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Nombre de messages : 277 Age : 42 Localisation : Evreux, Haute-Normandie, France Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Who wants to live forever? de Isis/SV/PG/CHLEX/song fic Mar 9 Jan - 13:28 | |
| Who wants to live forever ?
Disclamer : Pas à moi, et bla bla bla…
Genre : Fic/song, qui répond au challenge fic/song de je-sais-plus-qui. ( Critères : une seule partie et une seule chanson, je crois) La chanson est de Queen, c’est « Who wants to live forever » ? J’adore cette chanson, je la trouve vraiment magnifique, alors encore une fois (mais on le dira jamais assez…) écoutez la chanson en lisant si vous le pouvez, personnellement je trouve que l’effet n’est pas le même… Couple : Chloé/Lex
Note : Ames sensibles, préparez quelques petits mouchoirs…
Feedbacks : A votre avis ? (heu, pour ceux qui l’auraient pas compris, ça veut dire ouiiiiiiiiiiiiiiiii svp !!!) Ils sont les bienvenus sur isis111@voilà.Fr !
La nuit était tombée rapidement ce soir là, comme si quelqu’un ou quelque chose avait voulu assombrir le ciel plus vite. Il faisait froid, glacial. Les grandes rues principales semblaient désertes, tout comme le reste de la ville. Le vent qui s’engouffrait dans les ruelles écartées et lugubres ne semblait pas ressortir de l’autre côté, comme absorbé par l’obscurité pesante et pénétrante. Jamais un étranger ne se serait aventuré ici, au milieu des ordures du monde et de ses peurs. L’aspect repoussant des lieux ne pouvait offrir qu’une irrépressible envie de fuir, de s’éloigner rapidement de cet endroit hideux. Mais certaines personnes, plus courageuses que d’autres, ou peut-être seulement plus inconscientes, osaient s’avancer ici et emprunter ce chemin sombre et dangereux. Celles-là connaissaient parfaitement leur chemin, et savaient que cette ruelle n’était qu’un raccourci vers la grande rue éclairée qui se trouvait de l’autre côté.
Elle faisait partie de ces gens. Elle empruntait souvent cette route, lorsqu’elle sortait le soir pour prendre l’air et s’éloigner de l’ambiance oppressante du manoir. Jamais elle ne s’était retournée sur ce noir angoissant qui semblait la suivre discrètement dans l’allée. Jamais elle n’avait prêté l’oreille aux bruits indistincts qui lui parvenait.
Et ce soir, comme tous les autres soirs, elle ne se retourna pas. Elle ne vit pas l’ombre silencieuse s’engouffrer peu après elle dans la ruelle, pas plus qu’elle n’entendit le bruit léger des pas qui la suivaient à bonne distance. Lorsqu’elle se retourna, il était trop tard, l’homme était déjà là. Elle n’eut pas le temps de se défendre, à peine le temps de crier. Mais ce fut ce cri qui provoqua sa perte. Elle sentit la lame s’enfoncer en elle, si violemment qu’elle ne se rendit pas tout de suite compte du choc. Puis une douleur fulgurante la traversa, si vive qu’elle se propagea en un instant dans tout son corps, dans chacun de ses membres. Elle sentit le sol se dérober sous ses pieds, et eut mal lorsqu’elle s’effondra sur le béton glacé. Elle vit l’homme s’approcher d’elle, s’emparer de son portefeuille et la dépouiller de ses bijoux. Puis il s’éloigna. Il ne se retourna qu’une fois, au bout de la petite rue. Il regarda un instant la jeune femme blessée à mort qu’il laissait là, seule et condamnée. Puis, rapidement, comme s’il avait eu peur de changer d’avis, il détourna la tête et disparut au tournant de la rue.
Lex devait travailler tard ce soir là. Il était encore dans son bureau lorsque le téléphone sonna. Il pensa tout de suite à Chloé, qui avait pour habitude de l’appeler lorsqu’elle rentrait de ses ballades nocturnes. Il savait qu’elle aimait beaucoup ces sorties tardives, qui lui permettaient de s’aérer l’esprit sur les durs moments de la journée.
Depuis qu’ils s’étaient mariés, ils avaient connu des moments difficiles, et Chloé avait parfois du mal à supporter la pression qui pesait sur ses épaules.
Cela faisait maintenant plus de deux ans qu’ils avaient décidé de faire leur vie ensemble, et ils s’aimaient comme au premier jour. Leur amour possédait cette étincelle particulière, qui l’empêchait de s’éteindre ou même de s’essouffler. Leur caractère cynique et passionné leur évitait l’ennui, tout comme leur irrépressible besoin d’amour leur évitait la lassitude.
Cela s’était fait naturellement, parce que l’amour est incontrôlable et imprévisible. Cela faisait cinq ans qu’ils se connaissaient, deux que Clark et Lana étaient ensemble. Ils s’étaient regardé un matin, et s’étaient sourit. Lex avait, au fil du temps, apprécié plus qu’il ne l’aurait dû la présence de la jeune journaliste à ses côtés Elle avait été là dans les moments difficiles, l’avait soutenu après la trahison d’Helen, alors que Clark avait été trop occupé par sa nouvelle relation avec Lana. C’est ainsi que, les jours passants, Lex et Choé étaient inconsciemment tombé amoureux l’un de l’autre. Ils avaient bien tenté de refouler leurs sentiments naissants, mais il aurait été plus facile encore de dire à l’orage de se taire. Ce tourbillon de passion dans lequel ils s’étaient laissé entraîner avait pris possession d’eux, jusqu’à leur moindre souffle. Leur amour était devenu incontrôlable, dépassant l’entendement. C’est alors qu’ils avaient décidé de se marier, un an après s’être avoué ce q’ils ressentaient. Ils avaient du rendre leur liaison publique, non seulement à leur famille et amis, mais également à la presse. Leur union avait fait un scandale, aussi bien public que privé. Clark, Lana et Pete avaient eu du mal à supporter la situation, persuadé de la futilité d’une telle relation basée, selon eux, sur une attirance physique pure et simple. Sans pour autant renier leur amitié, les trois jeunes gens s’étaient peu à peu éloignés de leurs anciens amis, presque inconsciemment. Le père de Chloé, quant à lui, n’avait pas admis un seul instant la décision de sa fille. Il s’était fâché dès les premiers mots qu’elle avait prononcés, et n’avait depuis jamais abandonné sa colère. Il avait renié sa fille, et ne l’avait plus jamais revu depuis le jour son mariage. Cette séparation avait été difficile à supporter dans les premiers temps, mais l’amour que Chloé portait à Lex avait eu raison de son chagrin. Le père de Lex et les journaux à scandale avaient eu, à peu de chose près, une réaction similaire : qui était cette inconnue, épouse du richissime Lex Luthor, de six ans sa cadette ? Comment s’était-elle immiscée brusquement dans sa vie, avait réussit à le séduire et se l’était approprié, dans le but évident de jouir de sa fortune colossale ?
A ces questions Lex restait sourd, ignorant les articles de presse en même temps que les sermons excédés de son père, qui avait été sidéré par le brusque mariage de son fils.
Ainsi avaient-ils battit leur vie, sur l’amour et la solitude. Mais l’amour remplaçait tout ce qu’ils n’avaient pas. Ils n’étaient pas seuls, puisqu’ils étaient ensemble. Ils s’aimaient plus que tout, plus que leur propre vie.
Lex décrocha le téléphone, en proie à une inexplicable appréhension.
<_Allô ?
Seul le silence lui répondit. Mais en tendant l’oreille, Lex entendit le faible bruit d’une respiration. Il y avait quelqu’un à l’autre bout du fil.
_Allô ? Répondez !
_Lex…
Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Chloé… Oui, c’était bien sa voix mais pourtant… Pourquoi respirait-elle avec difficulté ?
_Chloé ! Où es-tu ?
_Sais pas…
Un silence se fit, silence durant lequel Lex put entendre la jeune fille respirer lentement – trop lentement.
_Chloé ! Dis-moi où tu es, tu entends ? Répons-moi !
_Pas loin… Sombre… Très sombre… >
De nouveau, le silence se fit. Lex, sans attendre, murmura dans un souffle « j’arrive » et se leva précipitamment, sans même prendre le temps de raccrocher le téléphone. Si elle n’était pas loin, alors il la trouverait. Dusse-t-il passer par tous les endroits sombre de cette terre, il la retrouverait. Une fois au volant de sa Porsche, il se força à réfléchir à tous les endroits particulièrement sombres proches d’ici où Chloé était susceptible d’être passée. Un, en particulier, reteint son attention. Il s’agissait d’une petite ruelle non loin d’ici qui était en réalité un raccourcit vers le manoir. L’endroit lui avait toujours paru particulièrement sombre la nuit, et sans s’accorder un instant de réflexion, il démarra la voiture et partit dans un crissement de pneus. Il arrêta la voiture quelques mètres avant, sortit d’un bond et se précipita vers la ruelle étroite. Il espérait de toutes ses forces, de toute son âme que tout cela ne soit qu’un mauvais rêve, dont il s’éveillerait très vite, Choé à ses côtés. S’il lui était arrivé quelque chose, jamais il ne se la pardonnerait. Il chercha dans cette obscurité épaisse la moindre trace de sa Chloé. Mais il eut beau scruter la rue, il ne vit rien d‘autre que du noir. Ce noir si intense qu’il en faisait peur, de cette même peur qui effraie les enfants lorsqu’ils sont seuls, livrés à eux-même la nuit dans leur grande chambre vide. Résigné, il allait partir lorsqu’il entendit un faible gémissement, qui semblait venir de l’autre bout de la rue.
<_Chloé ! >
Il se précipita vers l’endroit d’où semblait provenir le son, et c’est alors qu’il la vit.
Elle était allongée par terre, une main encore crispée sur son portable. Il ne distinguait pas grand chose, si ce n’est cette tache sombre, par terre, près d’elle, qui semblait ne faire qu’un avec son corps. Il n’eut pas besoin de plus de précision pour savoir que c’était du sang – son sang. Et que ce faible sifflement dans la nuit n’était autre que sa respiration affaiblie. Dans un sursaut d’horreur, il se laissa tomber près d’elle et s’empara immédiatement de son portable. Il appela les urgences, si précipitamment qu’il dut s’y reprendre à deux fois avant d’indiquer l’endroit exact où ils se trouvaient. Puis il oublia le reste du monde et se pencha sur la jeune fille blessée.
Malgré l’amer réalité qui s’imposait sous ses yeux, il ne parvenait pas à y croire. Elle était allongée devant lui, sur un lit de béton ensanglanté, dormant d’un sommeil mortel dont elle ne se réveillerait peut-être jamais. Doucement, ignorant le contact humide du sang de sa bien aimée qui s’insinuait en lui à travers ses vêtements, il la prit dans ses bras. A cet instant précis, il comprit qu’elle était encore consciente. Il entrevit dans la pénombre ses deux yeux terrorisés, qui le fixaient sans comprendre. Ce ne fut que lorsqu’il passa tendrement sa main sur sa joue et qu’il murmura d’une voix brisée « Chloé …» qu’un éclair de compréhension illumina les yeux bleus de la jeune fille. Elle reconnut en cet homme celui qu’elle avait aimé si fort, si passionnément, le seul qu’elle aimerait jamais. Mais quand elle voulut à son tour lui prendre la main, une douleur lancinante lui traversa le corps et lui rappela toute l’horreur de la situation. Elle se souvint de l’homme, du couteau et de sang – son sang. Tout cela était si loin, si proche… avait-elle encore la notion du temps ?
Atterré, Lex contemplait ce doux visage si familier qu’il avait tant de fois aimé. Dans l’obscurité, il ne pouvait pas voir les traits marqués par la douleur, ni le mince filet rouge qui s’écoulait lentement de la bouche de Chloé – signe de l’inévitable fin qui se faisait plus proche à chaque instant. Sans vraiment réaliser ce qu’il faisait, Lex serra plus étroitement la jeune fille dans ses bras, murmurant faiblement et sans relâche le son de son prénom. Il approcha son visage du sien, et effleura délicatement les lèvres de Chloé. Mais à la place du contact doux et chaud auquel il s’attendait, il ne rencontra que le goût amer du sang et de la mort. Alors il comprit. Il entrevit une infime partie de ce que serait désormais sa vie. Un cauchemar en plein jour. Sans Chloé, il ne serait plus capable d’aimer, il le savait. Il ne serait plus capable de rire, ni de sourire. Sans elle il n’était rien d’autre que Lex Luthor, le milliardaire au regard sombre et au cœur dur comme la pierre. Elle avait été sa raison de vivre, elle serait sa propre mort. Sans Chloé, la vie n’aurait plus de sens, elle ne serait qu’une longue éternité sans nom, sans couleur et sans joie. Mais qui veut vivre pour toujours ?
There's no time for us Il n’y a pas de temps pour nous There's no place for us Il n’y a pas de place pour nous What is this thing that builds our dreams yet slips away from us Quelle-est cette chose qui fait grandir nos rêves, mais qui les éloigne de nous ? Elle avait été si proche de lui, elle qui autrefois ne lui accordait qu’un regard furtif. Et maintenant elle s’en allait, le laissant de nouveau seul, effondré et perdu. Who wants to live forever, Qui veut vivre pour l’éternité, Who wants to live forever....? Qui veut vivre pour l’éternité…? There's no chance for us Il n’y a pas de chance pour nous It's all decided for us Tout est décide pour nous This world has only one sweet moment set aside for us Il n’y a eu en ce monde que quelques doux moments, ceux près de toi Jamais il ne l’oublierait, il ne pouvait pas l’oublier. Elle faisait partie de lui autant qu’il faisait partie d’elle. Who wants to live forever, Qui veut vivre pour l’éternité, Who wants to live forever? Qui veut vivre pour l’éternité? Who dares to love forever? Qui ose vivre pour toujours? When love must die Quand l’amour doit mourir Il ne savait pas encore s’il parviendrait à survivre sans elle dans ce monde. Il ne savait même pas s’il parviendrait à survivre à cette nuit… Il ne voulait pas la quitter, pas ici, pas si tôt… Ils avaient à peine commencé à vivre. But touch my tears with your lips Mais touche mes larmes de tes lèvres Touch my world with your fingertips Touche mon monde du bout de tes doigts And we can have forever Et nous pourrons avoir l’éternité And we can love forever Et nous pourrons aimer pour toujours Forever is our today L’éternité est à nous aujourd’hui Oui, il ne cesserait jamais de l’aimer, malgré la peur, malgré le doute et la solitude. Malgré la mort. Son amour pour elle était intarissable, et ne s’éteindrait pas malgré le temps. Bien des années plus tard, alors q’il ne resterait rien du jeune homme sensible et fier de jadis, subsisterait au moins cette étincelle aveuglante, que ni le temps ni la haine n’avait fait faiblir. Who wants to live forever Qui veut vivre pour toujours Who wants to live forever? Qui veut vivre pour toujours? Mais pour l’instant, il n’était qu’un homme. Un homme qui assistait impuissant à l’agonie de la femme qu’il aimait, qui voyait la mort laide et froide s’insinuer en elle à chacune de ses respirations. Un homme dévasté par le chagrin et l’amour, un homme qui pleurait des larmes amères, en tenant maintenant entre ses bras un corps inerte et froid. Forever is our today L’éternité est à nous aujourd’hui Who waits forever anyway? Mais qui attends toute l’éternité ? FIN | |
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