asseyez-vous.



La remarque décrocha un semblant de sourire sur le visage du milliardaire.



_ Appelez-moi Lex. Ca serait avec plaisir, mais j’ai d’autres projets pour la journée. En fait, je suis venu vous faire une proposition.



_ Non merci, marmonna Pete.



_ Quel genre de proposition, demanda Lana sans tenir compte de son intervention.



_ Que diriez-vous d’un plongeon dans une piscine bien fraîche ?



A ces mots, quatre paire d’yeux se mirent à briller. Lana ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son n’en sortit. Un grand sourire béat illumina le visage de Clark, et même l’air soupçonneux de Pete disparut pour laisser place à un soulagement évident. Seule Loïs retint un large sourire, mais ses yeux pétillants parlaient d’eux-mêmes. Elle se contenta de répliquer :



_ Un seul plongeon ?











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_ Clark ? Tu peux m’aider s’il te plaît ? Mon nœud de maillot s’est détaché et je n’arrive pas à le remettre !



_ Je… heu… je ne sais pas si je saurais Lana…



Les quatre amis étaient tous allongés sur des chaises longues, au bord d’une piscine qui tenait plus du bassin de compétition olympique que d’une piscine privée.

Le sol avait été creusé pour que la piscine paraisse en hauteur, et l’eau débordait des deux côtés pour tomber dans un petit bassin de décoration creusé en contrebas. Les marches faisaient toute la largeur de la piscine, et des milliers de carreaux mosaïques venaient les décorer. De l’autre côté se trouvait un petit espace rocheux sur lequel poussait un palmier encore jeune. L’endroit était idéal pour se faire griller au soleil, et Loïs était en train de méditer sur la question lorsque l’arrivée de Lex l’interrompit.



_Alors, que pensez-vous du cadre ?



_ Oh Lex, c’est tout simplement magnifique ! s’exclama Lana avec un enthousiasme non dissimulé. Je n’ai jamais rien vu d’aussi jolie c’est…



_ Très beau, termina Pete. Merci pour l’invitation Lex.



Le milliardaire lui jeta un coup d’œil, appréciant la sincérité du jeune homme.



_ C’était la moindre des choses.



Il lança un regard à Clark, toujours occupé avec le nœud du bikini rose bonbon de Lana, regarda distraitement sa montre puis entreprit de se diriger vers le manoir.



_ Pourquoi vous ne vous baignez pas ? cria Loïs alors qu’il s’éloignait. Vous devez mourir de chaud vous aussi !



Sans ralentir, Lex lança par dessus son épaule : « Je n’aime pas l’eau. »

Il ne vit pas Loïs lui jeter un regard soupçonneux, avant de s’emparer du tube de crème solaire posé sous son siège.

Lex poussa la porte de son dressing d’un pas pressé. Il parcouru du regard la grande penderie en face de lui, ouvrit quelques tiroirs, s’empara de plusieurs objets au hasard et referma la porte – en prenant soin de glisser la clé dans la poche avant droite de son pantalon.



Puis il sortit précipitamment du manoir et s’engouffra dans sa Porsche avant de démarrer en trombe.









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Chloé venait de mettre un point final à son article. La nouvelle édition de la Torche était maintenant bouclée, prête à être imprimée.

La jeune fille s’empara du verre en plastique posé à côté d’elle, et but d’une traite tout le contenu. Elle avait momentanément troqué son incontournable café contre du Coca glacé, mais tous les glaçons du monde ne parvenait pas à la rafraîchir. Les locaux de la Torche n’étaient évidemment pas climatisés, et le ventilateur étai hors d’usage depuis plus d’une semaine. Elle jeta un coup d’œil sur sa montre, se servit un deuxième verre de Coca, ajouta quatre glaçons dans le verre, hésita au cinquième et finalement fourra ce dernier directement dans sa bouche.

La fraîcheur fut de courte durée, mais au moins la sensation de se liquéfier sur place avait disparu.

Chloé éteignit son ordinateur, prit son sac, sortit de la pièce et ferma le bureau – en prenant soin de glisser la clé dans la petite poche arrière de son jean.











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Lorsqu’elle arriva en vue du lac, elle sentit le soulagement l’envahir. Rien de telle qu’une bonne baignade pour oublier la chaleur écrasante de l’après-midi. Elle gara sa voiture en contrebas, pour ne pas alerter les passants et sortit discrètement. Par chance, personne ne traînait dans les environs – les quelques rares promeneurs qui se trouvaient là d’habitude avaient dû s’enfermer chez eux, ventilateurs en mains.

Elle s’approcha du lac et marcha le long du ponton, essuyant d’un geste brusque la sueur qui coulait de ses tempes. Ici, les arbres ne la protégeaient plus du soleil et chaque seconde qu’elle passait hors de l’eau était un véritable supplice. Elle s’accorda néanmoins quelques instants pour observer la surface immobile du lac, puis jeta un coup d’œil autours d’elle. Personne. Rassurée, elle enleva son petit débardeur kaki d’un geste rapide, et se débarrassa de son jean tout aussi promptement. Elle se baissa pour entrer dans l’eau, mais à peine avait elle trempé un pied qu’elle hésita. Elle observa le lac un court instant, lança un regard derrière elle et brusquement, elle se releva et recula de quelques pas. Puis, prenant une grande inspiration, elle se mit à courir le long du ponton et plongea gracieusement dans l’eau fraîche.



Elle sentit avec délice son corps passer du chaud au froid, et elle nagea quelques instants sous l’eau avant de réapparaître à la surface.

Elle reprit son souffle et sans attendre, plongea de nouveau sous l’eau. Elle adorait rester le plus longtemps possible loin de la surface, à écouter les bruits étouffés qui lui parvenaient. Se sentir flotter dans le silence de l’eau lui donnait cette sensation étrange d’être invisible. Elle ne pesait rien, elle ne sentait rien et les seuls sons qui lui parvenaient de la terre étaient imperceptibles, sans importance. Nager en apnée le plus longtemps possible était une manière d’échapper au quotidien, de fuir pour quelques secondes seulement toutes ses responsabilités.



Elle se laissa porter par l’eau encore un instant, remonta à la surface et se mit à nager lentement en direction du ponton. Rafraîchie, elle se hissa sur le bord, sortit une grande serviette de son sac et l’étala de tout son long avant de s’allonger dessus paresseusement.

Le soleil tapait fort et Chloé s’endormit presque instantanément. Elle n’entendit pas le ronronnement d’une voiture se rapprocher, et elle ne se réveilla pas non plus lorsque la voiture se gara tout près de l’endroit où elle dormait.



Lex sortit de sa voiture et son regard fut immédiatement attiré par la voiture rouge vif de Chloé. Intrigué, il se dirigea vers le lac sans faire de bruit, et découvrit une Chloé en petite tenue, endormie sur le ponton.

Il eut un moment d’hésitation et s’interrogea sur l’attitude à adopter, mais il ne put empêcher ses yeux de s’attarder sur une telle vision.

Son regard caressa l’espace d’un instant les courbes de son jeune corps, glissant sur ses hanches et courrant le long de ses jambes.

Un sourire se dessina sur ses lèvres, et il lança d’une voix forte :



_ Alors c’est comme ça qu’une journaliste passe ses journées ?



Chloé ouvrit les yeux et se redressa précipitamment. Elle jeta un regard affolé autour d’elle, et le soulagement se peignit sur ses traits lorsqu’elle aperçut Lex.



_ Lex ! J’ai eu une de ces peurs ! Est-ce que c’est une habitude de réveiller…



Elle fut interrompue par un bruit dans le sous-bois. Lex lui fit signe de se taire et jeta un coup d’œil en direction de bruit. Il plissa les yeux pour tenter d’y voir plus clair, mais les arbres projetaient partout des ombres qui semblaient bouger sans arrêt. Impossible de distinguer quoi que ce soit dans ce fouillis.

_ Est-ce que par hasard on vous aurait suivit, monsieur Luthor ? La jeune fille avait délibérément insisté sur la politesse, et cette remarque fit tiquer le milliardaire



_ Appelle moi Lex. Et en effet, je crois que ma petite escapade n’est pas passée inaperçue…



_ Si vous teniez à vous faire discret, je crois que c’est raté.



Il se tourna vers elle et la détailla suffisamment longtemps pour la mettre mal à l’aise.



_ Et c’est toi qui parle de discrétion ? Chloé, tu es en sous-vêtements…



_ Je n’avais pas prévu de maillot, répliqua la jeune fille sur la défensive. Et je pensais être seule.



Elle avait terminé sa phrase en l’accusant du regard, mais il ne se laissa pas décontenancer. Elle voulait jouer, parfait. Elle allait être servie.



_ Je vois. Dans ce cas je te propose quelque chose : faisons comme si je n’étais pas là et profitons tous les deux de ces quelques instants de solitude. Qu’en dis-tu ?



Le visage de Chloé affichait une surprise totale. Mais à quoi jouait-il ? Elle était là, en sous-vêtements devant lui, allongée sur une serviette de plage au bord d’un lac vaseux, et il lui proposait de l’ignorer ? Complètement perdue, elle répondit néanmoins par un large sourire, donnant à sa voix le plus d’assurance possible.



_ Excellente idée. Et si nous commencions dès maintenant ?



L’enthousiasme de la jeune fille le surprit, mais il se contenta de déclarer :



_ Je ne te savais pas si joueuse.



_ Je ne vous savez pas d’humeur à jouer.



Lex accusa le coup et ne répondit rien. Il s’approcha néanmoins du ponton, observa le lac et commença à déboutonner son pantalon.

Les yeux de Chloé s’agrandirent de surprise, et elle bafouilla en jetant des regards vers le sous-bois :



_ Mais… je peux savoir ce que vous faîtes ?



_ La même chose que toi Chloé. Je suis venu ici pour me baigner – et échapper du même coup à la troupe de lycéens qui a envahit ma piscine.



Disant cela, Lex avait fait glisser son pantalon au sol et commençait à déboutonner sa chemise. La jeune fille pensa l’espace d’un instant qu’il allait se retrouver en caleçon devant elle. Mais non, il avait bel et bien prévu de se baigner dans le lac cet après-midi, et c’est dans un superbe maillot noir qu’il plongea dans l’eau fraîche.



Chloé l’observa quelques secondes nager sous l’eau opaque, distinguant à peine ses formes qui s’éloignaient de la rive. Elle guetta sa tête sortir hors de l’eau, le vit reprendre son souffle pour amorcer un deuxième plongeon et laissa son regard traîner sur ses muscles qui s’enfonçaient à nouveau dans l’eau trouble.



Tout à coup, elle repensa à son étrange proposition et se prit machinalement au jeu. Lorsqu’il réapparu, elle détourna le regard et plongea sa tête au creux de ses bras, laissant son dos rôtir au soleil. Elle l’entendit se rapprocher au bruit de l’eau, et ferma les yeux pour se concentrer. L’ignorer demandait des trésors d’application, en particulier lorsqu’elle l’entendit grimper sur le ponton, et que quelques gouttes d’eau bien fraîches vinrent lui chatouiller les mollets et le haut des cuisses.

Elle ouvrit les yeux lorsqu’elle l’entendit se diriger vers sa voiture, et faillit risquer un coup d’œil pour voir ce qu’il faisait. Mais à peine avait-elle bougé la tête qu’elle l’entendit revenir. Elle s’empressa de dissimuler son visage bien au creux de ses bras, et tout son corps se raidit lorsqu’elle l’entendit s’asseoir à côté d’elle.



Puis brusquement, le silence se fit et la jeune fille s’obligea à rester parfaitement immobile. La situation dura quelques secondes durant lesquelles Chloé se trouva parfaitement ridicule.



Tout à coup, comme une explosion dans le creux de son dos, elle sentit quelque chose de visqueux et glacé se répandre sur elle. C’était froid et répugnant.

Elle hurla.

La situation inconfortable des dernières secondes n’arrangeait rien, et son cri redoubla lorsqu’elle se redressa et sentit la matière couler le long de son dos. Frôlant l’hystérie, elle tenta d’enlever cette immonde substance avec les mains, et elle se débattit un moment en essayant de toucher son dos. Ce n’est que lorsqu’elle vit le liquide blanchâtre sur ses doigts qu’elle comprit. Ses hurlements stoppèrent nets et elle leva les yeux vers Lex, la mine confuse.



Ce-dernier la regardait avec stupéfaction. Il s’apprêtait à dire quelques chose, se ravisa et finalement il déclara calmement, en insistant sur les derniers mots :



_ Mais je voulais simplement te passer de la crème solaire !



La honte est un sentiment désagréable, en particulier lorsqu’elle survient devant quelqu’un d’important. Lex Luthor était quelqu’un d’important.

Consciente de s’être tournée en ridicule devant au moins deux personnes aujourd’hui – des bruits se faisaient régulièrement entendre près des buissons et Chloé supposait que leur gênant visiteur était toujours là – la jeune fille sentit ses joues s’empourprer et décida de contre-attaquer.



_ Mais je ne vous avez rien demandé !



Si Lex fut surpris par la violence du ton, il n’en laissa rien paraître. Au contraire, un large sourire fendit son visage et Chloé cru même déceler dans ses yeux une lueur de joie.



_ Je t’ai vue allongée au soleil, en train de te faire littéralement griller le dos par des rayons Ultra-Violets, j’ai jugé bon d’intervenir c’est tout…



_ Et bien la prochaine fois que vous aurez envie de vider l’intégralité d’un tube de crème solaire sur le dos de quelqu’un, assurez-vous qu’il s’agisse bien du vôtre !



Comme pour donner plus de poids à sa répartie, la jeune fille se leva brusquement et enroula sa serviette autours d’elle d’un geste sec. Lex avait perdu son sourire, mais ses yeux continuaient de rire devant la colère injustifiée de la petite blonde.



_ Enfin Chloé il ne s’agit que de crème solaire ! Ce n’est pas la peine de te mettre dans tous tes états pour ça…



_ Dans tous mes états ?! Mais c’est toi qui… enfin c’est vous qui m’avez fichu la trouille ! Tu… heu… vous, bafouilla-t-elle tandis que le rouge lui montait de nouveau au visage. Elle jeta un rapide coup d’œil vers les buissons, et termina sa phrase en marmonnant : J’ai eu peur c’est tout.



_ Peur ? D’une crème solaire ? Il fit mine de réfléchir et se frappa doucement le visage. Mais j’y suis ! C’est une crème solaire mutante ! Tu as cru qu’elle venait de chez LexCorp parce que je suis allé la chercher dans ma voiture. Alors tu as tout de suite pensé aux météorites et aux effets secondaires qu’elles pourraient provoquer. Je me trompe ?



Cette fois, il lu clairement sur son visage un fou-rire qu’elle tentait de réprimer. Mais un nouveau coup d’œil vers le sous-bois – et vers le mystérieux visiteur qui s’y trouvait – lui redonna tout son sérieux. Elle prit un air indigné, et rétorqua en haussant la voix :



_ Vous n’êtes qu’un arrogant fils de riche Lex ! Vous êtes incapable de voir plus loin que le bout de vos chaussures de luxe ! Si mes théories sur les météorites étaient si invraisemblables, croyez-vous que votre père me prendrait au sérieux ? Alors allez-y, moquez-vous si ça vous chante, mais ne comptez-pas sur moi pour rester une minute de plus avec un bourgeois prétentieux tel que vous !



Sur ce Chloé, pied-nus et toujours en serviette, tourna les talons et se dirigea vers sa voiture. Elle grimpa au volant et démarra dans un nuage de poussière, laissant derrière elle un Lex abasourdi, le tube de crème solaire à moitié vide entre les mains.











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_ Alors, elle y a cru d’après toi ?



_ Elle a marché dedans tête baissée…



_ Comment as-tu su qu’il s’agissait de Loïs ?



_ Je l’ai vu me suivre quand je suis sorti du manoir. J’étais en retard pour notre rendez-vous, et quand elle m’a demandé pourquoi je ne me baignais pas avec eux je lui ai répondu que je n’aimais pas l’eau. Je crois que ma réponse ne l’a pas vraiment convaincue…



Chloé laissa échapper un petit rire. Blottie dans les bras de Lex, la jeune fille jouait avec un fil qui s’était échappé du drap en soie.



_ C’est étonnant, toi qui sait si bien mentir d’habitude.



_ Tu n’es pas mal non plus. J’ai particulièrement aimé le « bourgeois prétentieux ». Très convaincant.



La jeune fille sourit et entortilla une nouvelle fois le fil sur ses doigts, avant de remonter la couette qui menaçait de tomber du lit.



_ Tu sais, je ne comprends pas pourquoi tu t’obstines à garder cette couette. On est en plein été et c’est une vraie fournaise dehors !



_ J’ai les moyens de payer la clim, et j’adore cette couette. Mon lit ne serait pas vraiment mon lit sans ce détail.



Chloé eut une petite moue et elle ajouta, en l’observant du coin de l’œil :



_ Moi je connais un autre détail qui rend ton lit agréable…



Lex saisit l’allusion en souriant et se pencha vers elle pour l’embrasser. Ses lèvres effleurèrent doucement les siennes, mais lorsque son baiser se fit plus pressant il s’écarta de quelques centimètres et reprit sa position initiale.



_ Il y a quand même une chose que je ne comprend pas, déclara-t-il en passant son bras autours de ses épaules. Pourquoi est-ce tu m’as dit d’inviter Clark et les autres illuminés chez moi ?



_ Pour ne pas qu’ils nous dérangent, soupira Chloé en se collant d’avantage à Lex, bien décidée à lui faire comprendre ses intentions. Clark et Lana connaissent le lac, ils auraient pu avoir l’idée de… elle s’interrompit en secouant la tête. Non, c’est ridicule ; Clark et Lana ne peuvent pas avoir d’idées, et encore moins ensemble ! Oublie ça. Et puis de toute façon, cette histoire d’invitation n’a servi à rien puisque Loïs est quand même venue nous espionner… Elle a même faillit nous surprendre, il va falloir être plus discret.



_ Mmmm, moi je ne dirais pas que j’ai perdu mon après-midi…



_ Explique-toi.



_ C’est simple, j’ai eu la chance de pouvoir observer à loisir une journaliste plus que sexy en sous-vêtements, murmura-t-il en laissant ses yeux s’égarer bien en dessous de son visage.



Cette fois ci, le rire de Chloé se fit beaucoup plus aiguë quand Lex plongea sous la couette pour aller la rejoindre.









Fin