Les enfants de Noé de Gaz-Elle/SV/NC/CHLEX/8chaps

Les enfants de Noé.







Auteur : Gaz-Elle

Email : paulin55@voila.fr

Disclamer : Alors Smallville, ses personnages, ses lieux et ses personnages ne sont pas à moi. Quant au titre et à mon inspiration, ils sont tirés d’un livre de Jean Joubert.

Résumé : Chlex encore et toujours ! Sinon Lex et Chloé enfermés dans le manoir car la neige fait rage dehors.









I



C’est un jour d’hiver que tout à commencé. Dans l’usine de Lionel Luthor, un homme courait à travers les couloirs. Il paraissait apeuré, il criait dans tous les sens.

Homme : « Monsieur Luthor !! »

Lionel sortit la tête de son bureau et demanda au jeune homme de se calmer et de lui expliquer la situation.

Homme : « Monsieur ce sont vos expériences de la zones polaires (oui alors je sais Lionel Luthor n’a sûrement jamais mis un pied au pôle nord mais on va faire abstraction, j’ai besoin de cet élément pour l’histoire.) »

Lionel : « Quoi ? Qu’ont-elles mes expériences ? »

Homme : « L’usine, monsieur, votre usine, elle a explosé. Ils sont tous morts. »

Lionel : « Comment ça, elle a explosé ?

Homme : « C’est pas le pire monsieur, comme il s’agissait d’une centrale nucléaire, on a totalement chamboulé la nature. »

Lionel : « Quels changements ? »

Homme : « Vous ne comprenez pas monsieur ? La neige elle va nous ensevelir, nous paralyser. »

Lionel : « Je ne comprends rien. »

Homme : « Nous avons totalement perturbé le climat. Les produits dans l’usine étaient trop puissants. La neige va venir, elle va nous tuer, tous ! »

Lionel : « Tous ? »

Homme : « D’après l’estimation de nos chercheurs, tout l’hémisphère nord va être touché. »

Lionel : « Bien nous devons rendre cette information publique mais passez sous silence qu’il s’agissait d’une usine Luthor ! Je compte sur vous pour que cette affaire soit étouffée, veillez juste à ce que les gens soient en sécurité. »

Homme : « Mais monsieur, c’est impossible… »

Lionel : « Obéissez ou j’enterrai votre cadavre sous la neige ! »







II





Quand Chloé se réveilla, quelque chose la frappa : le silence qui régnait. Elle se leva et ouvrit ses volets. Elle dû pousser de toutes ses forces, ne serait-ce que pour les entrouvrir. Lorsque enfin, elle vit la lumière du jour. Elle ne vit qu’elle : la neige. Oh certes, il avait déjà neigé à Smallville mais là la hauteur de la couche était impressionnante, elle atteignait largement un mètre cinquante. Chloé réveilla Lana.

Chloé : « Lana ! Lana ! Lève-toi ! Tu ne vas pas en croire tes yeux. »

Lana : « Chloé, c’est dimanche ! »

Chloé sortit de force Lana de son lit et l’amena jusqu’à la fenêtre.

Lana : « C’est incroyable, je n’ai jamais vu ça. »

Chloé était embêté car son père était à Métropolis et que si il y avait tant de neige, il ne pourrait jamais rentrer à Smallville. La jeune reporter vérifia qu’il y avait du courant et descendit dans la cuisine se faire un café.









Au même moment, seul dans son manoir Lex Luthor entendit le téléphone sonner.

Lex : « Lex Luthor. »

Lionel : « Lex ? C’est ton père. »

Lex : « Papa ! Quelle agréable surprise en ce dimanche matin enneigé. »

Lionel : « Justement, c’est de la neige que je veux te parler. »

Lex : « Quoi ! Mais pourquoi veux-tu me parler de la neige ? »

Lionel : « Je sais pas si tu as écouté les infos, mais de la neige, il y’en a partout ! En Europe, en Russie, En Chine, aux USA, partout ! »

Lex : « Et ? »

Lionel : « C’est de ma faute… »

Lionel expliqua à son fils l’accident.



Lionel : « Lex, dit quelque chose au moins ! »

Lex : « A toujours vouloir tout diriger, on finit par provoquer des catastrophes ! Tu te rends comptes, ici ce n’est pas une vie que tu détruis, c’est le monde ! »

Lex raccrocha furieux. Il commença à méditer sur ce que son père venait de lui dire. Il avait peur. Il prit conscience des conséquences que ça allait provoquer. Il sortit sur sa terrasse, se baissa et prit une poignée de neige, elle avait une consistance bizarre. Il regarda la petite ville de Smallville, si calme sous son manteau blanc.











Chloé alluma la radio : « Message d’alerte à tous les citoyens du monde, en raison d’un accident la neige risque d’ensevelir tout l’hémisphère nord, nous ne pouvons pas encore évaluer combien de temps la neige va tomber, mais nous demandons à tout le monde de prendre vite des mesures de sécurité qui sont les suivantes : Ne restez pas seul, regroupez-vous de préférence dans un endroit où la vie est possible sans électricité. Prévoyez un trou dans votre toit pour ne pas manquer d’oxygène. Enfin couvrez-vous. Il est probable que l’électricité soit bientôt coupée. Bonne chance. »

Chloé coupa la radio. Elle savait que son père ne reviendrait pas.

Chloé : « Lana ! »

Lana : « Qu est ce qu’il y a ? »

Chloé : « Lana fait tes bagages, on ne peut pas rester ici. Tout marche à l’électricité. Allons au Talon, on trouvera sûrement quelqu’un pour nous héberger. »

Chloé et Lana rassemblèrent rapidement quelques affaires. Au moment où elles s’apprêtaient à sortir de la maison, le téléphone sonna.

Chloé : « Oui ? »

Gabe : « Chloé, c’est Papa ! Ca va ? »

Chloé : « Ben moyen, vu qu’il y a un mètre cinquante de neige… »

Gabe : « Je suis désolé Chloé, je dois rester à Métropolis, aucun transport n’est permis. Je suis à l’abri à l’usine des Luthors. Lionel m’a dit que tu devais aller chez Lex ! Il pourra t’héberger et tu seras en sécurité. »

Chloé : « Je ne vais pas aller chez Lex comme ça ! »

Gabe : « Chloé, tu dois m’obéir ! La situation est dangereuse, ne cours pas les rues pour faire un reportage ou quoique ce soit d’autre ! »

Une fois la conversation terminée, les deux filles se rendirent au Talon. En arrivant elles aperçurent Clark qui arrivait vers elles, suivi de Martha et Jonathan.

Clark : « Ca va les filles ? »

Martha : « Clark s’inquiétait, il savait que vous étiez seules. »

Chloé : « On a fait mieux, mais ça va. »

Jonathan : « Vous allez venir à la ferme avec nous, on a une cheminée et les bêtes peuvent nous nourrir. »

C’est à ce moment que Lex fit son apparition.

Lex : « Bonjour tout le monde ! »

Ils lui répondirent.

Lex : « Melle Sullivan, je pourrais vous voir un moment ? »

Chloé : « Bien sûr, mais je préfère Chloé ! »

Lex sourit à la jeune fille et il la prit à part. Lana et Clark se regardèrent étonnés.

Lex : « Melle Su… Chloé vous allez venir avec moi, votre père m’a appelé et comme il est coincé, il m’a demandé que je m’occupe de vous. »

Chloé : « Je n’ai pas besoin que l’on s’occupe de moi ! Mais si c’est mon père qui a décidé… »

Jonathan : « On y va Chloé ? »

Chloé : « Désolé M. Kent, mais mon père m’a ordonné de rester chez M. Luthor. »

Martha : « Tu es sûre Chloé ? »

Chloé : « Je dois obéir à mon père. »

Lex s’approcha.

Lex : « Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas la manger, c’est en attendant la fonte des neiges. »

Chloé haussa les épaules, ce n’est pas que l’idée de passer un peu de temps avec Lex la dérangeait, bien au contraire, mais elle était furieuse que son père lui donne des ordres à distance. Elle pensa que Lex devait la prendre pour une gamine. Elle n’avait pas vu que le milliardaire lui jetait des regards à la dérobée.

III





Chloé et Lex eurent à peine le temps de retourner au manoir qu’il se remit à neiger.

Chloé : « Cette neige est vraiment bizarre ! »

Lex : « En la prenant dans mes mains tout à l’heure, elle m’a semblée spongieuse. »

La jeune fille frissonna.

Lex : « Tu as froids ? »

La jeune fille leva la tête au tutoiement.

Lex : « Ca ne te dérange pas… que je te tutoies ? »

Chloé : « Pas de problème. Mais c’est bon j’ai emmené une veste. »

Lex : « Bon, il va falloir s’organiser. J’ai plusieurs cheminées et beaucoup de bois en réserve. J’ai aussi une pleine cave de nourriture et boisson. J’ai un réchaud à gaz. Je crois que le plus important est une ouverture sur le dehors pour l’oxygène, il y a une terrasse sur le toit, j’espère que la neige ne la recouvrira pas, il faudra balayer souvent et … »

Chloé : « Lex ! Calme toi voyons, ce n’est qu’un peu de neige. »

Lex se retint de justesse, il avait oublié que lui seul connaissait la vraie raison de cette neige subite et il connaissait aussi malheureusement les conséquences qui allaient s’en suivre. »

Lex : « J’aime prendre mes précautions. »

Chloé remarque que Lex paraissait anxieux.

Chloé : « Lex tu es sûr que tu vas bien ? »

Lex se retourna et sourit à Chloé. Elle fut surprise par ce sourire.

Chloé : « Waouh ! »

Lex : « Qu’est-ce qu’il y a ? »

Chloé : « Je…je ne t’avais jamais vu sourire et je dois dire que tu devrais sourire plus souvent. »

Lex : « Je souris seulement aux gens qui en valent la peine. »

Ils se regardèrent un long moment, silencieux.

Dehors la neige tombait toujours plus fort, le mur blanc montait peu à peu et commençait à boucher les vitres.

Lex : « Je te laisse un moment, je dois passer un coup de téléphone. »

Lex s’éloigna, il voulait joindre son père pour lui demander comment évoluer la situation. Mais quand il voulut composer le numéro, il remarqua que la ligne était coupée.

Lex : « Il ne manquait plus que ça ! »

Il retourna vers Chloé. Il affichait une tête d’enterrement.

Chloé : « Lex, sourit enfin, je t’ai déjà dit que ce n’était que de la neige ! »

Lex : « La ligne est coupée, on n’a plus de relation avec l’extérieur ! »

Chloé s’inquiétait de plus en plus, Lex semblait affolé.

Chloé : « Lex ? Il y a quelque chose que je ne sais pas ? »

Lex regarda Chloé d’un air triste, il prit une grande inspiration.

Lex : « Je connais l’origine de cette tempête Chloé. Et crois-moi, il s’agit bien plus qu’une simple couche de neige. »

La jeune fille l’encouragea à continuer.

Lex : « C’est à cause de mon père, une de ses expérience à échouer et voilà la conséquence ! Normalement cette neige recouvre l’hémisphère Nord et sa consistance provient du fait qu’elle est si abondante qu’elle forme de grands murs quasiment infranchissables. Personne ne peut en sortir. »

Chloé : « Euh, c’est la manière douce pour dire qu’on va mourir ?! »

Lex : « Non, on ne vas pas mourir, on est tous les deux ! »

Chloé : « On peut mourir tout les deux ! »

Lex : « Non je veux dire qu’à deux on est plus fort. »

Chloé : « Pourquoi Lionel Luthor cherche toujours à tout changé ? On peut dire que cette fois, il a réussi ! »

Lex : « Je suis désolé Chloé… »

Chloé : « Je sais que tu n’y ai pour rien Lex. »

Le jeune homme fut frappé par la sincérité de Chloé. Il lui offrit son plus beau sourire pour la remercier.

Chloé : « Lex, tu n’aurais pas quelque chose à manger ? »

Lex : « Si bien sûr, va à la cuisine et moi je vais chercher de quoi nous nourrir. Je te rejoins. »

Il s’en alla. Chloé n’avait aucune idée d’où pouvait bien être la cuisine. Et alors que Lex se trouvait dans la cave et que Chloé arpentait les couloirs à la recherche de la cuisine, l’électricité s’éteint. Lex jura et se prit les pieds dans des boîtes en carton. Chloé se trouva plongeait dans le noir et pour la première fois elle prit conscience de ce qui arrivait. Elle pensa à Crusoé seul sur son île. Elle était terrifiée. Ce n’est pas que le noir lui faisait peur, c’était plus le fait qu’elle avait le pressentiment qu’elle ne reverrait plus jamais la lueur de jour. Elle se figea sur place en attendant que quelque chose ne se passe. Lex se releva et se mit à la recherche d’une quelconque source de lumière. Ses mains tâtonnantes trouvèrent enfin une boîte d’allumettes. Il en grilla une et fit rapidement un tour de salle. Heureusement ses yeux se posèrent sur une vieille lampe à pétrole. Il l’alluma et il prit un sac plastique où il déposa des lampes de poches, des bougis, un paquet de pâtes, une bouteille de vin et un paquet de gâteau sec. Il remonta enfin.

Lex : « Chloé ? »

La jeune fille entendit un appel, elle n’avait pas bougé, ne sachant pas où se diriger.

Chloé : « Lex ? »

Lex chercha Chloé et il la trouva recroquevillée par terre. Il appela doucement.

Lex : « Chloé ? »

La jeune fille releva la tête. Lex s’assit à côté d’elle.

Lex : « N’ai plus peur Chloé, je suis là. »

Il mit un bras autour de l’épaule de Chloé. Au toucher de Lex elle sentit son cœur accélérer. Lex aussi perdait un peu le contrôle de lui même. Il se releva d’un bond, pris la main de Chloé pour la mettre debout.

Lex : « Viens on va se faire à manger. »

Chloé suivit Lex à travers le dédale. C’est autour d’une bougie qu’ils mangèrent. Lex essaya de détendre l’atmosphère mais Chloé semblait crispée et anxieuse.

Lex : « Chloé, si nous montions voir ce qu’il advient du paysage ? »

Chloé peut rassurer hocha la tête. Arrivés devant la porte, ils eurent un mal fou à l’ouvrir. Une fois à l’air libre, ils regardèrent ébahis le paysage qui s’offrait à eux. On n’entendait pas un bruit, le ciel était bas et la lueur de la neige lui donnait une couleur grise. Le froid était devenu plus vif. D’instinct Lex entoura Chloé de ses bras. Elle regarda d’un air plus que surpris.

Lex : « Il fait très froid ! »

Chloé rit, son rire résonna dans la plaine déserte.

Chloé : « J’ai peur Lex. »

Lex : « Moi aussi, mais ne t’inquiète pas je te protégerais. »

Ils continuèrent de regarder le ciel. Lex avait toujours aimé le crépuscule, le seul moment de la journée où sa solitude le rapprochait du cœur de ce monde. Tout le monde regardait le soleil se coucher. Mais le soleil n’était plus. Lex lâcha Chloé le temps de balayer un peu de neige et de mettre en place un système qui laissait la porte ouverte pour laisser passer l’air et ne pas rester coincé à l’intérieur. Dès qu’il eut finis sa tâche, ses bras se refermèrent autour de Chloé.



IV



Le froid les obligea à retourna à l’intérieur. Après s’être assuré que la porte restait ouverte, Lex montra à Chloé une chambre, juste à côté de la sienne.

Lex : « Bonne nuit Chloé, je suis juste à côté si tu as besoin. »

Chloé posa un baiser sur la joue de Lex et il répondit par un sourire radieux. Une fois couchée Chloé écouta le silence ( !!!!) Il avait fallut une montagne de neige pour qu’elle connaisse Lex ou plutôt qu’elle voit en lui l’homme extraordinaire et sensible qu’il cachait. Chloé essayait de se dire que Lex avait agi comme il avait agi ce soir, parce qu’il voulait juste la réconforter, mais quand il avait passé ses bras autour d’elle, elle avait vu dans ses yeux une lueur de bonheur et elle avait sentit dans ses gestes une envie d’aller plus loin.

Lex était dans son lit, allongé sur le dos, il pensait à Chloé, à l’empreinte de ses lèvres sur sa joue, au touché de sa main, à son sourire. La jeune femme mobilisait ses pensées. Il n’avait jamais vu Chloé comme il la voyait maintenant. Il avait peur, peur de s’avouer l’inavouable. Il passa la nuit dans cette position, il ne ferma pas un œil. A l’aube, il se leva sans bruit et alla sur la terrasse. Il regarda l’horizon au loin, le ciel face à lui découvrait une lumière pourpre où le disque rouge du soleil apparaissait légèrement. Lex courut à la chambre de Chloé, il la porta dans ses bras pour l’amener jusqu’à la terrasse.

Chloé : « Lex ? Qu’est-ce que tu fais ? »

Lex : « Il faut que tu vois ça Chloé ! »

Lex cachait les yeux de la jeune fille, une fois dehors il retira ses mains pour lui dévoiler l’horizon. Chloé regarda fascinée, la beauté du paysage. Elle sentit les doigts de Lex se glisser entre les siens. Leurs mains ainsi soudées plus rien ne pouvait s’interposer entre eux. Chloé frissonna et ils retournèrent à l’intérieur.

Les jours qui suivirent furent on ne peut plus étranges. Les heures défilaient et les deux jeunes gens s’occupaient. Ils parlaient d’eux, de leurs passions, de leur vie… Un peu plus proche à la fin de chaque échange. Il regardait la neige tomber sans fin. Plus la couche blanche s’épaississait, plus Lex et Chloé se rapprochaient. Ils vivaient à la lueur frêle de la bougie, n’écoutant que l’écho de leur propres voix. Dans la journée, ils se promenaient dans le manoir, se livrant à des parties de cache-cache géante. Le soir, ils lisaient à voix haute, poésies, proverbes, romans… Ils ne s’ennuyaient pas mais ils sentaient peser sur eux le silence et la solitude. Lex comprenant que l’épreuve serait longue prit l’initiative de lister tout ce qu’il possédait pour se nourrir, chauffer et s’éclairer. Il trouva au fond d’un placard de vieille lampe pigeon qui marchaient à l’essence, chose qui le rassura puisqu’au garage ses trois voitures avaient le réservoir plein. Il ne manquait pas de bois non plus et il se dit que de toute façon vu le nombre de meubles dans la maison il y avait de quoi se chauffer. Quant à la nourriture pour l’instant ils ne manquaient de rien mais ils essayaient d’économiser le plus possible et rationnaient leur repas.

Chloé se disait qu’elle avait de la chance d’être avec Lex dans ce manoir protégé et plein de ressources. Elle pensa aux Kents et à Lana seuls à la ferme, elle espérait qu’ils allaient bien ; et Pete ? Elle ne l’avait même pas vu avant le déluge. Quand Lex voyait Chloé trop anxieuse, il la prenait aux creux de ses bras et la rassurait.

Puis il a cessé de neiger. Lex et Chloé étaient monter voir, il avait devant eux un monde informe, le soleil avait disparut et laissait place à une lumière métallique, comme si le jour n’allait jamais se lever.

Une fois de plus Lex et Chloé allèrent se coucher dans le silence, chacun de leur côté après avoir échangé des regards sans fin. C’est cette nuit là que tout changea.

V





Chloé était seule au milieu de l’étendue blanche. Des formes noires s’approchaient sans bruit d’elle, elle était entourée. C’était des loups ! Il y en avait partout. Soudain ils hurlèrent à la mort.

Chloé se redressa, elle se trouvait seule au milieu de son lit, enfin le lit que Lex lui avait prêté. Elle n’était pas au milieu de la neige mais elle entendait encore le hurlement. Elle a crut longtemps que s’était son imagination, elle ne bougeait plus, elle écoutait. Quand les cris étouffés par la neige s’arrêtaient c’étaient pour reprendre de plus belle. Ce fut quand elle entendit des pas et une porte se refermer qu’elle compris qu’elle ne rêvait pas. Chloé poussa un hurlement perdu, aussi douloureux et terrifiant que ceux des loups. Elle entendit les pas indistincts courir. Elle vu Lex passait la tête par la porte de sa chambre.

Lex : « Chloé. Chloé chut, tout va bien. »

Lex se précipita sur Chloé totalement perdue.

Chloé : « Lex, des loups partout, ils arrivent je les entends. C'est finit Lex, on va mourir. Je suis folle, c’est trop tard je suis folle. »

Lex assit Chloé sur ses genoux et l’entoura de ses bras protecteurs.

Lex : « Non Chloé, tu n’es pas folle. Moi aussi je les entendus mais ne t’inquiète pas j’ai fermé la porte, il ne neige plus, nous ne serons pas bloqués à l’intérieur. »

Chloé regardait Lex silencieuse, il mit sa main sur la joue de la jeune fille pour essuyait une larme.

Chloé : « J’ai peur, Lex. »

Lex : « Je suis là, ne pleure pas, je suis là. »

Alors lentement Lex prit la jeune fille dans ses bras, il la portât jusqu’à sa chambre et il l’allongea délicatement sur son lit. Il s’assit près d’elle et caressa ses cheveux blonds. Chloé posa une main sur le bras de Lex. Lex s’approcha du visage de la jeune femme, Chloé sentait sur ses lèvres le souffle chaud de Lex, il entoura son cou de ses deux mains et il posa ses lèvres sur celle de Chloé. Elle intensifia le baiser. Lex n’en revenait pas, Chloé avait été pendant tout ce temps le sujet de ses pensées et enfin il pouvait assouvir le désir de s’emparer des lèvres de la jeune femme. L’étreinte dura des minutes. Puis ils se détachèrent.

Chloé : « Reste avec moi Lex. »

Lex : « Toujours. »

Lex s’allongea à côté de Chloé et ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre, au loin les loups hurlaient toujours mais cette fois-ci Chloé n’avait pas peur. Elle repensait aux yeux de Lex au fond des siens, un regard plein de promesse. Lui aussi avait découvert chez la jeune fille un regard empli d’espoir et de désir.

Quand Lex ouvrit les yeux, Chloé n’était plus là. Il la chercha des yeux, affolé. La jeune fille était sur la terrasse, elle regardait stupéfaite le nouveau monde sous cette vaste étendue blanche. Elle ne reconnaissait rien, le soleil restait invisible. Ses yeux se posèrent sur des traces de pattes marquées dans la neige. Elle recula paniquée et se cogna contre…

Chloé : « Lex ! »

Lex prit Chloé par la taille.

Lex : « Je crois qu’il serait plus prudent de rester à l’intérieur en attendant que l’on soit équipé. »

Chloé avait redouté le moment où elle croiserait de nouveau le regard de Lex. Il lui sourit et posa un doux baiser sur ses lèvres.

Lex : « Viens, on va essayer de prendre un petit déjeuner. »

Il fit chauffer pour Chloé et lui un peu de lait en poudre qu’il mélangea à du chocolat.

Chloé : « Heu Lex ce n’est pas pour t’embêter mais je préfère le café. »

Lex : « Oui moi aussi, mais il ne nous en reste qu’une petite quantité alors qu’au fond de ma cave il y a des caisses pleines de lait en poudre. Désolé ! Mais au moins c’est chaud et avec le chocolat c’est nourrissant. »

Il posa deux bols sur la table ainsi qu’un paquet de petits beurres entamés. Chloé voyait bien que Lex s’inquiétait des problèmes de rationnement. Elle ne dit rien et se contenta de sourire.

Lex : « Il va falloir faire attention quand on sortira. Ils pourraient revenir. Pourtant il nous faut garder une ouverture sur le monde extérieur. »

Lex se leva attrapa deux grands couteaux de cuisine et les accrocha à deux manches à balai. Il en donna un à Chloé.

Chloé : « Lex, je ne suis pas sûr de savoir me servir de ça. »

Lex : « C’est vraiment au cas où ! Mais j’ai mieux. »

Il sortit d’une boîte un revolver qui semblait ne jamais avoir servit. C’est alors que Chloé s’en empara et courut jusque dehors, une fois en haut, elle lança le revolver de toutes ses forces et il atterrit dix mètres plus loin et s’enfonça dans la neige.

Lex : « Chloé qu’as-tu fait ? »

Chloé : « Je suis désolée mais c’est trop dangereux, tu comprends pas ? On est seul, la solitude peut nous rendre fous. Tu n’as jamais vu Shinning ? »

Lex se rendit compte pour la première fois à quel point cette histoire bouleversait Chloé, à quel point la jeune fille était traumatisée par cette épreuve. Il la prit contre lui pour la bercer.

Lex : « C’est pas grave Chloé, tout va bien, je te le promets, tout ira bien. Ne t’inquiète plus. »

Chloé se laissa allait tout contre Lex. Une fois calmée, ils rentrèrent se réchauffer. Lex avait remarqué que le froid était plus intense mais que par conséquence le dessus de la couche de neige formait une croûte rigide.

Chloé : « Lex, je suis désolée, je n’aurais jamais du jeter le revolver. Excuse-moi. »

Lex s’assit à côté de Chloé sur le canapé et pour toute réponse il l’embrassa passionnément. Chloé passa ses bras autour du cou de Lex et lui rendit son baiser avec autant de désir.

Lex : « Chloé, Chloé je crois que… que je t’aime. Non en fait j’en suis sûr, je t’aime. Depuis que nous sommes isolés j’ai appris à te découvrir, à voir en toi le meilleur, à connaître cette sensibilité que tu caches, quand tu me regardes Chloé rien d’autre n’existe, quand tu poses ta mais sur la mienne le monde me paraît si loin et quand nos lèvres se soudent je me crois au ciel. »

Lex disait ça tout en caressant la joue de Chloé, la jeune fille ne le quittait pas des yeux. Elle se blottit contre Lex et murmura : « Si tu n’avais pas été là Lex, je serais partit seule dans le déluge blanc mais au moment où j’ai crûs que tout était perdu, j’ai vu une lueur au fond du couloir de notre vie, un homme tenait une bougie entre ces mains : cet homme c’était toi. Je t’aime. »

En un seul regard, Lex vit chez Chloé le désir à son paroxysme. Ensembles ils gravirent les marches qui les séparaient de la chambre de Lex. Il serrait la main de Chloé dans la sienne, bien décidé à ne plus la lâcher. Ils entrèrent dans la chambre.

(Bon alors je tente le NC, c’est le premier alors soyez indulgents !)

Chloé commença à déboutonner la chemise de Lex. Elle passa ses mains sur son torse, il enleva délicatement le pull puis le tee-shirt de Chloé avant de dégrafer son soutien-gorge. Lex promena ses lèvres le long du corps de Chloé et commença à sentir chez la jeune fille du plaisir. Elle gémit pour l’encourager à continuer. Chloé, elle, détacha la ceinture de Lex et fit glisser son pantalon pour le lui retirer totalement. Lex tout en embrassant le creux des hanches de Chloé lui enleva son pantalon. Il remonta ses lèvres pour de nouveau s’emparer de la bouche de Chloé. Ils étaient presque nus maintenant, il avait beau faire très froid dans le manoir, la température avait augmenté dans la chambre. Il fit reculer Chloé pour l’allonger sur le lit et fit glisser la culotte de Chloé avec ses doigts. Une fois la jeune fille nue, il la regarda et vit en elle un désir encore plus pressant. Il se remit à l’embrasser fougueusement tout en faisant passer ses mains le long des jambes de Chloé. La jeune fille gémissait de plus en plus. Elle enleva le caleçon de Lex. Il comprit que c’était le dernier obstacle et il entra en elle délicatement lui arrachant un cri de douleur aussitôt suivi d’un gémissement de plaisir. Lex fit son étreinte plus passionnée et ils s’abandonnèrent totalement au plaisir. Chloé se blottit ensuite tout contre le corps chaud de Lex et ils s’endormirent.







VI



Les jours passaient les uns après les autres. Peu à peu Lex et Chloé perdait le fil du temps. Lex vérifiait souvent que l’horloge fonctionnait et Chloé cochait les jours sur un calendrier. Il fallait absolument ne pas perdre le repère que leur apportait le temps au risque de sombrer dans la folie la plus pure. Chloé commençait à tourner en rond, Lex la voyait déambuler dans le manoir, parfois elle décrochait le téléphone avec l’espoir d’entendre la tonalité du bip régulier mais chaque fois l’espoir s’amenuisait un peu plus. Lex s’inquiétait pour Chloé, il se sentait obligé de la suivre tout le temps, il avait peur qu’elle ne s’éloigne.

La neige avait recommencé de tomber et un matin ils ne purent plus ouvrir la porte. Lex paniqua. Si leur ouverture sur le monde extérieure se bouchait, c’est sûr, ils ne resteraient pas en vie longtemps. Il vit dans les yeux de Chloé un désespoir profond et de toute ses forces il poussa la porte. Elle s’entrouvrit. Il passa un bâton dans l’ouverture et essaya de dégager la neige qui bloquait l’ouverture. Il mit plus d’une heure à balayer une petite parcelle de la terrasse. Une fois qu’il eut terminé, il prit la main de Chloé pour la faire venir sur la terrasse.

Lex : « Regarde petite Chloé, regarde ce que le paysage nous offre. »

Le soleil avait refait surface, il apparaissait gris, tel un espoir intouchable. Chloé prit la main de Lex.

Chloé : « Merci Lex. »

Lex : « Pour quoi ? »

Chloé : « Parce que sans toi, je serais devenu folle. »

Lex regarda Chloé, il avait si peur pour elle.

Lex : « Je ne sais pas pourquoi nous sommes là Chloé, mais celui qui nous a envoyé ce déluge blanc a fait de nous « Les enfants de Noé ». Je suis sûr qu’il y une raison logique au fait que nous soyons là, ensembles. »

Chloé embrassa Lex, regarda encore une fois le ciel qui faisait une unité avec la terre et rentra.

Lex et Chloé n’osaient jamais rester dehors trop longtemps à cause des loups, ils pouvaient apparaître à n’importe quel moment. Souvent ils les entendaient grattaient sur la terrasse et hurler à la mort.

Lex s’obligeait à travailler, il refaisait ses comptes, il faisait de la gym et se mettait à la cuisine. Chloé restait à le regarder passive.

Lex : « Chloé, je t’en pris occupe-toi. Il faut bouger, pour ne pas oublier les gestes du quotidien. »

Chloé : « J’ai juste besoin de toi Lex. »

Lex : « Non Chloé, tu te trompes, tu dois absolument faire quelque chose. »

Mais la jeune fille restait assise.

Chloé : « Je t’aime Lex. Je ne veux pas mourir, pas maintenant que tu es avec moi. »

Lex s’approcha de Chloé.

Lex : « Nous n’allons pas mourir Chloé, nous nous battrons et nous sortirons ensembles de cette épreuve. »

Chloé : « Mais après Lex, si tout redevient normal ? »

Lex : « On s’aimera, on se mariera et on fera plein de petits garçons et de petites filles. »

Chloé sourit, cela faisait si longtemps.

Lex : « Ha et bien voilà un joli sourire. »

Une nuit Lex fut réveillé par des gémissements. Il se redressa et se pencha vers Chloé. C’était elle qui gémissait.

Lex : « Chloé ? Chloé ça va ? »

Chloé : « Lex j’ai peur, ils arrivent les loups, je les sens tout près. Au secours, ils vont me mordre. »

Chloé délirait, Lex devait s’y attendre, il l’avait tellement redouté ces derniers jours. Il posa la main sur le front de Chloé, elle était brûlante. Elle criait de plus en plus fort. Lex la souleva et la porta à la salle de bains, il l’assit sur le bord de la baignoire et fit chauffer de l’eau. Il prit un gant et le lui passa sur le visage. Ensuite dans la pharmacie il trouva un tube de comprimés contre la fièvre. Il lui en donna un. Il essaya de la calmer.

Lex : « Chloé, je t’en pris, calme toi, tout va bien, je suis là, les loups sont loin, Chloé je t’en pris ne t’en va pas reste avec moi. »

Chloé se calma doucement, Lex avait très peur, il se sentait impuissant et démuni face à l’état de Chloé, une larme roula le long de ses joues.

Lex : « Chloé ! Chloé je t’en pris regarde-moi, je t’aime, Chloé ne me quitte pas, je ne peux pas survivre sans toi, pas maintenant… »

Lex continua de parler tout doucement à Chloé. Elle se détendit complètement, il la serra contre son cœur et la ramena dans la chambre, il la coucha et il lui mit le visage contre son torse. Chloé s’endormit enfin et Lex resta éveillé toute la nuit à regarder Chloé, à veiller sur elle.

Lex se dit que si la situation ne s’améliorait pas, Chloé ne survivrait jamais à cette épreuve. Ce qui venait de se passer annonçait le début de la fin, le début de l’engrenage infernal de la folie. Il serra Chloé un peu plus fort. Non il ne la laisserait pas partir.

VII



Chloé ouvrit les yeux, elle se sentait très mal. Elle avait un vague souvenir de cette nuit, elle savait qu’il s’était passé quelque chose mais elle ne se souvenait plus. Elle sentait les bras de Lex autour d’elle. Il semblait accrochait à elle. Elle caressa sa joue, ses doigts effleurèrent les lèvres de Lex. Il lui avait parlé cette nuit. Elle se souvenait de ça. De ce qu’il lui avait dit. Elle posa ses lèvres sur les siennes. Lex se réveilla au goût des lèvres de Chloé. Il s’était assoupi sans le vouloir. Il se détacha des lèvres de Chloé. Il la regarda pour la voir, pour lui sourire, pour la toucher.

Lex : « Chloé. »

Lex prononça le nom de Chloé avec émotion. Elle était là, elle paraissait si sereine.

Chloé : « Je suis là Lex. »

Lex : « Tu as encore de la fièvre ? »

Chloé compris alors que cette nuit, il s’était vraiment passé quelque chose de grave.

Chloé : « Que s’est-il passé Lex cette nuit ? Tout est flou dans ma tête. »

Lex : « Rien Chloé. Tu as juste eu un peu de fièvre. »

Lex ne voulait pas dire à Chloé qu’elle avait perdu le contrôle d’elle même, il avait peur que cela ne fasse qu’empirer les choses. La jeune fille savait que Lex ne lui dirait pas la vérité.

Chloé : « J’ai mal à la tête. »

Il s’apprêtait à se lever mais elle le retint.

Chloé : « Lex, je ne sais pas ce qui c’est passé cette nuit, mais je sais que je t’aime, je suis là pour l’instant, c’est vrai que l’épreuve me paraît insurmontable mais quand je te regarde tout me semble simple. »

Elle l’embrassa et il partit lui cherchait des comprimés et un petit déjeuner. Il s’efforça de lui trouver du café en espérant que ça lui donnerait un peu de pêche. Il monta sur la terrasse avec l’espoir que quelque chose ait changé. En poussant la porte, il su tout de suite que la neige était toujours là et le ciel oppressant les menaçait encore. Lex sentait en lui l’espoir s’éteindre doucement. Il regarda au loin : rien.

Chloé se leva, elle passa toute la journée à faire un effort pour parler et rire avec Lex. Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète pour elle. Elle voulait le voir retrouver son optimisme du début, sa joie de vivre. En Lex ne vivait plus qu’une chose : l’amour qu’il portait à Chloé.

Lex fut un peu rassuré de voir Chloé un peu en forme, il se dit que la crise n’avait été que passagère, que Chloé n’avait eu qu’un peu de fièvre et qu’elle irait mieux maintenant. Mais il savait au fond de lui que ce n’était pas vrai. Et quand la nuit revint elle ramena avec elle l’angoisse et la folie.

Lex ne dormait pas cette fois là, il ne faisait que serrer Chloé dans ses bras. Il la sentit frémir. Elle poussa un cri. Un cri de détresse, un cri de douleur qui provoqua en Lex une peur et un affolement sans borne. De nouveau il la berça lentement. Lex su à ce moment précis que l’enfer ne prendrait pas fin tant que la neige régnerait et que Chloé mourrait si ils ne sortaient pas de leur « prison ». Chaque nuit Chloé poussait des cris plus puissants, ses crises étaient plus longues. Elle s’ancrait dans la folie. Lex regarda le calendrier, quatre mois qu’ils étaient seuls ; deux semaines que Chloé ne répondait plus d’elle. Lex essaya de changer de chambre, il installa même un lit près de la porte de la terrasse, espérant que la proximité d’un extérieur rassure et calme Chloé. Mais les loups qui hurlaient la nuit ne faisaient que paniquer la jeune fille.

Dans la journée, Chloé n’avait pas de crise mais elle était immobilisée par la fièvre et le mal de tête. Lex restait à son chevet, il lui parlait sans cesse, il lui lisait des livres, il lui murmurait des airs de musique. Chloé paraissait impassible, elle parlait peu ne souriait plus.

Chloé : « Je suis tellement désolé Lex. »

Une larme coula le long de sa joue, Lex prit sa main et essuya la larme avec son doigt, il posa un baiser sur son front. »

Lex : « Je t’aime, Chloé, rien ne pourra jamais m’enlever ça. »

Lex se réfugiait sur la terrasse, il regardait ses larmes chaudes s’enfonçaient dans la matière blanche. Il était impuissant face à la situation. Il se tourna face au ciel et lui adressa une prière intérieure. Seul un miracle les sauverait. Plus rien ne comptait, juste lui et Chloé à jamais dans n’importe quel monde.





VIII



Une autre semaine passa, dans la même angoisse, avec la même peur, un peu plus forte chaque fois. Chloé devenait de plus en plus faible physiquement et moralement. Lex ne croyait plus rien, il attendait, tenant sans cesse la main de la femme qu’il aimait.

Et puis un matin, quelque chose changea : la lumière du ciel, elle redevenait « normale », Lex remarqua aussi qu’il faisait légèrement moins froid.

Lex : « Chloé ! Chloé ! Le temps s’arrange. Si la température remonte encore la neige finira par fondre. »

Pour la première fois depuis si longtemps le feu éteint en le jeune homme venait d’un coup de reprendre vie. Il courrait vers Chloé.

Chloé (d’une voix faible) : « Lex ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

Lex s’assit près de Chloé. Il lui sourit. Ce sourire réchauffa le cœur de Chloé.

Lex : « C’est la fin Chloé, je le sens. Tout va bientôt finir. »

Sur les lèvres de Chloé, Lex aperçu un sourire se dessiner. Il l’embrassa doucement. La jeune fille serra la main de Lex très fort.

Chloé : « Si je me lève Lex, tu veux bien m’emmener voir. »

Lex prit Chloé dans ses bras et la porta sur la terrasse, la lumière jaune les aveugla, face à eux le soleil qu’ils avaient connu, il y a longtemps réapparaissait.

Lex : « Tu vois Chloé, on va s’en sortir. »

Lex était soulagé, car en plus de la « maladie » de Chloé, les vivres commençaient à manquer, le bois de chauffage aussi.

Deux jours plus tard la neige commençait de fondre. Il faisait moins froid, les loups n’étaient pas réapparus depuis plusieurs jours. Pourtant quand Lex vit la neige fondre, autre chose l’inquiéta. En effet la quantité de matière blanche était telle, que sa fonte provoquerait obligatoirement des inondations. Mais Lex se dit qu’il ne fallait pas raisonner comme ça, après tout il avait affronté plus de dix mètres de neige !

Chloé : « Lex ? Tu crois que tout le monde va bien ? »

Lex : « Chloé, je ne sais pas, je ne peux rien te promettre. J’ai peur de connaître les conséquences. »

Chloé : « Et nous Lex, on va s’en sortir ? »

Lex : « J’espère. La vie sera difficile mais elle reprendra et les blessures, les angoisses s’atténueront peu à peu. »

Chloé : « Et nous Lex ? »

Lex : « Ne t’inquiète pas Chloé… »

Chloé : « Non je veux dire, nous : toi et moi ? »

Lex : « Je t’aime Chloé, pas le temps d’une tempête, pas le temps d’une saison. Je t’aime pour toujours. »

Lex étreint Chloé et l’embrassa.

La jeune fille se sentit heureuse, apaisée. Ils passèrent la journée à établir des projets dans l’avenir, des projets à deux, se promettant de ne jamais plus être seul. La nuit tomba et quand Lex alla fermer la porte avant de se coucher, il vit une chose extraordinaire. Le ciel était étoilé. Quatre mois ! Quatre mois que les nuages leur cachaient la beauté qu’offre la nuit. Enfin elle était revenue. Lex aimait la nuit, il l’avait toujours aimé. Mais quand Chloé était malade, il la redoutait. Et maintenant, elle était de nouveau là, sombre et obscure parsemée de touche lumineuse et la lune qui luisait tel un cœur en feu. Lex aimait la nuit tout simplement parce qu’elle était son miroir. (Bon je sais un peu tiré par les cheveux la métaphore entre Lex et la nuit mais bon !!!!!!) Il retourna auprès de Chloé. Elle dormait, il s’allongea près d’elle.

Lex : « On sera heureux Chloé. »

Et il s’endormi sereinement. Une voix le réveilla. Il sursauta affolé. Chloé ! Il en avait oublié ses nuits mouvementées et douloureuses.

Lex : « Chloé ! Chloé chut ça va aller. Ce n'est pas grave. »

Mais quand il ouvrit les yeux Chloé était assise face à lui, elle lui parlait, elle semblait dans son état normal.

Chloé : « Lex ! Ce n’est que moi. Je vais bien. »

Chloé parut surprise à la réaction de Lex. La jeune fille ne savait pas la folie qui l’habitait toute les nuits. Lex ne lui avait jamais dit la vérité à propos de ses crises. Elle n’avait pas posé de question.

Lex : « Chloé ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

Elle posa une main sur le visage de Lex.

Chloé : « Rien Lex, elle fond. La neige fond. Et regarde je suis debout, je vais un peu mieux. »

Lex : « Je suis content Chloé. L’enfer va prendre fin pour ne laisser place qu’au paradis. »

Soudain Lex et Chloé entendirent un ronflement énorme. Lex comprit tout de suite.

Lex : « C’est l’eau Chloé. La rivière doit être en crue. »

Il monta vite barricader la porte. Et ils se réfugièrent sous les couvertures.

Chloé : « Hum, j’aime bien l’eau ! »

Ils étaient en train de se chamailler quand un bruit de verre les stoppa net. Lex demanda à Chloé de ne pas bouger et il suivit le bruit qui l’amena dans une partie en retrait du château. Il se retrouva devant la porte qui ouvrait sur la salle de recherche de Clark. Il entrouvrit la porte et sentit l’eau gelée couler sur ses pieds. En effet la pression du torrent avait brisée la vitre. (Bon je sais pas si il y une fenêtre sur cette pièce mais bon c’est une fanFICTION donc on va supposer !! »

L’eau envahissait toute la salle sur dix ou vingt centimètres de hauteur et tous les éléments qu’elle contenait étaient trempés ou partis avec le courant.

Lex murmura : « Tant pis, encore une page qui se tourne. »

Il referma la porte derrière lui. Et remonta auprès de Chloé sa seule et unique raison de vivre. Il la rassura et ils continuèrent à se blottir sous la couverture.

Trois jours plus tard, la neige avait presque totalement fondu mais Smallville était méconnaissable. Presque toute la nature avait été arrachée ou détériorée par le froid, l’eau… Chloé et Lex montèrent sur la terrasse et pour la première fois depuis longtemps ils entendirent autre chose que le silence. On poussait des cris, le vent soufflait dans les arbres. C’est un bourdonnement confus qui leur provient.

Lex : « Je vais descendre Chloé, je dois aller voir. »

Chloé : « Je viens avec toi. »

Lex s’apprêtait à refuser en pensant que Chloé était encore trop faible, mais il se tu. Ils s’habillèrent chaudement et enfilèrent de grande botte ; Lex ouvrit la porte d’entrée et quand Chloé posa un pied par terre, elle sentit monter en elle un plaisir oublié.

Lex lui prit la main et ils se dirigèrent vers le centre de Smallville. Ils avançaient difficilement parce que le sol était recouvert de boue. Ils atteignirent enfin le centre de Smallville. Ils virent seulement un petit groupe de gens, ils s’approchèrent. Au milieu il y en avait qui criait, qui racontait leur isolement. Lex aperçu Clark, il se dirigea vers lui. Il semblait bien sombre.

Lex : « Clark ? Tu vas bien ? Où sont les autres ? »

En voyant ses deux amis, Clark poussa un soupir de soulagement.

Clark : « Lex, Chloé ! Vous êtes là. Lana et mon père sont encore à la ferme, ils vont bien mais ma mère est très malade. Elle a une pneumonie. »

Chloé : « Clark, je suis désolée. »

La jeune fille serra son ami dans ses bras.

Clark : « Et vous ? Vous avez survécu ? »

Lex : « Comme nous avons pu, mais ça va maintenant. »

Clark remarqua les doigts de Chloé emmêlés à ceux de Lex, mais il ne fit pas de remarque. Il était fatigué.

L’électricité revint deux semaines plus tard. Ils avaient été ravitaillés par les pays non touchés par le déluge. Il fallut deux mois pour établir un premier bilan de cette catastrophe. Tout l’hémisphère Nord avait été touché, plus d’un tiers de la population avait trouvé la mort directement ou indirectement. Les hôpitaux psychiatriques n’avaient plus de place. Les dégâts matériels étaient trop importants pour les évaluer. Lionel Luthor fut emprisonné après que des chercheurs aient découvert que c’était son usine qui était à l’origine de l’accident. Le monde avait changé.









Epilogue



Je crois que je n’oublierais jamais cette période. Les souvenirs comme ça ne s’éloignent jamais. Chaque événement, chaque détail de notre vie quotidienne sont là pour nous les rappeler. Pendant longtemps j’avais aimé l’hiver et la neige mais depuis le déluge, je lui avais préféré les couleurs chaudes de l’été. La neige tombait aujourd’hui et je regardais ma fille s’amuser dehors avec d’autres enfants. Ils se lançaient des boules de neiges et ils riaient. Je me souviens que je n’avais jamais ri pendant la tempête. Je sens la présence rassurante de Lex juste derrière-moi. Il me sourit et je lui rends son sourire. Nous ne nous sommes plus quittés après cette épreuve et nous avons abandonné le manoir pour une simple et jolie maison sur les bords de Smallville. De la fenêtre je vois encore l’imposant manoir, Lex n’a pas voulut le vendre, dès fois quand je vais y chercher quelques affaires je ne peux m’empêcher de monter sur la terrasse et de regarder le paysage et je ferme les yeux pour revoir l’étendue blanche. Je me rappelle encore du froid et des bras de Lex qui s’efforçaient de me réchauffer. J’entends encore les loups la nuit et je me réveille en sursaut. Lex est là encore et toujours pour me prendre dans ses bras et me murmurer les mots qu’il faut.

Cette épreuve nous a transformé, elle a fait de nous des gens plus humble et plus sage, moins orgueilleux. Nous avons appris à apprécier la vie pour ce qu’elle. Nous avons tous perdus des proches dans cet événement. Pour ma part, je n’ai jamais revu Pete Ross. Il est mort sous la neige tout au début. Quant à mon père je ne sais jamais ce qu’il est devenu. Il y a eu tant de morts, tant de disparus. J’ai toujours gardé l’espoir de le revoir un jour. Lana, Clark et Jonathan ont quitté Smallville, après la mort de Martha. Je ne les ai jamais revu. Ils ont fait partie de ceux qui ont laissé leur vie derrière eux pour en commencer une autre. Quand à moi, j’ai continué la mienne, mais je n’étais plus seule. J’ai épousé Lex et nous avons eu une fille. Il a laissé tombé les affaires. Je ne suis jamais devenue journaliste, j’ai décidé d’écrire. Je suis romancière.

Souvent je repense aux dernières nuits, je n’ai jamais réellement su ce qui s’était passé, Lex n’a plus jamais voulu en parler. Je sais qu’il en a souffert et dès fois je l’entends se réveiller en sursaut pour voir si je vais bien, si je suis près de lui.

La neige tombe aujourd’hui, les flocons tourbillonnent autour des enfants. Ils sont heureux. Alors je ferme les yeux et j’entends la voix de Lex me dire que nous sommes là parce que le destin l’a voulu, parce que nous devions être « les enfants de Noé ».