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 Lettres de Isis/SV/PG/CHLEX/one shot

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Lettres de Isis/SV/PG/CHLEX/one shot Empty
MessageSujet: Lettres de Isis/SV/PG/CHLEX/one shot   Lettres de Isis/SV/PG/CHLEX/one shot Icon_minitimeMar 9 Jan - 13:32

Lettres








Disclamer : Tout est a m… Quoi ? Ah bon, ca a changé ?? Depuis quand ?? Bon, bein si c obligé… Rien n’est à moi est bla bla bla…

Genre : Bein… c’est une fic/lettre.

Note : Ne me demandez pas où, pourquoi, comment… j’en sais rien. J’ai eu cette idée en revenant chez moi (entre le trajet de l’arrêt de bus à chez moi en fait…) L’idée de bas, c’est Weby qui l’ a eu, sur le forum de Rosenbaum City, en écrivant une fic sur la relation Lex-Chloé qui tournait à l’enfer (la fic de Weby s’appelle d’ailleurs « Enfer » ) J’avait alors dit à ce moment là que j’écrirais peut-être, moi aussi, sur ce sujet. C’est chose faîte ! (L’idée des lettre, je ne l’ai pas volé à Weby par contre ! lol Weby ! )

Feedbacks : ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii svp, avec graaaannnnnnd plaisiiiiiiiiiiir !! Ils sont les bienvnus sur isis111@voilà.Fr !

















Le 17 septembre

A Chicago







Lex,



Certains disent que l’amour rend heureux. D’autres qu’il est indissociable de la haine. Je n’avais jamais réellement su qui disait vrai, jusqu’à ce fameux soir. En fait, je pense plutôt que jusqu’à ce jour, je ne m’étais jamais vraiment posé de questions. Je croyais notre amour invincible, plus fort encore que ta haine envers Clark. J’imaginais ma vie comme un conte pour enfant, où j’étais Cendrillon et où tu étais le Prince. Je ne voyais ma vie qu’à travers un mince voile de soie ou de satin. Les fils d’or brodés dessus m’ont empêché de discerner la réalité du mensonge, et les perles nacrées ont caché pendent longtemps ce qui n’était plus qu’une évidence. Je n’ai pas voulu voir – à moins que tu ne m’en ai empêché – l’abîme sans fin où nous étions tombés, le cercle infernal d’où nous ne pouvions plus sortir. En tout cas pas ensemble.



L’unique avantage, je crois, relatifs aux événements de ce jour, c’est qu’ils m’ont permis d’ouvrir les yeux sur ce que je tenais pour acquis. J’ai, grâce à toi, à cause de toi, découvert ce que tu t’efforçais de me cacher, j’ai enfin levé le voile. Et ce que j’ai découvert m’a fait peur. Si peur qu’il me semble que c’est pour cela que je suis partie. Non, contrairement à ce que tu as pu croire durant toutes ces longues années, ce ne sont pas les coups qui m’ont fait fuir. C’est le vide que j’ai senti derrières tes mains lorsqu’elles me frappaient, l’absence de tristesse que je voyais dans ton regard pendant que tu me tenais. L’alcool peut jouer sur l’inconscient des gens, mais pas changer leurs sentiments. Et rien n’expliquera jamais les remords que tu n’as pas eu ce matin-là, en découvrant ce que tu avais osé faire. Mais ais-je besoin de te rappeler ce qui est arrivé en ce sombre soir de septembre, le 17 pour être exacte, comme aujourd’hui. Tu vois, je n’ai pas oublié. Je n’ai rien effacé de ma mémoire, même pas les plus douloureux instants, et je parle au sens affectif du terme. Si tu avais encore un cœur, tu comprendrais de quoi je parle. Tu saurais que les blessures du cœur sont certainement les plus douloureuses, et les moins réparables, puisqu’elles tuent à petit-feu, avec patience et minutie. Oui, tu saurais tout cela si tu n’avais pas oublié ce qu’aimer signifie. Pourtant tu as su. Oh oui tu as su ce que ce mot voulait dire ! Combien de fois ais-je pu lire dans tes yeux froids et inexpressifs pour les autres, combien de fois y ais-je lu ton amour ? Ais-jamais réussit à mettre en chiffre ce que tu ressentais pour moi ? Ne nie pas, tu sais bien que c’est la vérité. Tu m’as aimée comme jamais l’on aime, tu m’as désirée chaque nuit auprès de toi, et chaque nuit j’étais là pour t’aimer à mon tour et te soutenir. J’ai été là lorsqu’il est parti pour Métropolis. Tu sais très bien de qui je parle. Ton ami, ton frère, Clark Kent. Oh je sais bien que tu ne supporte plus désormais d’entendre ce nom, mais il le faut pourtant. C’est la vérité, et il est temps pour toi aujourd’hui d’affronter ce que tu as toujours redouté. Ce que tu as essayé d’éloigner à l’aide d’argent factice et d’or en toc tout au long de ta vie. La vérité, je suis là pour te la rappeler, pour raviver en toi des souvenirs trop longtemps enfouis.

Le départ de Clark, parti loin de toi pour accomplir sa destiné, t’a bouleversé. Je sais que tu ne l’avoueras jamais, et encore moins maintenant, mais tu sais bien ce qu’il en est. Le seul véritable ami que tu n’ais jamais eu t’avait abandonné, alors tu as sombré. Tu t’es laissé tomber, sans aucun appui pour te permettre de remonter. Tu as même songé à la pire des solutions, la solution des lâches. Je le sais. Pas parce que tu me l’as dit, mais parce que je l’ai lu dans tes yeux. Tu t’es peut-être imaginé que j’avais cru à ton histoire d’appel, de cet ancien ami que tu partais retrouver. Tant mieux. Je n’aurais pas aimé que tu saches ce que j’avais appris sur toi ce soir-là. Ta faiblesse, tes failles. Je te connais mieux que tu ne pourras jamais l’imaginer. Peut-être mieux que tu ne te connais toi-même, qui sait ? Et je t’ai rattrapé. Du fond de cet abîme où tu avais plongé, je t’ai entendu. J’ai fait ce que j’ai pu pour te ramener. J’y ai mis du temps. Qui aurait-pu penser que moi, jeune fille de dix-huit ans, presque innocente, je me rapprocherais ainsi de toi ? Toi. Toi tu l’as pensé, peut-être même avant moi. Là où je ne voyais qu’une image floue, tu distinguais déjà les traits nets de l’amour. Mais j’ai fini par y voir clair moi aussi, et c’est là que tout à commencé. C’est là que j’ai connu l’amour, le seul qui vailles vraiment la peine d’être cité dans ma vie. Mais tu sais déjà toutes ces choses, parce que je n’ai cessé de te les répéter, tout au long qu’a duré ma vie près de toi, tout au long de ce qu’a été ma véritable vie.



Si je te raconte tout ça, c’est parce que je veux que tu prennes conscience de ce que tu as fait. Mais si, alors que tu m’aimais encore – à moins que ça aussi n’ait été qu’une illusion ? – tu n’as pas su le faire, comment, aujourd’hui, sans âme ni regrets, pourrais-tu réaliser ce que tu as fait, ce que tu es devenu ? Et pourtant je veux y croire, parce que ce serait la le dernier geste que tu pourrais faire envers moi. C’est tout ce que j’attends, un mot. Je n’ai plus de sentiment, ni pour toi ni pour un autre, je ne peux plus aimer. C’est toi qui m’as contaminé, j’ai peut-être passé trop de temps près de ton cœur de pierre. Maintenant le mien est dur aussi, il s’est glacé avec le temps. J’ai appris, comme toi, à masquer mes sentiments, à ne faire voir aux gens qu’un mur infranchissable à la place de mes sourires. Je te l’ai dit, je ne peux plus aimer. Et je doute que tu le puisses encore, pas après ce que tu m’as fait. Tu n’as pas pu avoir une once de sentiment pour toutes les femmes que tu as mis dans ton lit jusqu’à maintenant, celles que tu as eu après moi. Peut-être leur as-tu fais subir ce que tu m’as fait subir à moi. Peut-être leur as-tu fais bien pire encore. Mais tu vois, je ne m’en soucie pas. Je suis comme toi maintenant, je suis de glace. Pourtant, une question me vient souvent à l’esprit. Elle est la même depuis sept ans. Pourquoi ? Qu’a-t-il bien pu arriver ce soir là, pour que tu oses lever la main sur moi ? Est-ce parce que tu avais bu ? Mais non, ne te cache pas derrière cette excuse. L’alcool ne peut pas briser un cœur en si peu de temps. Est-ce parce que je me suis vue refusé le droit d’être mère ? Mais tu étais au courant, depuis longtemps déjà. Parce que Superman t’avait contrarié ? Il fut un temps ou la fin du monde elle-même n’aurais pu t’empêcher de m’aimer. Alors quoi ? J’avoue avoir beaucoup cherché durant toutes ces années. Mais je n’ai pas trouvé. Maintenant il est trop tard, la haine a remplacé toutes mes interrogations. Ou bien l’indifférence. Peut-être que la première t’est uniquement destinée. Je ne sais pas, mais peut importe. Plus rien n’a d’importance maintenant, parce que tu n’en as plus pour moi. Regarde ton œuvre.

J’essaie d’imaginer ce que tu peux penser en lisant cette lettre, mais je n’y arrive pas. Il ne reste rien de toi, de celui que j’ai connu, qui aimait la vie et qui m’aimait moi. Une chose peut-être. Il est possible que tu te demandes toi aussi « Pourquoi ? » Pourquoi après tout ce temps ? Pourquoi avoir tant attendu ?

Parce qu’aujourd’hui seulement, je peux t’écrire sans pleurer.



Je suis partie le 18, tu te rappelles de ça aussi n’est-ce pas ? Bien sûr, tu t’en rappelles.

Et si tout va bien, tu recevras cette lettre le 18… J’espère qu’il n’y aura pas de retard.





Avec indifférence, Chloé Sullivan
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MessageSujet: suite parce que trop longue   Lettres de Isis/SV/PG/CHLEX/one shot Icon_minitimeMar 9 Jan - 13:32

Le 17 septembre

A Chicago







Lex,





Nous sommes de nouveau le 17 septembre. Un an. Un an déjà que je t’ai envoyé cette lettre, la première depuis des années. J’ai attendu en vain, durant tous ces mois, une réponse de ta part, un signe quelconque. Je me suis même surprise à penser que ma lettre avait pu s’égarer. Mais c’était absurde. On n’égare pas le courrier au nom de Lex Luthor. Peut-être n’as tu pas lu ton courrier ce jour là. Ou alors ta maîtresse de l’époque a trouvé la lettre avant toi, et t’as empêcher d’en avoir connaissance. Non. Tu ne laisses pas ton courrier aux yeux de tous, encore moins à ceux des femmes que tu fréquentes. Tu as reçu ma lettre, mais tu n’as pas daigné me répondre. Après des mois de question, voilà ma conclusion. Et c’est la bonne, n’est-ce pas ? Peut-être n’est-ce même pas toi qui lis cette lettre en ce moment, peut-être as-tu, reconnaissant l’écriture, confié ce travail à l’un de tes sbires… Mais là encore, non. Tu as beaucoup changé c’est vrai, pourtant ce qui est ancré au plus profond de toi reste immortel : tu ne laisserais pas un homme, qui est un étranger à tes yeux, ouvrir et lire une lettre signée de ma main. C’est bien toi qui parcours ces lignes en ce moment, et c’est donc bien à toi que je vais dire ce que je m’apprête à dire.

La tâche n’est pas facile, et coucher ces mots sur ce papier que tu tiens en ce moment même dans tes mains me fut aussi douloureux que penser au 18 septembre d’il y a sept ans – lorsque je t’ai quitté. Avant tout, je tiens à ce que tu saches une chose : l’amour, le vrai, quoi que j’ai pu prétendre, est sans fin. Seul toi est arrivé à le défier de front, reniant cet amour qui, durant des années, t’avait fait avancer.

J’ai menti, Lex.

J’ai menti sur beaucoup de chose dans ma vie, et à beaucoup de monde, mais jamais à moi-même.

Sauf une fois, la pire de toute.

Je t’ai dit, il y a un an, que je n’étais plus capable d’aimer. Que tu ne signifiais plus rien pour moi. C’était en partie vrai. Depuis notre séparation, je n’au pas pu aimer un autre que toi. J’ai été incapable d’adopter un enfant, pour remplir ma vie et lui prodiguer cet amour qui aurait du te revenir. Je n’ai pas réussi à oublier ces années passées à tes côtés, heureuse et comblée. Je n’ai rien réussit de tout cela, mais il y a cependant une chose à laquelle je me suis exercée et dans laquelle j’excelle maintenant. C’est de t’imaginer ce soir la, le visage calme et presque souriant, frappant de ta main libre ce que tu parvenait à atteindre de mon corps. Cette image est restée gravée dans ma mémoire comme les hiéroglyphes dans la pierre, comme la marque du fer dans la chair d’un animal. Je ne m’en suis jamais séparée, et partout où j’allais elle m’accompagnait. Je t’ai vu chaque jour de ma vie, dans ta plus horrible noirceur, dans toute ta monstruosité. C’est ce portrait cruel qui a fait de moi ce que je suis à présent : une femme brisée, rongée par l’amour qu’elle a porté à un homme, et qu’elle lui portera sans doute à jamais.



Voilà où réside l’atrocité de mon mensonge. Malgré ce que tu m’as fait, en dépit de ce que tu es devenu, je t’aime toujours. Je n’ai jamais cessé de t’aimer ; depuis mon premier souffle jusqu’à ces mots écrits douloureusement.

J’ai beau me remémorer chaque jour avec plus de précision ce soir de 17 septembre, j’ai beau savoir que tu n’as plus rien en commun avec l’homme dont je suis tombée amoureuse, je t’aime toujours. Et cet amour passionnel, déchirant, me dégoutte moi-même. Il m’empêche de vivre, m’étouffe continuellement dans un espace confiné où le seul air que l’on y trouve est empoisonné. Il m’obsède jour et nuit, parce que je ne peux accepter l’idée d’aimer un être aussi abjecte que toi, un homme qui n’hésite pas à sacrifier tout ce qui a de la valeur à ses yeux au profit de quelques malheureux dollars. Cet amour me ronge depuis trop longtemps maintenant, et il finira par me détruire si je ne te le confesse pas.



Pourtant, à l’amour s’ajoute le regret, de na pas avoir su rendre notre relation solide et possible. Nous étions heureux tous les deux, être ensemble nous suffisait. Mais il a fallut que le vase se brise, que notre amour éclate en un soir, ce soir, le 17. Et depuis ce jour, tout n’est qu’horreur. Je vis dans un monde qui m’est étranger, parce que je ne suis pas avec toi. Je parle une langue que je ne connais pas, parce que je ne la parle pas avec toi. J’aime un cœur de pierre depuis longtemps desséché, un cœur qui n’a aimé qu’une fois et qui ne s’en ai jamais remis. Et je lutte de toute mes forces depuis sept ans contre ce sentiment injurieux, mais c’est plus fort que moi. Tu es le seul que j’aimerais jamais, et que tu en ris ou que tu en pleures, c’est un fait qui ne changera jamais. Je sais à présent que tu ne me répondras pas. Si tu as évité ma première lettre, il en sera de même pour celle-là. Peut-être n’est-ce pas si mal après tout. Ignorer ce que tu penses de tout cela n’est pas une solution, mais le savoir non plus. Rien, en fait, ne va plus pouvoir faire bouger les choses désormais, si tant est qu’elles aient pu bouger un jour. Je suis condamnée à porter en moi pour l’éternité ce sentiment honteux, qui me fait horreur jour après jour.



Sois heureux de voir comme ton amour m’a rendu heureuse, et comme j’aime t’aimer. Pourtant je n’y peux rien.

Demain c’est le 18, mais il est peu probable que tu te rappelle de cette date.

Adieu.







Amèrement, Chloé Sullivan.











Lettre Posthume

Ecrite à Métroplis, la même année







Chloé,



Cela fait si longtemps que ne j’ai pas prononcé ce nom… Je n’aurais jamais cru pouvoir le faire un jour, en tout cas pas depuis ce fameux soir. Et pourtant, vois-tu, je t’écris. Je puise dans ce qu’il me reste d’énergie pour te parler, t’expliquer des choses que j’aurais du te dire il y a longtemps.

Tes mots m’ont fait si mal que j’ai cru ne jamais m’en remettre. Mais j’aurais du m’y attendre, m’y préparer. Seulement vois-tu, je n’ai jamais su anticiper avec toi. Tu m’as fait perdre tous mes moyens, dès l’instant où j’ai compris que tu n’étais pas seulement là en tant qu’amie. J’ai été fou de toi, et je le suis toujours. Non ne t’indigne pas, je sais que ce sont ces mots là que tu as rêvé d’entendre tout au long de ta vie. Je regrette seulement qu’il soit trop tard maintenant, pour te les dire en face. Je t’aime Chloé, comme je n’ai jamais aimé. Tu as vu juste dans ta lettre. Tu as toujours su me comprendre, et peut-être qu’effectivement, tu me connais mieux que je ne me connais. Mais il y a une chose sur laquelle tu t’es trompée à mon sujet. Pas parce que tu as été aveuglée par ton amour pour moi, mais parce que je t’ai empêché d’apprendre la vérité. Ce que tu sais aujourd’hui, ou crois savoir, c’est moi qui te l’ai soufflé à l’oreille. Je t’ai orienté sur cette route de haine, pour que tu t’éloigne de moi, et de ce que j’étais capable de faire. J’ai voulu te voir partir, t’évanouir de mon monde de la même façon que tu y étais entrée : par erreur. Car après toutes ces années de souffrance et de haine, j’ai enfin appris une chose importante. Tu n’aurais pas du croiser ma route. J’étais destiné à être ce que je suis maintenant, à devenir l’équilibre du Mal dans ce monde de Bien défendu par Superman. Mais toi, en entrant dans ma vie, tu as tout changé. Tu as bousculé le Destin, sans t’excuser auprès de lui de tous les changements que cela allait entraîner. Lex Luthor ne peut pas tomber amoureux, il est incapable d’aimer, tels étaient les phrases qui devaient régir ma vie. Mais tu les a transformées, elles se sont évanouis en même temps que mon cœur de pierre, pour laisser place à l’Amour. Un amour éternel, indestructible, que je n’aurais jamais du avoir la chance de connaître. Cet amour est toujours vivace aujourd’hui, autant qu’il l’était hier.



Mais on n’efface pas si facilement ses instincts.

Je ne sais pas ce qui m’a pris ce soir-là. Je ne sais pas quelle monstruosité a pu guider ma main, et encore aujourd’hui, lorsque je repense à ce que j’ai fait, je ne perçoit qu’une image flou et des cris lointains. Comme si ma mémoire avait voulu effacer cet atroce nuit de ma vie. Je ne pourrais jamais t’écrire tous les mots d’excuse qui me viennent en ce moment même à l’esprit. Je ne pourrais jamais te dire combien je regrette mon geste, et combien j’ai cru mourir en imaginant ma main s’abattre sur toi.

Mais ce que je sais, c’est qu’une fois, une fois seulement, mes origines ont repris le dessus sur moi. Et si j’avais été capable de te frapper une fois, malgré l’amour que j’éprouvais pour toi, malgré tout ce que tu représentais à mes yeux, j’étais capable de le refaire. Oui mon amour, c’est pour cela que j’ai joué le rôle de l’indifférence ce matin là. Tu sais que je suis maître dans l’art de cacher mes sentiments, mais ce jour là j’ai cru faillir. Tu ne peux pas imaginer combien ce fut difficile pour moi. Feindre l’inattention alors que ma seule pensée était de te prendre dans mes bras. Fixer tes blessures sans murmurer une seule parole, sans même cligner des yeux.

Je ne pensais pas cela possible, et pourtant je l’ai fait. J’ai soutenue ton regard, j’ai sourit alors même que j’étais brisé intérieurement. Lorsque l’envie de te prendre dans mes bras, de t’embrasser, devenait trop forte, je me répétais que c’était pour toi que j’agissais ainsi. Pour ton bien et pour ton bonheur. Je ne pouvais concevoir l’idée que tu passes le restant de tes jours à mes côtés, moi qui étais capable de te faire tant de mal. Alors je t’ai laissé partir. Je t’ai fait croire que je ne tenais plus à toi, alors que tu étais la seule personne de ma vie à avoir de la valeur. Ce fut ce jour là que je pleurais pour la deuxième fois de ma vie. Et la dernière. Des année durant, j’ai regretté mon geste. Chaque minutes qui passaient me donnait envie de t’appeler, de m’expliquer et qui sait, peut-être de me faire pardonner. Mais je n’en ai rien fait. Aujourd’hui, avec le temps, je sais que j’ai eu raison. Du moins jusqu’à ta deuxième lettre. Je pensais que l’image de moi que je t’avais laissé aurait détruit ton amour. Je voulais que tu m’oublis, que tu oublis l’homme que tu as connu, pour ne te souvenir que du monstre que je pouvais être. Là encore j’ai échoué, nous en aurons souffert toute notre vie.



Mais maintenant il est trop tard pour revenir en arrière. Je t’ai dit tout à l’heure qu’il ne me restait que peu de forces. Je suis au bout de ma vie mon amour, et c’est pourquoi j’aimerais que cette lettre te donne toutes les réponses que tu attendais. Je t’aime trop pour m’en aller sans t’avouer la vérité, sans te dire que tu es la seule que je n’ai jamais aimé. Pourtant je ne peux me résoudre à quitter ce monde sans te tenir une dernière fois dans mes bras. C’est, je pense, ce qui sera le plus difficile pour moi : accepter de te laisser seule ici, après t’avoir tout avoué. Mais je n’ai pas le choix, je vais mourir. Cela fait maintenant cinq jours que je suis là, et je sais que je n’en sortirais pas vivant. C’est fini ma Chlo. Je n’aurais jamais pensé que cela se terminerait ainsi. J’ai toujours cru, en fait, que s’il fallait que je meure un jour, ce serait à cause de Superman. Mais non, ce n’est pas lui aujourd’hui qui me retiens prisonnier. Un simple ennemi de jeu, voilà ce que cet homme était, mais maintenant il veut ma mort. Et il l’aura.

Le gardien qui est chargé de me retenir prisonnier n’est pas aussi peu scrupuleux que mon ravisseur. Aussi, je suis sûr qu’il fera en sorte que tu reçoives cette lettre. Oui mon amour, il se peut que je ne sois plus là à l’heure ou tu liras ces lignes. Mais peu importe. Je doute que tu me pardonnes un jour toutes mes fautes. Je ne le mérite pas.

Pourtant, du plus profond de mon âme, j’aimerais que tu essayes de comprendre pourquoi j’ai agit ainsi, pourquoi j’ai tellement tenu à t’éloigner de moi. Et peut-être qu’un jour, tu me pardonneras.



Le 18 est resté la date la plus sombre de toute mon existence. Je suis désolé qu’il en ai été de même pour toi. Je suis désolé Chloé.



J’entend du bruit. Ils viennent peut-être pour moi… Qu’importe, je t’ai tout dit maintenant. Je t’aime et je t’aimerais toujours, même dans la mort.







Amoureusement, Lex.







FIN
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