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Nombre de messages : 277 Age : 42 Localisation : Evreux, Haute-Normandie, France Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Le vieil amant de Marm/SV/PG/CHLEX/songfic Lun 8 Jan - 13:19 | |
| Titre: Le Vieil Amant Auteur: Marm / Skinny Email: lcmarm@yahoo.co.uk ou skinnyounette@yahoo.fr Genre: Drame / Romance – Chlex - Fic Song Disclaimer: Les personnages de Smallville ne m’appartiennent pas. La chanson, ‘Le Vielle Amant’ d’Emilie Simon n’est aucunement mienne. Seules les idées sont à moi.
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La tristesse envahissait son âme, ne laissant derrière elle que désespoir et chagrin. Que pouvait il résulter d’autre que ça ? Elle demeurait devant lui, impassible, attendant que ses émotions la dévorent. C’est tout ce qu’elle méritait. Sa lâcheté ne lui avait apporté que des problèmes, et maintenant elle devait faire face à bien plus que sa lâcheté. Elle devait faire face à un chagrin tellement immense que même ses yeux étaient incapables de l’évacuer grâce à des larmes. Elle tenait dans sa main une fleur représentative de ce qu’elle ressentait pour lui. Ses cheveux cachaient les perles salées qui glissaient avec lenteur sur ses joues et creusaient ainsi les tranchées de sa peine.
Mon amour j'ai pensé Avec naïveté Qu'un brin seul de muguet Pouvait te ramener Alors j'ai retrouvé Un ou deux vieux sonnets Pour te rappeler Pour te rappeler A moi mon amour A travers ce beau jour De printemps j'ai laissé Près de tes pieds tomber Un brin seul de muguet Mais il s'est desséché Attendant ce baiser Qui ne viendra jamais
Elle le fixait, se torturant intérieurement. Comment en étaient ils arrivés là ? Elle ne le savait pas. Elle regrettait ses choix, ses gestes, sa méfiance, sa curiosité. Mais comment pouvait elle faire confiance à quelqu’un qui ne faisait que lui mentir sans remords. Elle essuya rapidement ses larmes, espérant qu’un jour, elle n’aimerait plus. Qu’elle retrouverait la liberté et le bien être de la naïveté. L’amour, si on l’accepte donnait des ailes, si on le refusait torturé avec sadisme et insistance. Son cœur se serra, lui arrachant un énième sanglot.
Le mois de mai S'est joué de moi Cette année J'ai laissé couler trop d'émois Cette fois le mois mai S'est moqué de moi Cette année J'ai laissé couler trop d'émois Cette fois Cette fois
C’était durant cette partie de l’année, le printemps d’il y a quelques années, qu’elle avait voulu lui déclarer sa flamme. Mais le temps ne lui a pas fait de cadeau et lui arracha son amour. Sa flamme se consumait alors que l’être qu’elle aimait se consumait au loin, loin d’elle. Elle s’était décidé trop tard, contenant ses sentiments avec obstination, et les gardant pour elle pendant des années, et ce, jusqu’à la fin de ses jours. Le printemps lui avait arraché ce qu’elle voulait sans tenir compte des conséquences.
Il est parti le temps Il n'a pas pris son temps Le voilà qui t'attends Comme un vieux prétendant Le voilà qui regrette Devant ces quelques miettes Une vielle amourette Qui n'a ni queue ni tête
Puis vint l’été, qui chassa le printemps et qui ne faisait que renforcer son amour sous l’accord du soleil qui baignait de lumière toutes les âmes pures et seules. L’été, saison qui renforçait les amours naquis du printemps. L’été, représentatif d’un amour qui durait et qui chauffait naturellement dans les bras attendris des rayons du soleil. Les larmes continuaient de perler au coin de ses yeux, relatant toute sa tristesse. Relatant tout ce qu’elle avait bien pu endurer. Elle respira fortement, essayant de contenir ce chagrin qui se frayait un chemin dans tout son être. Elle n’avait pas été assez rapide. Elle était jeune et insouciante et ne se doutait de rien.
Mon amour j'ai pensé Avec naïveté Qu'un brin seul de muguet Pouvait te ramener Alors j'ai retrouvé Un ou deux vieux sonnets Que tu n'as jamais aimé
Elle ferma les yeux, se perdant dans ses rêves. Les années passaient rapidement. Aussi vite que les saisons. Les arbres perdaient leurs feuilles et les récupéraient tout aussi rapidement. Elle ne décelait le temps qui était le sien uniquement lorsqu’elle voyait les bourgeons naître au bout des branches d’arbres. Quand elle voyait la nature renaître, un sourire l’animer. Isis avait cessé de faire de la terre un paysage froid et mort. La terre n’était plus dans les bras de Lucifer. Et Isis reprenait sa recherche, tentant vainement de récupérer sa fille qui demeurait dans les griffes de l’ange déchu.
Le mois de mai S'est joué de moi Cette année J'ai laissé couler trop d'émois Cette fois le mois mai S'est moqué de moi Cette année J'ai laisser couler trop d'émois Cette fois Cette fois
Elle leva les yeux, rencontrant le soleil qui bénissait son amour. Mais qui ne bénissait pas l’être qu’elle chérissait. Sous ses pieds, gisait ce qu’elle avait aimé et ce qu’elle aimerait toujours. Elle soupira, se demandant si elle ne se blessait pas un peu plus en venant ici. C’était pourtant l’endroit qu’elle préférait le plus. C’était ici, et seulement ici, qu’elle acceptait de laisser transparaître sa douleur.
Je voulais je l'avoue Danser joue contre joue Je l'avoue je rêvais De te faire tournoyer Respirer cet air frais Regarder rayonner Le visage d'un amour Qui n'a pas vu le jour
Elle avait pensé que pendant ce printemps précis, il la demanderait en mariage, prouvant son amour pour elle et lui confiant ses sentiments les plus profonds. Malheureusement, le cœur fut capturé par l’ange déchu et le traîna avec lui jusque dans les fleuves des Enfers. Peut être avait il rencontré Cerbère ou le Passeur… Peut être avait il traversé le fleuve des Enfers et trouvé l’âme de sa mère. Peut être avait il trouvé un moyen de revoir sa mère.
Mon amour j'ai pensé Avec naïveté Qu'un brin seul de muguet Pouvait te ramener Alors j'ai retrouvé Un ou deux vieux sonnets Je sais tu n'aimes pas les sonnets Je sais
Elle baissa les yeux, chassant son regret et son chagrin. Elle ramassa la brindille de muguet fanée et la laissa craquer dans sa main. Le son de la fleur morte lui procurait un peu de bonheur. Si seulement son amour pouvait consumer cette fleur. Le temps ne chassait pas la douleur. Il la rendait plus forte, plus grande, plus imposante, ne donnant à son cœur que du désespoir et une blessure qui lui faisait encore plus mal que n’importe quelle plaie ouverte. Elle posa le livre de Baudelaire à ses pieds, espérant que les pages virevoltent de par le vent et offrent au défunt un aperçu de ses sentiments. Il n’était jamais trop tard.
Le mois de mai S'est joué de moi Cette année J'ai laisser couler trop d'émois Cette fois le mois mai S'est moqué de moi Cette année J'ai laisser couler trop d'émois Cette fois Cette fois
Elle déposa doucement la brindille de muguet sur la tombe, se reprochant son manque de courage. Elle n’avait jamais pu lui avouer ce qu’elle ressentait et elle s’en voulait. Pendant des années et des années, ils s’étaient fréquentés et peut être aimés, mais jamais ils ne s’étaient avoués leurs véritables sentiments. Elle resta baissée, laissant quelques larmes tomber non loin de cette branche de muguet. Il était parti beaucoup trop tôt, ne lui donnant même pas l’occasion de lui dévoiler son amour… C’est pleine de regrets et d’amertume qu’elle sortit du cimetière, les yeux humides. On le lui avait arrachée bien trop tôt. « Lex, murmura-t-elle la voix étranglée par un sanglot. La mort t’as fauchée beaucoup trop tôt. » Elle rangea une de ses mèches blondes derrière son oreille et continua sa route. « A demain, promit elle. » | |
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