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| L'improbable cours des choses/SV/NC17/CHLEX/oneshot | |
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Sixpence
Nombre de messages : 4 Age : 36 Localisation : quelque part dans la cambrousse Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: L'improbable cours des choses/SV/NC17/CHLEX/oneshot Sam 13 Jan - 13:15 | |
| Auteur : Sixpence Disclamer : les personnages de Smallville appartiennent à truc et machin et la série est la propriété de la CW (j'allais mettre WB pff) Catégorie : Chlex NC17
L’improbable cours des choses Ou, Un épisode de ma vie que je vais oublier (suite)
Croyez-vous au destin ? Il est très difficile voire impossible de répondre à cette question mais je me risque à dire oui quand il a décidé de s’acharné sur moi. Je pensais pourtant être capable d’oublier cette sombre période de ma vie et plus particulièrement cette fameuse nuit qui n’avait été qu’un accident de parcours dans un moment de tensions, mais jamais je ne me serais cru capable de commettre une seconde erreur, seulement deux ans plus tard, et là encore dans des circonstances plutôt dramatiques.
Oui, ça peut paraître dingue mais paumé en plein centre du Kansas, notre cher petit patelin c’est une fois de plus fait touché par une pluie de météores, curieux n’est-ce pas ? Bref. Je préfère encore moins m’attarder sur les raisons qui m’ont fait atterrir dans un hôpital du Yukon, vous ne me croiriez pas. Mais quand j’ai reçu la visite de Lex, c’est moi qui n’en ait pas cru mes yeux et si vous aviez vu ma tête vous auriez compris de quoi je parle. Et, pour pimenter le tout il m’annonce très calmement qu’il était venu me chercher pour me ramener chez moi.
Et six heures plus tard, après de longues heures silencieuses dans son jet, on se retrouvait dans sa voiture de sport grise, roulant comme d’habitude à pleine vitesse vers Smallville, sous une pluie torrentielle et un orage à vous flanquer une crise cardiaque. Je m’en voulais de ne pas avoir rédigé mon testament mais j’étais trop exténuée pour lui demander de réduire son allure et de toute façon je ne suis pas sûre que ça aurait changé grand-chose que je dise quoi que ce soit. J’avais rabattu le dossier et enfilé mon manteau à l’envers, histoire de dormir encore un peu ou tout du moins faire semblant en fermant les yeux. Loin de moi l’envie de tenter une quelconque tentative de discussion avec lui. Le voyage jusqu’ici avait été très long, trop long pour moi mais le plus insupportable étaient surtout les dernières heures ou même les dernières minutes et il n’y avait rien à faire, le savoir si près de moi me mettais mal à l’aise et donc sur les nerfs. Je me sentais tellement ridicule. Je me recroquevillais sur moi-même après qu’un petit souvenir de cette fameuse nuit ne me revienne en tête. « Ce n’est pas toi qui viens de me reprocher de ne pas être assez présent ? Ce soir je le suis et j’ai même la possibilité de t’accorder ce qui tu veux. Rappelles-moi ce que je veux dans ce cas. Ne voulais-tu pas t’amuser ? » Ces mots raisonnaient dans ma tête comme un écho et j’aurais bien voulu hurler pour que cela s’arrête, c’était impossible. C’était comme si un signe, un message m’était envoyé. C’était la toute première fois que cette soirée si particulière remontait de si loin dans ma tête, s’en était perturbant. Et ces souvenirs ne me rendaient que plus impatiente de rentrer et de nouveau faire comme si cet arrogant personnage n’existait pas. Je ne savais pas si ouvrir les yeux était une bonne idée mais au moins les images n’accompagnaient plus les dialogues qui me hantaient. Au lieu de ça je voyais les trompes d’eau s’abattrent violemment contre la vitre et je me demandais vraiment comment il faisait pour voir quelque chose par un temps pareil, feux allumés ou pas et mon angoisse redoublait de puissance. Inconsciemment, j’enfonçais mes ongles dans le cuir froid et inconfortable du siège en tentant d’avaler cette boule qui s’était formée dans ma gorge. _Il n’y en a plus pour très longtemps, dans une heure tout au plus tu seras au chaud chez toi. Voilà qui avait le don de m’énerver. Malgré le fait que je le connaisse quand même un peu il y avait une chose que je ne comprendrais jamais, c’était sa faculté de pouvoir lire ce qu’il voulait chez quelqu’un. Pourtant je m’étais bien arrangée pour être au maximum dos à lui, ne voulant surtout pas faire face à son regard comme avant. Ma stupidité me faisait sourire tant elle était profonde. J’étais tout simplement en train de ramener la situation actuelle à un événement passé, en réagissant comme s’il s’en souvenait, à supposer que ce soit le cas. Non je n’allais pas passer le reste du trajet à stresser comme ça, surtout si c’était pour faire remonter ce genre de souvenirs à la surface, c’était inutile. Je me redressa d’un seul coup, tourna le bouton de la radio et chercha une station moins déprimante que celle des infos qui devaient passées en boucles toutes les dix minutes et mon sourire s’élargie quand un air rock sortie des enceintes. Satisfaite, je me laissai retomber contre le dossier en soupirant d’aise, les yeux clos, toujours craintive de ces yeux qui avaient le pouvoir de m’assujettir en quelques secondes. J’étais surprise qu’il ne change pas de station juste pour me faire enrager mais il devait avoir bien d’autres préoccupations en tête, l’heure ne se prêtait pas vraiment au jeu mais il fallait croire que j’avais du mal à revenir à la réalité. Alors que je me laissais tranquillement bercer part cette succession de mélodies, mes paupières se fermaient d’elles même et je sentais même mon esprit s’apaiser en même temps que mon corps. Mais évidemment ce ne fut que de courte durée. Je grimaçais en me redressant de nouveau, ayant tout de suite sentie la voiture ralentir progressivement jusqu’à s’arrêter. _Qu’est-ce qui se passe ? Demandais-je à moitié réveillée. _Reste là je vais voir. Dit-il en sortant. Avec la pluie incessante je ne voyais même pas à deux mètres et j’apercevais à peine les feux des autres voitures devant la notre. J’éteignis la radio qui faisait à nouveau monter mon stress et je cherchais des yeux une silhouette qui pourrait être celle de Lex mais c’était en vain. Quelques minutes plus tard, il me fit presque peur quand il s’engouffra rapidement dans le véhicule, et bien malgré moi, je ne pu m’empêcher de rire légèrement devant ce pauvre Lex tout dégoulinant mais repris aussitôt mon sérieux quand je sentie son regard sur moi. _J’ai deux mauvaises nouvelles je commence par laquelle ? Je le regardais de travers et ne trouvais pas nécessaire de lui répondre. _On ne pourra pas rentrer. La route a déjà été endommagée par les météorites mais en plus avec la pluie elle est complètement inondée. Et il n’est pas question qu’on retourne à Métropolis, tu es fatiguée et moi aussi. Il y a une déviation un peu plus loin pour aller à Granville, il y a un hôtel, on passera le reste de la nuit là bas en attendant que la route soit dégagée. Ce nouveau poids qui s’abattait était la goutte d’eau qui faisait débordée le vase. En temps normal j’aurais volontiers pleuré mais les circonstances ne s’y prêtaient pas. Je me contentais d’enfouir mon visage dans mes mains et pris sur moi pour garder mon calme. Au bout d’un moment je remarquais qu’il ne démarrait pas, nan monsieur restait là à me regarder avec son regard de la mort qui tue. Ho mais je venais de comprendre, il attendait que je lui réponde un truc du genre oui, vas-y, emmène moi dans un hôtel pourri puisque monsieur n’a pas envie de rentrer à Métropolis. _Tu attends quoi pour démarrer ? Qu’il neige ? Remarque avec ce qui nous tombe dessus on peut s’attendre à tout ! Une fois l’éternelle mais obligatoire scène du sourire en coin passée, il se décida à tourner le volant.
Un quart d’heure plus tard, nous nous retrouvions dans le hall de l’hôtel qui, ma foi était plus spacieux que je ne l’aurais cru et je me sentais extrêmement gênée de débarquer là, salissant l’endroit de chaque pas que je foulais, les chaussures boueuses et bonne à essorer de la tête aux pieds. Lex était déjà à l’accueil et s’occupait de la réservation des chambres et je ne voyais aucune raison de le suivre, n’ayant aucun document sur moi, ni argent ni même carte d’identité. En ce moment tout ce que je voulais c’était qu’il se dépêche. Je grelottais et je rêvais d’une bonne douche et d’un lit surtout. Bon d’accord je ne pensais un peu qu’à moi ? J’oubliais presque qu’il avait traversé quasiment la moitié du globe pour venir me chercher, pour une raison évidente mais peu importe, et il se tapait en plus les heures de trajet sous un temps, autant le dire, pourri. _Chloé. Haaaa c’était l’appel de la libération ça. Je sautillais presque en le rejoignant, lui demanda le numéro de ma chambre, lui arracha presque la clé des mains et me rua dans les escaliers. J’ouvris rapidement la porte et alors que je m’apprêtais à refermer, Lex s’interposa. Si il ne dégageait pas rapidement je serais capable de commettre un meurtre, non, rester calme, zen ! _Qu’est-ce que tu veux encore ? _Je rentre. _Mais, va donc dans ta chambre, j’ai pas besoin de chaperon ! _C’est ma chambre Chloé. Je n’ai pas eu le temps de te le dire et j’en suis navré mais il va falloir que nous fassions chambre commune. Là je tombais de haut, et je ressemblais très certainement à un poisson hors de l’eau, bouche grande ouverte. _Tu, m’expliques. _C’était la dernière chambre de libre et je ne crois pas être assez cruel pour te faire dormir dans la voiture. Toujours sur le choc, je le laissa entrer et referma, vivant la scène au ralenti, priant intérieurement pour que tout ça ne soit qu’un abominable cauchemar. J’observai rapidement les lieux, un étrange mélange de simplicité mais l’endroit était très convivial en même temps. Un large espace avec salon et cuisine aménagée. Une baie vitrée donnait sur une terrasse que je ne pouvais que deviner avec toute cette pluie qui s’abattait toujours. Au fond à droite et à gauche se trouvait une porte l’une en face de l’autre, la chambre probablement et la salle de bain. Mon but premier ne me revint en tête qu’en ressentant de nouveau mes tremblements et me rua vers la salle de bain. _M’en fou suis preums à la douche ! Déclarais-je en m’enfermant à double tour.
Un lavage corporel complet c’était bien joli mais tout le réconfort s’envolait en découvrant qu’il n’y avait rien d’autre à se mettre sur le dos que des vêtements humides voire trempés. Tant pis, je me contentais de mon tee-shirt qui n’avait pas trop souffert et par-dessus un peignoir en coton blanc que j’enfila avant de sortir. _Si tu veux des nouvelles de ton père mon téléphone est sur la table, j’ai réussit à passer un coup de fil tout à l’heure. Dit Lex avant de me succéder dans la salle de bain. Sois je renouais avec l’espérance soit s’était un miracle. Je sautai presque sur le téléphone mais à peine avais-je eu le temps de tapoter sur les touches que toutes les lumières s’éteignirent à la suite d’un énorme éclair et d’un coup de tonnerre. Oui c’était trop beau, la poisse avait décidé de me poursuivre ce soir. Mais ne voulant pas passer du stade du simple énervement à la colère, je me dirigea vers le lit et me glissa sous les couvertures, appréciant la mollesse de l’oreiller. _Il n’y a plus de courant. Lui annonçais-je. _J’avais remarqué ! J’ignorais s’il était énervé ou pas mais le ton employé laissait supposer que c’était effectivement le cas. Je me tournai, décidé à le laisser tranquille et à ne plus faire de remarques désobligeantes, je n’en avais plus le courage. J’entendis qu’il enroula le store de la baie vitrée et l’espace s’en retrouva beaucoup plus éclairé tout à coup. _Je descend chercher de quoi grignoter, tu veux que je te ramène quelque chose ? Un café peut-être ? Son excès de générosité était-il complètement désintéressé ou la journée d’hier le travaillait-il toujours ? Il arrivait à me faire douter, avec une simple question, j’hallucinais. Je me demandais si répondre positivement signifierait que je le laissais gagner ou pas. Je croyais avoir laisser passer ma chance et qu’il était trop tard. Je l’entendis mettre son manteau et ouvrir la porte. Je me releva rapidement et l’appela. _Je veux bien, un café, s’il te plait. Il se contenta d’acquiescer et disparu. Avec lui je n’avais jamais vraiment su sur quel pied danser et c’était encore vrai ce soir. Il avait revêtu ce masque d’impassibilité tout en étant prêt à s’occuper de moi alors que quelques heures auparavant il aurait bien été capable de me tuer, il m’avait vraiment effrayé. ... | |
| | | Sixpence
Nombre de messages : 4 Age : 36 Localisation : quelque part dans la cambrousse Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: Re: L'improbable cours des choses/SV/NC17/CHLEX/oneshot Sam 13 Jan - 13:16 | |
| ...Et je crois que je l’étais encore en ce moment. Je me sentais prise au piège, sans aucun moyen de m’enfuir. Ma seule angoisse était de le revoir apparaître devant moi mais en même temps, je n’attendais que ça, de savoir qu’une présence si puissante allait de nouveau veiller sur moi comme il y avait de cela deux ans. Bien sûr je pouvais continuer à m’entêter et me convaincre qu’il serait tout à fait capable de me tuer dans mon sommeil. Mais une petite voix dans ma tête me répétait que ce soir représentait une trêve et que je n’avais rien à craindre de lui jusqu’à ce qu’il ait atteint l’objectif qu’il s’était fixé, à savoir me ramener chez moi. Le sommeil commençait à s’emparer de moi mais encore une fois je fus brusquement réveillée par les rayons que dégageait une lampe électrique que Lex tenait visiblement dans ses mains. Je m’assis sur le bord du lit en grognant et frotta mes yeux. Sans vraiment le voir, je sentis le matelas s’affaisser à côté de moi mais je cherchais toujours une parade pour fuir et mon regard se posa sur le meuble à ma gauche sur lequel était posée l’unique source lumineuse. Elle représentait ce soir l’espoir que j’avais de sortir de ce tunnel dont je ne voyais pas la fin. Je me perdais dans ces rayons artificiels et comme s’il s’agissait d’un rêve, je sentis des mains d’une extrême douceur enfermer dans les miennes quelque chose de chaud dont l’odeur me réchauffait déjà le cœur. De la même manière, je porta l’objet jusqu’à mes lèvres et comme à mon habitude, j’en huma longuement le parfum avant de m’en délecter. Le gobelet vide atterrit ensuite à mes pieds et je resta immobile un instant, évitant toujours de regarder Lex qui n’avait pas bougé. Comme voulant braver un interdit, sa main se permis une escapade dans mes cheveux, remettant l’une des mèches derrière mon oreille. Je la repoussa violemment, n’hésitant pas cette fois à lui lancer le regard le plus noir que j’avais avant de me lever. Je me rapprochai de la grande baie vitrée et observa par delà la vitre la ville endormie, plongée dans les ténèbres, comme si le temps s’était arrêté. Un rire m’échappa en réalisant que c’était probablement le cas, ça aurait expliqué la particularité de cette soirée. Mon regard c’était si profondément perdu pendant quelques minutes que mon retour à la réalité fut plutôt brusque. Je sursauta presque en apercevant le reflet de Lex dans la fenêtre et je savais qu’il se tenait derrière moi, assez prêt tout en étant suffisamment éloigné. La distance qui nous séparait, si mince soit-elle, enfin c’était mon avis, me fit frissonner et je le ressentis au plus profond de mon être, j’avais peur. Pas de lui, pas en ce moment du moins mais j’étais effrayée par les circonstances actuelles qui nous avaient amené dans cette chambre jusqu’à ce geste qui pouvait signifier tellement de chose. Encore une fois je me sentais totalement dépassée par les événements. Et comme il y a deux ans j’aurais tant voulu être à six pieds sous terre. Mais après tout qu’est-ce qui m’en empêchait au juste ? Il me suffisait de quitter cet hôtel et de marcher jusqu’au poste de police et d’essayer de joindre mon père. Déterminée, je sortis de la chambre sans lui accorder le moindre regard et marcha à grands pas jusqu’à la salle de bain où j’avais laissé mes vêtements. J’aillais ouvrir la porte mais une main agrippa violemment mon bras et me força à me retourner, me collant contre la porte. Le piège se refermait sur moi, il avait compris ce que j’avais l’intention de faire et il me serait à présent impossible de tenter une quelconque tentative de fuite, il ne me laisserait pas m’en aller, pour une raison qui m’échappait. Je ne savais pas s’il le faisait exprès mais il me broyait le bras, pour la seconde fois mais j’avais trop peur qu’il accentue la pression si je lui demandais de me lâcher. J’avais beau regarder la seule issue avec insistance, il me semblait la voir s’éloigner inévitablement, devant renoncer à l’espoir que j’avais de l’atteindre. _Je peux savoir ce que tu fais ? Dans ma panique, je n’arrivais même plus à savoir s’il était énervé ou seulement à bout de patience vis-à-vis de moi qui, il fallait bien le dire, me montrait tout le contraire de reconnaissante. J’avais mes raisons pour être aussi insupportable, son côté milliardaire obsédé par tout phénomène paranormal et cette foutu soirée qui ne voulait pas s’effacer de ma mémoire me renvoyait une image plutôt négative de lui. Je me rendais compte qu’il avait changé depuis qu’il s’était juré d’assurer ma protection contre son père et j’en viens à me demander s’il ne s’agissait pas en fait d’une énorme mascarade. Lex voulait montrer à son père qu’il pouvait être aussi voire plus diabolique que lui et lui prouver qu’il était loin d’être faible. A l’époque je savais déjà qu’il se servait de moi mais peut-être pas à ce point là. Et pourtant, un élément venait faire le contrepoids, rééquilibrant mon jugement. Cette nuit là j’avait cru ressentir une infime part de toute la solitude qui l’habite et de ce combat permanent qu’il semble livrer chaque jour contre lui-même. Je tournai enfin la tête, me faisant violence et pour la première fois de la soirée, j’affrontai son regard. Le mien était aussi froid et distant que possible alors que le sien ressemblait étrangement à celui que j’avais croisé au cours de notre partie de billard. _Je m’en vais ! Je ne voulais pas que ce soit toi qui viennes me chercher et je donnerai tout en ce moment pour être le plus loin possible de toi ! _Es-tu certaine que c’est moi que tu cherches à fuir Chloé ? _Pardon ? _Je t’ai connu plus, joueuse et extravertie. _Tu m’as aussi connu moins, désabusée que je ne le suis aujourd’hui. Maintenant tu me lâches et tu me laisses partir. Exigeais-je en essayant de me dégager de son emprise. A mon grand étonnement il lâcha mon bras mais sans pouvoir faire quoi que ce soit, ses mains vinrent se camper sur mes hanches et se colla un peu plus contre moi. Il était extrêmement rapide et habile de ses mouvements et sa tête était enfouit dans mon cou, sa langue traçant des chemins humides sur ma gorge. Ainsi dont il avait comprit ce que je redoutais le plus mais le fait qu’il se donne le droit d’en profiter alors qu’il me savait à bout me dégoûtait. Mais je n’avais pas la force de le repousser, je ne pouvais que me laisser lamentablement faire, des larmes coulant le long de mes joues. _C’est de ça dont tu as envie. Murmura-t-il dans mon cou. J’avais beau être à bout et ne vouloir que retrouver la chaleur de mon foyer, il avait raison. J’y avais pensé tout au long de la soirée, c’était presque inévitable. Ma seule crainte était de ne trouver dans ses yeux que de l’indifférence et peut-être même du dégoût. Je les avais donc fuie pendant des heures pour cette unique raison. Remarquant ma passivité, il releva la tête et je cru un instant voir de l’inquiétude dans son regard et cette si furtive émotion suffit à rallumer en moi cette folle envie de me perdre dans ses bras à nouveau. Je me jeta à son cou et l’embrassa avec toute la passion que j’avais, lui laissant libre passage dans ma bouche. Contrairement à ce que j’avais imaginé, ce baiser ne fut pas aussi violent et sauvage que la dernière fois. Il enlaçait doucement ses bras sur mes hanches, me laissant le libre choix de m’écarter à tout moment et se montrait d’une infinie douceur dans ma bouche. Tout se bousculait dans ma tête, plus rien n’avait de sens, je n’étais même pas sûre de réaliser ce qui se passait en ce moment. Tant de tendresse m’enivrait totalement, je ne savais où poser mes mains et, d’elles même, elles s’enroulèrent automatiquement autour de sa nuque. Ses mains allaient et venaient le long de mon dos et déjà il m’arrachait quelques gémissements alors qu’il déposait une cascade de baisers sur mes lèvres. Dehors, la pluie et le vent battaient contre la vitre, s’accompagnant par intermittence de brefs et agressifs jets de lumière blanche alors que nos langues dansaient à un rythme effréné et ne semblaient pas vouloir se détacher. J’étais loin de m’attendre à ce que Lex participe si activement à ces baisers, je pensais plutôt qu’il voulait jouer avec moi, rien de plus. Enfin, nos lèvres se détachèrent et déjà, nos regards se croisèrent, les yeux emplis de désir et brillants d’émotion après cette étreinte passionnée. Sans me quitter des yeux, je le sentis dénouer mon peignoir, remontant ses mains sur mon corps et fit tomber l’étoffe sur le carrelage. Malgré le tee-shirt que je portais en dessous, je me sentais mise à nue et à sa merci. C’était d’ailleurs l’heure du choix ; il prit ma main dans la sienne et commença à faire quelques pas en direction de la chambre et je sentais que je pouvais encore reculer si j’en avais vraiment envie. Seulement, il n’en était rien. Je sentais tous mes sens, tous mes membres, tous mes organes se mettre en éveil à l’appel du désir. La tête pleine de doutes, et déjà de remords, je le suivis jusque dans la pièce et m’allongea sur le lit à sa demande. Levant le regard, je le vis se déshabiller, laissant négligemment ses vêtements dans un coin et me rejoint, ayant tout de même gardé son boxer. Sans doute pour nous mettre sur un pied d’égalité, il me retira rapidement mon tee-shirt et bientôt, sa bouche et ses mains prirent possession de mon corps. Il ne se montrait ni impatient ni violent dans ses gestes, bien au contraire, jamais personne n’avait usé d’une telle douceur avec moi et je n’hésitais pas à lui faire part du bien que me procuraient ses caresses. Lorsque sa langue commença à jouer sur mon nombril et que ses mains longeaient mes jambes, mon corps se arqua et je dû me mordre la lèvre inférieure pour ne pas crier. Il revint enfin vers mon visage m’embrassa de nouveau avec fougue et je l’imitai de mes mains tremblantes quand il retira ma culotte. Nos yeux se retrouvèrent à se fixer intensément et je me sentis soudainement fiévreuse, sachant l’une de ses jambes entre les miennes et son intimité se frottant déjà légèrement contre la mienne. Je crois qu’il ressentait mon malaise à l’idée de commettre une erreur de plus tout ça parce que je savais que j’allais prendre un plaisir immense dans ses bras et il m’embrassa alors avec une extrême douceur. Il se retrouva ensuite sur le dos et je plaçai ses bras au-dessus de sa tête, désireuse de lui faire plaisir à mon tour. Mes mains et ma bouche, du bout de la langue, entamèrent un doux mais passionné massage sur ce corps de rêve et plus je descendais et plus j’entendais sa respiration s’accélérer et si je ne m’y trompais pas, il ne pouvais plus contenir de légers râles qui me satisfaisaient plus que je ne l’aurais pensé. Je n’osai pas descendre jusqu’à son intimité et il en profita pour nous faire de nouveau rouler sur le matelas alors que je remontais vers son visage. Nos doigts s’entrecroisèrent au-dessus de nos têtes et nous échangeâmes un autre baiser torride. Je le sentais s’installer plus confortablement entre mes jambes que j’écartais davantage avant qu’il ne prenne possession de moi. Comme un réflexe, mes yeux se fermèrent à la première pénétration et je n’attendais qu’une chose, qu’il réitère le mouvement pour enfin pouvoir bouger avec lui. Chaque nouveau va et vient m’arrachait un gémissement, j’avais presque oublié le plaisir que l’on ressentait. Pour la simple satisfaction de me voir sous son emprise, il s’amusait à garder un rythme à la fois lent mais puisant dans chaque mouvement. Je sentais sa langue partout sur mon visage comme une torture et il me semblait haleter de plus en plus fort. Enfin, il se décida à accélérer, sentant probablement tout comme moi l’orgasme se profiler. Avant de délier nos mains moites, il m’embrassa passionnément et sans m’y attendre, il vint exercer une pression sur mon clitoris, m’arrachant plusieurs cris me conduisant à l’orgasme peu avant lui. Nous étions essoufflés, épuisés et demeurions dans les bras l’un de l’autre, enfin libérés de tout ce désir accumulé.
Deux heures. Je m’étais misérablement endormie pendant deux heures, dans ses bras, comme si c’était là une chose tout à fait normale. Je crois qu’après tout ça, cette nouvelle pluie de météorites et ce voyage bien involontaire en arctique et, bien sûr, cette nuit qui n’aurait pas dû être j’irais voir un psy, j’en avais vraiment besoin à ce stade. J’enfilais à la hâte mes vêtements encore humides que j’avais laissés dans la salle de bain et je ne pensais qu’à une seule chose, quitter cette chambre et tenter d’oublier ce qui s’était passé. Je ne me faisais pas trop d’illusion, cet épisode que je nommerais de « numéro 2 » allait me prendre la tête pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines, c’était idiot bien sûr. Lui ne serait sûrement pas rongé par la culpabilité, j’ose même dire que chez lui c’est une chose naturelle, il aime les femmes. Bon d’accord sur ce coup il y a un os, je suis une grosse exception qui ne devrait pas entrer dans « sa » catégorie de femmes, allez d’ailleurs savoir pourquoi je me suis transformée en exception répétée. Remuant la tête un bon coup, je m’apprêtais à sortir de la petite pièce et comme par hasard, il se trouvait dans l’embrasure de la porte, légèrement adossé contre le mur avec beaucoup de classe, la chemise ouverte. _Tu vas quelque part ? _Nan, tu vois je me suis habillée mais j’allais me recoucher ! _Pour être tout à fait franc je ne me serais pas attendu à ce que tu veuilles revenir si vite à la réalité. _Ha bon ! Et tu t’attendais à quoi ? Que je reste au lit à te faire des mamours jusqu’à pas d’heure ? A la grande surprise de Chloé, Lex éclata de rire quelques secondes avant de reprendre son sérieux. _Je ne t’en aurais jamais demandé autant mais tu vois en temps normal soit je t’aurais viré de la chambre depuis déjà longtemps soit c’est moi qui me serais tiré. _ Ha et pourquoi n’ai-je pas le droit au même traitement de faveur ? Je suis pas le genre à traîner ma frustration pendant des siècles en saturant ta messagerie. _J’essaie juste de te faire comprendre que tu as le mérite d’être une des rares avec qui je prend plaisir à faire l’amour. Dit-il en retournant dans la chambre. Il m’avait scotché, je savais plus du tout comment je devais réagir, lui donner la gifle magistrale de l’anti-insolence ou me sentir flattée d’entendre un tel compliment sortir de sa bouche. Histoire de ne pas commencer la journée sur la violence j’opta pour la seconde option, gardant la première en réserve pour un moment plus approprié. Le voyant se rhabiller, j’en conclu qu’on allait pas s’éterniser encore longtemps dans cette chambre qui n’avait en fin de compte rien de conviviale. Prêt à partir, il s’approcha de moi, emprisonna mon visage de sa main, me colla à lui en faisant pression dans le bas de mon dos et captura mes lèvres avec fougue. Au début réticente, je finis par m’ouvrir à lui, laissant une fois de plus sa langue danser avec la mienne, fermant même les yeux, cherchant à profiter au maximum de ce qui était et je l’avais compris, notre dernier baiser avant de retourner à Smallville. Il me libéra après plusieurs minutes d’abandon mais sans me laisser m’écarter, il colla sa bouche contre mon oreille. _Moi je n’oublierai pas. Murmura-t-il. Il me lâcha enfin et se dirigea vers la porte, l’ouvrit et disparu dans le couloir. Il me fallut quelques secondes, le temps de réagir et me lança à sa poursuite. La dernière fois je ne m’étais pas laissé faire tant que ça et jamais je ne lui avais cédé mais il fallait admettre qu’il emportait haut la main cette seconde joute et je sentis soudainement prise d’une curieuse mais dangereuse pensée, il n’y avait jamais deux sans trois, et j’ignorais si cette possible perspective m’effrayait ou au contraire m’excitait. | |
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