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 L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part

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MessageSujet: L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part   L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part Icon_minitimeJeu 11 Jan - 9:26

L’air et le feu
Auteur : Isis

Email : isis111@voila.fr

Disclaimer : Rien n’est à moi, et bla bla bla… Snif, c bon, on le sait maintenant…

Note : Attention, ceci est une fanfiction NC-17, quelques passages sont susceptibles de choquer la sensibilité de certains. Cette fic répond à un concours lancé sur le forum de « Rosenbaum City », qui imposait : _Trois chapitres

_Un NC par chapitres

_Un couple par chapitre, à savoir : un « Chloé- Lionel », un « Chloé-Lucas » et un « Lana-Lucas » …

Ca peut paraître bizarre, je sais, mais au final ça donne quelques chose comme… :















1ère partie : Refus













Chloé leva brusquement la tête en entendant un bruit de pas pressé dans le couloir. Elle aurait reconnu entre mille le son de ces chaussures luxueuses battant sèchement le sol. Aussi ne fut-elle pas surprise lorsqu’elle vit la porte de son bureau s’ouvrir à toute volée sur l’homme le plus influent de la ville – qui n’était autre que son patron.



< _Mr Luthor ? Que me vaut l’honneur d’une telle visite ? , demanda la jeune journaliste en faisant totalement abstraction de l’air furibond qu’arborait pour l’instant le milliardaire.



_Rien de bien officiel Mlle Sullivan. Je venais simplement prendre des nouvelles sur l’avancement de votre travail…

A ces paroles, la jeune fille eut un sourire entendu et se contenta de hocher la tête en déclarant :



_Bien sûr monsieur.



_Puis-je savoir ce qu’il y a de drôle dans ce que je viens de dire ?



_Absolument rien. La seule et unique chose qui me paraît amusante dans vos paroles est que vous n’en pensez pas un mot. Tout le monde sait qu’une visite de Mr Luthor n’est jamais sans raison, que cette dernière soit officielle ou officieuse. Alors je vous le redemande encore une fois monsieur, que me vaut l’honneur d’une telle visite ?

Lionel laissa échapper un léger rire.



_J’ai toujours admiré votre étonnante perspicacité et votre audace Mlle Sullivan. Mais ce que j’apprécie le plus chez vous c’est, je crois, votre sens de l’humour.



_Merci.

La jeune femme ne paraissait pas touchée le moins du monde. L’homme face à elle continua de parler, sans se soucier de l’attitude de la reporter.



_En réalité, il s’agit de l’affaire Kent. Je croyais que nous nous étions mis d’accord là-dessus, mais il semble apparemment que je me sois trompé, n’est-ce pas ?



_De quoi parlez-vous ?



_Voyons Chloé (l’emploi de son prénom fit hausser un sourcil à la jeune fille, mais elle ne se permit pas un mot.) Ne jouez pas à ce jeu là avec moi… Vous savez parfaitement ce à quoi je fais allusion. Vous étiez dans l’obligation de me rendre un rapport sur Clark Kent et ses activités deux fois par mois. Voici maintenant deux mois que vous travaillez pour moi et je n’ai à ce jour reçu qu’un seul et unique exemplaire…

Il s’interrompit un instant, peut-être pour laisser à Chloé le temps de comprendre tout ce que cela signifiait et impliquait. Puis il reprit d’un ton faussement étonné :



_Ainsi je suis surpris, d’autant que vos autres travaux ont tous été rendus à temps et que votre réputation quant au respect des délais est irréprochable… Mais je suis certain que vous avez une excellente raison pour expliquer ces retards répétés…

Chloé s’adossa contre son fauteuil et regarda Lionel dans les yeux.



_Effectivement j’ai une raison, qui, bien que je doute qu’elle vous convienne, m’a suffit pour arrêter cette activité.



_Et quelle-est cette raison ?



_Clark Kent a été mon ami durant de nombreuses années, et je ne peux pas le trahir de cette façon.

Un sourire froid se dessina sur le visage de Lionel.



_Mais qui a parlé de trahison ?



_Surveiller un ami dans ses moindres faits et gestes pour rapporter ce que l’on en a appris, je considère ça comme une trahison.



_Il y a pourtant une chose que j’ai du mal à comprendre ma chère. Il me semblait que Clark n’était plus votre ami, et ce depuis qu’il vous avait trahi dans votre amitié… Le fait que vous preniez aujourd’hui sa défense me prouve qu’un détail m’a évidemment échappé. Peut-être, après tout que Clark n’a pas uniquement blessé votre amitié de longue date, et que c’est votre cœur qu’il a brisé…je me trompe ?
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MessageSujet: Re: L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part   L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part Icon_minitimeJeu 11 Jan - 9:27

_Totalement, affirma Chloé sans grande conviction.

La perspicacité de cet homme l’avait autrefois subjuguée. A présent, elle l’effrayait presque. Elle continua pourtant, sa voix retrouvant sa fermeté à mesure qu’elle parlait.



_Il n’y a absolument rien eu entre Clark et moi, et il n’y aura jamais rien.



_Oui oui, bien sûr… mais vous auriez cependant aimé qu’il se passe quelque chose, n’est-ce pas ?

Lionel se plaisait beaucoup à faire dire à sa nouvelle employée ce qu’il voulait savoir. En en apprenant plus sur sa vie, il pouvait exercer un contrôle plus solide et plus fiable sur cette dernière. Connaître ses avantages et ses points faibles était un but qu’il s’était fixé dès la seconde où il avait pensé à l’engager comme employée. Car comment peut-on manipuler un esprit si on ne le connaît pas vraiment ?

Il n’avait eu aucun mal à la faire parler de la vie privée qu’elle menait avec son père et Lana. Mais il avait vite compris que rien ici ne l’intéressait vraiment. Ce qu’il recherchait chez elle, en dehors de son véritable don journalistique, c’était tout ce qui concernait sa relation avec Clark. Et il s’était rapidement rendu compte que la jeune fille ne parlait de son ancien ami qu’avec réticence et modération. Ainsi, il s’était lancé le défi d’en apprendre d’avantage sur Clark par l’intermédiaire de Chloé, et donc de parvenir à la faire parler de ce dernier aussi souvent qu’il le désirerait. La première étape consistait à lui faire surveiller celui qui avait autrefois été son meilleur ami : Clark Kent. Quand celle-ci avait accepté le marché, après quelques instants de réflexions, Lionel avait cru à sa victoire, qu’il avait d’ailleurs jugé trop facile et donc peu amusante. Mais lorsque au fil des semaines, les rapports de Chloé s’étaient fait inexistants, il avait retrouvé le sourire et déduit que la reporter avait délibérément rompu le marché. Cette impertinence l’avait une fois de plus séduit de la part de la jeune fille, qu’il jugeait de plus en plus digne d'occuper un poste plus élevé et plus proche de lui.

Maintenant, le jeu consistait à savoir quels étaient les sentiments de Chloé à l’égard du jeune homme. Ce qu’il avait toujours cru être de l’amitié était apparemment beaucoup plus que cela, mais rien de concret ne le précisait vraiment, si ce n’est l’expression qu’affichait Chloé à l’instant même où il posait sa question. Alors qu’il s’attendait à la voir prise au piège, celle–ci répondit soudain :



_En réalité, c’est lui qui aurait aimé. Moi je ne l’ai jamais considéré autrement que comme un ami, si c’est ce que vous voulez savoir.

Lionel sourit, d’un sourire faux qui assombrit son visage.



_Je ne veux rien savoir du tout. Mais pour en revenir à votre petite incartade…



_Ce n’était pas une incartade ! le coupa sèchement Chloé. Je n’ai pas fais ce travail et je ne le ferais pas.



_Mais je n’en doute pas ma chère, reprit Lionel, ne tenant aucun compte de la prise de paroles plus qu’insolente de Chloé. Cependant, j’aimerais que nous soyons d’accord sur un point : je suis votre patron et vous mon employée. Ainsi, si vous n’obéissez pas à mes ordres je peux me voir dans l’obligation de vous renvoyer. Et vous savez parfaitement que j’en suis capable mademoiselle Sullivan.



_C’est possible en effet, répondit la jeune fille sans s’émouvoir. Mais je doute que vous le fassiez.

Etonné, Lionel demanda d’un air surpris :



_Et pourquoi donc je vous prie ?



_Vous ne m’auriez pas engagé si je ne vous étais pas utile, et vous saviez parfaitement que je risquais de refuser votre offre au sujet de Clark. C’est donc pour une autre raison que vous avez besoin de moi. Et de plus, il me semble que si vous aviez voulu me renvoyer vous l’auriez fait depuis bien longtemps, avec en prime une interdiction à vie de séjour au Daily Planet et peut-être même dans n’importe quel journal respecté.



Impressionné une fois de plus par l’aplomb de la jeune fille, Lionel s’approcha d‘elle et contourna le fauteuil à pas lents.



_Ce que vous dîtes est parfaitement exacte mademoiselle Sullivan, mais vous avez omis un détail qui à son importance.



_Lequel je vous prie ?

L’homme se pencha vers elle et lui glissa à l’oreille :



_Et bien vous n’êtes pas irremplaçable mademoiselle… Beaucoup de journalistes doués courent les rues et ne demandent qu’à tenter leur chance. J’ai un certain talent pour les débusquer, et faire de ces médiocres esprits de brillants journalistes.

Chloé comprit l’insulte, mais ne la releva pas. Elle se contenta simplement de déclarer d’une voix posée :



_Vous voulez dire que vous allez me remplacer ?



_Cela ne dépend que de vous ma chère… Sachez cependant que le Daily Planet a une place de choix qui ne demande qu’à être occupée, ce que vous pourriez aisément faire, je vous l’assure. Mais tout à un prix, vous le savez aussi bien que moi.



_Quel est-il ?



_Et bien… Vous êtes une jeune femme remarquable, Mlle Sullivan. Et je pensais que nous pourrions nous entendre à merveille tous les deux.

Disant cela, Lionel avait doucement posé sa main sur une épaule nue de Chloé. Abasourdie, pensant avoir mal compris les paroles de son patron, la jeune fille ne fit pas un mouvement. Elle sentit la main de l’homme descendre lentement sur son bras, et entendit sa voix grave résonner à nouveau au creux de son oreille :



_Nous pourrions faire de grandes choses ensemble…

Lorsque la jeune fille sentit les lèvres chaudes de Lionel se coller contre son cou, elle tenta de se dégager brusquement mais il l’en empêcha. Surprise, elle se sentit rabattue sur le dossier du siège, ses bras maintenus fermement par les deux mains puissantes du milliardaire.



_Comment ma chère, vous déclinez mon offre ?



_Lâchez-moi immédiatement !

De nouveau, Lionel laissa échapper un rire ironique. Mais cette fois, il ne faisait pas semblant. La situation l’amusait réellement, de même que la peur grandissante qui envahissait peu à peu la jeune fille.



_Mais de quoi avez-vous peur Mlle Sullivan ?



_Je commence à avoir peur de vous !



_Non, je ne peux pas croire une telle chose ! En revanche, ce que je crois, c’est qu’il n’y a personne dans les locaux à cette heure…



_Je ne vois pas où vous voulez en venir !



_Oh moi je pense que vous savez exactement où je veux en venir, mademoiselle. Vous êtes quelqu’un de très perspicace, n’est-ce pas ?

Pendant qu’il parlait, il avait fait tourner le fauteuil tout en maintenant Chloé immobile. Lorsqu’elle se retrouva face à lui, il approcha son visage du sien, de sorte qu’ils ne soient plus qu’à quelques millimètres l’un de l’autre. Il continua, d’une voix calme :



_Vous ne voudriez tout de même pas que votre carrière à peine commencée s’écroule tout d’un coup ? Réfléchissez : et si votre vie journalistique était compromise dès le départ, sans aucun avenir possible, que feriez-vous ? Où irez-vous plus tard ? De plus, je pense devoir vous rappeler que je suis un homme très influent, peut-être même un des plus influent de ce pays… je vois mal comment une petite adolescente comme vous parviendrait à me faire plonger… Qu’en pensez-vous ?



_Je pense que vous êtes un dangereux malade !

Elle marqua une courte pause, avant d’ajouter :



_Un malade si riche et si puissant qu’il peut se permettre de croire que tout lui appartient !

Un sourire de triomphe apparut sur le visage du milliardaire.



_Nous y voilà ! Mais tout m’appartient ! Ou du moins, tout pourrait m’appartenir, si je le désirais. Sachez seulement que j’obtiens toujours ce que je veux…

Lionel avait insisté sur le « toujours », et compléta sa phrase en embrasant violemment Chloé sur les lèvres. La jeune fille se raidit et essaya de se dégager, mais elle ne parvint qu’à faire resserrer l’étreinte du milliardaire sur elle-même.



_N’essayez pas de résister, personne ne peut venir à votre secours… Je vous l’ai dit, j’obtiens toujours ce que je veux !



_Quand vous êtes entré tout à l’heure dans ce bureau, vous saviez déjà comment cet entretien allait se terminer, n’est-ce pas ?



_Evidemment ! Je suis un Luthor, ne l’oubliez pas.

Et il ajoutait à ces paroles des caresses si honteuses que Chloé ne put s’empêcher de fermer les yeux. Sentant une main s’insinuer lentement le long de sa cuisse, après avoir franchit la mince barrière qu’opposait sa jupe, elle continua bravement :



_Vous n’avez pas le droit ! Je porterais plainte, j’écrirais à tous ce que vous venez de faire…



_Mais faîtes donc chère enfant ! Je suis impatient de voir ce que les gens diront de cette affaire. Ou plutôt, ce que ma douzaine d’avocats parviendront à leur fait dire…

La main était à présent remontée jusqu’à sa culotte, pendant que celle restée libre tenait toujours fermement le bras de la jeune fille. Lorsque Chloé voulut frapper l’homme de sa main restante, celui-ci fut plus rapide et s’empara de nouveau de son bras. Satisfait de l’immobilité partielle de la reporter, il la regarda un court moment droit dans les yeux, juste assez pour que celle-ci puisse y apercevoir une lueur démente, allumée depuis longtemps déjà mais qui jusqu’ici était restée invisible, attendant un pareil moment pour s’enflammer. Soudain, sans avertissement aucun, il lui assena un violent coup au visage, qui fit tomber la jeune fille au sol, presque inanimée.



_Je n’ai jamais aimé que l’on s’interpose entre moi et ce que je convoite !



_Quelqu’un finira…par…vous arrêter ! , articula faiblement Chloé, avant de s’étaler sur le sol en laissant échapper un gémissement craintif.

Enfin débarrassé de toute résistance, le milliardaire commença par faire rouler la jeune blonde sur le dos. Il s’empressa de lui retirer sa jupe et ôta en même temps le petit tee-shirt qui laissait déjà bien deviner ce qui l’attendait en dessous. Une fois sa victime en petite tenue, il ne prit même pas la peine de la débarrasser du reste. Laissant ses mains prendre le contrôle, il les laissa librement vagabonder sur le corps presque inerte de la jeune fille. Remontant vivement sur ses cuisses, il caressa d’abord doucement le mince tissu en dentelle qui couvrait pour quelques secondes encore la pudeur de Chloé et y pressa ferment sa bouche. Un sourire vicieux s’étira sur ses lèvres, probablement le sourire le plus sincère qu’il n'ait jamais fait de sa vie. Sentant la jeune fille sans force se raidir brusquement de honte sous ce contact, il décida de la dégoûter d’avantage en entrant lui-même en elle.

Alors qu’il enlevait précipitamment son pantalon et s’apprêtait à lui ôter le dernier mince tissu pudique qu’il lui restait, il repensa à la première fois où il avait désiré la posséder. C’était exactement la première fois qu’il l’avait vu, dans cette chambre d’hôpital, en train de prendre en photo un de ses employé blessé. Cette jeune personne l’avait immédiatement séduit, tant sur le plan physique qu’intellectuel. Et l’idée de la prendre un jour de force lui était venu tout naturellement, comme lorsqu’il songeait à faire tomber l’entreprise de tel ou tel concurrent. Cela l’avait d’ailleurs surpris, car habituellement, les filles qu’il prenait de force étaient des jeunes femmes sans intérêt, qu’il croisait dans la rue et qu’il trouvait jolies. Avec Chloé, il avait tout de suite sentit la différence, cette force de caractère qu’il appréciait tant mais qu’il s’était décidé à vaincre, car elle pourrait devenir dangereuse avec le temps. C’était à présent chose faîte, ou du moins si ça ne l’était pas, cela restait une question de seconde. Il regarda encore un instant le beau corps de la journaliste qui se trouvait en face de lui, s’attardant sur ses seins rebondis qu ‘il devinait ferme à travers le soutien-gorge. La folle excitation qu’il ressentait le pressait d’en terminer au plus vite et de recommencer, et il s’apprêtait déjà à faire glisser la culotte sur les cuisses de la jeune fille quand la porte du bureau s’ouvrit à toute volée.



_Chloé tu… , commença le jeune arrivant avant d’apercevoir la scène qui s’offrait à ses yeux.

Chloé, à moitié nue allongée sur le sol, du sang marquant sa tête de minces filets rouges, et cet homme, à moitié nu lui aussi qui se tenait au-dessus de ses jambes, ses mains servant à retenir les poignets de la jeune fille (ce qui, étant donné l’état de cette dernière, s’avérait pourtant assez inutile…)

S’il n’avait pas aperçu lui-même le visage de l’homme responsable d’un tel acte, il aurait douté de son identité.



_Papa ! Comment as-tu pu… , commença Lucas d’une voix emplie de dégoût et de colère.

Mais il s’interrompit, comprenant soudain l’état critique dans lequel se trouvait Chloé. Il se précipita vers elle, n’accordant pas un regard à l’homme qui était son père.



_Lucas, commença ce-dernier une fois rhabillé, je peux tout expliquer…



_Hors de ma vue !



_Je t’ai dit que je pouvais tout expliquer ! Alors laisse-moi parler mon fils !



_Je t’interdis de m’appeler comme ça ! Je ne suis plus ton fils, et je ne veux rien avoir de commun avec toi ! Maintenant tire-toi !



_Lucas…



_Je t’ai dis de te tirer d’ici !

Comprenant que toute discussion avec son fils était vaine, Lionel se releva lentement et sortit de la pièce calmement, le visage serein d’un homme à qui l’on ne peut rien reprocher.
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MessageSujet: Re: L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part   L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part Icon_minitimeJeu 11 Jan - 9:28

2ème partie : Abandon













Au cours de sa vie mouvementée, Lucas avait eu mainte fois l’occasion d’assister à des scènes violentes ou choquantes. Et s’il n’était jamais resté qu’un spectateur, il n’avait pas non plus fait un seul geste pour y mettre un terme. Aujourd’hui, c’était différent. Parce qu’il connaissait à la fois la victime et l’agresseur – pire, ce dernier était de sa famille.



Lorsque Chloé avait commencé à travailler pour son père, il ne lui avait pas plus manifesté d’intérêt que tout autre employée de la LuthorCorp – c’est à dire aucun. Mais un jour, alors qu’elle l’avait surpris en train de fouiller dans les affaires de son père, il s’était cru perdu. Ce ne fut qu’au bout de quelques jours qu’il se rendit compte que cette jeune blonde, entrée par hasard dans le bureau de son patron, et qui était ressortie immédiatement sans prononcer une parole, avait gardé le silence sur ce qu’elle avait vu. A partir de cet instant, il cessa de la considérer comme une simple employée et se surprit même à rechercher sa compagnie. Lorsqu’ils se connurent un peu mieux, Lucas lui demanda les raisons de son silence. La jeune fille lui répondit, un sourire au coin des lèvres :



< _Je préfère vous laisser régler entre vous vos inévitables et incontrôlables déchirements familiaux…>

Il sourit lui aussi volontiers de cette audacieuse et pourtant juste remarque. Ce sourire cella une amitié solide, qui ne cessa de croître au fil des jours. Chloé, sans cesse partagée entre sa passion du journalisme, ses anciens amis et son nouveau travail, avait besoin de soutien et de réconfort. Lucas, nouveau chez les Luthor mais déjà si familiarisé avec leurs méthodes, recherchait un ami fiable, en qui il pouvait placer sa confiance sans crainte de voir un jour ses confidences se retourner contre lui. Ces besoins différents et malgré tout si semblables se trouvèrent et se complétèrent chez les deux jeunes gens. Ils se confièrent peu à peu l’un à l’autre, Chloé parlant du départ précipité de sa mère, Lucas se remémorant ce qui avait été « son enfance ». Les jours passèrent, et ce qu’ils avaient pris pour de la sympathie s’avéra être de l’amitié profonde, qu’ils entretinrent avec précaution. Leurs caractères explosifs s’accordaient parfaitement, donnant naissance à un savant mélange, à mi-chemin entre la curiosité maladive et l’impertinence poussée. Chacun appris à connaître l’autre, si bien qu’ils en vinrent à prévoir les réactions de l’autre face à certains événements. Et ils appréciaient plus que tout cette franche complicité qui s’était installée entre eux, qui les faisait rire chaque jour plus fort et plus longtemps. Pourtant, cette complicité, que beaucoup prenait pour de l’attirance, ne s’était jamais développée au-delà du stade de l’amitié. Jamais les deux amis n’avaient tenté la moindre approche l’un envers l’autre ou le moindre contact physique. Ils s’appréciaient mutuellement, et l’idée qu’une relation plus poussée puisse s’installer un jour entre eux ne leur était jamais venu à l’esprit. D’ailleurs, s’ils connaissaient pratiquement tout de l’autre, ils ne parlaient jamais de leurs sentiments amoureux vis à vis des autres garçons et filles. Aucun d’eux n’avait jamais abordé le sujet, et ce silence consentant semblait également leur convenir pour l’instant. La jeune fille ignorait tout des activités amoureuses de son ami, tandis que lui ne savait absolument rien des sentiments que la jeune fille éprouvait à l’égard de son ancien ami Clark. Cela n’altéra en rien leur amitié, et la joie qu’ils éprouvaient à se voir chaque jour ou presque ne se tarit pas une seule fois.



C’est avec cette joie au cœur que Lucas avait pénétré dans le bureau de son amie ce matin-là, pressé de lui présenter la nouvelle infraction qu’il s’apprêtait à commettre. Lorsqu’il vit le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, il eut une seconde d’incertitude mais se reprit rapidement avant de se précipiter vers la jeune fille étendue sur le sol.



Après le départ de son père, il prit délicatement la tête de Chloé entre ses mains et lui murmura doucement :



< _Ca va aller petite fille ?

Il savait que ce surnom peu approprié la faisait sourire, et souhaitait faire dérider le visage de la jeune fille. Celle-ci lui adressa une pâle grimace qu’il apparenta au sourire attendu, et lui répondit simplement :



_J’ai connu mieux…

Il aperçut alors les quelques gouttes de sang qui avaient roulé sur ses tempes. Inquiet, il murmura presque pour lui-même :



_J’appelle la police…



_Non ! Le cri de détresse que poussa Chloé l’arrêta net dans son geste, mais il n’eut pas le temps de la questionner. Elle enchaîna :



_Ca… ça ne servirait à rien. Ils me demanderaient ce qui est arrivé, et je devrais tout leur expliquer. Ils ne me croiront jamais, et même si c’était le cas, Lionel ne se laissera jamais compromettre dans une telle affaire. Il se débrouillera pour que toutes les charges me soient attribuées… Tu sais bien que je n’aie aucune chance !

Frustré, Lucas savait parfaitement que Chloé était dans le vrai. Lionel avait une armée d’avocats et de journalistes prêts à déformer l’affaire, et rendre impossible la vie de la jeune fille jusqu’à ce qu’elle retire sa plainte.

Pour toute réponse, il essuya de sa main le sang sur la figure de la jeune fille, et lui demanda doucement :



_Tu as mal ?

Touchée, Chloé lui sourit – franchement cette fois :



_Ca va aller.



_Est-ce qu’il t'a fait…autre chose ?

La voix de Lucas tremblait sous l’effet de la colère.

Comprenant parfaitement le sens de la question, la jeune blonde, encore blottie dans ses bras, lui caressa la joue d’un geste doux.



_Non. Tu es arrivé à temps. Une minute de plus et…

Sa voix, qu’elle s’était efforcée de rendre calme et posée, se brisa en un sanglot. Repenser à ce qui aurait pu se passer si son ami n’était pas arrivé à cet instant précis la faisait trembler de peur et de honte. Elle sentit l’étreinte du jeune homme se resserrer sur elle, et il approcha ses lèvres de son front.



_Chut Chloé, ça va aller. Tout est finis, je te le promets, il ne te touchera plus…

Disant cela, Lucas avait embrassé le visage de sa protégée. Ses lèvres descendirent lentement du front de Chloé pour aller se poser sur ses joues. Puis, calmement, ne sachant pas très bien ce qu’il faisait, il embrassa doucement la jeune fille sur les lèvres.

Perdue dans les bras de celui qui venait de la sauver, ressentant un tel besoin de réconfort, Chloé répondit avec ardeur à ce baiser, sans même vraiment savoir d’où il venait.

Encouragée par la réponse de la jeune blonde, Lucas descendit plus bas encore, embrassant avec douceur le cou de son amie. Embarrassé, il la déposa précautionneusement sur la moquette épaisse, et une fois assis l’un en face de l’autre, ils s’embrassèrent de nouveau, plus passionnément cette fois. Elle noua ses bras autour de son cou et il l’allongea doucement face à lui, ses yeux scrutant sur son visage la moindre trace de refus ou de peur. Ne descellant rien de tout cela, il s’allongea sur la jeune fille encore en petite tenue, et entreprit d’embrasser sa gorge douce et laiteuse. Frissonnant à ce simple contact, Chloé se souleva légèrement sous le poids de son ami, emprisonnant sa tête entre ses mains et la dirigeant vers sa poitrine toujours dissimulée. Comprenant son geste, Lucas fit ce qu’elle désirait. Une fois sa poitrine mis à nu, il y promena amoureusement les lèvres, heureux d’entendre les gémissements de bonheur de Chloé. Celle-ci ne souffrait plus, et c’était grâce à lui. Il ne faisait rien d’autre que la consoler, comme il l’avait fait déjà tant de fois par le passé. En usant d’autres moyens, certes, mais le résultat était le même. C’était tout ce qui comptait, non ? Et elle était si belle… D’une beauté qu’il n’avait jamais remarquée auparavant, qu’il considérait comme « réservée pour un autre », parce qu’il n’y avait pas une fois porté un seul intérêt. A présent, cette beauté pleurait et il avait le devoir de la consoler.

Ses caresses étaient douces, presque aussi douce que ses lèvres qui embrassaient avec ferveur les seins de la jeune fille. Sa bouche, toujours en mouvement, migra vers son ventre et s’attarda un instant sur son nombril. Mais Chloé, pressée déjà, que les assauts délicats de son ami impatientaient, orienta son visage vers une autre partie de son corps, également habillée. Surpris devant l’empressement de la jeune fille, Lucas s’exécuta dans un sourire. Même ainsi elle gardait le contrôle de la situation, toujours prompte à faire évoluer les choses selon sa volonté.



Totalement ignorante dans ce domaine, Chloé se laissait volontiers aller aux caresses de son amant, ne pouvant s’empêcher pourtant d’intervenir lorsqu’elle se sentait perdre le contrôle.

Le contrôle, c’était exactement ce qu’elle avait perdu dès l’instant où Lucas l’avait embrassé autrement que comme un simple ami. Et sa maîtrise de la situation s’estompait d’avantage à mesure que le jeune homme mettait à profit ses années d’expérience. Les caresses qu’il s’autorisait à lui faire en ce moment même étaient loin de la laisser indifférente. Elle se sentait même complètement impuissante face à ces nouvelles et étranges sensations qui lui parcouraient le corps, et qui s’intensifiait à mesure que son amant laissait ses mains s’égarer sur elle. Jamais elle n’aurait cru que de simples baisers, à cet endroit précis, pouvaient avoir un tel effet. Le bien-être qui l’avait envahi depuis que Lucas avait commencé à la toucher ne cessait de croître. Lorsqu’elle pensait avoir atteint le maximum, une nouvelle caresse la faisait gémir malgré elle et son bonheur augmentait encore.

Il fallait que ça cesse, qu’elle atteigne l’apogée de ce bonheur au plus vite, avant de mourir d’extase.

Lucas comprit immédiatement, si vite que Chloé se demanda si elle n’avait pas parlé à voix haute. Il cessa ses caresses quelques secondes pour ôter ses propres vêtements, secondes qui semblèrent si longues à Chloé qu’elle l’aida à se débarrasser de ses habits. Lorsqu’ils furent tous les deux nus, Lucas s’immisça entre les jambes de la jeune fille, qui mourait littéralement d’impatience sous ses yeux. Indécis, il l’interrogea une dernière fois du regard. Elle lui fit un léger signe approbatif de la tête, plongeant son regard confiant dans les yeux noisette de son ami.

Alors il se fraya doucement un chemin en elle, prenant grand soin de ne pas lui faire mal, conscient d’être le premier. Il l’entendit gémir d’extase, la sentit se cambrer sous ce nouveau contact, et il fut heureux de la savoir heureuse grâce à lui.

Puis ce fut tout.

Pas d’amour, pas de passion. Seulement la satisfaction de voir son amie oublier pour quelques instants le malheureux incident qui était survenu.



Lorsque tout fut fini, un silence gêné s’installa, chacun réalisant à sa façon ce qui venait de se passer. Chloé, la tête posée sur le torse rassurant de son ami, se remettait à peine de ce qu’elle venait de vivre. Lucas, l’entourant de ses bras, tentait de trouver un sens à ces instants de folie pure. Jamais il n’aurait imaginé une telle chose. Pas ici, sur la moquette poussiéreuse d’un bureau, et encore moins avec elle. Chloé méritait beaucoup mieux que ça. Jamais il n’aurait dû céder à ses instincts de mâle primaire, se voilant la face derrière l’excuse de la consolation. Non, ils n’auraient pas dû faire ça, et Chloé commençait elle aussi à s’en rendre compte.

Ce qu’elle avait vécu n’était pas insignifiant, c’était même un des moments marquants de sa vie. Et elle s’était laissé allée, lâchement, sans même prendre le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes. Lucas n’était pas celui qu’elle aimait, du moins pas de cet amour passionnel et charnel qu’elle aurait dû éprouver. Il n’était pas celui qu’elle aurait choisit pour faire ça, elle n’y aurait même jamais pensé. Pourtant c’était arrivé, ils avaient fait l’amour ici, inconsciemment, comme deux enfants innocents qui découvrent après l’avoir touché que le feu brûle et fait mal.

Aucun ne reprochait quoi que ce soit à l’autre, chacun s’imposait le fardeau de la culpabilité à lui seul. Le silence, qui s’était instauré dès le début de leur prise de conscience, se fit pesant et lamentable. Ils devaient parler, se dire ce qu’ils n’osaient pas s’avouer à eux-même, tenter d’expliquer de ce qui venait de se passer. Ce fut Chloé, toujours prompte à prendre la parole, qui se décida :



< _Il ne s’est rien passé.

Lucas hésita un instant avant de répondre à son tour :



_Non, absolument rien.
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MessageSujet: Re: L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part   L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part Icon_minitimeJeu 11 Jan - 9:29

Il savait parfaitement les conséquences que pouvait avoir une telle réponse. Dissimuler une telle vérité relevait de l’impossible, mais au moins fallait-il essayer.

Ils tenteraient tous les deux d’oublier ce qui s’était passé, et peut-être qu’avec le temps, un jour, ils pourraient de nouveau se regarder en face sans honte. Et puis Lucas n’était pas homme à assumer ses erreurs. Il les cachait, les enfouissait si profondément qu’il parvenait presque toujours à les oublier, au moins pour un temps. Mais l’erreur est un mal qu’il faut regarder en face si l’on veut espérer le vaincre. Dissimuler ce qu’on ne peut affronter est pire que l’affrontement lui-même, car tôt ou tard l’objet tant redouté refait surface, plus fort, plus puissant et plus dangereux. Les deux adolescents étaient simplement trop jeunes pour s’en rendre compte. D’un regard, il scellèrent ce secret et firent silencieusement le pacte de ne plus jamais en parler.

Sans un mot, ils se rhabillèrent et sortirent du bureau. Face à l’ascenseur, Lucas se retourna et regarda Chloé dans les yeux :



< _Ca va aller ?

La jeune fille eut un sourire forcé :



_Bien sûr ! Pourquoi ça n’irait pas ?

Tristement, Lucas passa doucement ses doigts dans les cheveux de son amie, au niveau de la plaie infligée par Lionel. Le sang ne coulait plus depuis longtemps, mais cette marque était la preuve irréfutable de son agression.



_Ce n’est rien, je t’assure ! , affirma vivement Chloé, voyant son expression navrée. Dans quelques jours il n’y aura plus rien et tout sera oublié.

Lucas comprit le double sens de sa phrase, et espéra de toutes ses forces que le temps lui donnerait raison.

Reprenant soudain cette expression détachée qui faisait de Lucas un Luthor à part, le dégageant de toutes les responsabilités existantes en ce monde, le jeune homme déclara d’une voix neutre :



_Si tu le dis…

Un dernier sourire apparut sur le visage de Chloé, avant qu’elle ne s’engouffre dans la petite cabine. Oui, dans quelques jours tout serait oublié et les choses redeviendraient comme avant !

Lucas lui rendit son sourire, regardant fixement les portes de l’ascenseur se refermer sur le visage enjoué de son amie.











3ème partie: Soumission











Une fois seul, le visage de Lucas reprit son expression préoccupée. Il ne pouvait faire disparaître ces images sensuelles du couple qu’il avait formé avec Chloé et qui s’imposaient à ses yeux. Non pas qu’il ressente une quelconque attirance pour son amie, mais bien au contraire le sentiment d’avoir abusé d’elle le perturbait. S’il n’avait aucun scrupule à coucher avec des inconnues légèrement saoules, ou à leur faire miroiter le prestige de son nom dans le seul but de les attirer dans son lit, il n’en était pas de même avec Chloé. Elle était son amie, une des seules amies qu’il n'ait jamais eu de toute sa vie, et la dernière chose dont il avait envie était bien de la faire souffrir. Tout était arrivé si vite… Il avait besoin de se changer les idées.

Exaspéré, il descendit au rez-de-chaussée l’immeuble sans même prendre l’ascenseur, et sortit précipitamment dans le grande rue de Métropolis. Lorsqu’il se retrouva face à ces interminables immeubles, seul au milieu du bruit incessant de la foule, il éprouva un irrésistible besoin de calme. Sans vraiment prendre le temps de comprendre ce qu’il faisait, il arrêta le premier taxi qui passa à sa portée, s’engouffra vivement à l’intérieur et annonça sa destination d’une voix sèche.

Il demeura silencieux durant tout le trajet, trop occupé à chasser de son esprits les souvenirs gênants qui ne cessaient de le rattraper. Quand il arriva en vue de la petite ville, il ordonna au chauffeur de s’arrêter et glissa dans sa main une liasse de billets si épaisse qu’elle devait bien représenter le double de la course. Sans plus se soucier du sourire stupide apparu brusquement sur le visage du chauffeur, Lucas commença à marcher d’un pas lent et préoccupé sur les trottoirs de Smallville, appréciant à la fois la pauvreté rustique du décor et le silence partiel qui régnait sur la ville. Il ne savait même pas pourquoi il était venu ici. Son irrépressible besoin de changement l’avait conduit là où il ne trouverait probablement aucune distraction capable de tout lui faire oublier. Il devait effacer ces images de sa tête, faire disparaître le goût sucré de Chloé encore présent sur ses lèvres, rendre rugueux le contact de sa peau lisse. Il voulait voir brun au lieu de blond, ressentir le calme au lieu de la fougue, la soumission à la place du contrôle. Il devait changer.

C’est alors qu’il arriva près d’un grand bâtiment coloré. Le Talon, dirigé par la belle et souriante Lana Lang. Résigné, il entra presque à regret et s’assit dans le premier fauteuil qui se présenta. Il était tôt, et l’endroit était désert. Lorsque la jeune fille, surprise d’avoir un client de si bonne heure, s’avança, son inaltérable sourire poli aux lèvres, elle eut un mouvement de surprise en apercevant le visage du visiteur. Son sourire s’effaça, mais elle s’approcha néanmoins du nouveau-venu et demanda d’une voix indifférente :



< _Qu’est-ce que tu prends?

Un sourire éclaira le visage de Lucas. Il avait remarqué la froideur dont faisait preuve la jeune brune, attitude compréhensible si l’on prenait en compte le déroulement de leur dernière rencontre. Il ne put pourtant s’empêcher de déclarer, amusé :



_Est-ce ainsi que l’on salut un vieil ami ?



_Nous n’avons jamais été amis. Dois-je te rappeler que la dernière fois que nous nous sommes vus, tu as tenté de me mettre à la porte de mon propre café ?



_Oui je me souviens… Mais tout le monde fait des erreurs. Je m’excuse. Je venais d’arriver et j’étais un peu perdu, alors j’ai voulu… imposer mes marques.



_Curieuse façon de se faire des amis.



_Je t’ai dis que je m’excusais. J’aimerais que l’on reprenne les choses à zéro, si tu n’y vois pas d’inconvénients.

Lucas ne savait pas exactement pourquoi il essayait de renouer avec la patronne du café. Une vague idée avait germé en lui, dès l’instant où il avait posé les pieds dans cet endroit, quelques secondes auparavant. Mais cette idée, si surprenante, demeurait encore floue dans son esprit.

Ignorant tout des vagues intentions de son interlocuteur, Lana eut un sourire franc, touchée par cet accès de bonté que lui témoignait soudain le frère de Lex.
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MessageSujet: Re: L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part   L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part Icon_minitimeJeu 11 Jan - 9:29

_Bien sûr que non ! Je suis heureuse de voir que tu as changé.

Le jeune homme sourit.



_Oui, j’ai décidé d’améliorer mes relations avec les habitants de Smallville, qui ne tiennent pas mon père et mon frère en haute estime. Je veux que ça change.



_Excellente idée ! Je t’apporte un café ?



_Oui merci.

La jeune fille, qui avait conservé son sourire de bonne serveuse, tourna les talons en déclarant :



_J’arrive dans une minute.

Lucas retint un sourire moqueur. Bien qu’il n’ait jamais détesté Lana Lang, au contraire, elle était loin d’être repoussante, il ne supportait pas son sourire heureux qu’elle affichait en permanence sur un visage calme et confiant. Lui aimait la passion, le caractère sauvage qui s’affirmait tous les jours de façon différente et imprévisible. Il voulait des cris, des coups et du mouvement. Elle était le calme, la douceur et l’immobilité…exactement ce qu’il lui fallait. S’il voulait oublier Chloé, il devait s’exorciser, et la meilleure façon de le faire était de côtoyer tout son contraire. Voilà pourquoi il était venu à Smallville, pourquoi il était entré dans ce café et pourquoi il débitait ces idioties d ‘excuses. C’était pour elle, uniquement pour elle, il en avait à présent conscience. Lana était une très jolie brune, que Lucas avait immédiatement trouvé à son goût dès l’instant où il l’avait vu, ici, dans ce café. Mais il avait suffit qu’elle lui parle quelques secondes pour qu’il comprenne immédiatement quel genre de fille elle était : une gentille fille. Et il avait horreur des gentilles filles, au moins dans son lit. Aujourd’hui faisait exception à la règle, mais puisque aujourd’hui était le jour de toutes les infractions…

Le problème qui se posait maintenant était le suivant : Lana était effectivement une gentille fille, et jamais elle n’accepterait quoi que ce soit de sa part. Réfléchissant à toute allure avant le retour de la serveuse, il se souvint brutalement du flacon qui se trouvait dans sa poche. C’était une drogue légère qu’il comptait utiliser pour séduire une fille qu’il avait rencontrée quelques jours plus tôt dans un bar peu fréquentable. C’était cela qu’il comptait montrer à Chloé lorsqu’il était entré dans le bureau ce matin. La drogue permettait d’étourdir la personne momentanément, lui faisant perdre la logique de ses pensées et ainsi mettre fin à toutes réflexions censée. < Pourquoi ne pas tester cette drogue avant de l’utiliser? > pensa Lucas, heureux d’avoir trouvé si rapidement la solution à son problème. Satisfait, il s’adossa confortablement contre le fauteuil et attendit le retour de la jeune fille. Ce ne fut pas long, quelques secondes plus tard et Lana revint, une tasse à la main et le sourire aux lèvres.



_Service rapide et efficace ! , assura-t-elle en déposant le café sur la petite table.



_Je m’en souviendrais, répondit Lucas, décidé à rentrer dans son jeu. Il ajouta, après un instant de réflexion :



_Prend un café et viens t’asseoir, tu vois bien qu’il n’y a personne.



_Ce serait avec plaisir, mais là j‘ai du travail et…



_Allez, accorde-toi une pause ! Un excès de travail risque de te faire perdre ton joli sourire de serveuse…

Disant cela, Lucas plongea son regard perçant dans les yeux de Lana, guettant le moindre signe négatif. Il ne vint pas. Lana, touchée par le compliment, sourit plus largement et acquiesça, convaincue.



_C’est d’accord. Mais pas plus d’une minute…



_Evidemment, conclut hypocritement le jeune homme. Elle alla prendre une tasse de café, la posa sur la table mais alors qu’elle s’apprêtait à s’asseoir à son tour, Lucas lui toucha la main et lui dit :



_Tu ferais mieux d’aller fermer, si tu ne veux que d’éventuels clients te trouvent en train de flemmarder avec un ami…

Il avait parlé d’ « ami » dans le seul but de la mettre en confiance. Il fallait qu’elle ferme le café, s’il voulait avoir une chance d’arriver à ses fins.

Lana, troublée par le contact de sa main et la profondeur de ses yeux qui semblaient la sonder d’un bout à l’autre de son corps, hésita une seconde avant de murmurer d’une voix qu’elle voulut assurée :



_Oui, bien sûr…>

Elle s’empressa d’aller fermer la porte à double tour, tournant au passage le panneau de la porte pour laisser clairement apparaître le message « fermé ».

Elle ne savait pas ce qu’il lui arrivait. Peut-être était-ce le regard si direct du jeune homme qui lui faisait cet effet, ou bien la douceur de sa main sur la sienne, elle ne savait plus. Elle aimait Clark, cela elle en était certaine, mais le nouveau Luthor avait une façon particulière de s’adresser à elle, de la regarder, de la frôler doucement… Mon dieu qu’est-ce qu’il lui prenait ? Lucas était une simple connaissance, un garçon au physique attirant mais au caractère brutal et insolant. Reprenant soudain ses esprits devant ce portrait dévalorisant, elle inspira une grande bouffée d’air et retourna s’asseoir, le visage serein. Lucas la regarda revenir, le flacon de drogue désormais vide séjournant dans une de ses poches. Ils se regardèrent un instant sans prononcer une parole, et Lana, gênée de ce silence, porta doucement la tasse de café brûlant à ses lèvres. Elle but rapidement, consciente d’être observé dans chacun de ses gestes par les yeux avides du jeune homme. Lorsqu’elle eut fini son café, Lucas prit le sien d’un air nonchalant, et but doucement quelques gorgées. Il semblait attendre quelque chose.

En effet, Lucas attendait et l’attente ne fut pas longue. Déjà, il vit Lana incliner légèrement la tête, alors que ses yeux se fermaient presque.



< _Quelque-chose ne va pas Lana ?



_C’est rien, ça va aller… Je dois juste être un peu fatiguée.



_Je te l’ai dis, tu travailles trop !

Un sourire forcé apparut sur les lèvres de la jeune fille.



_Ca doit être quelque-chose comme ça.

Ses yeux se fermèrent à nouveau, et Lucas la vit s’enfoncer dans son fauteuil. Il se leva et s’approcha d’elle.



_Tu es sûre que tout va bien ?



_Certaine… , murmura doucement la jeune fille.

Lucas prit son visage entre ses mains.



_Tu n’as besoin de rien ?



_Non… Sa voix s’était faîte plus douce, plus langoureuse. Lorsqu’il caressa doucement sa joue et qu’elle ne réagit pas, Lucas sût qu’elle était à sa merci.

Alors il lui murmura doucement à l’oreille :



_Ce serait dommage qu’il t’arrive quelque-chose…

Et il compléta ses paroles en embrassant vivement la jeune fille sur les lèvres. Cette-dernière répondit à son baiser si passionnément qu’il en fut surpris. Se pouvait-il que la douce et innocente Lana Lang l’apprécie, lui, Lucas Luthor ? Après tout peu importait, tout ce qui comptait à présent c’était cette nouvelle étreinte, qui lui permettrait d’oublier le moment d’égarement qu’il avait eu avec son amie.

Il attrapa doucement le haut bleu qui le gênait dans ses mouvements, et l’enleva d’un geste brusque. Le jean qui serrait la taille menue de la jeune fille fut enlevé lui aussi, la dévoilant presque entièrement sous les yeux de son amant qui la regardait sans vergogne. Elle était incroyablement bien faîte. Sans plus attendre, il posa ses mains sur la poitrine de Lana et emprisonna sa bouche d’un nouveau baiser. Sentant la jeune fille apprécier ses caresses, il décida de pousser le vice plus loin. Descendant doucement son visage, il s’attarda sur ses seins et enleva rapidement son soutien-gorge. Il sentait sa poitrine se soulevait et s’abaisser dans un rythme saccadé, et il fut heureux de savoir que lui et lui seul était capable de provoquer de telles réactions chez la jeune fille. Encouragé, il déshabilla entièrement la jeune fille et continua son exploration.



Lana, essoufflée, ne savait pas exactement ce qui lui arrivait. Elle était bien, sans aucun doute. Elle avait chaud, oui, très chaud même – avait-elle oublié de mettre la clim en arrivant ce matin ? – et d’étranges picotements la parcouraient dans tout le corps. Elle était incapable de dire ce qui les provoquait – depuis quand était-elle malade ? – mais savait qu’elle aimait ça. Oui, elle aimait ces bouffées de chaleurs qui suivaient chacune de ses caresses – caresses ? Avait-elle vraiment dit « caresses » ? – et appréciait les chatouillements à cet endroit – mais de quel endroit parlait-elle ? Sa tête tournait un peu, bien sûr, mais elle avait les idées claires !

Soudain, une douleur lancinante lui traversa le corps de part en part. Partie du bas-ventre, cette douleur se répercuta partout, dans chacun de ses membres et chacune de ses pensées. Mal. Elle avait mal et pourtant c’était bon. Jamais elle n’avait ressentit un tel bien-être, une telle jouissance. Cette douleur – douleur ? S’était-elle blessée ? – la rendait folle. Elle entendait vaguement des cris – des gémissements – mais ils semblaient venir de si loin qu’elle n’y avait pas accordé la moindre importance. Se pouvait-il que ce soit elle qui crie ainsi ? A en juger par son état, elle pouvait en douter…
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MessageSujet: Re: L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part   L'air et le feu de Isis/SV/NC17/chlionel-chlucas/3part Icon_minitimeJeu 11 Jan - 9:30

Lucas était satisfait. L’entendre gémir sous ses assauts lui était d’une grande satisfaction. Mais la voir ainsi, au paroxysme de l’extase le rendait si fière de lui qu’il en oubliait presque que son amante était sous l’emprise d’une drogue.

Il avait eu une seconde d’hésitation, juste avant d’entrer en elle. Il savait ce que ce geste avait d’irréversible, se doutant bien que la jeune fille n’avait pas connu beaucoup d’homme avant lui, du moins pas de manière si intime. Mais face à son corps brûlant de désir, il n’avait pas résisté. Comment aurait-il pu ? Et puis il fallait qu’il le fasse, pour lui et pour Chloé. Qu’il chasse définitivement de son esprit l’image de son amie nue, en la remplaçant par celle d’une autre, qui, elle lui était insignifiante. Plus décidé que jamais, il s’était glissé entre les jambes de Lana et l’avait pénétré si fort qu’une larme avait roulé sur la joue de la jeune fille en pleine extase. Il n’avait pas ménagé ses assauts, donnant des coups de reins puissants et sûrement douloureux. Il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était sa façon à lui de se faire pardonner : en s’acharnant sur une autre, il effaçait tout contact avec la première.



Quelques minutes plus tard, Lana, toujours étourdie mais les joues légèrement empourprées, se rhabillait tranquillement. Elle ne disait pas un mot, plongée dans ses pensées embrouillées. Lucas, habillé, prit les deux tasses de café, les déposa dans l’évier, retourna à la table et dit à Lana de s’asseoir. Il s’empara des clefs du Talon, alla rouvrir la porte et tourna le panneau pour afficher le mot « ouvert ». Imperturbable, il remit les clefs à leur place et jeta un dernier coup d’œil à Lana qui était restée assise calmement. Il s’approcha doucement de la jeune fille et l’embrassa une dernière fois sur la bouche – conscient que cette occasion resterait la dernière. Avant de se relever, il lui murmura dans le creux de l’oreille : < Merci Lana. >

Il se redressa, lui tourna le dos et sortit du Talon.



L’effet de la drogue ne durait pas, dans une ou deux minutes au plus tard elle retrouverait ses esprits. Elle ne se souviendrait ni de ce qui venait de se passer, ni des quelques minutes précédant l’absorption du produit. Avec un peu de chance, elle ne se rappellerait même pas sa venue – ce qui serait une très bonne chose. Si elle venait un jour à avoir des soupçons, toute trace de drogue aurait disparut et elle n’aurait aucune preuve. A supposer déjà qu’elle fasse le lien avec cette chaude matinée d’été, où Lucas Luthor lui avait rendu une simple visite de courtoisie…

Une fois seul dans la rue, Lucas s’empressa de quitter les alentours du Talon, préférant être remarqué n’importe ou plutôt qu’ici. C’était fini. Oui, tout était fini, il ne pensait plus à Chloé, puisque sa tête était encore emplie des longs cheveux bruns de Lana et de son corps merveilleusement sculpté. Il avait beau éprouver une exaspération permanente devant son visage angélique, il devait bien admettre que c’était une fille magnifique. Et se l’approprier pour quelques instants avait été une vraie partie de plaisir, il le reconnut.

A présent tout pouvait repartir comme avant. Son amitié avec Chloé était de nouveau sans tâche, et il pourrait dès demain ouvrir tout grand la porte de son bureau pour lui parler de cette drogue si efficace qu’il comptait utiliser à des fins personnelles. Bien entendu, elle serait tout d’abord contre l’utilisation de cette drogue dans un but comme celui-ci, mais il saurait la convaincre, comme il l’avait déjà si souvent fait et comme elle ne se gênait pas non plus pour le faire. Oui, tout serait comme avant, parce qu’ils n’étaient que deux amis et n’avaient jamais été que ça…













L’ascenseur qui menait Chloé à la sortie de l’immeuble s’arrêta brusquement au onzième étage. Les portes s’ouvrirent, laissant entrer dans la cabine un jeune homme chauve qui sourit lorsqu’il aperçut Chloé.



< _Mademoiselle Sullivan ! Quelle bonne surprise !



_Lex, répondit la jeune fille dans un demi-sourire.



_Quelque chose ne va pas ?



_Ce n’est rien. Je rentre chez moi, c’est tout.



_Je ne suis pas sûr de bien comprendre… Vous retournez chez vous à Smallville ?



_Exactement.



_Cela aurait-il un rapport avec mon père ?

Surprise, la jeune journaliste tourna la tête et regarda Lex dans les yeux.



_Comment…

Un sourire éclaira le visage du jeune milliardaire.



_Mon père possède un certain don lorsqu’il s’agit de faire fuir ses employés.

Chloé laissa échapper un léger rire.



_C’est à peu près ça, oui.



_Que s’est-il passé cette fois ?



_Ca n’a pas d’importance.

Devant le visage soudainement sombre de la jeune fille, Lex se tût et décida de découvrir par lui-même ce qui avait bien pu pousser Chloé Sullivan à quitter ce qui semblait si important à ses yeux. Il s’apprêtait à changer de sujet lorsque l’ascenseur s’immobilisa au rez-de-chaussée. Les portes s’ouvrirent toutes grandes et Lex s’écarta pour laissa passer Chloé, qui se dirigea rapidement vers la sortie de l’immeuble. Obéissant à une soudaine impulsion, il la rappela avant qu’elle ne franchisse la porte :



_Mademoiselle Sullivan !

Surprise, Chloé se retourna vivement et aperçu Lex, souriant, qui la regardait.



_Me ferez-vous l’honneur d’accepter une invitation à dîner ?

Abasourdie, Chloé eut un sourire avant répondre d’une voix incertaine :



_Avec plaisir !



_Disons…demain ? Je passe vous prendre à huit heure…

Sous le choc, la jeune fille sourit, et sans répondre se retourna et franchit la grande porte.





Demain, elle annoncerait sa démission à son patron Lionel Luthor.



Demain, elle recevrait – elle en était sûre – une visite de son ami Lucas Luthor, et ils se parleraient comme de vieux complices, ainsi qu’ils l’avaient toujours fait.



Demain, elle dînerait en tête-à-tête avec Lex Luthor…



Les Luthor, quoi qu’elle fasse, seraient toujours intimement liés à sa vie, privée et professionnelle. C’était inévitable, immuable. Et elle acceptait cette évidence, comme un feu brûlant qui ne peut empêcher l’air d’être auprès de lui, d’être en lui s’il veut pouvoir brûler plus ardemment encore et se propager rapidement, quitte à, pour survivre, étouffer les petites flammes qui l’entourent…







Fin…
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